Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

28 août, 2008

La priorité : les faux problèmes

Richard Martineau reproche aux Québécois de se concentrer sur de faux problèmes au détriment des vraies questions (Voir son texte ci-après).

Il a tout à fait raison.

Nous nous préoccupons de la couleur de la margarine, des relations amoureuses de Maxime Bernier et de Julie Couillard, des lettres ou des chiffres sur les bulletins, de l’effet des réclames publicitaires sur l’anorexie, de la « job » de l’ex-ministre Couillard, etc., pendant que le reste du monde se préoccupe de l’effet de la mondialisation sur leur économie.

Pourquoi?

C’est un vieux truc que les politiciens, les groupes d’intérêt et les médias connaissent bien et utilisent à profusion. Pour détourner l’attention de la population des vrais problèmes il suffit de lui présenter de faux problèmes et de les monter en épingle. Ainsi, ce n’est pas les relations de Maxime et Julie qui sont en cause, mais rien de moins que la sécurité d’état; ce n’est pas des réclames publicitaires douteuses ou de mauvais goûts, mais un problème de santé sociale; etc. D’ailleurs, les partis de l’opposition en voulant trop embarrasser le gouvernement lui rendent souvent un fier service en détournant l’attention du public. Les médias spectacles s’accommodent très bien de cette situation. Les scandales réels ou présumés sont beaucoup plus vendeurs qu’une analyse en profondeur des défis que nous devrons un jour ou l’autre affrontés.

Malheureusement, je crains que nous devions descendre beaucoup plus bas avant d’entendre la cloche d’alarme. Il a fallu que le taux de chômage atteigne 18 % avant que les Irlandais se relèvent les manches et secouent la léthargie qui les maintenaient dans un état d’assistés sociaux de l’Europe. Ils s’en sont sorti de brillante façon. Saurons-nous en faire autant?
_________

Réveillons-nous !
Richard Martineau06/08/2008 07h47

En 1973, Alain Peyrefitte a écrit un ouvrage intitulé Quand la Chine s'éveillera.
Le titre était emprunté à une prophétie qu'aurait faite Napoléon : «Quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera...»

Le chum de Joséphine avait raison. Non seulement la Chine s'est réveillée, mais elle s'est levée, elle a pris sa douche et elle s'est habillée. Tout ça pendant que l'Occident dormait la bouche ouverte.

LE GRAND RIRE JAUNE

Dans sa chronique de dimanche, mon confrère Marco Fortier a écrit que la classe moyenne chinoise compte entre 100 et 200 millions de travailleurs. Cinq fois la population du Canada. Ça fait du monde au dimsum.

Et nous, qu'est-ce qu'on fait, pendant que la marée jaune monte ?

On gaspille notre énergie dans des chicanes inutiles. Québec contre Montréal, les citadins contre les banlieusards. Faut-il changer la couleur de la margarine, faut-il retirer le crucifix à l'Assemblée nationale, devrait-on permettre à un pompier français d'éteindre des feux au Québec alors qu'il a appris à manier un boyau d'arrosage dans un autre pays...

On se crêpe le chignon pour des niaiseries...

Si ça continue, vous savez ce qui va arriver ? Dans les Dollarama de Pékin, on va vendre des bébelles en plastique made in Québec.

Et les élèves chinois vont donner de l'argent à leur prof pour qu'il achète des p'tits Québécois...

LA ZIZANIE

Dieu que le Québec est décourageant, parfois... Le feu est pris dans la maison, et on est là à se demander si on devrait sortir les meubles par l'avant ou par l'arrière.

Au lieu d'unir nos forces, on se chicane, on se crie des noms, on se lance des roches...

On est tout énervé parce qu'un journal gratuit de la banlieue sud de Liverpool mentionne en page F9 que Paul McCartney a donné un show dans la Vieille Capitale.

Cibole !

SUPER CHILL

Dans quelques années, toutes les p'tites jobines vont déménager en Inde ou en Chine. Les gens qui n'auront pas d'éducation vont se retrouver le cul sur la paille. Il n'y aura pas d'usines pour les embaucher, pas de centres d'appels pour leur donner du travail, rien.

Vous allez appeler la pizzeria du coin pour vous faire livrer une «extra-large all-dressed», et c'est un étudiant de Calcutta qui va vous répondre et qui va prendre votre commande. Vous ne le saurez pas, car il parlera un français impeccable.

Et quand votre pizza arrivera chez vous, vos enfants, qui porteront des vêtements made in China et joueront sur leur Nintendo made in Japan diront qu'elle est full hot, super chill et hyper cool. C'est ça qui nous attend.

Les jeunes Asiatiques et les jeunes Indiens sont prêts à tous les sacrifices pour avoir une éducation, et nous, qu'est-ce qu'on fait ?

On marche dans la rue parce qu'on ne veut pas que l'État augmente les frais de scolarité de CINQUANTE DOLLARS PAR SESSION.

L'ŒIL DU TIGRE

Vous souvenez-vous de Rocky III ? L'ex-champion est tellement sûr de sa supériorité qu'il est devenu gros et paresseux, alors que son jeune adversaire a «l'œil du tigre».

Eh bien, Rocky, c'est nous. Et le jeune de l'autre côté du ring, c'est l'Inde et la Chine.

Qui va manger la volée, selon vous?

Aucun commentaire: