Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

14 novembre, 2008

La pensée magique au service de la politique

En matière d’économie, les trois partis nous disent une chose et son contraire dans un même discours. D’un côté ils nous disent qu’il faut gérer les finances publiques en « bon père de famille » et de l’autre ils font des promesses comme si l’argent poussait dans les arbres. (Voir l’excellent texte de Nathalie Elgrably ci-après).

Julien Béliveau et Ygreck résument la situation mieux que quiconque :

« Imaginons un consommateur moyen, criblé de dettes, qui, face à la perspective d’une baisse de ses revenus, dépenserait encore plus, sous prétexte qu’en des temps difficiles, il faut se remonter le moral! On le trouverait bien sot.
Alors, que dire de ceux qui veulent nous gouverner? »



Gracieuseté d'Ygreck

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On nous prend pour des idiots
Nathalie Elgrably-Levy, Journal de Montréal



Les Québécois ont pardonné à Jean Charest d'avoir déclenché des élections par opportunisme politique. Et même s'ils n'en ont aucune envie, ils consacrent un temps précieux à écouter les propositions des candidats pour accomplir leur devoir de citoyen le 8 décembre prochain. Mais en contrepartie, serait-ce trop demander aux leaders politiques que de manifester davantage de respect pour l'intelligence des électeurs, car à écouter leurs promesses farfelues et leurs déclarations quasi mensongères, on pourrait penser qu'ils nous prennent pour de parfaits imbéciles.



Il y a d'abord la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, qui s'enorgueillit de disposer d'une réserve budgétaire. Certes, le vérificateur général a confirmé un surplus de 1,7 milliard si on applique les principes comptables généralement reconnus (PCGR) pour le secteur public. Mais le respect des PCGR nous assure-t-il un portrait fidèle des finances publiques ? On peut en douter, car si Québec a effectivement engrangé un surplus, Madame la ministre pourrait-elle expliquer pourquoi la dette a augmenté de 16,7% entre 2006 et 2007 ? Il serait vraiment fascinant de comprendre comment elle parvient à s'endetter autant si la province n'a pas de déficit !



Vient ensuite Mario Dumont, qui propose un crédit d'impôt de 50% sur les intérêts hypothécaires. Il affirme que cette mesure permettra d'éviter une crise immobilière comme celle qui frappe les États-Unis, car elle encouragera la construction et l'accès à la propriété. Mais réalise-t-il que sa politique est une invitation à l'endettement ? Or, voilà plusieurs semaines qu'on nous explique que la bulle immobilière américaine a été alimentée par des programmes qui favorisaient précisément l'endettement et la construction domiciliaire. Est-ce que le chef adéquiste a tiré des leçons de cette malheureuse expérience ? Nullement ! Il veut à son tour créer une bulle immobilière et a l'arrogance de prétendre s'inquiéter du pouvoir d'achat des Québécois !



PROMESSE SURRÉALISTES



Quant à Madame Marois, elle promet un plan "anti-récession" de 12 milliards et affirme qu'il ne creusera pas le déficit, car elle compte sur des sommes que doit le fédéral, l'abandon temporaire du Fonds des générations et la spéculation effectuée avec l'argent de l'État. Cependant, comme ces entrées d'argent sont hautement hypothétiques, sa promesse est mathématiquement impossible, à moins d'augmenter les impôts de manière spectaculaire ou d'abolir d'autres programmes ! Or, sur des dépenses publiques totalisant 63,8 milliards, près de 47 milliards sont alloués à trois postes pratiquement incompressibles : la santé, l'éducation et le service de la dette. Il faudrait donc qu'elle anéantisse pratiquement tous les autres postes (ex : Justice, Culture, Sécurité publique, Transport, etc.) pour respecter son engagement, ce qui n'arrivera jamais.



En ce qui concerne Jean Charest, il enfonce des portes ouvertes. Les analystes prévoient qu'il y aura 600000 postes à combler d'ici 2013, et près de 85% des entreprises québécoises rencontrent déjà des difficultés à recruter de la main-d'oeuvre. Néanmoins, il entend «sauver l'économie» en créant 100 000 emplois d'ici cinq ans. Ainsi, plutôt que d'aider les entreprises à recruter les travailleurs dont elles ont désespérément besoin, il propose d'aggraver la pénurie de main-d'oeuvre.



Certes, qui dit campagne électorale dit promesses frivoles et déclarations populistes. Mais cette fois-ci, les candidats se moquent carrément de nous ! Chacune de leurs promesses surréalistes est une insulte à notre intelligence et contribue à transformer cette campagne en vulgaire parodie. Quand comprendront-ils que nous ne sommes pas dupes, que nous savons compter et que nous sommes informés ? Il ne faut pas confondre l'électeur avec l'idiot du village. Qu'ils se le tiennent pour dit !

1 commentaire:

Anonyme a dit...

La jolie Natalie qui a reponse a tout, comme la main invisible d, Adam Smith affirmant que les gouvernements doivent se tasser et laisser le marche filer tout seul (traitant les individus comme des marchandises). Si vous ne pensez comme elle c,est que vous avez des tendances Marxiste ou communiste (mot qui signifie rassembler les ressources pour le bien commun) L,institut Economique de Montreal dont la majorite des Montrealais ignorent la provenance, est libertarien et d,extreme droite, anti-social tout comme l,institut Fraser, son affilie et finance en douce par leur affiliations Americaines dont les multinationales et petrolieres de nos voisins du sud. Voila pourquoi ces derniers (voisins) vu l,effondrement economique frauduleux, doivent adopter des mesures socialistes et meme communistes comme racheter avec l,argent du bon peuple quelques banques et institutions financieres se disant en faillite. Mais soyez sans crainte car IL NE PEUT Y AVOIR DE COMMUNISME SANS TOTALITARISME OU DE SOCIALISME SANS SOLIDARITE