Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

14 novembre, 2009

Infrastructures et dépassement des coûts sont des synonymes

Décidément, c’est une habitude.au Québec. Entre le moment de l’annonce d’un projet d’infrastructure et la fin de la planification, le coût double. Le projet d’expansion des trains de banlieue (voir le texte qui suit) est le dernier d’une longue liste :
  • le remplacement des voitures de métro;
  • la construction du CHUM et du CUSM;
  • la reconstruction du boulevard Notre-Dame;
  • le remplacement de l’échangeur Turcot;
.... pour ne citer que les plus importants projets en voie de réalisation.

À quoi peut-on attribuer ce phénomène? À l’incompétence des fonctionnaires? À l’ingérence des politiciens dans le processus d’évaluation initial?

Ou serait-ce que les évaluations des fonctionnaires sont justes, mais qu’il faut augmenter les évaluations en cours de planification pour tenir compte du fait que tout ce qui touche la construction coûte plus cher au Québec qu’ailleurs?

Que propose le gouvernement pour régler ce problème? Une agence des infrastructures, Infrastructure Québec. Cette agence sera gérée par les mêmes fonctionnaires, soumise aux mêmes ingérences politiques, dépendante des mêmes firmes d’ingénieurs-conseils et des mêmes entrepreneurs mafieux et assujettie au même monopole syndical, la FTQ.

Donc, le seul changement est l’ajout d’une nouvelle couche de fonctionnaires et les coûts des projets augmenteront proportionnellement.

Une commission d’enquête publique serait beaucoup plus efficace qu’une nouvelle couche de fonctionnaires pour contrôler l’escalade des coûts des projets d’infrastructure. Cela permettrait de ralentir pendant un certain temps le phénomène de collusion « syndicats-entrepreneurs-gouvernements ».

Les grands médias ont fait un excellent travail d’enquête et de dénonciation, mais depuis plus rien. De quoi donner raison à Jean Charest. Son refus d’instituer une commission d’enquête publique sera dénoncé par les médias pendant quelques semaines seulement. Par contre, une enquête publique risque d’écorcher le PLQ pendant des mois, voire des années.
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La facture estimée double pour les grands projets de l'AMT
11 novembre 2009

Jean Nicolas Aubé, Agence QMI
En raison d’une nouvelle méthodologie de calcul imposée par Québec, le coût estimé de la majorité des grands projets de modernisation du système de trains de banlieue de la métropole a plus que doublé au cours de la dernière année, atteignant désormais presque le milliard de dollars selon La Presse.
Citant des données issues du plan d’immobilisation préliminaire 2010- 2012 (PIT) de l’Agence métropolitaine de transports (AMT), le quotidien avance que le coût de la dizaine de grands projets en cours d’autorisation a enregistré des augmentations variant de 30% à 438% selon les cas.
Au total, cela signifie que ces projets, qui étaient au départ estimés à 442,8 millions $, atteignent maintenant 921,2 millions $.
Au titres des augmentations les plus importantes, on présente par exemple le cas de la gare intermodale Lucien-Lallier dont les coûts estimés passent de 40 millions $ à 215 millions $.
L’autre augmentation majeure contenue dans le PIT concerne le projet de connexion de la ligne Blainville/ Saint-Jérôme au tunnel du mont Royal. Sa valeur estimée passe de 52,2 millions à 130 millions $, une augmentation de 149%.
Pour justifier cette importante augmentation des coûts estimés, l’AMT invoque une nouvelle méthodologie de calcul imposée par Québec.
Cette méthodologie oblige les organismes publics à identifier les risques et à estimer les coûts et les échéanciers de la façon plus complète et réaliste possible, afin de réduire les imprévus et les fortes augmentations des coûts pendant leur réalisation.

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