Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

04 avril, 2014

Élections : pour qui voter?

Je fais partie du 10 % des électeurs qui n’ont toujours pas décidé pour qui voter. Il faut dire que la campagne électorale ne me facilite pas la tâche.

Je ne me souviens pas d’une campagne aussi négative et vide de sens. 

Il est impossible d’entrevoir le contenu des programmes des partis, tellement ils sont recouverts de boue. Il me semble qu’on aurait pu faire quelque chose de plus utile avec les 100 millions de fonds publics que coûtera cette campagne électorale.

Si Pauline Marois est élue première ministre, il ne lui restera que peu de temps pour s’intéresser aux priorités des Québécois. Elle devra veiller à ce que le livre blanc sur la souveraineté ouvre la voie à un prochain référendum. Elle devra aussi consacrer beaucoup de temps et d’énergie à gérer les divisions entre pressés et pragmatiques, gauchistes et droitistes, syndicalistes et libéraux. Qu’on me ne serve pas l’argument qu’on peut mâcher de la gomme et marcher en même temps, c’est de la démagogie. Personne, aussi talentueux et énergique soit-il, peut tout faire en même temps et bien le faire, même pas Madame Marois.

Philippe Couillard prétend que le PLQ d’aujourd’hui n’est pas le PLQ de Jean Charest. Mais il y a quelque chose d’indécent à ramener le PLQ au pouvoir après seulement 18 mois de purgatoire. C’est insuffisant pour que le message de l’intégrité passe vraiment. Le PLC est toujours au purgatoire neuf ans après la commission Gomery et c’est très bien ainsi.

J’aime François Legault. Il est le seul politicien qui ose dire la vérité aux Québécois : les contribuables sont étouffés, les finances publiques sont hors  contrôle, la dette explose, l’économie stagne. Il reconnaît que le modèle québécois n’est plus viable. Il s’engage à réduire la taille de l’État et à défendre les contribuables des abus d’un État providence qui bouffe toutes les énergies vitales des Québécois (voir Le désastre financier du Québec). Mais la CAQ c’est François Legault, Christian Dubé et quelques députés de grande qualité. Est-ce suffisant pour gérer un Québec qui requiert un sérieux coup de barre?

Françoise David rêve d’un pays socialiste où tous les individus sont des modèles d’altruisme et de morale. C’est une utopie du siècle dernier. Seuls des utopistes incorrigibles peuvent encore souhaiter un Québec socialiste à la sauce Hugo Chavez. Mais au moins, elle joue un rôle utile au parlement en rappelant à tous qu’il existe des gens démunis et que nous avons la responsabilité et les moyens de leur permettre de vivre décemment.

Alors, quoi faire?

En fin de compte, je vais voter pour la CAQ dans l’espoir d’élire un gouvernement libéral minoritaire avec la CAQ détenant la balance du pouvoir. Au moins le développement de l’économie trône tout en haut des priorités de ces deux partis.

La CAQ a démontré sa volonté de travailler avec le parti au pouvoir pour le plus grand bénéfice de tous les Québécois. J’en veux pour preuve l’adoption de la loi sur les mines grâce à la médiation de la CAQ et le compromis raisonnable offert au PQ sur la loi de la charte de la laïcité. Je crois possible que la coalition CAQ/PLQ nous apporte quatre ans de prospérité. Mais si le PLQ devait s’avérer trop dépensier ou susceptible de retomber dans les mauvaises habitudes de l’ère Charest, je crois que la CAQ aurait le courage de le faire tomber.

Surtout, quoiqu’il arrive, je tiens à remercier le seul parti qui défend les intérêts des contribuables en lui accordant ma confiance.


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