Une chose est sûre, les gouvernements et certaines entreprises vont être contents. Ces derniers se servent de l’IPC pour ajuster les pensions et les salaires de leurs employés au coût de la vie. Si l’inflation diminue, ils économisent beaucoup d’argent.
......
Tout ça, au moment où les gouvernements doivent trouver des façons d’accroître leurs revenus. Ça tombe vraiment bien…--- David Descôteaux
Que l’État se contente d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux.---- Benjamin Constant
Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement
Vaut mieux en rire!
Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry
29 février, 2012
Le chiffre du jour : 0,6 %
Selon les experts de la Banque du Canada et de Statistique Canada, l’IPC surestime l’inflation. Oui, vous avez bien lu. Entre 0,2 % et 0,6 %. Donc, quand on vous dit aux nouvelles que l’inflation est de 2 %, et que vous avez l’impression qu’elle dépasse plutôt les 5 %, et bien l’inflation serait plutôt de… 1,4 %. Bref, si vous croyez que le coût de la vie monte en flèche, c’est dans votre tête, semble-t-il.
28 février, 2012
Subventions : les perles du 18 au 24 février 2012
Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le
gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
La perle des perles cette semaine va à la colonnie des artistes. Le milieu artistique récolte près de 1,5 M$ : 150 758 $ Aux artistes de Mauricie, 900 000 $ Festival d’opéra de Québec, 102 400 $ Aux artistes du Bas-Saint-Laurent, 123 000 $ Au festival REGARD, 162 000 $ Au Festival International du Film sur l’Art.
___________________
350 000 $
Pour l’église de St-Augustin-de-Desmaures
On a annoncé cette semaine un investissement de 350 000
$, assumé par la Ville et la Commission de la capitale nationale, pour la mise
en lumière d’ici 2013 de la belle église patrimoniale de
Saint-Augustin-de-Desmaures. Ce projet marquera de belle façon l’entrée à la
capitale, le long de l’historique chemin du Roy, estime-t-on.
150 758 $
Aux artistes de Mauricie
Soutien accordé à huit artistes et à cinq organismes
artistiques professionnels de la région dans le cadre du Fonds de la Mauricie
pour les arts et les lettres. Ce soutien permettra la réalisation de projets
variés touchant les disciplines des arts médiatiques, de la musique, des arts
visuels et du théâtre en lien avec la communauté et de nombreux organismes du
milieu.
25 000 $
Au CLD de la MRC de Memphrémagog
Subvention au Centre local de développement pour un projet
de 75 000 $. L’appui du gouvernement permettra au CLD d’embaucher une
personne qui sera conseillère en développement des entreprises pour la ville de
Stanstead.
50 625 $
À l’Entreprise JMS Industriel
Une subvention est accordée à l’entreprise JMS Industriel
inc. pour un projet de récupération de chaleur à son usine de Thetford Mines.
50 000 $
À la Coopérative Jardins de l’Oie
Subvention à la Coopérative Jardins de l’Oie, située à
Nicolet, pour la mise sur pied d’une unité d’abattage et de conditionnement de
la viande de volaille.
1 050 000$
Pour la transformation alimentaire
Québec et Ottawa annoncent un appui de 2 100 000 dollars,
pour la période 2012-2013, afin de poursuivre la mise en œuvre du Programme de
soutien à l’innovation, lié à l’accord-cadre Cultivons l’avenir.
230 752 $
À Franklin Empire
Soutien financier pouvant atteindre 230 752 $ sur
trois ans pour la formation de la main-d’œuvre chez Franklin Empire, soit le
maintien de 35 employés et l’embauche de 49 nouveaux travailleurs.
900 000 $
Festival d’opéra de Québec
Le gouvernement du Québec a profité du lancement de la
programmation pour rappeler son appui à la deuxième édition du Festival d’opéra
de Québec, qui sera présenté à Québec du 25 juillet au 4 août prochain.
On pourra notamment y voir The Tempest, mise en scène par Robert Lepage.
102 400 $
Aux artistes du Bas-Saint-Laurent
Appui accordé à huit artistes et écrivains de la jeune
relève ou ayant 10 ans et moins de pratique artistique. Ce soutien permettra la
réalisation de projets variés touchant les disciplines des arts médiatiques, de
la littérature, de la danse, de la musique et des arts visuels en lien avec la
communauté et de nombreux organismes du milieu.
123 000 $
Au festival REGARD
Subvention totale pour la prochaine édition du festival
REGARD sur le court métrage au Saguenay, qui se déroulera cette année du 14 au
18 mars.
162 000 $
Au Festival International du Film sur l’Art
Subvention totale au 30e Festival International du Film
sur l’Art (FIFA), qui se tiendra du 15 au 25 mars prochain, à Montréal.
88 717 $
Au réseau Mentorat BioSuccès
Attribution d’une aide financière pour réaliser la mise en
place du réseau provincial de mentorat en sciences de la vie et en technologies
de la santé, le réseau Mentorat BioSuccès.
1 469 347 $
À Val-D’Or
Val-D’Or doit bien être la seule ville au Québec qui n’a pas
encore son terrain de soccer synthétique. Qu’à cela ne tienne,le projet
de la Ville visant à construire un terrain de soccer synthétique éclairé a été
retenu par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.
1 465 500 $
Au Carrefour des aînés
L’organisme Sercovie pourrait bénéficier d’une aide
financière pour le futur Carrefour des aînés à Sherbrooke. Le projet Carrefour
des aînés vise la rénovation d’une ancienne église construite en 1884, située à
proximité du centre-ville de Sherbrooke, et la construction d’un agrandissement
de quatre étages. Sercovie est un organisme communautaire à but non lucratif
qui existe depuis près de 40 ans. Il a pour mission de veiller à la qualité de
vie des aînés de la Ville de Sherbrooke et des environs et compte plus de 1500
membres. La réalisation de ce projet nécessite un investissement estimé
actuellement à environ 2 929 000 $.
20 000 $
Au Gîte Le Nichoir
Ce financement vient appuyer un projet estimé à
80 000 $ qui vise à agrandir et moderniser le gîte afin de
diversifier ses activités. Le projet du Gîte Le Nichoir viendra compléter
l’offre touristique de l’archipel de l’Isle-aux-Grues.
La réflexion du jour
Je ne suis pas alarmiste, je cherche, j’essaie simplement d’être réaliste. COMMENT ON VA PAYER ÇA ??? Y a-t-il quelqu’un qui peut me le dire ? Sûrement pas un politicien dont l’avenir est bien plus derrière lui qu’en avant !--- Jean-Luc Mongrain
Le chiffre du jour : 21 %
Voulez-vous que l’on parle de l’endettement du Québec pour lequel plus de 21 cennes par dollar de nos impôts vont au seul remboursement de la dette, et ce, avant même de financer quelque service collectif que ce soit ?
27 février, 2012
Choix et projets de société
S’il y a deux expressions que je ne peux plus entendre sans
grincer des dents ce sont : « C’est un projet de société » et « C’est
un choix de société ». Une recherche Google pour « projet de société »+lapresse+ledevoir+radiocanada
donne 264 000 résultats. La même recherche pour « choix de société »
donne 62 100 résultats.
Pour les leaders étudiants, la gratuité des études
universitaires est un choix de société.
Pour les dirigeants de la CSN, les garderies à 7 $ est un
choix de société.
Pour l’UPA, la gestion de l’offre est un choix de société.
Pour les écolos, le bannissement des énergies fossiles est
un projet de société.
Etc.
Si l'on en croit les éditorialistes et chroniqueurs
interventionnistes, en particulier à La Presse, au Devoir et à Radio-Canada,
tout est un choix ou un projet de société.
C’est quoi au juste un « choix ou projet de société »?
Il me semble que pour qualifier un choix ou un projet de « société »,
celui-ci devrait avoir fait l’objet d’un débat public et avoir été approuvé par
référendum par au moins une majorité simple de la population en âge de voter.
Les écolos-syndicalos-socialos-médiacos biens pensants ont
tellement galvaudé l’expression « choix/projet de société » que cela
ne veut plus rien dire. Tout au plus, les choix politiques qualifiés de « choix
ou de projets de société » sont des choix et des projets promus par des
groupes d’intérêts qui représentent un infime pourcentage de la population.
Afin de redonner toute sa signification aux expressions « projet
de société » et « choix de société » leur utilisation devrait
être bannie à moins de pouvoir démontrer qu’au moins 50 % plus un des électeurs
les aient approuvées.
La réflexion du jour
Voilà qui résume bien la désorganisation totale du transport collectif métropolitain, un enjeu «prioritaire» pour tous… que tous s’efforcent à paralyser en multipliant les paliers décisionnels, les sociétés de transport et les demandes en tout genre.
Conclusion : un énorme ménage s’impose… et jamais le moment n’a été aussi propice pour que le gouvernement l’entreprenne.--- François Cardinal
(NDLR : Un bel exemple de la pensée magique des interventionnistes comme François Cardinal. La désorganisation sert trop bien la politique pour que les politiciens l'éliminent.)
Conclusion : un énorme ménage s’impose… et jamais le moment n’a été aussi propice pour que le gouvernement l’entreprenne.--- François Cardinal
(NDLR : Un bel exemple de la pensée magique des interventionnistes comme François Cardinal. La désorganisation sert trop bien la politique pour que les politiciens l'éliminent.)
Le chiffre du jour : 700 titres de transports différents
Il y a 30 ans, on promettait en effet d’harmoniser les grilles de tarifs (ndlr : du transport en commun) de la région pour faciliter la vie de tout le monde. Or aujourd’hui, un même usager à accès au rabais tarifaire dans un secteur mais pas dans l’autre, il paye plus cher certains trajets à l’aller qu’au retour, il peut parfois utiliser sa correspondance mais pas tout le temps et il a accès à plus de… 700 titres différents!
26 février, 2012
La réflexion du jour
Accepterions-nous qu’une banque nous oblige à acheter un produit financier pour lequel elle promet un rendement intéressant alors qu’elle est incertaine de pouvoir respecter ses engagements ? Accepterions-nous qu’à notre décès, la banque hérite de nos économies ? Jamais ! C’est néanmoins selon un principe très similaire que fonctionne le Régime des rentes du Québec.--- Nathalie Elgrably-Lévy
Le chiffre du jour : 10,05 %
En collaboration avec notre employeur, nous envoyons 10,05 % de notre revenu à la Régie des rentes du Québec (ce taux augmentera de 0,15 % par année pour atteindre 10,80 % en 2017)
25 février, 2012
La réflexion du jour
Mme Marois a déclaré que ces référendums ne pourront porter sur des questions qui vont à l'encontre de la Charte des droits et libertés du Québec ou sur des questions fiscales.
(NDLR : Évidemment, il fallait s'y attendre, les questions fiscales seront exclues. Pourtant, cela nous aurait permis de mettre fin au gaspillage et aux abus des gouvernements.)
(NDLR : Évidemment, il fallait s'y attendre, les questions fiscales seront exclues. Pourtant, cela nous aurait permis de mettre fin au gaspillage et aux abus des gouvernements.)
Le chiffre du jour : 850 000 personnes
De plus, au moins 15 pour cent de la population, soit 850 000 personnes, devraient signer un registre pour que le gouvernement donne suite à toute initiative populaire de référendum.
(NDLR : Ainsi, seuls les syndicats seront en mesure d'initier des référendums populaires. Si le PQ prend le pouvoir, ce sont les syndicats qui prendront le pouvoir.)
(NDLR : Ainsi, seuls les syndicats seront en mesure d'initier des référendums populaires. Si le PQ prend le pouvoir, ce sont les syndicats qui prendront le pouvoir.)
24 février, 2012
La réflexion du jour
Je ne sais pas ce qu’il a lu depuis cette époque (l'élection de 2003), M. Charest, ou s’il s’est mis à jaser en secret avec Lisée, mais les choses ont bien changé depuis.
Il a probablement compris une chose fondamentale : la dette, ça fait partie de nos valeurs. En fait, sans la dette, nous n’aurions pas de «valeurs» de solidarité, de générosité, de fraternité. Sans la dette, finie la «social-démocratie». Finis les programmes sociaux, le filet social élastique, le partage de la richesse, la retraite à 55 ans…--- Michel Hébert
Il a probablement compris une chose fondamentale : la dette, ça fait partie de nos valeurs. En fait, sans la dette, nous n’aurions pas de «valeurs» de solidarité, de générosité, de fraternité. Sans la dette, finie la «social-démocratie». Finis les programmes sociaux, le filet social élastique, le partage de la richesse, la retraite à 55 ans…--- Michel Hébert
Le chiffre du jour : 2,4 G$
C’est pas pour vous découragez ou vous faire désaimer le statu quo mais au cours des trois dernières années, soit entre 2009 et le 31 mars prochain, nous aurons emprunté 48 milliards.
Oui, 48 milliards de nouveaux emprunts. Des emprunts pour refinancer de vieux emprunts, des emprunts tout neufs pour assumer les déficits d’hier et renvoyer à plus tard le remboursement de ceux d’aujourd’hui.
Oui, 48 milliards de nouveaux emprunts. Des emprunts pour refinancer de vieux emprunts, des emprunts tout neufs pour assumer les déficits d’hier et renvoyer à plus tard le remboursement de ceux d’aujourd’hui.
23 février, 2012
La réflexion du jour
Nous sommes le pays du cirque et des festivals, de la semaine de quatre jours et de 35 heures, de la conciliation travail-famille, des garderies subventionnées - et, aussi, des infrastructures qui s’effondrent et des dépassements de coûts.
...........
On ne sait pas combien de temps ce Québec ludique - mais plus pauvre et moins productif - pourra tenir le coup.
Ce que la Grèce nous fait voir, c’est que le jour où le party se termine, plus personne ne rit.--- Benoît Aubin
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On ne sait pas combien de temps ce Québec ludique - mais plus pauvre et moins productif - pourra tenir le coup.
Ce que la Grèce nous fait voir, c’est que le jour où le party se termine, plus personne ne rit.--- Benoît Aubin
Le chiffre du jour : 13 400 000 pilules
Pire, les Québécois prennent, en moyenne, 3,6 médicaments par jour. Faites un calcul rapide et vous retrouverez plus de 3,7 millions de Québécois malades qui prennent environ 13 400 000 de pilules par jour.---Jean-Marc Léger
(NDLR : C'est certainement ce qui explique que malgré que nous nous appauvrissons nous considérons le Québec dans le top 3 des endroits où il fait mieux vivre.)
(NDLR : C'est certainement ce qui explique que malgré que nous nous appauvrissons nous considérons le Québec dans le top 3 des endroits où il fait mieux vivre.)
22 février, 2012
Subventions : les perles du 13 au 17 février 2012
Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
La perle des perles cette semaine est une subvention de 480 000 $ au Groupe Canatal, une entreprise de Thetford Mines, pour des projets d’efficacité énergétique. Si ce projet est rentable, si les économies justifient les coûts, alors Canatal devrait payer la facture. Dans le cas contraire, le projet devrait être abandonné. Mais puisqu’il existe un généreux programme de subvention pourquoi Canatal n’en profiterait-il pas ?
______________
480 000 $
Au Groupe Canatal
Une aide financière est accordée à l’entreprise de Thetford Mines pour des projets d’efficacité énergétique. Ces projets permettront à Groupe Canatal d’économiser plus de 293 746 litres de propane et de réduire annuellement ses émissions de gaz à effet de serre de 317,6 tonnes d’équivalent CO2.
24 500 $
À Cégeps en spectacle
Une subvention est accordée au Cégep de Thetford pour l’organisation d’une des cinq finales régionales du concours Cégeps en spectacle.
10 000 $
Aux 7 doigts de la main
Le Conseil des arts et des lettres du Québec annonce que le premier Prix du CALQ pour la meilleure tournée au Cana¬da et aux États-Unis est décerné à la compagnie de cirque Les 7 doigts de la main pour la tournée aux États-Unis de son spectacle Traces.
875 000 $
À la Coupe du monde de surf des neiges de Québec
Subvention pour l’organisation et la tenue de la Coupe du monde de surf des neiges de Québec – Snowboard Jamboree 2012, qui aura lieu au centre-ville de Québec et à la Station touristique Stoneham, du 20 au 26 février 2012. 32 000 $ Pour le Pentathlon des neiges Subvention accordée pour la huitième édition du Pentathlon des neiges, qui se tiendra à Québec, sur les plaines d’Abraham, jusqu’au 26 février 2012.
1 025 000 $
À MONTRÉAL EN LUMIÈRE
Québec accorde une subvention de plus de 1 M$ à Montréal en lumière pour son redéploiement dans le Quartier des spectacles. La 13e édition se déroule du 16 au 26 février.
100 000 $
Au cinéaste Pierre Hébert
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a décerné une bourse de carrière à l’intention des scénaristes et des réalisateurs de cinéma à Pierre Hébert, cinéaste d’animation et artiste multidisciplinaire, à l’occasion d’une cérémonie organisée en l’honneur de l’artiste dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois. Les bourses de carrière du CALQ ont été créées en 1998 afin de soutenir la démar¬che artistique des créateurs ayant plus de 20 ans de pratique professionnelle.
1 458 300 $
Aux Jardins de Métis
Québec annonce un accord de principe de près de 1,5 M$ avec les Amis des Jardins de Métis pour la mise aux normes de la Villa Estevan et la restauration de la maison du gardien. Cet accord permettra à l’organisme de compléter la planification de son projet et de réaliser les études préalables de faisabilité. Cet accord de principe prévoit un investissement pouvant aller jusqu’à 1,46 M$ et pourrait représenter 90 % du coût total du projet, estimé à plus de 1,6 M$.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
La perle des perles cette semaine est une subvention de 480 000 $ au Groupe Canatal, une entreprise de Thetford Mines, pour des projets d’efficacité énergétique. Si ce projet est rentable, si les économies justifient les coûts, alors Canatal devrait payer la facture. Dans le cas contraire, le projet devrait être abandonné. Mais puisqu’il existe un généreux programme de subvention pourquoi Canatal n’en profiterait-il pas ?
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480 000 $
Au Groupe Canatal
Une aide financière est accordée à l’entreprise de Thetford Mines pour des projets d’efficacité énergétique. Ces projets permettront à Groupe Canatal d’économiser plus de 293 746 litres de propane et de réduire annuellement ses émissions de gaz à effet de serre de 317,6 tonnes d’équivalent CO2.
24 500 $
À Cégeps en spectacle
Une subvention est accordée au Cégep de Thetford pour l’organisation d’une des cinq finales régionales du concours Cégeps en spectacle.
10 000 $
Aux 7 doigts de la main
Le Conseil des arts et des lettres du Québec annonce que le premier Prix du CALQ pour la meilleure tournée au Cana¬da et aux États-Unis est décerné à la compagnie de cirque Les 7 doigts de la main pour la tournée aux États-Unis de son spectacle Traces.
875 000 $
À la Coupe du monde de surf des neiges de Québec
Subvention pour l’organisation et la tenue de la Coupe du monde de surf des neiges de Québec – Snowboard Jamboree 2012, qui aura lieu au centre-ville de Québec et à la Station touristique Stoneham, du 20 au 26 février 2012. 32 000 $ Pour le Pentathlon des neiges Subvention accordée pour la huitième édition du Pentathlon des neiges, qui se tiendra à Québec, sur les plaines d’Abraham, jusqu’au 26 février 2012.
1 025 000 $
À MONTRÉAL EN LUMIÈRE
Québec accorde une subvention de plus de 1 M$ à Montréal en lumière pour son redéploiement dans le Quartier des spectacles. La 13e édition se déroule du 16 au 26 février.
100 000 $
Au cinéaste Pierre Hébert
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a décerné une bourse de carrière à l’intention des scénaristes et des réalisateurs de cinéma à Pierre Hébert, cinéaste d’animation et artiste multidisciplinaire, à l’occasion d’une cérémonie organisée en l’honneur de l’artiste dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois. Les bourses de carrière du CALQ ont été créées en 1998 afin de soutenir la démar¬che artistique des créateurs ayant plus de 20 ans de pratique professionnelle.
1 458 300 $
Aux Jardins de Métis
Québec annonce un accord de principe de près de 1,5 M$ avec les Amis des Jardins de Métis pour la mise aux normes de la Villa Estevan et la restauration de la maison du gardien. Cet accord permettra à l’organisme de compléter la planification de son projet et de réaliser les études préalables de faisabilité. Cet accord de principe prévoit un investissement pouvant aller jusqu’à 1,46 M$ et pourrait représenter 90 % du coût total du projet, estimé à plus de 1,6 M$.
La réflexion du jour
Comme on fait trop souvent, on confond les buts (louables) d’une politique (ndlr : les CPE), et les moyens d’atteindre ces buts.--- David Descôteaux
Le chiffre du jour : 2,4 G$
Imaginez : le coût du programme des garderies s’est multiplié entre sept et huit fois depuis ses débuts. Alors que le nombre de places, lui, n’a même pas triplé! Les garderies à 7 $ coûtent aujourd’hui près de 2,4 milliards $ aux contribuables — sans compter les demandes syndicales actuelles. Pourquoi? Parce qu’au lieu de donner l’argent aux parents, on l’a donné au système. Ce faisant, on a transformé un programme destiné aux parents en programme d’emplois pour éducatrices et fonctionnaires…
21 février, 2012
La réflexion du jour
Les médecins connaissent les maux qui affligent les urgences au Québec et estiment qu'il est grand temps d'arrêter de se poser des questions et de passer à l'action.
(NDLR : Centralisation égale bureaucratie égale immobilisme. Donc, la solution est ....)
(NDLR : Centralisation égale bureaucratie égale immobilisme. Donc, la solution est ....)
Le chiffre du jour : 1 sur 10
Au Canada, seulement une personne sur 10 estime que les soins sont orientés sur les patients et neuf fois sur dix, les gens pensent que les soins sont orientés sur la bureaucratie.
20 février, 2012
La réflexion du jour
L’attente dans les cliniques sans rendez-vous est payante pour certains entrepreneurs, qui sont de plus en plus nombreux à offrir des « solutions de gestion de l’attente ».
(NDLR : Les gens sont pleins de ressources, d'initiatives et de créativité pourvu que les bureaucrates leur fichent la paix.)
(NDLR : Les gens sont pleins de ressources, d'initiatives et de créativité pourvu que les bureaucrates leur fichent la paix.)
Le chiffre du jour : 10 $
Plusieurs patients paient 10 $ pour voir un médecin sans attente au sans rendez-vous de la polyclinique Pierre-Le Gardeur. Pour ce prix, on leur offre de s’inscrire sur Internet la veille et d’être avertis par message texte une demi-heure avant leur consultation.
19 février, 2012
La réflexion du jour
Il ne faut pas engraisser encore plus notre État obèse. Il faut plutôt le mettre au régime et trouver de nouvelles façons de fournir ces services en introduisant la concurrence et en faisant appel à l'entrepreneurship du capital privé et à la responsabilisation des usagers.--- Adrien Pouliot
Le chiffre du jour : 1,6 G$
M. Legault pense naïvement que les 50 milliards $ dépensés dans nos réseaux public d'éducation et de santé ne sont pas suffisants et qu'il peut les rapiécer en augmentant ces dépenses de 1,6 milliard $ par année.
18 février, 2012
La réflexion du jour
Selon Mme Marois, ceux qui ont du fric doivent payer leur «juste part». Peu importe s’ils paient déjà plus d’impôt que la grande majorité des contribuables.
Mme Marois a compris depuis longtemps que, de toute façon, les moutons rasés par le fisc ne sont pas les premiers à voter pour le PQ.--- Michel Hébert
(NDLR : Combien d'entre-eux iront payer leur juste part ailleur?)
Mme Marois a compris depuis longtemps que, de toute façon, les moutons rasés par le fisc ne sont pas les premiers à voter pour le PQ.--- Michel Hébert
(NDLR : Combien d'entre-eux iront payer leur juste part ailleur?)
Le chiffre du jour : 144 000 contribuables
Le programme du PQ, qui se campe récolument à gauche, soulage des millions de contribuables de cette foutue taxe santé mais alourdit le fardeau d’une infime minorité taxable: 144 000 personnes qui gagnent plus de 130 000 $. 144 00 moutons déjà pas mal tondus.
17 février, 2012
What if…..
Les questions du juge Andrew Napolitano soulevées dans la vidéo ci-joint sont pertinentes dans toutes les démocraties occidentales.
Quiconque désire réfléchir à ces questions doit savoir ce que c’est « l’esprit critique ». Malheureusement, on se garde bien d’enseigner des concepts aussi revendicateurs à nos enfants. On préfère leur laver le cerveau dans l’espoir qu’ils deviennent de petits contribuables bien dociles.
C’est aussi sûrement dans le but d’empêcher nos futurs syndiqués d’écouter des esprits revendicateurs comme le juge Napolitano, que les dinosaures syndicaux militent contre l’apprentissage de l’anglais.
(Source : le blogue de Patrick Lagacé)
Quiconque désire réfléchir à ces questions doit savoir ce que c’est « l’esprit critique ». Malheureusement, on se garde bien d’enseigner des concepts aussi revendicateurs à nos enfants. On préfère leur laver le cerveau dans l’espoir qu’ils deviennent de petits contribuables bien dociles.
C’est aussi sûrement dans le but d’empêcher nos futurs syndiqués d’écouter des esprits revendicateurs comme le juge Napolitano, que les dinosaures syndicaux militent contre l’apprentissage de l’anglais.
(Source : le blogue de Patrick Lagacé)
La réflexion du jour
Le processus est sans doute encore plus marqué dans le monde de la santé parce qu'il ne s'agit pas vraiment d'un réseau, mais plutôt d'une pizza all dressed, une espèce de tour de Babel, un assemblage d'institutions et d'organismes hétérogènes, aux cultures différentes, aux besoins différents, aux équipements informatiques différents.--- Alain Dubuc
Le chiffre du jour : 1,9 millions de lettres
L'informatisation a été également entravée par l'enjeu de la protection de la vie privée. Les résistances au dossier santé ont été énormes. Même si la technologie permet une amélioration significative de la qualité des soins. Comme si la protection de la vie privée était plus importante que la protection de la vie. Cela a ajouté à la complexité des systèmes, cela a aussi alourdi le débat. On le voit encore au fait que Québec devra expédier 1,9 million de lettres pour permettre aux citoyens de refuser leur consentement.
16 février, 2012
La réflexion du jour
L'importance de la voiture dans nos modes de vie est perçue comme le principal frein à la lutte aux changements climatiques. --- LaPresse.com
(NDLR : Si Montréal n'était pas devenu un immense stationnement, les voitures polueraient moins.)
(NDLR : Si Montréal n'était pas devenu un immense stationnement, les voitures polueraient moins.)
Le chiffre du jour : 80 %
Pas moins de 80% d'entre eux souhaitent que le gouvernement provincial soit «parmi les leaders en Amérique du Nord et dans le monde dans la lutte aux changements climatiques». C'est ce qui ressort d'un sondage dévoilé mardi. Il a été commandé à Léger Marketing par le Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement. L'échantillon est de 808 internautes. S'il était probabiliste, sa marge d'erreur serait de 3,5%, 19 fois sur 20.
(NDLR : Bien entendu, les résultats du sondage confirment la vision des écologistes. Après tout, ce sont eux qui l'ont financé!)
(NDLR : Bien entendu, les résultats du sondage confirment la vision des écologistes. Après tout, ce sont eux qui l'ont financé!)
15 février, 2012
L’industrie pharmaceutique : un autre fiasco interventionniste
Depuis plus de trente ans, les politiciens utilisent l’argent des contribuables pour jouer aux apprentis sorciers en intervenant dans l’économie. Pour favoriser le développement de l’industrie pharmaceutique ils ont versé des milliards de dollars aux entreprises sous forme de subventions, prêts et crédits d’impôts et en encourageant les entreprises à gonfler les prix des médicaments d’origine pendant une période de 15 ans.
Malgré les milliards de dollars versés, l’industrie pharmaceutique québécoise est demeurée marginale sur une base mondiale. Aujourd’hui, les entreprises qui ont bénéficié des largesses des gouvernements n’hésitent pas à fermer leurs centres de recherche et leurs usines. Plus de 1 000 emplois ont été perdus depuis un an. Mais qui pourrait les en blâmer, c’est leur survie qui en dépend. Les lois du marché sont implacables quoiqu’en pensent nos apprentis sorciers.
Au contraire du Québec, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande a joué à fond la carte de la concurrence pour obtenir les meilleurs prix possible. Le résultat est pour le moins renversant. En 2009, selon les données de l’OCDE, les Canadiens ont payé en moyenne 743,7 $ US pour leurs médicaments. La même année les Néo-Zélandais ont déboursé 275,90 $ US, ou 63 % de moins.
Le coût des médicaments d’origine au Québec est plus élevé que la moyenne canadienne parce que la période de protection des prix est plus généreuse. En 2008, selon l’ISQ, le coût des médicaments était d’environ 900 $ par habitant. Si nos coûts avaient été ceux de la Nouvelle-Zélande, on aurait économisé plus de 4 G$.
En 2008, les économies au seul chapitre de l’Industrie pharmaceutique (réduction du coût des médicaments et élimination des subventions) auraient permis de réduire en moyenne les impôts des contribuables de plus de 2 000 $.
Malgré les milliards de dollars versés, l’industrie pharmaceutique québécoise est demeurée marginale sur une base mondiale. Aujourd’hui, les entreprises qui ont bénéficié des largesses des gouvernements n’hésitent pas à fermer leurs centres de recherche et leurs usines. Plus de 1 000 emplois ont été perdus depuis un an. Mais qui pourrait les en blâmer, c’est leur survie qui en dépend. Les lois du marché sont implacables quoiqu’en pensent nos apprentis sorciers.
Au contraire du Québec, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande a joué à fond la carte de la concurrence pour obtenir les meilleurs prix possible. Le résultat est pour le moins renversant. En 2009, selon les données de l’OCDE, les Canadiens ont payé en moyenne 743,7 $ US pour leurs médicaments. La même année les Néo-Zélandais ont déboursé 275,90 $ US, ou 63 % de moins.
Le coût des médicaments d’origine au Québec est plus élevé que la moyenne canadienne parce que la période de protection des prix est plus généreuse. En 2008, selon l’ISQ, le coût des médicaments était d’environ 900 $ par habitant. Si nos coûts avaient été ceux de la Nouvelle-Zélande, on aurait économisé plus de 4 G$.
En 2008, les économies au seul chapitre de l’Industrie pharmaceutique (réduction du coût des médicaments et élimination des subventions) auraient permis de réduire en moyenne les impôts des contribuables de plus de 2 000 $.
La réflexion du jour
Tout commence par une bonne intention : donnons accès à toutes les familles québécoises à un réseau de garderies de qualité et à bas prix. Personne n’est contre la vertu; personne ne peut donc être contre l’idée d’aider les jeunes familles (surtout pas quand cette idée peut rapporter tant de votes, mais ce n’est pas là mon propos).--- Bernard Mooney
Le chiffre du jour : 7 $ par jour
Alors, on lance un réseau de garderies gouvernemental chargeant seulement 7$ par jour (pour vous donner jusqu’à quel point c’est pas cher, nous payions beaucoup plus cher il y a 20 ans pour faire garder nos enfants et on paie plus cher aujourd’hui pour faire garder notre chien!). C’est le gouvernement qui paiera la facture (traduction libre : vous et moi, mais ce n’est encore là mon propos).
14 février, 2012
Subventions : les perles du 4 au 10 février 2012
Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
La perle des perles cette semaine est une subvention de 27 millions $ à Éthanol cellulosique Varennes S.E.C. pour la construction d’une usine appelée à produire jusqu’à 40 millions de litres par année d’éthanol-carburant. Si l’avenir de l’éthanol cellulosique est aussi prometteur que le prétend le gouvernement, pourquoi doit-il subventionner sa mise en valeur? Vous vous souvenez de l’usine de production d’éthanol-maïs? Un fiasco qui a englouti des dizaines de millions de subventions.
____________
172 168 $
À Cascades Transport
Assistance financière pour respecter le Plan vert
Le Québec, qui a approuvé le Protocole de Kyoto sur les changements climatiques, a des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz a effet de serre. Mais pas question de forcer la main des entreprises – gros émetteurs de CO2 et souvent prospères – afin qu’elles se conforment au Plan vert du Québec. Le gouvernement préfère les encourager par de généreuses subventions.
250 000 $
À la Semaine de la mode de Montréal
Subvention pour l’organisation de la 22e Semaine de mode, qui se déroulerait du 6 au 9 février 2012, au Marché Bonsecours, dans le Vieux-Montréal.
27 millions $
À Éthanol cellulosique Varennes S.E.C.
Une aide financière de 18 M$ et un prêt de 9 M$ permettront la construction d’une usine appelée à produire jusqu’à 40 millions de litres par année d’éthanol-carburant. Ce projet d’environ 90 M$ permettra d’éviter chaque année l’importation de l’équivalent de 33 millions de litres d’essence. Il devrait également permettre d’éviter annuellement l’émission d’environ 110 000 tonnes de CO2 grâce à l’utilisation de l’éthanol produit en remplacement de l’essence, ce qui équivaut à retirer 32 000 véhicules de la circulation. La réalisation de ce projet permettra la création de près de 40 nouveaux emplois directs et autant d’emplois permanents indirects.
196 000 $
Aux Îles-de-la-Madeleine et en Beauce
Québec accorde un appui financier additionnel de 100 000 $ à la municipalité des Îles-de-la-Madeleine afin de soutenir les ménages à faible revenu qui doivent rénover leur domicile. Cette aide financière s’ajoute au montant de 270 000 $ annoncé en août dernier, portant ainsi le montant total à 370 000 $. La MRC de Robert-Cliche se voit ainsi accorder 75 000 $ qui s’ajoutent à la somme de 247 500 $ qui lui avait été octroyée pour l’année 2011-2012, pour un total de 322 500 $. La MRC de La Nouvelle-Beauce reçoit quant à elle une aide financière supplémentaire de 21 000 $, ce qui porte le montant total à 210 000 $ pour l’année 2011-2012. RénoVillage a pour but de permettre aux ménages à faible revenu vivant en milieu rural d’effectuer des travaux sur leur résidence lorsque celle-ci présente une ou plusieurs défectuosités majeures.
265 000 $
Au Rendez-vous du cinéma québécois
Subvention pour la tenue des 30es Rendez-vous du cinéma québécois, organisés par Québec Cinéma, qui aura lieu à Montréal du 15 au 26 février 2012. Le Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes contribue également pour 15 000 $.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
La perle des perles cette semaine est une subvention de 27 millions $ à Éthanol cellulosique Varennes S.E.C. pour la construction d’une usine appelée à produire jusqu’à 40 millions de litres par année d’éthanol-carburant. Si l’avenir de l’éthanol cellulosique est aussi prometteur que le prétend le gouvernement, pourquoi doit-il subventionner sa mise en valeur? Vous vous souvenez de l’usine de production d’éthanol-maïs? Un fiasco qui a englouti des dizaines de millions de subventions.
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172 168 $
À Cascades Transport
Assistance financière pour respecter le Plan vert
Le Québec, qui a approuvé le Protocole de Kyoto sur les changements climatiques, a des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz a effet de serre. Mais pas question de forcer la main des entreprises – gros émetteurs de CO2 et souvent prospères – afin qu’elles se conforment au Plan vert du Québec. Le gouvernement préfère les encourager par de généreuses subventions.
250 000 $
À la Semaine de la mode de Montréal
Subvention pour l’organisation de la 22e Semaine de mode, qui se déroulerait du 6 au 9 février 2012, au Marché Bonsecours, dans le Vieux-Montréal.
27 millions $
À Éthanol cellulosique Varennes S.E.C.
Une aide financière de 18 M$ et un prêt de 9 M$ permettront la construction d’une usine appelée à produire jusqu’à 40 millions de litres par année d’éthanol-carburant. Ce projet d’environ 90 M$ permettra d’éviter chaque année l’importation de l’équivalent de 33 millions de litres d’essence. Il devrait également permettre d’éviter annuellement l’émission d’environ 110 000 tonnes de CO2 grâce à l’utilisation de l’éthanol produit en remplacement de l’essence, ce qui équivaut à retirer 32 000 véhicules de la circulation. La réalisation de ce projet permettra la création de près de 40 nouveaux emplois directs et autant d’emplois permanents indirects.
196 000 $
Aux Îles-de-la-Madeleine et en Beauce
Québec accorde un appui financier additionnel de 100 000 $ à la municipalité des Îles-de-la-Madeleine afin de soutenir les ménages à faible revenu qui doivent rénover leur domicile. Cette aide financière s’ajoute au montant de 270 000 $ annoncé en août dernier, portant ainsi le montant total à 370 000 $. La MRC de Robert-Cliche se voit ainsi accorder 75 000 $ qui s’ajoutent à la somme de 247 500 $ qui lui avait été octroyée pour l’année 2011-2012, pour un total de 322 500 $. La MRC de La Nouvelle-Beauce reçoit quant à elle une aide financière supplémentaire de 21 000 $, ce qui porte le montant total à 210 000 $ pour l’année 2011-2012. RénoVillage a pour but de permettre aux ménages à faible revenu vivant en milieu rural d’effectuer des travaux sur leur résidence lorsque celle-ci présente une ou plusieurs défectuosités majeures.
265 000 $
Au Rendez-vous du cinéma québécois
Subvention pour la tenue des 30es Rendez-vous du cinéma québécois, organisés par Québec Cinéma, qui aura lieu à Montréal du 15 au 26 février 2012. Le Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes contribue également pour 15 000 $.
La réflexion du jour
L'agence a son propre plan (ndlr : pour loger les personnes en perte d'autonomie), dont elle ne déroge pas. Ce plan ne couvre pas les besoins, c'est évident, mais nos petits bureaucrates s'y tiennent: pas question d'ajouter une nouvelle résidence dans le réseau!
«C'est le prochain plan (à partir de 2014!) qui déterminera si d'autres ressources seront développées à Montréal», explique-t-on à l'Agence. On croirait entendre un commissaire soviétique responsable d'un plan quinquennal.--- Lysiane Gagnon
«C'est le prochain plan (à partir de 2014!) qui déterminera si d'autres ressources seront développées à Montréal», explique-t-on à l'Agence. On croirait entendre un commissaire soviétique responsable d'un plan quinquennal.--- Lysiane Gagnon
Le chiffre du jour : 1 800 $ par jour
Or, voici qu'André J. Saindon, qui est déjà propriétaire d'une résidence privée pour aînés dûment certifiée, vient d'ouvrir un centre d'hébergement qui pourrait accueillir des personnes en perte d'autonomie au coût, pour l'État, d'une centaine de dollars par jour (plutôt que de 1800$ par jour à l'hôpital).
......
N'importe quel esprit normal verrait là une aubaine, une occasion à ne pas rater. Mais à l'Agence de la santé de Montréal, qui régit l'accréditation des ressources intermédiaires, on fait la fine bouche.--- Lysiane Gagnon
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N'importe quel esprit normal verrait là une aubaine, une occasion à ne pas rater. Mais à l'Agence de la santé de Montréal, qui régit l'accréditation des ressources intermédiaires, on fait la fine bouche.--- Lysiane Gagnon
13 février, 2012
The Anti-Capitalistic Mentality
Revue de livre par minarchiste
Recommandation de lecture: “The Anti-Capitalistic Mentality”, par Ludwig Von Mises.
10 février 2012 par minarchiste
“The Anti-Capitalistic Mentality”, Ludwig von Mises, 1956, 122 pages.
Dans ce petit essai, Mises explique brillamment les raisons pour lesquelles le capitalisme est si détesté et/ou méprisé par la société ou certains groupes qui la composent.
À entendre les gens, certaines choses vont bien « en dépit du capitalisme », alors que tout ce qui va mal est « causé par le capitalisme ». Pourtant, les nations qui sont les plus riches aujourd’hui sont celles qui ont mis le moins d’obstacles à la libre entreprise et au capitalisme.
Mises commence par introduire le concept de “consommateur souverain”. Dans un système de libre-marché, ce sont ultimement les consommateurs, par leurs achats, qui déterminent ce qui doit être produit, en quelle quantité et en quelle qualité. Les entreprises, si elles veulent faire des profits, doivent servir les masses le plus efficacement possible, sinon elles sont évincées du marché.
Dans une économie libre, rien n’est acquis. Si un entrepreneur n’investit pas dans les lignes de production des biens demandés par le public de façon à ce que ces biens soient produits à coût concurrentiel, il fera des pertes et érodera son capital. Conséquemment, dans une économie capitaliste, ce sont véritablement les consommateurs souverains qui contrôlent les moyens de production.
Par ailleurs, les consommateurs sont les mieux placés pour savoir ce qu’ils veulent en fonction de leurs préférences. Ils n’ont pas besoin d’un gardien – le gouvernement – pour leur imposer des restrictions. Ils n’ont pas besoin d’être protégés d’eux-mêmes par des bureaucrates.
Contrairement aux aristocrates, les entrepreneurs capitalistes s’enrichissent en subvenant aux demandes des consommateurs. Le capitalisme est une forme de méritocratie dans laquelle les meilleurs sont récompensés. Cela crée une forme d’envie et d’humiliation de la part de ceux qui ont échoués. Plutôt que d’avouer leur infériorité, ceux-ci se mettent alors à chercher un bouc-émissaire : le système. Ils se mettent alors à détester le système qui ne les a pas récompensés à la mesure de leur potentiel ou de ce qu’ils croient être leur potentiel. Ils se mettent aussi à faire la promotion d’un système plus égalitaire, au sein duquel leur infériorité serait dissimulée et ne leur empêcherait pas d’atteindre les plus hautes sphères de la société. C’est souvent de cette manière que la mentalité anti-capitaliste s’implante dans la population.
Selon Mises, la majeure partie de l’amélioration de la productivité de la main d’oeuvre des dernières décennies a résulté de l’accumulation et de l’amélioration du capital productif de l’économie. Pour Mises, le seul moyen d’améliorer les conditions de vie d’une société est d’accélérer la croissance du capital accumulé, à une vitesse supérieure à la croissance de la population. Plus il y de capital par habitant, plus la production par habitant sera élevée et plus le niveau de vie sera élevé. Et c’est le capitalisme qui permet une telle accumulation de capital productif.
Aux dires de Mises, l’innovation technologique en elle-même est insuffisante pour améliorer la qualité de vie des masses. Pour que ces innovations puissent être mises au travail et produire des biens pour la population, il faut que du capital soit investit. Pour cela, il faut de l’épargne et pour qu’il y ait le plus d’épargne, il faut que le système protège les droits de propriété des individus contre la confiscation étatique.
Pour Mises, le progrès dépend donc de trois classes d’individus : les épargnants (qui engendrent le capital), les investisseurs (qui déploient le capital à bon escient) et les entrepreneurs (qui élaborent de nouvelles méthodes plus efficaces d’emploi du capital). Les actions de ces trois classes d’individus engendrent des progrès dans la quantité et la qualité des biens produits, lesquels bénéficient à l’ensemble des autres individus.
D’ailleurs, Mises relate une observation fort intéressante. L’augmentation des salaires ne dépend pas seulement de la productivité des travailleurs concernés, mais bien de l’augmentation de la productivité marginale du travail en général. Qu’est-ce que cela signifie? Au cours des dernières décennies, la productivité des barbiers ne s’est pas vraiment améliorée. Pourtant, les salaires réels des barbiers ont nettement augmenté. Comment cela est-il possible? Parce que la productivité des autres travails que le barbier pourrait effectuer a grandement augmenté, par exemple travailler dans une usine d’assemblage d’avions, où la robotique a permis de multiplier la valeur produite par travailleur. L’employeur du barbier rend un travailleur indisponible à l’assemblage d’avions; il doit donc lui verser un salaire équivalent à la hausse additionnelle de production qu’il générerait s’il travaillait à l’usine. Ainsi, le salaire du barbier doit refléter la productivité marginale des autres occupations que ce travailleur pourrait remplir. C’est entre autres de cette façon que les bienfaits du capitalisme sont répartis à l’ensemble de la société. L’impact sur les salaires de la hausse de la productivité causée par les investissements en capital dépasse largement les limites de l’entreprise ou de l’industrie concernée.
Le capitalisme est aussi détesté parce qu’on lui attribue toujours la responsabilité des crises économiques, des dépressions et du chômage. Pourtant, ces malencontreux phénomènes sont plutôt le résultat des actions des gouvernements qui étouffent le progrès du capitalisme par leurs politiques destructrices.
Pour Mises, il n’y a pas de système “mixte” entre le capitalisme et le socialisme. Ce système serait en fait un troisième système, différent des deux autres et il doit être évalué comme tel. Pour lui, cette troisième voie, soit l’interventionnisme étatique, ne combine pas le meilleur des deux autres comme certains semblent le croire. Ce n’est qu’une autre forme de coercition étatique.
Mises explique la pauvreté de certaines nations (Europe de l’Est, Afrique, Asie) en mentionnant qu’elles n’ont jamais affiché la bannière de la liberté, qu’elles n’ont jamais défendu les droits des individus contre le pouvoir des planificateurs, qu’elles n’ont jamais remis en question les actions arbitraires des despotes. Conséquemment, elles n’ont jamais pu établir un cadre légal qui aurait pu protéger le patrimoine des citoyens contre la confiscation des tyrans. Au contraire, aveuglés par l’idée que la richesse des riches est la cause de la pauvreté des pauvres, tous ont approuvé l’expropriation des entrepreneurs par les gouvernants. Ainsi, l’accumulation du capital a été limitée et ces nations ont dû se priver de tous ces bienfaits produits par l’investissement du capital. Ces nations ont par contre hérité d’une bureaucratie oligarchique, une classe privilégiée qui parasite l’économie et tue son dynamisme.
Selon Mises, le changement est une force fondamentale et essentielle de la vie. C’est grâce au changement que nous évoluons et nous améliorons. Cependant, le changement altère la condition de vie et le bien-être des gens en les forçant à s’adapter. Il chambranle les intérêts acquis et menace ceux qui cherchent à maintenir le statu quo à leur avantage. Il dérange ceux qui s’accrochent à des idées inertes, qu’ils croient immuables et orthodoxes. En ce sens, l’anti-capitalisme est pour Mises une forme de résistance aux changements nécessaires à l’avancement de la société.
Certaines des sections de ce livre sont moins intéressantes et/ou désuètes, mais dans l’ensemble c’est un ouvrage bien intéressant et très bien écrit.
Recommandation de lecture: “The Anti-Capitalistic Mentality”, par Ludwig Von Mises.
10 février 2012 par minarchiste
“The Anti-Capitalistic Mentality”, Ludwig von Mises, 1956, 122 pages.
Dans ce petit essai, Mises explique brillamment les raisons pour lesquelles le capitalisme est si détesté et/ou méprisé par la société ou certains groupes qui la composent.
À entendre les gens, certaines choses vont bien « en dépit du capitalisme », alors que tout ce qui va mal est « causé par le capitalisme ». Pourtant, les nations qui sont les plus riches aujourd’hui sont celles qui ont mis le moins d’obstacles à la libre entreprise et au capitalisme.
Mises commence par introduire le concept de “consommateur souverain”. Dans un système de libre-marché, ce sont ultimement les consommateurs, par leurs achats, qui déterminent ce qui doit être produit, en quelle quantité et en quelle qualité. Les entreprises, si elles veulent faire des profits, doivent servir les masses le plus efficacement possible, sinon elles sont évincées du marché.
Dans une économie libre, rien n’est acquis. Si un entrepreneur n’investit pas dans les lignes de production des biens demandés par le public de façon à ce que ces biens soient produits à coût concurrentiel, il fera des pertes et érodera son capital. Conséquemment, dans une économie capitaliste, ce sont véritablement les consommateurs souverains qui contrôlent les moyens de production.
Par ailleurs, les consommateurs sont les mieux placés pour savoir ce qu’ils veulent en fonction de leurs préférences. Ils n’ont pas besoin d’un gardien – le gouvernement – pour leur imposer des restrictions. Ils n’ont pas besoin d’être protégés d’eux-mêmes par des bureaucrates.
Contrairement aux aristocrates, les entrepreneurs capitalistes s’enrichissent en subvenant aux demandes des consommateurs. Le capitalisme est une forme de méritocratie dans laquelle les meilleurs sont récompensés. Cela crée une forme d’envie et d’humiliation de la part de ceux qui ont échoués. Plutôt que d’avouer leur infériorité, ceux-ci se mettent alors à chercher un bouc-émissaire : le système. Ils se mettent alors à détester le système qui ne les a pas récompensés à la mesure de leur potentiel ou de ce qu’ils croient être leur potentiel. Ils se mettent aussi à faire la promotion d’un système plus égalitaire, au sein duquel leur infériorité serait dissimulée et ne leur empêcherait pas d’atteindre les plus hautes sphères de la société. C’est souvent de cette manière que la mentalité anti-capitaliste s’implante dans la population.
Selon Mises, la majeure partie de l’amélioration de la productivité de la main d’oeuvre des dernières décennies a résulté de l’accumulation et de l’amélioration du capital productif de l’économie. Pour Mises, le seul moyen d’améliorer les conditions de vie d’une société est d’accélérer la croissance du capital accumulé, à une vitesse supérieure à la croissance de la population. Plus il y de capital par habitant, plus la production par habitant sera élevée et plus le niveau de vie sera élevé. Et c’est le capitalisme qui permet une telle accumulation de capital productif.
Aux dires de Mises, l’innovation technologique en elle-même est insuffisante pour améliorer la qualité de vie des masses. Pour que ces innovations puissent être mises au travail et produire des biens pour la population, il faut que du capital soit investit. Pour cela, il faut de l’épargne et pour qu’il y ait le plus d’épargne, il faut que le système protège les droits de propriété des individus contre la confiscation étatique.
Pour Mises, le progrès dépend donc de trois classes d’individus : les épargnants (qui engendrent le capital), les investisseurs (qui déploient le capital à bon escient) et les entrepreneurs (qui élaborent de nouvelles méthodes plus efficaces d’emploi du capital). Les actions de ces trois classes d’individus engendrent des progrès dans la quantité et la qualité des biens produits, lesquels bénéficient à l’ensemble des autres individus.
D’ailleurs, Mises relate une observation fort intéressante. L’augmentation des salaires ne dépend pas seulement de la productivité des travailleurs concernés, mais bien de l’augmentation de la productivité marginale du travail en général. Qu’est-ce que cela signifie? Au cours des dernières décennies, la productivité des barbiers ne s’est pas vraiment améliorée. Pourtant, les salaires réels des barbiers ont nettement augmenté. Comment cela est-il possible? Parce que la productivité des autres travails que le barbier pourrait effectuer a grandement augmenté, par exemple travailler dans une usine d’assemblage d’avions, où la robotique a permis de multiplier la valeur produite par travailleur. L’employeur du barbier rend un travailleur indisponible à l’assemblage d’avions; il doit donc lui verser un salaire équivalent à la hausse additionnelle de production qu’il générerait s’il travaillait à l’usine. Ainsi, le salaire du barbier doit refléter la productivité marginale des autres occupations que ce travailleur pourrait remplir. C’est entre autres de cette façon que les bienfaits du capitalisme sont répartis à l’ensemble de la société. L’impact sur les salaires de la hausse de la productivité causée par les investissements en capital dépasse largement les limites de l’entreprise ou de l’industrie concernée.
Le capitalisme est aussi détesté parce qu’on lui attribue toujours la responsabilité des crises économiques, des dépressions et du chômage. Pourtant, ces malencontreux phénomènes sont plutôt le résultat des actions des gouvernements qui étouffent le progrès du capitalisme par leurs politiques destructrices.
Pour Mises, il n’y a pas de système “mixte” entre le capitalisme et le socialisme. Ce système serait en fait un troisième système, différent des deux autres et il doit être évalué comme tel. Pour lui, cette troisième voie, soit l’interventionnisme étatique, ne combine pas le meilleur des deux autres comme certains semblent le croire. Ce n’est qu’une autre forme de coercition étatique.
Mises explique la pauvreté de certaines nations (Europe de l’Est, Afrique, Asie) en mentionnant qu’elles n’ont jamais affiché la bannière de la liberté, qu’elles n’ont jamais défendu les droits des individus contre le pouvoir des planificateurs, qu’elles n’ont jamais remis en question les actions arbitraires des despotes. Conséquemment, elles n’ont jamais pu établir un cadre légal qui aurait pu protéger le patrimoine des citoyens contre la confiscation des tyrans. Au contraire, aveuglés par l’idée que la richesse des riches est la cause de la pauvreté des pauvres, tous ont approuvé l’expropriation des entrepreneurs par les gouvernants. Ainsi, l’accumulation du capital a été limitée et ces nations ont dû se priver de tous ces bienfaits produits par l’investissement du capital. Ces nations ont par contre hérité d’une bureaucratie oligarchique, une classe privilégiée qui parasite l’économie et tue son dynamisme.
Selon Mises, le changement est une force fondamentale et essentielle de la vie. C’est grâce au changement que nous évoluons et nous améliorons. Cependant, le changement altère la condition de vie et le bien-être des gens en les forçant à s’adapter. Il chambranle les intérêts acquis et menace ceux qui cherchent à maintenir le statu quo à leur avantage. Il dérange ceux qui s’accrochent à des idées inertes, qu’ils croient immuables et orthodoxes. En ce sens, l’anti-capitalisme est pour Mises une forme de résistance aux changements nécessaires à l’avancement de la société.
Certaines des sections de ce livre sont moins intéressantes et/ou désuètes, mais dans l’ensemble c’est un ouvrage bien intéressant et très bien écrit.
La réflexion du jour
Comprendre l’économie aide pourtant à établir des budgets, consommer intelligemment et épargner. Mais plus important encore : cela nous évite, comme électeurs, de nous faire passer des savons par les politiciens et les groupes de pression. --- David Descôteaux
Le chiffre du jour : 16 ans
Un ado de 16 ans peut-il voir à travers la propagande des syndicats ou du lobby des entreprises? C’est ce qui m’inquiète quand je pense à l’idée de donner le droit de vote à 16 ans, comme le propose le PQ.
Au Québec, un jeune de 16 ans n’a suivi aucun cours d’économie à l’école. Le dernier cours au secondaire a disparu à la rentrée 2009.
Au Québec, un jeune de 16 ans n’a suivi aucun cours d’économie à l’école. Le dernier cours au secondaire a disparu à la rentrée 2009.
12 février, 2012
La réflexion du jour
« Ce qui me choque le plus est l'écart de pouvoir d'achat en biens et services (ndlr : des Québécois), par rapport aux autres provinces », a expliqué Martin Coiteux. Cet écart est toutefois atténué grâce à la fiscalité fédérale.
Le chiffre du jour : 7400 $
Résultat, en 2010, le produit intérieur brut (PIB) du Québec a été d'environ 7400 $ par habitant, inférieur à celui des autres provinces, indique une étude sur les écarts de revenu entre les Québécois et les Canadiens des autres provinces, publiée par le professeur à HEC Montréal, Martin Coiteux.
11 février, 2012
La réflexion du jour
Les politiciens ne refusent jamais de faire du surf sur les bonnes vagues. Depuis que Isabelle Gaston, la femme dont les enfants ont été assassinés par Guy Turcotte, en a parlé à Tout le monde en parle, eh ben, tout le monde parle de l’indemnisation des victimes d’actes criminels.
Pourtant, le gouvernement sait depuis trois ans que ses programmes de soutien aux victimes ne sont pas adéquats. Que les programmes mis sur pied par le ministère de la Justice ont surtout profiter à l’administration… c’est-à-dire à occuper des fonctionnaires. Michel Hébert
Pourtant, le gouvernement sait depuis trois ans que ses programmes de soutien aux victimes ne sont pas adéquats. Que les programmes mis sur pied par le ministère de la Justice ont surtout profiter à l’administration… c’est-à-dire à occuper des fonctionnaires. Michel Hébert
Le chiffre du jour : 37 M$
Dimanche soir, Mme Gaston a dit que les sommes versées aux victimes comme elles sont ridiculement insuffisantes.
Pourtant, le programme mis sur pied au ministère de la Justice déborde de millions. Le surplus accumulé est de 37 millions.
Pourtant, le programme mis sur pied au ministère de la Justice déborde de millions. Le surplus accumulé est de 37 millions.
10 février, 2012
Exceptional people
Revue de livre par Geoffroy L.
Exceptional People : How migrations shaped our world and will define our future, par I. Goldin, G. Cameron et M. Balarajan ; Princeton University Press, 2011
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Comment les migrations façonnent notre monde
En période d’instabilité économique, les critiques de la mondialisation rejaillissent. Les détracteurs du libre échange imputent à l’intégration globale des marchés l’origine des maux dont souffrent les économies. Sur le banc des accusés, les migrations internationales occupent bien souvent une place prépondérante. Les flux internationaux de personnes seraient à l’origine de déséquilibres massifs, menaceraient l’ordre social, causeraient le chômage en Occident et la stagnation de certains pays pauvres.
Dans un livre récent (Exceptional People, Princeton University Press, 2011), trois spécialistes britanniques montrent que les craintes associées aux migrations internationales sont, sinon infondées, du moins largement exagérées. Les auteurs remettent en cause « l’idée répandue selon laquelle un accroissement des flux migratoires serait indésirable » (p. 2). En vérité, les flux internationaux de personnes sont consubstantiels à une économie de marché dynamique. Loin d’être la source des difficultés que les isolationnistes prétendent, ces flux sont en fait bénéfiques. Selon les auteurs, le phénomène migratoire est « un facteur clé du développement humain et économique » (p. 2) ; « une opportunité à saisir » plutôt qu’un coût à subir.
Historiquement, les migrations ont joué un rôle clé dans le développement des civilisations. D’une part, les flux de personnes ont pallié les déséquilibres démographiques. Si, par exemple, la civilisation sumérienne a survécu malgré des épidémies récurrentes liées à la concentration urbaine, c’est en partie grâce à l’immigration akkadienne qui maintint la population active à un niveau suffisant (p. 22).
D’autre part, au cours de l’histoire, les migrations ont largement contribué à l’expansion de l’économie de marché, et, partant, à l’élévation du niveau de vie (pp. 21-28). Les marchands nomades relièrent les centres commerciaux distants entre eux, encourageant les échanges, la division du travail et l’accumulation du capital. L’intensification des flux a également conduit à la convergence des pratiques commerciales et à la réduction des coûts de transaction, encourageant davantage les échanges. Le chèque, par exemple, est une invention marchande (venant du mot arabe sakk) qui s’est répandue peu à peu à travers toute la Méditerranée.
Naturellement, il serait naïf de prétendre que l’histoire des migrations a été uniquement l’histoire des mouvements volontaires de personnes (pp. 47-56). Au cours des siècles, nombre d’individus ont été contraints de quitter leur foyer. Au XVIIIe siècle, par exemple, plus de sept millions d’africains furent violemment chassés de leur communauté pour travailler comme esclaves, principalement sur le continent Américain. Les guerres ont également contribué aux déplacements forcés de population.
Au XIXe siècle, l’essor du libéralisme et la montée des préoccupations humanitaires ouvrent l’ère des migrations libres (pp. 57-66). La période allant de 1840 à 1914 est caractérisée par la faiblesse des réglementations migratoires des Etats. Les individus profitent alors massivement des opportunités qu’offre cette liberté. Durant la décennie 1870, les Etats-Unis reçoivent en moyenne 600 000 immigrés européens par an. Entre 1880 et 1910, l’Argentine, quant à elle, reçoit en moyenne par décennie une population de migrants équivalant à 20 % de sa population totale.
Toutefois, avec la Première Guerre mondiale, la tendance au libéralisme s’inverse. Les tensions nationalistes poussent les bureaucraties à exercer un contrôle grandissant sur les affaires migratoires (pp. 69-93). En avril 1917, par exemple, « le gouvernement français astreint les étrangers à porter une carte d’identité, avec photographie, indiquant la nationalité et la profession du porteur » (p. 71). Les mesures restrictives, motivées par le contexte de guerre, étaient censées être temporaires. Pourtant, elles furent largement maintenues après l’armistice. L’invention du passeport dans sa forme contemporaine et l’influence des syndicats de travailleurs contribuèrent à aggraver ces tendances.
Encore aujourd’hui, les Etats réglementent lourdement les flux migratoires (pp. 121-161). La motivation de ces interventions, toutefois, a changé. Les critères de nationalité des siècles passés ont été remplacés par des critères de compétence. Dans nombre de pays occidentaux, si un individu passe la frontière sans satisfaire aux exigences des administrations, « il peut être incarcéré, parfois indéfiniment » (p. 158). Aux Etats-Unis, par exemple, plus de la moitié des immigrés détenus « n’ont aucune condamnation criminelle, ni pour être entrés illégalement, ni pour des crimes mineurs » (p. 159). Bien qu’il ne faille pas exagérer l’efficacité de ces restrictions (les immigrés illégaux sont légions dans nombre de pays), les contrôles aux frontières constituent un obstacle majeur aux mouvements de population.
Les isolationnistes justifient ces contraintes en affirmant que l’immigration serait économiquement et socialement nuisible. En vérité, les craintes économiques n’ont guère de fondement scientifique (pp. 164-173). La plupart des études montrent que les effets de l’immigration sur la croissance et les innovations dans le pays hôte sont positifs. Quant aux craintes sociales, elles sont exagérées (pp. 173-178) : « les sociétés diverses sont plus créatives, dynamiques, ouvertes et cosmopolites » (p. 173). Avec la moitié de ses habitants nés à l’étranger, la ville de Toronto a été classée cinquième ville la plus vivable au monde par The Economist Intelligence Unit.
L’émigration est également un objet d’appréhension. Selon une idée répandue, le Brain Drain affaiblirait les capacités de croissance des pays en développement, car ceux-ci verraient leur main d’œuvre qualifiée partir pour l’Occident. Cette inquiétude est infondée(pp. 178-193), pour au moins deux raisons. Premièrement, sans une perspective d’émigration dans un pays plus riche, certains individus sous-investiraient dans leur éducation. Ainsi, un pays a finalement plus de travailleurs qualifiés en présence de Brain Drain que sans (pp. 182-183). Deuxièmement, les transferts monétaires des travailleurs résidant à l’étranger vers leurs pays d’origine font plus que compenser la perte en capital humain due à l’émigration (pp. 186-193).
En dépit des régulations et des craintes associées aux migrations internationales, les auteurs pronostiquent que le phénomène gagnera en importance à l’avenir (pp. 214-258). Plusieurs facteurs vont encourager l’expansion des flux migratoires. Mentionnons au moins trois d’entre eux. D’abord, l’écart salarial entre « Nord » et « Sud ». Quoiqu’il tende à diminuer, il restera probablement positif dans les années à venir. Ensuite, la croissance économique dans les pays les moins avancés permettra à un nombre croissant d’individus de financer des projets d’émigration coûteux. Enfin, l’amélioration du niveau d’éducation va inciter les individus des pays en développement à chercher des opportunités professionnelles à l’étranger.
En résumé, Exceptional people est un livre convaincant. Sans cacher leur inclination philosophique en faveur ducosmopolitisme libéral, les auteurs analysent les enjeux liés aux migrations internationales de façon objective, en s’appuyant abondamment sur la littérature théorique et empirique existante. Les 27 pages de bibliographie fournissent aux lecteurs intéressés les références pour approfondir le sujet.
Une recension par Geoffroy L. de l'ouvrage Exceptional People : How migrations shaped our world and will define our future, par I. Goldin, G. Cameron et M. Balarajan ; Princeton University Press, 2011
Exceptional People : How migrations shaped our world and will define our future, par I. Goldin, G. Cameron et M. Balarajan ; Princeton University Press, 2011
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Comment les migrations façonnent notre monde
En période d’instabilité économique, les critiques de la mondialisation rejaillissent. Les détracteurs du libre échange imputent à l’intégration globale des marchés l’origine des maux dont souffrent les économies. Sur le banc des accusés, les migrations internationales occupent bien souvent une place prépondérante. Les flux internationaux de personnes seraient à l’origine de déséquilibres massifs, menaceraient l’ordre social, causeraient le chômage en Occident et la stagnation de certains pays pauvres.
Dans un livre récent (Exceptional People, Princeton University Press, 2011), trois spécialistes britanniques montrent que les craintes associées aux migrations internationales sont, sinon infondées, du moins largement exagérées. Les auteurs remettent en cause « l’idée répandue selon laquelle un accroissement des flux migratoires serait indésirable » (p. 2). En vérité, les flux internationaux de personnes sont consubstantiels à une économie de marché dynamique. Loin d’être la source des difficultés que les isolationnistes prétendent, ces flux sont en fait bénéfiques. Selon les auteurs, le phénomène migratoire est « un facteur clé du développement humain et économique » (p. 2) ; « une opportunité à saisir » plutôt qu’un coût à subir.
Historiquement, les migrations ont joué un rôle clé dans le développement des civilisations. D’une part, les flux de personnes ont pallié les déséquilibres démographiques. Si, par exemple, la civilisation sumérienne a survécu malgré des épidémies récurrentes liées à la concentration urbaine, c’est en partie grâce à l’immigration akkadienne qui maintint la population active à un niveau suffisant (p. 22).
D’autre part, au cours de l’histoire, les migrations ont largement contribué à l’expansion de l’économie de marché, et, partant, à l’élévation du niveau de vie (pp. 21-28). Les marchands nomades relièrent les centres commerciaux distants entre eux, encourageant les échanges, la division du travail et l’accumulation du capital. L’intensification des flux a également conduit à la convergence des pratiques commerciales et à la réduction des coûts de transaction, encourageant davantage les échanges. Le chèque, par exemple, est une invention marchande (venant du mot arabe sakk) qui s’est répandue peu à peu à travers toute la Méditerranée.
Naturellement, il serait naïf de prétendre que l’histoire des migrations a été uniquement l’histoire des mouvements volontaires de personnes (pp. 47-56). Au cours des siècles, nombre d’individus ont été contraints de quitter leur foyer. Au XVIIIe siècle, par exemple, plus de sept millions d’africains furent violemment chassés de leur communauté pour travailler comme esclaves, principalement sur le continent Américain. Les guerres ont également contribué aux déplacements forcés de population.
Au XIXe siècle, l’essor du libéralisme et la montée des préoccupations humanitaires ouvrent l’ère des migrations libres (pp. 57-66). La période allant de 1840 à 1914 est caractérisée par la faiblesse des réglementations migratoires des Etats. Les individus profitent alors massivement des opportunités qu’offre cette liberté. Durant la décennie 1870, les Etats-Unis reçoivent en moyenne 600 000 immigrés européens par an. Entre 1880 et 1910, l’Argentine, quant à elle, reçoit en moyenne par décennie une population de migrants équivalant à 20 % de sa population totale.
Toutefois, avec la Première Guerre mondiale, la tendance au libéralisme s’inverse. Les tensions nationalistes poussent les bureaucraties à exercer un contrôle grandissant sur les affaires migratoires (pp. 69-93). En avril 1917, par exemple, « le gouvernement français astreint les étrangers à porter une carte d’identité, avec photographie, indiquant la nationalité et la profession du porteur » (p. 71). Les mesures restrictives, motivées par le contexte de guerre, étaient censées être temporaires. Pourtant, elles furent largement maintenues après l’armistice. L’invention du passeport dans sa forme contemporaine et l’influence des syndicats de travailleurs contribuèrent à aggraver ces tendances.
Encore aujourd’hui, les Etats réglementent lourdement les flux migratoires (pp. 121-161). La motivation de ces interventions, toutefois, a changé. Les critères de nationalité des siècles passés ont été remplacés par des critères de compétence. Dans nombre de pays occidentaux, si un individu passe la frontière sans satisfaire aux exigences des administrations, « il peut être incarcéré, parfois indéfiniment » (p. 158). Aux Etats-Unis, par exemple, plus de la moitié des immigrés détenus « n’ont aucune condamnation criminelle, ni pour être entrés illégalement, ni pour des crimes mineurs » (p. 159). Bien qu’il ne faille pas exagérer l’efficacité de ces restrictions (les immigrés illégaux sont légions dans nombre de pays), les contrôles aux frontières constituent un obstacle majeur aux mouvements de population.
Les isolationnistes justifient ces contraintes en affirmant que l’immigration serait économiquement et socialement nuisible. En vérité, les craintes économiques n’ont guère de fondement scientifique (pp. 164-173). La plupart des études montrent que les effets de l’immigration sur la croissance et les innovations dans le pays hôte sont positifs. Quant aux craintes sociales, elles sont exagérées (pp. 173-178) : « les sociétés diverses sont plus créatives, dynamiques, ouvertes et cosmopolites » (p. 173). Avec la moitié de ses habitants nés à l’étranger, la ville de Toronto a été classée cinquième ville la plus vivable au monde par The Economist Intelligence Unit.
L’émigration est également un objet d’appréhension. Selon une idée répandue, le Brain Drain affaiblirait les capacités de croissance des pays en développement, car ceux-ci verraient leur main d’œuvre qualifiée partir pour l’Occident. Cette inquiétude est infondée(pp. 178-193), pour au moins deux raisons. Premièrement, sans une perspective d’émigration dans un pays plus riche, certains individus sous-investiraient dans leur éducation. Ainsi, un pays a finalement plus de travailleurs qualifiés en présence de Brain Drain que sans (pp. 182-183). Deuxièmement, les transferts monétaires des travailleurs résidant à l’étranger vers leurs pays d’origine font plus que compenser la perte en capital humain due à l’émigration (pp. 186-193).
En dépit des régulations et des craintes associées aux migrations internationales, les auteurs pronostiquent que le phénomène gagnera en importance à l’avenir (pp. 214-258). Plusieurs facteurs vont encourager l’expansion des flux migratoires. Mentionnons au moins trois d’entre eux. D’abord, l’écart salarial entre « Nord » et « Sud ». Quoiqu’il tende à diminuer, il restera probablement positif dans les années à venir. Ensuite, la croissance économique dans les pays les moins avancés permettra à un nombre croissant d’individus de financer des projets d’émigration coûteux. Enfin, l’amélioration du niveau d’éducation va inciter les individus des pays en développement à chercher des opportunités professionnelles à l’étranger.
En résumé, Exceptional people est un livre convaincant. Sans cacher leur inclination philosophique en faveur ducosmopolitisme libéral, les auteurs analysent les enjeux liés aux migrations internationales de façon objective, en s’appuyant abondamment sur la littérature théorique et empirique existante. Les 27 pages de bibliographie fournissent aux lecteurs intéressés les références pour approfondir le sujet.
Une recension par Geoffroy L. de l'ouvrage Exceptional People : How migrations shaped our world and will define our future, par I. Goldin, G. Cameron et M. Balarajan ; Princeton University Press, 2011
La réflexion du jour
Qui sait par exemple, sauf certains initiés, que c'est au Québec que le nombre moyen de documents produits annuellement par une entreprise à des fins gouvernementales est le plus élevé au Canada? Qui sait que le nombre moyen d'exigences réglementaires pour les entreprises au Québec, non seulement ne fléchit pas, mais augmente?--- Ghislain Dufour
Le chiffre du jour : 2,4 %
On est passé par exemple de 558 exigences en 2004, à 561 en 2010, alors qu'on nous parle de décroissance... Qui sait encore que le coût de la réglementation des entreprises accapare au Québec 2,4% du PIB (en 2008), alors que la moyenne canadienne n'est que de 1,9 % ?
09 février, 2012
Les leçons de l’Irlande
Au début des années 80, l’économie irlandaise traînait au dernier rang des pays de l’OCDE. L’État avait pris tellement de place dans l’économie que plus rien ne fonctionnait et le taux de chômage se maintenait aux environs de 20 %. Les Irlandais quittaient leur pays pour des cieux plus ensoleillés.
Lorsque les électeurs en ont eu assez des promesses creuses des politiciens interventionnistes, ils ont éluent une nouvelle génération de politiciens responsables qui promettaient de mettre fin à l’État tentaculaire et de redémarrer l’économie.
Au début des années 2000, l’économie irlandaise trônait au premier rang des pays de l’OCDE, le taux de chômage se maintenait en deçà de 5 % et les Irlandais qui avaient quitté, revenaient enrichir leur patrie.
Malheureusement, les électeurs ont la mémoire courte et les politiciens interventionnistes, qui promettaient le retour de l’État nounou, reprirent le pouvoir. Il arriva ce qui devait arriver. Le rôle du gouvernement dans l’économie s’accentua. Les politiciens au pouvoir, tout aussi irresponsables que leurs prédécesseurs des années 70 et 80, promirent de renflouer les banques pour leur éviter la faillite.
Le résultat : l’Irlande est au bord de la faillite, le taux de chômage demeure dans les deux chiffres et les jeunes les plus talentueux quittent le pays. C’est le retour à la case départ.
Heureusement, certains politiciens se souviennent de la recette gagnante des années 80 et sont en voie de remettre l’économie irlandaise sur les rails.
Le cycle prospérité – interventionnisme - faillite – austérité profite aux politiciens et à tous ceux qui bénéficient des largesses du gouvernement au détriment des contribuables. Pour mettre fin à ce cycle infernal, il faudrait que la constitution limite le rôle de l’État dans l’économie. Ce n’est pas pour demain, car aucun politicien n’a intérêt à imposer des limites au pouvoir de dépenser des gouvernements.
______________
PUBLIC SERVICE REFORM
17th November, 2011
Executive Summary
Citizens and businesses expect a modern Public Service to continually improve and deliver services faster, better and more cost effectively. Innovation, flexibility and the delivery of streamlined services must be at the heart of a reformed Public Service. Ireland has a long and proud tradition of service to the public and the State, and we must build on that to make it easier for citizens to access services and engage with Government. Public services are essential to the functioning of our economy and society. However, it is clear that they must be radically reformed in light of the challenges that we face. This is why this Government is driving forward significant change, underpinned by its historic mandate.
The scale and complexity of the task to place the public finances on a sustainable footing is evident. The challenging fiscal position which we face as a country means that far-reaching reform of the Public Service is essential to ensure that it is customer focused, leaner, more efficient, better integrated and delivering maximum value for money. We are currently borrowing over €1¼ billion every month to pay our ongoing expenses. This excludes any banking related expenditure. We are borrowing from the European Union (EU) / International Monetary Fund (IMF) to continue funding our public services, and pay staff costs, pensions and social welfare benefits.
For this reason, a programme of reform has been ongoing since this Government came to office. We have shown that change must be led from the top and have already:
• reduced the pay of the Taoiseach and Ministers;
• changed Ministerial transport arrangements;
• introduced new pay ceilings for senior public servants;
• reduced the number of Oireachtas Committees;
• published legislation to significantly reduce future Public Service pensions costs;
• reconstituted the Top Level Appointments Commission (TLAC);
• changed the TLAC terms that apply to Secretaries General on retirement; and
• undertaken a Comprehensive Review of Expenditure across all Departments.
Today, alongside our ambitious Public Service Reform Plan, we are announcing:
• this year we are expecting a reduction of some 5,000 in staff numbers across the Public Service to bring the numbers below 300,000 by the end of 2011. New high level targets for each sector will be set out at Budget time. In total, we expect to achieve a planned reduction of 37,500 staff to 282,500 by 2015, from a peak of 320,000 in 2008. When delivered, this will have reduced our gross pay bill by over €2.5 billion (or 15%) since 2008;
• a new and expanded programme of State Agency rationalisation (summarised in Appendix II), which will rationalise 48 such bodies by the end of 2012, with a further 46 to be critically reviewed by June 2012. These measures will deliver enhanced service efficiencies, together with ensuring a more focused and democratically accountable Public Service;
• in light of the budgetary and staffing outlook, the Government has also examined the current position of the Decentralisation programme which was introduced in 2003 and has decided that it should be cancelled. This will mean that 40 projects will be cancelled, 32 others - particularly those where permanent accommodation has been provided - will be left in situ and 22 others are being reviewed. The Government will be making a decision on that review shortly (the details are set out in Appendix III);
and
• the Public Service Agreement Implementation Body is separately publishing a summary of progress on the implementation of the Agreement over the last six months, which shows that good progress continues to be made in that regard.
The Public Service Reform Plan addresses a wide range of issues such as:
• implementation of shared services models for HR, payroll, pensions etc;
• evaluation of new business models for the delivery of non-core services;
• reform of public procurement processes and property rationalisation; and
• reducing costs, addressing duplication and eliminating waste to support job creation.
The Comprehensive Review of Expenditure process will set out a key set of objectives and priority areas to be funded. The delivery of these objectives will be supported by the ongoing reform in each Sector, along with an agreed set of cross-cutting reform initiatives. The intent of the cross-cutting initiatives is to reduce duplication and support the delivery of more streamlined services and support structures. These will continue to be enabled by the ongoing progress being made in the implementation of the Public
Service Agreement.
At the heart of this reform agenda is a focus on five major commitments to change:
(i) Placing customer service at the core of everything we do;
(ii) Maximising new and innovative service delivery channels;
(iii) Radically reducing our costs to drive better value for money;
(iv) Leading, organising and working in new ways; and
(v) Strong focus on implementation and delivery.
The above committments to change are summarised below, with more detailed information presented in Section 3 and in the full Public Service Reform Plan at
Appendix I.
(i) Placing Customer Service at the core of everything we do
We are committed to introducing a wide ranging suite of initiatives to improve the citizen’s access to and interaction with Government services. The delivery of more streamlined and innovative interactions with citizens will be enabled by embracing new technologies, increasing our online services and increasing integration of support systems across Government. For example:
• The new Public Services Card will facilitate easier access to Government services, with the rollout of the first cards having already commenced;
• The Government is committed to providing the online publication of information on the performance of our key services. Building on the successful Healthstat initiative, we will evaluate the potential for a wider GovStat initiative during 2012; and
• We are implementing a new single awarding authority for student grants including an online application process, leading to greater simplicity, speed and efficiency in the processing of grant applications for more than 72,000 students. This will be launched on a phased basis, commencing in the 2012/2013 academic year.
(ii) Maximising new and innovative service delivery channels
The Public Service has a strong track record of using technology to improve customer service and drive efficiency as demonstrated in services such as Revenue Online, Motor Tax Online and the online payment of Non Principal Private Residence charge.
There will be renewed emphasis on use of new innovative technologies to support enhanced customer service channels, to improve information sharing and to reduce transaction costs. For example:
• www.gov.ie which is a central portal to over 300 public services online;
• A range of additional electronic services, including first time voter registration, progressive rollout of “fixyourstreet.ie” and other relevant projects set out in the Reform Plan;
• Improved sharing of data on businesses through the Public Service using Revenue’s Business Register, commencing in 2013;
• Piloting the use of Cloud Computing in the Public Service during 2012 in order to evaluate the benefits case for implementation across the Public Service; and
• The delivery of more streamlined and innovative interactions with citizens will also be enabled by embracing new technologies.
(iii) Radically reducing our costs to drive better value for money
The need to reduce public spending and drive greater efficiency is clearly evident and has been committed to. We will relentlessly focus on delivering better value for money through the implementation of Public Service Reform. For example:
• A 23,500 reduction in Public Service numbers by 2015 from end 2010 levels. This is double the previous Government’s headcount reduction target;
• There are new business models and opportunities emerging that could support the delivery of a range of our non-core processes or services, where appropriate. We will identify and evaluate these opportunities during 2012;
• With reducing staff numbers, we will seek all opportunities to rationalise our property portfolio, improve our utilisation rates, reduce maintenance costs and raise income through the sale of property assets, where appropriate; and
• We will accelerate the reform of procurement and identify opportunities to consolidate our ICT infrastructure, in particular through the use of data centres.
(iv) Leading, Organising and Working in new ways
Across the Public Service, we will develop new ways of working in the delivery of services. For example:
• We will streamline administrative operations and eliminate duplication through business process improvement and the implementation of shared service models within each sector;
• HR, Payroll and Pensions shared services projects are commencing for the Civil Service with the intention of streamlining operations and removing duplicate activities on a phased basis commencing in 2012 and to be completed by 2015; and
• Sector specific shared services implementation plans will be in place by end Quarter 2, 2012. Initial priority areas have been identified.
(v) Strong focus on implementation and delivery
The success of Public Service Reform is highly dependent on the embedding of a robust approach to delivery. This will involve aligning senior leadership teams across the Public Service around a common plan and set of deliverables. For example:
• A Cabinet Committee on Public Service Reform has already been established and is actively engaged in leading the Reform Plan;
• A Reform and Delivery Office has been established within the Department of Public Expenditure and Reform to drive implementation and prioritisation;
• The office is led by a Programme Director, recently recruited, with successful experience in implementing large scale restructuring in the private sector to improve customer service and reduce costs; and
• The Senior Public Service has been established to further enhance the leadership skills and performance of our senior people.
Through reform, we will create a Public Service of which we can be proud, delivering flexible and responsive services to our customers. We will embed a strong culture of innovation, change and managed risk across the Public Service. This will be led by a senior leadership team with a relentless focus on service and results and through the effective engagement with our staff on this challenging but inspiring agenda.
Lorsque les électeurs en ont eu assez des promesses creuses des politiciens interventionnistes, ils ont éluent une nouvelle génération de politiciens responsables qui promettaient de mettre fin à l’État tentaculaire et de redémarrer l’économie.
Au début des années 2000, l’économie irlandaise trônait au premier rang des pays de l’OCDE, le taux de chômage se maintenait en deçà de 5 % et les Irlandais qui avaient quitté, revenaient enrichir leur patrie.
Malheureusement, les électeurs ont la mémoire courte et les politiciens interventionnistes, qui promettaient le retour de l’État nounou, reprirent le pouvoir. Il arriva ce qui devait arriver. Le rôle du gouvernement dans l’économie s’accentua. Les politiciens au pouvoir, tout aussi irresponsables que leurs prédécesseurs des années 70 et 80, promirent de renflouer les banques pour leur éviter la faillite.
Le résultat : l’Irlande est au bord de la faillite, le taux de chômage demeure dans les deux chiffres et les jeunes les plus talentueux quittent le pays. C’est le retour à la case départ.
Heureusement, certains politiciens se souviennent de la recette gagnante des années 80 et sont en voie de remettre l’économie irlandaise sur les rails.
Le cycle prospérité – interventionnisme - faillite – austérité profite aux politiciens et à tous ceux qui bénéficient des largesses du gouvernement au détriment des contribuables. Pour mettre fin à ce cycle infernal, il faudrait que la constitution limite le rôle de l’État dans l’économie. Ce n’est pas pour demain, car aucun politicien n’a intérêt à imposer des limites au pouvoir de dépenser des gouvernements.
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PUBLIC SERVICE REFORM
17th November, 2011
Executive Summary
Citizens and businesses expect a modern Public Service to continually improve and deliver services faster, better and more cost effectively. Innovation, flexibility and the delivery of streamlined services must be at the heart of a reformed Public Service. Ireland has a long and proud tradition of service to the public and the State, and we must build on that to make it easier for citizens to access services and engage with Government. Public services are essential to the functioning of our economy and society. However, it is clear that they must be radically reformed in light of the challenges that we face. This is why this Government is driving forward significant change, underpinned by its historic mandate.
The scale and complexity of the task to place the public finances on a sustainable footing is evident. The challenging fiscal position which we face as a country means that far-reaching reform of the Public Service is essential to ensure that it is customer focused, leaner, more efficient, better integrated and delivering maximum value for money. We are currently borrowing over €1¼ billion every month to pay our ongoing expenses. This excludes any banking related expenditure. We are borrowing from the European Union (EU) / International Monetary Fund (IMF) to continue funding our public services, and pay staff costs, pensions and social welfare benefits.
For this reason, a programme of reform has been ongoing since this Government came to office. We have shown that change must be led from the top and have already:
• reduced the pay of the Taoiseach and Ministers;
• changed Ministerial transport arrangements;
• introduced new pay ceilings for senior public servants;
• reduced the number of Oireachtas Committees;
• published legislation to significantly reduce future Public Service pensions costs;
• reconstituted the Top Level Appointments Commission (TLAC);
• changed the TLAC terms that apply to Secretaries General on retirement; and
• undertaken a Comprehensive Review of Expenditure across all Departments.
Today, alongside our ambitious Public Service Reform Plan, we are announcing:
• this year we are expecting a reduction of some 5,000 in staff numbers across the Public Service to bring the numbers below 300,000 by the end of 2011. New high level targets for each sector will be set out at Budget time. In total, we expect to achieve a planned reduction of 37,500 staff to 282,500 by 2015, from a peak of 320,000 in 2008. When delivered, this will have reduced our gross pay bill by over €2.5 billion (or 15%) since 2008;
• a new and expanded programme of State Agency rationalisation (summarised in Appendix II), which will rationalise 48 such bodies by the end of 2012, with a further 46 to be critically reviewed by June 2012. These measures will deliver enhanced service efficiencies, together with ensuring a more focused and democratically accountable Public Service;
• in light of the budgetary and staffing outlook, the Government has also examined the current position of the Decentralisation programme which was introduced in 2003 and has decided that it should be cancelled. This will mean that 40 projects will be cancelled, 32 others - particularly those where permanent accommodation has been provided - will be left in situ and 22 others are being reviewed. The Government will be making a decision on that review shortly (the details are set out in Appendix III);
and
• the Public Service Agreement Implementation Body is separately publishing a summary of progress on the implementation of the Agreement over the last six months, which shows that good progress continues to be made in that regard.
The Public Service Reform Plan addresses a wide range of issues such as:
• implementation of shared services models for HR, payroll, pensions etc;
• evaluation of new business models for the delivery of non-core services;
• reform of public procurement processes and property rationalisation; and
• reducing costs, addressing duplication and eliminating waste to support job creation.
The Comprehensive Review of Expenditure process will set out a key set of objectives and priority areas to be funded. The delivery of these objectives will be supported by the ongoing reform in each Sector, along with an agreed set of cross-cutting reform initiatives. The intent of the cross-cutting initiatives is to reduce duplication and support the delivery of more streamlined services and support structures. These will continue to be enabled by the ongoing progress being made in the implementation of the Public
Service Agreement.
At the heart of this reform agenda is a focus on five major commitments to change:
(i) Placing customer service at the core of everything we do;
(ii) Maximising new and innovative service delivery channels;
(iii) Radically reducing our costs to drive better value for money;
(iv) Leading, organising and working in new ways; and
(v) Strong focus on implementation and delivery.
The above committments to change are summarised below, with more detailed information presented in Section 3 and in the full Public Service Reform Plan at
Appendix I.
(i) Placing Customer Service at the core of everything we do
We are committed to introducing a wide ranging suite of initiatives to improve the citizen’s access to and interaction with Government services. The delivery of more streamlined and innovative interactions with citizens will be enabled by embracing new technologies, increasing our online services and increasing integration of support systems across Government. For example:
• The new Public Services Card will facilitate easier access to Government services, with the rollout of the first cards having already commenced;
• The Government is committed to providing the online publication of information on the performance of our key services. Building on the successful Healthstat initiative, we will evaluate the potential for a wider GovStat initiative during 2012; and
• We are implementing a new single awarding authority for student grants including an online application process, leading to greater simplicity, speed and efficiency in the processing of grant applications for more than 72,000 students. This will be launched on a phased basis, commencing in the 2012/2013 academic year.
(ii) Maximising new and innovative service delivery channels
The Public Service has a strong track record of using technology to improve customer service and drive efficiency as demonstrated in services such as Revenue Online, Motor Tax Online and the online payment of Non Principal Private Residence charge.
There will be renewed emphasis on use of new innovative technologies to support enhanced customer service channels, to improve information sharing and to reduce transaction costs. For example:
• www.gov.ie which is a central portal to over 300 public services online;
• A range of additional electronic services, including first time voter registration, progressive rollout of “fixyourstreet.ie” and other relevant projects set out in the Reform Plan;
• Improved sharing of data on businesses through the Public Service using Revenue’s Business Register, commencing in 2013;
• Piloting the use of Cloud Computing in the Public Service during 2012 in order to evaluate the benefits case for implementation across the Public Service; and
• The delivery of more streamlined and innovative interactions with citizens will also be enabled by embracing new technologies.
(iii) Radically reducing our costs to drive better value for money
The need to reduce public spending and drive greater efficiency is clearly evident and has been committed to. We will relentlessly focus on delivering better value for money through the implementation of Public Service Reform. For example:
• A 23,500 reduction in Public Service numbers by 2015 from end 2010 levels. This is double the previous Government’s headcount reduction target;
• There are new business models and opportunities emerging that could support the delivery of a range of our non-core processes or services, where appropriate. We will identify and evaluate these opportunities during 2012;
• With reducing staff numbers, we will seek all opportunities to rationalise our property portfolio, improve our utilisation rates, reduce maintenance costs and raise income through the sale of property assets, where appropriate; and
• We will accelerate the reform of procurement and identify opportunities to consolidate our ICT infrastructure, in particular through the use of data centres.
(iv) Leading, Organising and Working in new ways
Across the Public Service, we will develop new ways of working in the delivery of services. For example:
• We will streamline administrative operations and eliminate duplication through business process improvement and the implementation of shared service models within each sector;
• HR, Payroll and Pensions shared services projects are commencing for the Civil Service with the intention of streamlining operations and removing duplicate activities on a phased basis commencing in 2012 and to be completed by 2015; and
• Sector specific shared services implementation plans will be in place by end Quarter 2, 2012. Initial priority areas have been identified.
(v) Strong focus on implementation and delivery
The success of Public Service Reform is highly dependent on the embedding of a robust approach to delivery. This will involve aligning senior leadership teams across the Public Service around a common plan and set of deliverables. For example:
• A Cabinet Committee on Public Service Reform has already been established and is actively engaged in leading the Reform Plan;
• A Reform and Delivery Office has been established within the Department of Public Expenditure and Reform to drive implementation and prioritisation;
• The office is led by a Programme Director, recently recruited, with successful experience in implementing large scale restructuring in the private sector to improve customer service and reduce costs; and
• The Senior Public Service has been established to further enhance the leadership skills and performance of our senior people.
Through reform, we will create a Public Service of which we can be proud, delivering flexible and responsive services to our customers. We will embed a strong culture of innovation, change and managed risk across the Public Service. This will be led by a senior leadership team with a relentless focus on service and results and through the effective engagement with our staff on this challenging but inspiring agenda.
La réflexion du jour
On constate des améliorations (ndlr : de l'emploi) du côté de la culture et des loisirs, tant mieux, et aussi dans le domaine des « services personnels et domestiques. » D’accord. Mais lorsque votre effectif scientifique et technique décline, ce n’est pas bon signe.--- René Vézina
Le chiffre du jour : 14 %
Un autre phénomène devrait nous inquiéter : la hausse graduelle et pernicieuse du chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans. Il est passé de 14 % en août 2011 à 14,5 % en janvier 2012. Un jeune sur sept qui veut travailler est sans emploi. C’est deux fois la moyenne nationale.
08 février, 2012
La réflexion du jour
Les véritables progrès, pour contrôler la hausse des coûts et améliorer le système, ne viendront pas d'initiatives spectaculaires susceptibles de provoquer des débats enflammés, comme les tickets modérateurs, la place du privé, l'élimination des agences de santé.--- Alain Dubuc
Le chiffre du jour : 10,4 %
L'augmentation de la productivité, dans tous les pays, repose largement sur l'investissement, et dans le cas des services, sur les technologies de l'information et des communications. Mais la santé, qui compte pour 10,4% de notre PIB, a échappé à cette révolution. L'informatisation est incomplète, bordélique. C'est un énorme handicap, mais aussi le symptôme d'un système qui vit dans sa bulle, à l'abri des lois économiques normales, devenu incapable de faire les bons choix.
07 février, 2012
La réflexion du jour
Les avantages de privatiser des sociétés de la Couronne ont été amplement démontrés. La recherche économique abonde à l'effet que les privatisations augmentent la productivité et la qualité de service des entreprises d'État vendues. --- Adrien Pouliot
Le chiffre du jour : 262 M$
Entre 2006 et 2010, le panier percé Via Rail a siphonné de nos poches la somme de 1,6 milliard$. En 2010, les dépenses de Via Rail se sont chiffrées à 536 millions$ alors que ses revenus ont à peine atteint 274 millions$, laissant un trou béant de 262 millions$.
06 février, 2012
Grève dans les CPE
119 CPE affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) de la CSN dans les régions de Montréal, Laval, de la Montérégie, du Centre-du-Québec et de la Mauricie, sont en grève pour la journée.
Ce mouvement pourrait atteindre l'ensemble du Québec vendredi prochain alors que les syndiquées de la province se prononceront demain sur un arrêt de travail d'une journée.
Quel gouvernement aura enfin le courage d’abolir le droit de grève dans la fonction publique?
Le droit de grève dans un monopole public est absurde dans une société qui se prétend civilisée. Les Québécois acceptent de moins en moins que les droits d’une infime minorité briment ceux de la très grande majorité.
En fait, 74% des lecteurs de Cyberpresse ont répondu oui à la suggestion d’éliminer le droit de grève aux employés de la STM.
___________
Doit-on abolir le droit de grève dans les services publics ? `(Publié initialement le 9 mars 2006)
La loi 142 qui définit les conditions de travail des fonctionnaires est à peine sanctionnée que déjà les CPE menacent de sortir en grève. D’un commun accord le syndicat des cols bleus et la Ville de Montréal acceptent de soumettre leur différent à un arbitre. La décision de l’arbitre ne convient pas au syndicat. Les cols bleus endommagent les équipements, ralentissent l’épandage de sel et de gravier, sortent en grève illégale. Il n’est pas acceptable que les droits, la santé et la sécurité de la population soit continuellement bafoués par le recours à la grève comme moyen de régler un conflit dans les services publics.
Les services publics sont des services essentiels au bon fonctionnement de la société. La santé, l’éducation, les transports collectifs, la sécurité publique et plus généralement les services gouvernementaux sont classés dans cette catégorie. La non-disponibilité de ces services peut mettre en danger la vie et la sécurité des gens ou à tout le moins empiète sérieusement sur la liberté des gens.
Lorsque les services publics sont fournis par un monopole d’État et qu’ils font la grève, il ne s’agit plus d’une grève classique, mais d’un problème politique. La grève dans les services publics a une autre portée qu’une grève dans le secteur privé. L’État, en tant qu’employeur et représentant de l’intérêt public est automatiquement en conflit d’intérêt. Il tranchera en faveur du syndicat ou en faveur de l’État employeur dans le but unique de rentabiliser le conflit d’un point de vue politique. Par conséquent, ce que cherchent à atteindre les syndicats c’est le pouvoir politique. Grâce à l’impunité que confère le statut de fonctionnaire et d’employés publics, tous les moyens, légaux ou non, sont utilisés pour atteindre cet objectif. D’ailleurs ils n’ont pas d’autre choix puisqu’ils négocient avec le gouvernement.
Alors, les élus qui veulent être réélus cèdent et donnent des ordres aux directions des services publics pour qu’il n’y ait pas de problème ou au contraire maintiennent la ligne dure si cela s’avère populaire. En conséquence, dans le premier cas, les syndicats prennent le pouvoir parce que les directions des services publics sont prises en otage entre les politiciens qui ne veulent pas de problème et les syndicats qui menacent de faire du « grabuge ». Dans le deuxième cas, certains groupes de fonctionnaires sont injustement traités et les services publics se détériorent.
Qui fait les frais d’une grève dans les services publics ?
Les utilisateurs des services publics sont toujours les premières victimes de l’irresponsabilité des politiciens et des syndicats. Les malades sont négligés, les parents doivent prendre des congés forcés, les travailleurs doivent se débrouiller pour se rende au travail comme ils peuvent.
Ensuite, viennent les contribuables. Ils ont déjà payé pour des services qu’ils ne recevront pas pendant la grève. De plus, ils devront payer encore plus pour des services de moindre qualité dans le futur.
Finalement, les fonctionnaires eux-mêmes sont dans la plupart des cas des victimes de ce système. Ils sont les boucs émissaires bien involontaires des pouvoirs syndicaux et gouvernementaux. Ils servent à évacuer la frustration du public qui les ridiculise injustement. La plupart sont des travailleurs honnêtes qui ne demandent pas mieux que de faire leur travail si seulement on leur en donne la chance.
Le droit de grève dans le secteur public doit non seulement être limité, mais interdit de façon à ce que le gouvernement et les syndicats ne puissent plus prendre les citoyens en otage. Une grande partie des non-réformes actuelles vient de la puissance des syndicats publics qui parlent au nom du secteur public et du secteur privé, qui revendiquent non une action syndicale, mais une action politique sans jamais avoir à affronter les électeurs.
Les syndicats sont indispensables parce que le monde patronal a ses propres intérêts et sa propre vision des choses. Toutefois, ils doivent revenir à leur fonction première qui est de défendre les droits des travailleurs, non pas de faire de la politique au nom de leur propre vision de ce que doit être la société. Combien de temps allons-nous supporter que des gens parlent au nom de tous sans avoir été élus par l’ensemble de la population ?
Il devrait y avoir une règle de base : Toute institution qui détient un monopole ne peut pas faire grève sans voir remettre en cause son monopole et le statut de ses employés parce que le monopole c’est un privilège.
La plupart des services publics peuvent être fournis par des entreprises privées œuvrant dans un marché compétitif. Toutefois, au Québec nous avons depuis le début de la révolution tranquille favorisé l’étatisation. Aussi, aujourd’hui ces services sont dispensés presqu’exclusivement par des monopoles d’État. Alors, comment peut-on justifier d’appliquer des règles de relation de travail calquées sur celles de l’entreprise privée œuvrant dans un marché compétitif ?
Grâce aux monopoles d’État, les habitudes, le laxisme, les droits acquis se sont accumulés lentement et surement. D’une élection à l’autre ils ont profité de la vulnérabilité des politiciens et exigé de plus en plus de droit. Les conventions collectives dans les services publics grugent systématiquement le pouvoir de décision, au point où il faut se demander qui du syndicat ou du gouvernement gère la fonction publique. Avec le temps, les dirigeants syndicaux se sont appropriés un droit de veto sur la plupart des décisions sans pour autant devoir en supporter les conséquences.
La réflexion du jour
J’adresse donc quelques questions élémentaires à nos politiciens encore déterminés à sauver l’humanité : maintenant que vous savez que les chercheurs à l’origine de la thèse du réchauffement climatique sont revenus sur leurs affirmations et qu’ils confirment que la température n’a pas bougé depuis quinze ans, allez-vous à votre tour réviser vos politiques environnementales? Êtes-vous toujours résolus à saboter notre économie avec une bourse du carbone destinée à corriger un problème que vous êtes maintenant seuls à voir?--- Nathalie Elgrably-Lévy
Le chiffre du jour : 1997
Des chercheurs de la UEA viennent de dévoiler leurs dernières conclusions à la suite de l’analyse de données provenant de 30 000 stations. Le verdict est simple : il n’y a pas eu de réchauffement climatique depuis 1997! Vous avez bien lu, le berceau de la théorie du réchauffement climatique confirme que sa thèse était fausse. Son discours alarmiste était donc non fondé. L’édifice climato-catastrophiste était lézardé depuis plusieurs années. Avec les révélations de la UEA, il s’est complètement écroulé.
05 février, 2012
La réflexion du jour
Leur réflexe premier (ndlr : des individus surendettés) sera évidemment de blâmer les autres : les bas taux d’intérêt qui facilitent l’emprunt, les banques qui disent que nous sommes plus riches que nous le pensons, la publicité qui fait naître des envies supposément irrésistibles, etc.
Il y a du vrai là-dedans. Mais vous me voyez venir : où est passée la responsabilité individuelle ? Tout est-il toujours de la faute des autres ?--- Joseph Facal
(NDLR : C'est le résultat inévitable de trente ans de déresponsabilisation dû au merveilleux monde de l'État nounou.)
Il y a du vrai là-dedans. Mais vous me voyez venir : où est passée la responsabilité individuelle ? Tout est-il toujours de la faute des autres ?--- Joseph Facal
(NDLR : C'est le résultat inévitable de trente ans de déresponsabilisation dû au merveilleux monde de l'État nounou.)
Le chiffre du jour : 160 %
Le tiers des ménages a atteint la limite maximale d’endettement, qui est d’avoir des dettes totales représentant 160 % du revenu disponible. Notre endettement privé moyen est maintenant égal à celui des Américains au moment du krach immobilier de 2008.
04 février, 2012
La réflexion du jour
Non véritablement imputables de leur gestion et de leurs déficits, les gestionnaires du CHUQ ont en effet touché des primes de performance après avoir raté de loin leurs cibles budgétaires, année après année, alors qu'ils auraient plutôt dû être congédiés.--- Jean-Jacques Samson
Le chiffre du jour : 500 000 $
Les gestionnaires du CHUQ se sont partagés 500 000 $ en bonis en 2011. Du salaire déguisé, aucunement lié à leur réelle performance, ni à la complexité des soins, ni aux risques qu'ils soient recrutés par des concurrents.
03 février, 2012
La réflexion du jour
Pour Jean-François Lisée, il est donc stratégiquement important de dire aux Québécois qu'ils sont absolument extraordinaires sur le plan économique. Génial pour un stratège indépendantiste, non? La question est cependant de savoir si la stratégie s'appuie sur les bonnes statistiques.--- Martin Coiteux
Le chiffre du jour : 80 %
Je regrette donc d'informer les «néo-jovialistes» qu'il est «faux, archifaux», pour reprendre l'expression chère à Jean-François Lisée, de dire que 99% des Québécois sont plus riches que 99% des Américains. En réalité et bien malheureusement, 80% des familles québécoises sont plus pauvres que 80% des familles américaines. Je ne m'en réjouis pas. Je ne fais qu'informer.
02 février, 2012
Bannir les monopoles publics
Dans le texte qui suit, Steven Horwitz, professeur d’économie à l’Université de St Lawrence aux États-Unis, analyse la pertinence de privatiser les services offerts par les gouvernements. Il conclut que ce n’est pas la privatisation en soi qui permet d’améliorer la qualité et le coût des services gouvernementaux, mais la concurrence.
Un monopole privé assujetti aux contrôles des politiciens doit, tout comme les fonctionnaires d’un monopole public, satisfaire en priorité ses maîtres politiques. Dans un tel système, les besoins et priorités des utilisateurs/consommateurs sont nécessairement subordonnés aux besoins et priorités des politiciens et des groupes d’intérêts qui les influencent.
Le cas du monopole des garderies illustre bien cet état de fait. Même si le gouvernement permet l’existence de garderies privées subventionnées, cela ne change en rien le fait que le réseau demeure un monopole d’État. Le gouvernement empêche toute possibilité de concurrence en limitant le nombre de permis et en stipulant dans les moindres détails les paramètres d’exploitation (tarifs, heures d’ouverture, qualification du personnel, localisation, etc.).
Pour ma part, je maintiens que le monopole privé est malgré tout préférable au monopole public. Dans le premier cas, le gouvernement peut jouer son rôle de protecteur du public sans être en conflit d’intérêts comme dans le cas d’un monopole public. Pour s’en convaincre, il suffit de constater que le monopole d’Hydro-Québec est considérablement moins efficace que des monopoles privés comparables.
______________
Le problème avec la privatisation
Les penseurs libéraux soutiennent classiquement la « privatisation » de nombreuses activités publiques. Leur argument, bien sûr, est que le secteur privé fournit des biens et services à moindre coût et de meilleure qualité que le secteur public. Si les libéraux classiques ont raison sur ce point, pourquoi alors penser qu'il y a un problème avec la privatisation ?
La réponse est que les appels à la privatisation passent à côté de la vraie raison expliquant pourquoi le secteur privé fonctionne mieux que le secteur public. Le grand avantage du secteur privé n'est pas tant la propriété privée en soi, mais que le fait que les propriétaires privés se font concurrence. Les libéraux feraient mieux de ne pas opposer les secteurs « privé » et « public », mais plutôt les secteurs « concurrentiel » et « monopolistique ». Si l'objectif est l'efficacité dans la fourniture de biens et services, la propriété privée est une condition nécessaire mais pas suffisante. Au lieu d'appeler à la « privatisation » des services publics, les libéraux devraient favoriser la « dé-monopolisation ».
Monopoles privés
Supposons qu'une collectivité locale décide de privatiser la collecte des déchets. Souvent, cela signifie que plutôt que de gérer elle-même l'organisation du ramassage des ordures, la collectivité locale offre le droit du monopole de collecter les déchets à l'entreprise privée la plus offrante. Bien que les entreprises intéressées se concurrencent pour remporter le marché, une d’elles finit néanmoins avec un privilège de monopole dans la localité. Du point de vue du consommateur, un monopole du secteur public a été remplacé par un monopole du secteur privé.
Les monopoles privés pourraient être légèrement plus efficaces que les monopoles publics, d’abord parce qu'ils ont des objectifs d’entreprise privée (en termes de profits et pertes) et, aussi, doivent sans doute faire du bon travail s’ils veulent obtenir un renouvellement de leur contrat. Ces incitations peuvent être plus fortes que celles qui découlent de la capacité des administrés insatisfaits à se plaindre ou voter contre des responsables locaux dans le cas de la fourniture publique de services. Toutefois, il faut noter que le monopole privé doit in fine satisfaire les politiciens qui dispensent le privilège de monopole, pas les consommateurs finaux. Ainsi, pour les administrés, les gains provenant du remplacement d’un monopole public par un monopole privé ne sont pas si évidents.
Imaginons plutôt que la collectivité locale ait tout simplement ouvert la collecte des déchets pour toute entreprise qui souhaite vendre les services aux consommateurs. Cette « dé-monopolisation » conduirait à une concurrence réelle entre des fournisseurs (potentiels), forçant les éboueurs à servir les consommateurs et non pas simplement les politiciens locaux qui distribuent des privilèges de monopole. La concurrence incite les entreprises à fournir des biens et services de meilleure qualité et à moindre coût aux consommateurs, plutôt que des avantages politiques aux agents publics. Bien sûr on ne peut avoir de concurrence sans propriété privée, mais la propriété privée ne suffit pas. La démonopolisation est nécessaire pour générer la concurrence qui est au cœur de l'efficacité du secteur privé.
La propriété plurielle
Dans certains de ses derniers écrits, le penseur Friedrich Hayek fait une remarque semblable quand il suggère qu'il est problématique de parler de « propriété privée » et que nous devrions parler plutôt de « propriété plurielle ». La distinction n'est pas juste sémantique. Son argument est que l’aspect important de la propriété « privée » n'est pas qu'elle est privée, mais qu'elle est divisée entre « plusieurs » propriétaires qui se concurrencent alors pour en faire le meilleur usage.
La rhétorique de la « privatisation » peut dissuader des gens qui pourraient être plus ouverts aux idées libérales si nous définissions ces dernières comme l'opposition au monopole plutôt que comme un soutien au transfert des ressources du « public » vers des mains privées. Il est également intéressant de mentionner que le secteur « public » peut être beaucoup plus « privé » que le secteur privé : comparons le peu que nous savons d’organisations du « secteur public » comme la CIA ou la Fed aux USA, avec ce que nous savons au sujet d'Apple, Google, ou d'autres sociétés qui ouvrent régulièrement leurs livres et rendent publics des rapports annuels. Si nous croyons que les avantages de la démonopolisation iront au « public » en tant que consommateurs, alors abandonnons le discours de « privatisation ».
La propriété privée n'est pas un but mais un moyen vers une fin. Ce qui importe vraiment est ce qui sert au mieux les administrés en tant que consommateurs de services collectifs. La propriété privée ne permet cela que si c'est dans un contexte institutionnel qui favorise la concurrence. Les libéraux doivent changer la rhétorique et passer de la promotion de la privatisation à celle de la promotion de la concurrence en mettant fin à des monopoles d'État autant que possible. C'est le chemin vers des prix plus bas et d’une qualité supérieure, et vers davantage de liberté.
Steven Horwitz est professeur d’économie à l’Université de St Lawrence aux États-Unis. Cet article a paru initialement en anglais sur www.thefreemanonline.org. Traduction http://www.unmondelibre.org/.
Un monopole privé assujetti aux contrôles des politiciens doit, tout comme les fonctionnaires d’un monopole public, satisfaire en priorité ses maîtres politiques. Dans un tel système, les besoins et priorités des utilisateurs/consommateurs sont nécessairement subordonnés aux besoins et priorités des politiciens et des groupes d’intérêts qui les influencent.
Le cas du monopole des garderies illustre bien cet état de fait. Même si le gouvernement permet l’existence de garderies privées subventionnées, cela ne change en rien le fait que le réseau demeure un monopole d’État. Le gouvernement empêche toute possibilité de concurrence en limitant le nombre de permis et en stipulant dans les moindres détails les paramètres d’exploitation (tarifs, heures d’ouverture, qualification du personnel, localisation, etc.).
Pour ma part, je maintiens que le monopole privé est malgré tout préférable au monopole public. Dans le premier cas, le gouvernement peut jouer son rôle de protecteur du public sans être en conflit d’intérêts comme dans le cas d’un monopole public. Pour s’en convaincre, il suffit de constater que le monopole d’Hydro-Québec est considérablement moins efficace que des monopoles privés comparables.
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Le problème avec la privatisation
Les penseurs libéraux soutiennent classiquement la « privatisation » de nombreuses activités publiques. Leur argument, bien sûr, est que le secteur privé fournit des biens et services à moindre coût et de meilleure qualité que le secteur public. Si les libéraux classiques ont raison sur ce point, pourquoi alors penser qu'il y a un problème avec la privatisation ?
La réponse est que les appels à la privatisation passent à côté de la vraie raison expliquant pourquoi le secteur privé fonctionne mieux que le secteur public. Le grand avantage du secteur privé n'est pas tant la propriété privée en soi, mais que le fait que les propriétaires privés se font concurrence. Les libéraux feraient mieux de ne pas opposer les secteurs « privé » et « public », mais plutôt les secteurs « concurrentiel » et « monopolistique ». Si l'objectif est l'efficacité dans la fourniture de biens et services, la propriété privée est une condition nécessaire mais pas suffisante. Au lieu d'appeler à la « privatisation » des services publics, les libéraux devraient favoriser la « dé-monopolisation ».
Monopoles privés
Supposons qu'une collectivité locale décide de privatiser la collecte des déchets. Souvent, cela signifie que plutôt que de gérer elle-même l'organisation du ramassage des ordures, la collectivité locale offre le droit du monopole de collecter les déchets à l'entreprise privée la plus offrante. Bien que les entreprises intéressées se concurrencent pour remporter le marché, une d’elles finit néanmoins avec un privilège de monopole dans la localité. Du point de vue du consommateur, un monopole du secteur public a été remplacé par un monopole du secteur privé.
Les monopoles privés pourraient être légèrement plus efficaces que les monopoles publics, d’abord parce qu'ils ont des objectifs d’entreprise privée (en termes de profits et pertes) et, aussi, doivent sans doute faire du bon travail s’ils veulent obtenir un renouvellement de leur contrat. Ces incitations peuvent être plus fortes que celles qui découlent de la capacité des administrés insatisfaits à se plaindre ou voter contre des responsables locaux dans le cas de la fourniture publique de services. Toutefois, il faut noter que le monopole privé doit in fine satisfaire les politiciens qui dispensent le privilège de monopole, pas les consommateurs finaux. Ainsi, pour les administrés, les gains provenant du remplacement d’un monopole public par un monopole privé ne sont pas si évidents.
Imaginons plutôt que la collectivité locale ait tout simplement ouvert la collecte des déchets pour toute entreprise qui souhaite vendre les services aux consommateurs. Cette « dé-monopolisation » conduirait à une concurrence réelle entre des fournisseurs (potentiels), forçant les éboueurs à servir les consommateurs et non pas simplement les politiciens locaux qui distribuent des privilèges de monopole. La concurrence incite les entreprises à fournir des biens et services de meilleure qualité et à moindre coût aux consommateurs, plutôt que des avantages politiques aux agents publics. Bien sûr on ne peut avoir de concurrence sans propriété privée, mais la propriété privée ne suffit pas. La démonopolisation est nécessaire pour générer la concurrence qui est au cœur de l'efficacité du secteur privé.
La propriété plurielle
Dans certains de ses derniers écrits, le penseur Friedrich Hayek fait une remarque semblable quand il suggère qu'il est problématique de parler de « propriété privée » et que nous devrions parler plutôt de « propriété plurielle ». La distinction n'est pas juste sémantique. Son argument est que l’aspect important de la propriété « privée » n'est pas qu'elle est privée, mais qu'elle est divisée entre « plusieurs » propriétaires qui se concurrencent alors pour en faire le meilleur usage.
La rhétorique de la « privatisation » peut dissuader des gens qui pourraient être plus ouverts aux idées libérales si nous définissions ces dernières comme l'opposition au monopole plutôt que comme un soutien au transfert des ressources du « public » vers des mains privées. Il est également intéressant de mentionner que le secteur « public » peut être beaucoup plus « privé » que le secteur privé : comparons le peu que nous savons d’organisations du « secteur public » comme la CIA ou la Fed aux USA, avec ce que nous savons au sujet d'Apple, Google, ou d'autres sociétés qui ouvrent régulièrement leurs livres et rendent publics des rapports annuels. Si nous croyons que les avantages de la démonopolisation iront au « public » en tant que consommateurs, alors abandonnons le discours de « privatisation ».
La propriété privée n'est pas un but mais un moyen vers une fin. Ce qui importe vraiment est ce qui sert au mieux les administrés en tant que consommateurs de services collectifs. La propriété privée ne permet cela que si c'est dans un contexte institutionnel qui favorise la concurrence. Les libéraux doivent changer la rhétorique et passer de la promotion de la privatisation à celle de la promotion de la concurrence en mettant fin à des monopoles d'État autant que possible. C'est le chemin vers des prix plus bas et d’une qualité supérieure, et vers davantage de liberté.
Steven Horwitz est professeur d’économie à l’Université de St Lawrence aux États-Unis. Cet article a paru initialement en anglais sur www.thefreemanonline.org. Traduction http://www.unmondelibre.org/.
La réflexion du jour
Si le Dr Gaétan Barrette devient un jour ministre de la Santé, il administrera un puissant laxatif à ce réseau malade. Il y aura en effet beaucoup moins de fonctionnaires et plus de médecins, doit-on comprendre. --- Jean-Jacques Samson
Le chiffre du jour : 18
Nous avons maintenant 18 agences régionales de santé et de services sociaux. Il y en a 14 en Ontario pour une population une fois et demie plus nombreuse ; 5 en Colombie-Britannique ;1 en Alberta. Le réseau écrase financièrement sous sa structure administrative trop lourde.
01 février, 2012
La réflexion du jour
Le Dr Barrette estime qu’il faut fermer les Agences et transférer cet argent dans les soins de première ligne. La FMSQ ne croit pas à une privatisation tous azimuts du réseau car le patient qui recourt au privé paie deux fois pour le même service. Par contre, la Fédération propose de gérer comme le privé. Cela signifie, notamment, rendre les gens imputables de leurs décisions. Si un directeur-général n’atteint pas ses objectifs, il peut perdre son boni ou, à la limite, être congédié. Le budget des hôpitaux doit être décidé un an d’avance et ne doit pas être basé sur le mode dit historique. On devrait pouvoir faire une mesure d’étalonnage des coûts des soins. --- Donald Charette
(NDLR : Payer deux fois pour le même service est devenu la norme pour tous les services offerts, mais non fournis, par les monopoles d'État.)
(NDLR : Payer deux fois pour le même service est devenu la norme pour tous les services offerts, mais non fournis, par les monopoles d'État.)
Le chiffre du jour : 45 %
La mission Santé et Services sociaux gruge 45% du budget du Québec. Si on soustrait la partie sociale, cela veut dire en réalité que 30% des revenus du Québec servent aux soins des malades mais la pression financière deviendra insoutenable. Le gouvernement Harper a prévenu qu’il mettrait fin au financement automatique, à la hauteur de 6%, en 2016 et invité les provinces à contenir leurs dépenses.
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