Que l’État se contente d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux.---- Benjamin Constant
Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement
Vaut mieux en rire!
Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry
31 mars, 2011
La réflexion du jour
Le Québec n'est pas ruiné, mais s'il ne réagit pas afin de mater son déficit et réduire son endettement, il risque de voir sa cote de crédit baisser à long terme. --- Moody's (MCO
Le chiffre du jour : 285 G$
Enfin, Moody's fait remarquer que le Québec traînait une dette nette de 143 G$ en 2010. Selon les normes de l'OCDE, la dette brute s'élève pour sa part à 285 G$.
30 mars, 2011
La réflexion du jour
Ce n'est pas sexy, pour un gouvernement, de financer les services aux personnes âgées. C'est plus rentable de donner des fonds pour le nouveau centre de traitement d'une maladie sexy, photo et pelletée de terre à l'appui, que de financer les soins à domicile. --- Dr Lussier, gériatre à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal.
Le chiffre du jour : 80 %
La médecine a fait des pas de géant pour prévenir les cancers, les AVC, les maladies cardiaques. Mais pour l'arthrose, qui cause 80% de la douleur chez les gens âgés à cause de la destruction du cartilage dans les articulations, on est au même stade qu'il y a deux millions d'années.
29 mars, 2011
Subventions : les perles du 19 au 25 mars 2011
Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Le gouvernement ne recule devant rien pour multiplier les annonces célébrant la générosité des élus. Dans un premier temps, on annonce un programme multi annuel. Ensuite, on annonce chaque projet financé par ce programme. Enfin, on scinde en deux les subventions associées à un projet comme c’est le cas cette semaine pour les projets RénoVillage et la Société d’habitation de la MRC de Papineau.
Mais pourquoi se limiter à deux annonces par projet? Pourquoi ne pas scinder en 3 ou 4 ou même plus les subventions accordées par projet?
_______________
La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, est décidément sur toutes les tribunes. Elle a profité de la 6e édition de la Semaine québécoise des popotes roulantes pour annoncer le versement d’une aide financière totale de 683 089 $ à deux organismes communautaires dispensant ces services alimentaires aux aînés, soit le Regroupement des popotes roulantes et autres services alimentaires bénévoles (PRASAB) et Santropol Roulant.
La Table pour la récupération hors foyer pourra compter sur une aide de six millions de dollars sur cinq ans. Cet appui financier s’inscrit dans la continuité de la nouvelle Politique québécoise de gestion des matières résiduelles et de son premier plan d’action quinquennal (2011-2015) et s’ajoute au montant qui sera investi par l’industrie au cours des prochaines années.
La Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot reçoit une subvention de 21 899 $ en vertu du Programme conjoint de protection civile 2009-2010. La Ville bénéficie de cette subvention pour le projet qui lui a permis d’acquérir des équipements de recherche et sauvetage destinés aux interventions sur un territoire composé de forêts et de plans d’eau.
Un appui financier additionnel de 150 000 $ de la Société d’habitation du Québec à la MRC de Papineau aidera à soutenir les ménages à faible revenu qui doivent rénover leur domicile. Cette aide financière s’additionne au montant de 350 000 $ annoncé pour l’année 2010-2011.
Un soutien financier non remboursable de 252 000 $ est attribué à l’Université du Québec à Trois-Rivières pour assurer la mise en œuvre de la stratégie et du plan d’action du créneau d’excellence émergent Hydrogène de la Mauricie.
Québec verse une contribution non remboursable de 273 670 $ à GL&V Canada, division Ovivo, pour la démonstration et la commercialisation de sa technologie Cinetik.
Un appui financier additionnel de 100 000 $ est accordé pour la rénovation en milieu rural dans la MRC de Pontiac. Cette aide financière s’additionne au montant de 400 000 $ annoncé pour l’année 2010-2011. Ainsi, la MRC bénéficiera de 500 000 $ dans le cadre du programme RénoVillage cette année.
Les gouvernements du Québec et du Canada ont annoncé la mise en œuvre du nouveau Programme de soutien aux stratégies sectorielles de développement. Ce programme est accompagné d’une enveloppe budgétaire de 16,7 millions de dollars répartis sur 4 ans, soit 10 millions de dollars comme contribution fédérale et 6,7 millions de dollars provenant du gouvernement du Québec, comme il avait été annoncé en novembre 2010.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a annoncé lui-même une contribution financière de 16 M$ à Bathium Canada.
Québec a lancé la quatrième phase de la campagne gouvernementale de sensibilisation aux agressions sexuelles. …. Dotée d’un budget de 800 000 $, la quatrième phase mise sur des moyens publicitaires qui ont démontré leur efficacité tels les messages télévisés et radiophoniques, l’affichage électronique, l’affichage dans les lieux publics et le placement publicitaire sur le Web.
Une aide financière de 2 539 746 $ est accordée à l’entreprise Sanimax pour trois projets d’un coût global de près de 17 M$ qui entraîneront une réduction de la consommation de mazout lourd et de gaz naturel de l’ordre de 241 838 gigajoules (GJ) annuellement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Le gouvernement ne recule devant rien pour multiplier les annonces célébrant la générosité des élus. Dans un premier temps, on annonce un programme multi annuel. Ensuite, on annonce chaque projet financé par ce programme. Enfin, on scinde en deux les subventions associées à un projet comme c’est le cas cette semaine pour les projets RénoVillage et la Société d’habitation de la MRC de Papineau.
Mais pourquoi se limiter à deux annonces par projet? Pourquoi ne pas scinder en 3 ou 4 ou même plus les subventions accordées par projet?
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La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, est décidément sur toutes les tribunes. Elle a profité de la 6e édition de la Semaine québécoise des popotes roulantes pour annoncer le versement d’une aide financière totale de 683 089 $ à deux organismes communautaires dispensant ces services alimentaires aux aînés, soit le Regroupement des popotes roulantes et autres services alimentaires bénévoles (PRASAB) et Santropol Roulant.
La Table pour la récupération hors foyer pourra compter sur une aide de six millions de dollars sur cinq ans. Cet appui financier s’inscrit dans la continuité de la nouvelle Politique québécoise de gestion des matières résiduelles et de son premier plan d’action quinquennal (2011-2015) et s’ajoute au montant qui sera investi par l’industrie au cours des prochaines années.
La Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot reçoit une subvention de 21 899 $ en vertu du Programme conjoint de protection civile 2009-2010. La Ville bénéficie de cette subvention pour le projet qui lui a permis d’acquérir des équipements de recherche et sauvetage destinés aux interventions sur un territoire composé de forêts et de plans d’eau.
Un appui financier additionnel de 150 000 $ de la Société d’habitation du Québec à la MRC de Papineau aidera à soutenir les ménages à faible revenu qui doivent rénover leur domicile. Cette aide financière s’additionne au montant de 350 000 $ annoncé pour l’année 2010-2011.
Un soutien financier non remboursable de 252 000 $ est attribué à l’Université du Québec à Trois-Rivières pour assurer la mise en œuvre de la stratégie et du plan d’action du créneau d’excellence émergent Hydrogène de la Mauricie.
Québec verse une contribution non remboursable de 273 670 $ à GL&V Canada, division Ovivo, pour la démonstration et la commercialisation de sa technologie Cinetik.
Un appui financier additionnel de 100 000 $ est accordé pour la rénovation en milieu rural dans la MRC de Pontiac. Cette aide financière s’additionne au montant de 400 000 $ annoncé pour l’année 2010-2011. Ainsi, la MRC bénéficiera de 500 000 $ dans le cadre du programme RénoVillage cette année.
Les gouvernements du Québec et du Canada ont annoncé la mise en œuvre du nouveau Programme de soutien aux stratégies sectorielles de développement. Ce programme est accompagné d’une enveloppe budgétaire de 16,7 millions de dollars répartis sur 4 ans, soit 10 millions de dollars comme contribution fédérale et 6,7 millions de dollars provenant du gouvernement du Québec, comme il avait été annoncé en novembre 2010.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a annoncé lui-même une contribution financière de 16 M$ à Bathium Canada.
Québec a lancé la quatrième phase de la campagne gouvernementale de sensibilisation aux agressions sexuelles. …. Dotée d’un budget de 800 000 $, la quatrième phase mise sur des moyens publicitaires qui ont démontré leur efficacité tels les messages télévisés et radiophoniques, l’affichage électronique, l’affichage dans les lieux publics et le placement publicitaire sur le Web.
Une aide financière de 2 539 746 $ est accordée à l’entreprise Sanimax pour trois projets d’un coût global de près de 17 M$ qui entraîneront une réduction de la consommation de mazout lourd et de gaz naturel de l’ordre de 241 838 gigajoules (GJ) annuellement.
La réflexion du jour
Le Parti québécois, qui s'oppose au bilinguisme, est emprisonné dans une logique des années soixante et répète les mêmes arguments depuis cinquante ans sur la langue. Le PQ doit sortir de sa position défensive et évoluer avec le Québec. --- Jean-Marc Léger
Le chiffre du jour : 80 %
D'ailleurs, 80 % de la population croient que le bilinguisme de tous les Québécois serait un avantage pour la société québécoise. Plus encore, près des deux tiers des gens estiment que le bilinguisme n'est pas un risque pour la préservation du français.
28 mars, 2011
La valse des millions se poursuit
Le 21 mars, le gouvernement annonçait qu’il donnait une subvention de 30 M$ à Rolls-Royce, une entreprise qui engrange des profits annuels de 1,5 G$.
Moins d’une semaine plus tard, nos généreux politiciens récidivent et donnent une subvention de 16 M$ au Groupe français Bolloré. En 2010, le Groupe Bolloré a généré des revenus de près de 10 G$ et des profits de plus de 500 M$.
Il est utile de rappeler que pour l’année budgétaire qui se termine à la fin mars 2011, le ministre du Gaspillage anticipe un déficit de 4,2 G$.
C’est tellement ridicule que si ce n’était pas notre argent on pourrait en rire!
Les politiciens sont comme des adolescents hors contrôle. Ils dépensent rapidement tout leur budget pour acheter des babioles, sachant qu’ils peuvent rançonner leurs parents pour payer l’essentiel le moment venu. Il n’y a qu’une façon de les contrôler, c’est de leur couper les vivres.
Oui, je sais ce n’est pas juste envers les adolescents, car plusieurs gèrent leur budget plus parcimonieusement que la plupart des politiciens.
Moins d’une semaine plus tard, nos généreux politiciens récidivent et donnent une subvention de 16 M$ au Groupe français Bolloré. En 2010, le Groupe Bolloré a généré des revenus de près de 10 G$ et des profits de plus de 500 M$.
Il est utile de rappeler que pour l’année budgétaire qui se termine à la fin mars 2011, le ministre du Gaspillage anticipe un déficit de 4,2 G$.
C’est tellement ridicule que si ce n’était pas notre argent on pourrait en rire!
Les politiciens sont comme des adolescents hors contrôle. Ils dépensent rapidement tout leur budget pour acheter des babioles, sachant qu’ils peuvent rançonner leurs parents pour payer l’essentiel le moment venu. Il n’y a qu’une façon de les contrôler, c’est de leur couper les vivres.
Oui, je sais ce n’est pas juste envers les adolescents, car plusieurs gèrent leur budget plus parcimonieusement que la plupart des politiciens.
La réflexion du jour
Des recherches effectuées dans d'autres pays montrent clairement le lien entre la capacité des consommateurs à «naviguer» dans un système financier complexe (NDLR : c'est-à-dire leur niveau de litératie financière) et leur capacité à améliorer leur qualité de vie (accession à la propriété, bonne planification de la retraite, etc.).--- Claude Piché
Le chiffre du jour : 67 %
En moyenne, les Canadiens obtiennent une note de 67%. Autrement dit, ils sont capables de répondre correctement à 9 questions sur 14. (1)
Ce sont les Québécois et les résidents des provinces de l'Atlantique qui obtiennent la pire note?: 64?%. À l'autre bout de l'échelle, ce sont les Albertains qui ont les meilleures connaissances financières, avec 70?%. Mais la différence entre les meilleurs et les pires élèves demeure relativement mince.
(1) Enquête de Statistique Canada sur les connaissances financières des Canadiens.
Ce sont les Québécois et les résidents des provinces de l'Atlantique qui obtiennent la pire note?: 64?%. À l'autre bout de l'échelle, ce sont les Albertains qui ont les meilleures connaissances financières, avec 70?%. Mais la différence entre les meilleurs et les pires élèves demeure relativement mince.
(1) Enquête de Statistique Canada sur les connaissances financières des Canadiens.
27 mars, 2011
La réflexion du jour
La loi, c’est la loi, bien sûr. Mais si on fait toujours et partout respecter à la lettre toutes et chacune des 100 000 règles, directives et lois que l’une ou l’autre des 1000 autorités légales qui nous gouvernent a édictées, la vie en société va s’immobiliser complètement dans la seconde qui suit et plus personne ne bougera d’un millimètre! --- Mario Roy
Le chiffre du jour : 1750
Le cours offert par le CQFF comporte 1100 pages dans le segment «impôts des particuliers». Celui des entreprises et des fiducies renferme 600 pages, qu'on efface et recommence chaque année. Simplement à la famille éclatée, le cours consacre 65 pages. Il y a une multitude d'exceptions.
Nous nous appuyons également sur les interprétations techniques. J'en cite 1750. C'est vous dire! Ces interprétations techniques me rendent bien savant.
Nous nous appuyons également sur les interprétations techniques. J'en cite 1750. C'est vous dire! Ces interprétations techniques me rendent bien savant.
26 mars, 2011
La réflexion du jour
La richesse ? Assurons-nous de bien la partager avant qu'elle ne soit créée. Et pourquoi faut-il au juste des entreprises quand il y a notre vaillant État miraculeux qui sait tout faire ? Claude Béland et Gérald Larose ont eu la bonne idée de nous le rappeler la semaine dernière. --- Pierre Duhamel
Le chiffre du jour 87 000 vs 93 000
L'administration publique est une des richesses du Québec, aussi bien le reconnaître. Le secteur public québécois compte presque autant d'employés que le secteur public ontarien (87 000 vs 93 000, même si l'Ontario a 5 millions d'habitants de plus. Encore un petit effort et on va les rejoindre ! Là où on les bat décisivement, c'est pour le pourcentage des dépenses publiques par rapport à la taille de l'économie. 27 % au Québec et juste 18 % en Ontario.
25 mars, 2011
La réflexion du jour
Est-ce normal qu'un chien soit traité plus rapidement chez le vétérinaire ? Est-ce normal d'attendre six mois pour voir son médecin de famille ? Est-ce normal qu'on investisse toujours plus de milliards dans le système, sans amélioration ? Est-ce normal qu'on nous demande encore d'être patients ? --- Jean-Marc Léger
Le chiffre du jour : 87 %
Après huit ans de pouvoir, 87 % des Québécois affirment que le gouvernement Charest n'a pas rempli sa promesse électorale, qui était d'améliorer le système de santé. La santé est toujours malade au Québec.
24 mars, 2011
Ringuet, cet illustre inconnu
par Louise Labrecque
Philippe Panneton, dit Ringuet (nom de sa mère), trifluvien d’origine et ensuite montréalais, écrivain et auteur du roman Trente arpents amène une réflexion sur nos origines. Tel un monde oublié, le Dr Panneton illustre avec force et justesse, dans le livre Un Monde était leur Empire, notre préhistoire américaine. Dans les manuels, nous nous intéressons en effet beaucoup plus à l’Europe qu’à l’Amérique. Ce fait s’explique aisément et il n’y rien là de quoi s’élever. Nous sommes bien un peu européens malgré notre transplantation il y a quelques siècles en sol québécois. Toutefois, Ringuet estime que nos commettons de ce côté quelques exagérations et que nous traitons ainsi de façon cavalière tout un peuple soit les civilisations qui se sont développées sur notre continent et territoire québécois avant même l’arrivée des blancs. Ces civilisations doivent retenir notre attention, car ce sont des sociétés qui ont connu un niveau de raffinement intéressant et constituent nos racines les plus profondes. En effet, les empires Mayas, la civilisation des Incas et des Mexicains par exemple ont été largement ignorés et Ringuet par ce livre Un monde était leur Empire, éclaire notre lanterne. Pour procéder à une juste analyse, il est nécessaire dans un premier temps d’observer Philippe Panneton et l’ensemble de son œuvre et dans un deuxième temps de réfléchir à notre évolution par l’entremise du livre Un monde était leur Empire, et ainsi faire des corrélations avec le "fameux" livre Trente Arpents.
Philippe Panneton (1939-1970) a, depuis la publication de Trente Arpents chez Flammarion, jeté la pierre de base de la littérature canadienne-française. Tous les manuels et doctrines littéraires s’entendent pour qualifier de remarquable l’œuvre de Philippe Panneton. Une quasi-perfection et pourtant il a fallu beaucoup de temps avant que la critique soit émue. Le personnage d’Eucharistie Moisan, que Ringuet met en scène dans Trente Arpents est « terrestre » et « grossier » et selon la critique, ce paysan n’est pas un paysan Canadien-Français, mais un fantôme qui n’existe que dans l’imagination de l’auteur. Or, selon la critique de l’époque, ce n’est pas le portrait exact du paysan, que Ringuet met en scène, mais un grossier matérialiste qui limite ses horizons à ses trente arpents. Il fait de sa terre une religion voire une divinité et la considère non comme un moyen, mais une fin autour de laquelle tout converge : Dieu, femme, enfants et labeurs de tous. Il s’intéresse qu’à sa terre et uniquement à ce qui est utile pour celle-ci. À ses yeux, la terre est tout, plus que les siens, plus que lui-même. Il voue à ses trente arpents une passion romantique : « J’ignore ce que pensent de Trente Arpents nos braves paysans canadiens. Je doute fort qu’ils y voient la peinture exacte et fidèle de notre classe paysanne au cours des derniers cent ans ». Ce point de vue a de quoi surprendre en 1939 alors que Trente Arpents s’attache précisément à donner à son auditoire un véritable ouvrage du terroir canadien-français. Un brave paysan attaché à sa terre, à ses trente arpents de bonne terre de chez nous. Philippe Panneton a écrit là la plus belle et la plus vigoureuse œuvre de la littérature canadienne-française qui fut même mise en onde à la radio à Montréal et Québec. L’œuvre de Philippe Panneton prend alors son essor et il reçoit le premier prix David (ex æquo avec Clément Marchant) en septembre 1942 pour Trente Arpents. Ensuite viendra le nouveau livre de Ringuet parue aux Éditions Variétés : Un monde était leur Empire, non pas un roman, mais un ouvrage de vulgarisation, un livre illustré de cartes qui traite de la naissance et de la mort des empires que le pays a vu défiler au cours de son histoire. Des empires qui ont compté parmi les plus grands au monde et qui feront de cet ouvrage un livre de référence exceptionnel. Ringuet historien? Oui et non. Il ne délaisse pas le roman et continue à exciter l’imagination par la formidable aventure qu’inspire la quête des hommes venus d’Asie, il y a quelque vingt mille an, et qui a édifié des civilisations et dont les vestiges demeurent encore parmi nous.
Avant ces succès, Philippe Panneton publie en collaboration avec le journaliste Louis Francoeur un livre humoristique : Littératures… à la manière de… aux Éditions Variétés qui est aussi un hommage plein d’ironie et d’humour spirituel. Ce fut un grand succès de librairie. Ensuite il publie un livre de contes : l’Héritage qui demeure un moment fort de notre littérature. En effet, les contes de Ringuet sont d’une si grande richesse poétique qu’il réussit à étoffer par ses parfums la vie ordinaire d’humains misérables.
L’apport intellectuel qu’ajoute toutefois Un monde était leur Empire fourni quelque chose de remarquable chez nous. Cet observateur au savoir encyclopédique qu’est le Dr Panneton est un regard à la fois réfléchis et travailleur sur l’évolution de notre peuple « castor en Amérique ». Une grande inspiration qui dépasse l’histoire de ce castor justement pour nous faire entrer de plain-pied dans l’évolution de l’Homme, l’homme américain certes, mais aussi d’une science d’ordre morale, ou les interprétations –et Dieu sait qu’il y a place à la diversité dans ce livre - ne sont pas indifférenciés de la formation des esprits. Évidemment pour l’époque il est audacieux pour Ringuet d’effleurer les vastes problèmes scientifiques que l’on retrouve dans cet ouvrage, mais toutefois utiles pour comprendre l’histoire ancienne. Le Dr Panneton est un littérateur et médecin et il touche aussi par son savoir les questions d’archéologie et d’ethnologie. Dès la page 7, il nous met au parfum de l’histoire des Mayas et des Quichuas pour ensuite nous familiariser avec celle des Mésopotamiens, Égyptiens et Grecs. Il va même plus loin, pour lui, les Américains sont des méconnus et nous leur devons un tribut de réhabilitation. Bien que la France soit notre « mère patrie » et que nous soyons tous fils et filles d’européens, nous devons être avant tout fils et filles de notre sol. C’est ici que ce livre touche des aspects troublants, un peu délicat parce qu’il propose subtilement une base de théorie de pensée nouvelle. Ainsi devons-nous nous mettre à l’école des protos Américains et organiser à l’exemple du Mexique, cette réaction anti-Europe? Cette théorie nouvelle, si on lit entre les lignes, est non seulement basique du panaméricanisme, mais véhicule l’idée de l’hégémonie anglo-saxonne à dissoudre et donc par le fait même tous les rapprochements latins. Ce sont des idées très audacieuses et il est particulièrement intéressant de noter qu’elles seraient audacieuses même de nos jours! Ringuet, visionnaire, était toutefois sensible à toutes ces questions universelles et ainsi en écrivant ce livre, il souhaitait que l’on fasse une place de choix dans l’enseignement de la préhistoire américaine aussi bien qu’au néolithique et le chalcolithique. Toutefois, il y a un paradoxe, une sorte de radicalisme, ce qui ne rend pas très sobre cette idée d’enseignement. En effet, à lire cet ouvrage on se demande si Ringuet n’est pas revenu amer de ses voyages et ses lectures, au point d’en être devenu anti-européen un peu comme Malraux est sorti anarchiste de ses fouilles indochinoises. La question demeure toujours sans réponse à ce jour. Ce qu’on retient est que de Trente arpents à Un monde était leur empire, l’auteur ne perd pas le fil conducteur, soit de nous ramener à nous même sur notre longue route évolutive de nos origines, jusqu’à notre condition de Canadien français. En effet, après avoir offert au lecteur dans les premières pages un tableau des âges généalogiques, même s’il existe là selon certaines recherches des inexactitudes, nous entrons ensuite dans l’esprit qui anime ce livre soit nos origines et notre évolution au sens large et en tant que nation. Donc, en passant par des questions aussi graves que la préhistoire de nos origines, le caractère des religions et les droits de la civilisation, l’auteur émet des hypothèses assises sur des données issues des sciences naturelles et même sur des données telles que la Bible qui met en lumière des révélations sur les traditions de peuples les plus anciens. Ringuet par Un monde était leur empire, mets en lumière le catholique qui prétend être scientifique et matérialiste et nous fait réfléchir sur les idées savantes. L’auteur reconnaît « l’œuvre apaisante, humanitaire, du clergé en Amérique » et il déplore en somme la disparition des religions mexicaines et péruviennes. La pensée maîtresse de Trente Arpents est ainsi respectée dans Un monde était leur Empire soit la terre nourricière, éducatrice de l’humanité. La justesse –et le talent- que Ringuet a mis à mettre en lumière la vie de nos paysans baignant dans une atmosphère lourde, noire, désespérante dans Trente Arpents amène à cette vision évolutive dans Un monde était leur Empire. Toutefois, Ringuet reconnaît la crainte d’une évolution cyclique (le cercle symbole païen) ne nous enferme en tant que peuple dans un l’isolement de notre Nouveau Monde. C’est pourquoi l’évolution chrétienne ayant pour symbole la croix, étendant ses bras de miséricorde à l’infini est pour Ringuet intimement lié à sa vision personnelle dont nous reconnaissons le mérite littéraire dans Trente Arpents. Certains diront que cette idée est régressive, mais cette question est complexe et donc impossible à exposer ici.
Maintenant, nous en venons aux détails qui justifient ce que nous venons de dire soit que Ringuet par son œuvre importante s’efforce d’être partial. Surtout dans sa présentation des invasions et de l’installation européenne en Amérique. Il n’est pas tendre envers les conquérants espagnols en affirmant que « la colonisation espagnole a été un long cauchemar sur lequel l’histoire a pris l’injuste parti d’étendre un voile opaque ». Il existe des questions sans réponse, notamment sur la question de cruauté des Espagnols envers les indigènes toutefois à plusieurs endroits dans l’ouvrage, l’auteur condamne l’occupation de l’Amérique par les européens ce qui revient à dire qu’il n’accepte pas le droit de la colonisation. Le portrait est intéressant dans la mesure où il nous amène à l’Alliance entre Champlain et les Hurons qui seraient en fait la cause certaine d’un empire pour les Français. Ringuet exagère peut-être, mais il n’en demeure pas moins qu’en analysant la neutralité que Champlain a eue envers les Montagnais et tous les Algonquins, qui étaient en somme les voisins des Hurons, on peut se demander si l’auteur a voulu regarder l’idée de nation qu’à la lumière d’une seule lunette.
En conclusion, le livre Un monde était leur empire est très instructif et synthétise la préhistoire américaine d’une façon unique, propre à Ringuet. Bien que radical et même très radical par moment, l’ouvrage puise dans notre société, notre culture, des rapprochements intéressants et il est quasi impossible en tant que Québécoise de souche, de ne pas lier ce livre au discours de Trente Arpents, livre riche d’émotions, rempli d’amour pour le Québec et qui demeure pour le paysan, rempli de lyrisme et de beauté pour la terre canadienne. Ce charme grandiose de la terre s’allie, à la lecture de l’ouvrage passionnant d’Un monde était leur empire, et la somme des deux devient ainsi une révélation. Cette lecture m’aura permis d’effectuer d’autres lectures intéressantes et une réflexion inachevée sur mes racines québécoises, qui demeurent plus que jamais, une source vive qui va vers la mer.
Philippe Panneton, dit Ringuet (nom de sa mère), trifluvien d’origine et ensuite montréalais, écrivain et auteur du roman Trente arpents amène une réflexion sur nos origines. Tel un monde oublié, le Dr Panneton illustre avec force et justesse, dans le livre Un Monde était leur Empire, notre préhistoire américaine. Dans les manuels, nous nous intéressons en effet beaucoup plus à l’Europe qu’à l’Amérique. Ce fait s’explique aisément et il n’y rien là de quoi s’élever. Nous sommes bien un peu européens malgré notre transplantation il y a quelques siècles en sol québécois. Toutefois, Ringuet estime que nos commettons de ce côté quelques exagérations et que nous traitons ainsi de façon cavalière tout un peuple soit les civilisations qui se sont développées sur notre continent et territoire québécois avant même l’arrivée des blancs. Ces civilisations doivent retenir notre attention, car ce sont des sociétés qui ont connu un niveau de raffinement intéressant et constituent nos racines les plus profondes. En effet, les empires Mayas, la civilisation des Incas et des Mexicains par exemple ont été largement ignorés et Ringuet par ce livre Un monde était leur Empire, éclaire notre lanterne. Pour procéder à une juste analyse, il est nécessaire dans un premier temps d’observer Philippe Panneton et l’ensemble de son œuvre et dans un deuxième temps de réfléchir à notre évolution par l’entremise du livre Un monde était leur Empire, et ainsi faire des corrélations avec le "fameux" livre Trente Arpents.
Philippe Panneton (1939-1970) a, depuis la publication de Trente Arpents chez Flammarion, jeté la pierre de base de la littérature canadienne-française. Tous les manuels et doctrines littéraires s’entendent pour qualifier de remarquable l’œuvre de Philippe Panneton. Une quasi-perfection et pourtant il a fallu beaucoup de temps avant que la critique soit émue. Le personnage d’Eucharistie Moisan, que Ringuet met en scène dans Trente Arpents est « terrestre » et « grossier » et selon la critique, ce paysan n’est pas un paysan Canadien-Français, mais un fantôme qui n’existe que dans l’imagination de l’auteur. Or, selon la critique de l’époque, ce n’est pas le portrait exact du paysan, que Ringuet met en scène, mais un grossier matérialiste qui limite ses horizons à ses trente arpents. Il fait de sa terre une religion voire une divinité et la considère non comme un moyen, mais une fin autour de laquelle tout converge : Dieu, femme, enfants et labeurs de tous. Il s’intéresse qu’à sa terre et uniquement à ce qui est utile pour celle-ci. À ses yeux, la terre est tout, plus que les siens, plus que lui-même. Il voue à ses trente arpents une passion romantique : « J’ignore ce que pensent de Trente Arpents nos braves paysans canadiens. Je doute fort qu’ils y voient la peinture exacte et fidèle de notre classe paysanne au cours des derniers cent ans ». Ce point de vue a de quoi surprendre en 1939 alors que Trente Arpents s’attache précisément à donner à son auditoire un véritable ouvrage du terroir canadien-français. Un brave paysan attaché à sa terre, à ses trente arpents de bonne terre de chez nous. Philippe Panneton a écrit là la plus belle et la plus vigoureuse œuvre de la littérature canadienne-française qui fut même mise en onde à la radio à Montréal et Québec. L’œuvre de Philippe Panneton prend alors son essor et il reçoit le premier prix David (ex æquo avec Clément Marchant) en septembre 1942 pour Trente Arpents. Ensuite viendra le nouveau livre de Ringuet parue aux Éditions Variétés : Un monde était leur Empire, non pas un roman, mais un ouvrage de vulgarisation, un livre illustré de cartes qui traite de la naissance et de la mort des empires que le pays a vu défiler au cours de son histoire. Des empires qui ont compté parmi les plus grands au monde et qui feront de cet ouvrage un livre de référence exceptionnel. Ringuet historien? Oui et non. Il ne délaisse pas le roman et continue à exciter l’imagination par la formidable aventure qu’inspire la quête des hommes venus d’Asie, il y a quelque vingt mille an, et qui a édifié des civilisations et dont les vestiges demeurent encore parmi nous.
Avant ces succès, Philippe Panneton publie en collaboration avec le journaliste Louis Francoeur un livre humoristique : Littératures… à la manière de… aux Éditions Variétés qui est aussi un hommage plein d’ironie et d’humour spirituel. Ce fut un grand succès de librairie. Ensuite il publie un livre de contes : l’Héritage qui demeure un moment fort de notre littérature. En effet, les contes de Ringuet sont d’une si grande richesse poétique qu’il réussit à étoffer par ses parfums la vie ordinaire d’humains misérables.
L’apport intellectuel qu’ajoute toutefois Un monde était leur Empire fourni quelque chose de remarquable chez nous. Cet observateur au savoir encyclopédique qu’est le Dr Panneton est un regard à la fois réfléchis et travailleur sur l’évolution de notre peuple « castor en Amérique ». Une grande inspiration qui dépasse l’histoire de ce castor justement pour nous faire entrer de plain-pied dans l’évolution de l’Homme, l’homme américain certes, mais aussi d’une science d’ordre morale, ou les interprétations –et Dieu sait qu’il y a place à la diversité dans ce livre - ne sont pas indifférenciés de la formation des esprits. Évidemment pour l’époque il est audacieux pour Ringuet d’effleurer les vastes problèmes scientifiques que l’on retrouve dans cet ouvrage, mais toutefois utiles pour comprendre l’histoire ancienne. Le Dr Panneton est un littérateur et médecin et il touche aussi par son savoir les questions d’archéologie et d’ethnologie. Dès la page 7, il nous met au parfum de l’histoire des Mayas et des Quichuas pour ensuite nous familiariser avec celle des Mésopotamiens, Égyptiens et Grecs. Il va même plus loin, pour lui, les Américains sont des méconnus et nous leur devons un tribut de réhabilitation. Bien que la France soit notre « mère patrie » et que nous soyons tous fils et filles d’européens, nous devons être avant tout fils et filles de notre sol. C’est ici que ce livre touche des aspects troublants, un peu délicat parce qu’il propose subtilement une base de théorie de pensée nouvelle. Ainsi devons-nous nous mettre à l’école des protos Américains et organiser à l’exemple du Mexique, cette réaction anti-Europe? Cette théorie nouvelle, si on lit entre les lignes, est non seulement basique du panaméricanisme, mais véhicule l’idée de l’hégémonie anglo-saxonne à dissoudre et donc par le fait même tous les rapprochements latins. Ce sont des idées très audacieuses et il est particulièrement intéressant de noter qu’elles seraient audacieuses même de nos jours! Ringuet, visionnaire, était toutefois sensible à toutes ces questions universelles et ainsi en écrivant ce livre, il souhaitait que l’on fasse une place de choix dans l’enseignement de la préhistoire américaine aussi bien qu’au néolithique et le chalcolithique. Toutefois, il y a un paradoxe, une sorte de radicalisme, ce qui ne rend pas très sobre cette idée d’enseignement. En effet, à lire cet ouvrage on se demande si Ringuet n’est pas revenu amer de ses voyages et ses lectures, au point d’en être devenu anti-européen un peu comme Malraux est sorti anarchiste de ses fouilles indochinoises. La question demeure toujours sans réponse à ce jour. Ce qu’on retient est que de Trente arpents à Un monde était leur empire, l’auteur ne perd pas le fil conducteur, soit de nous ramener à nous même sur notre longue route évolutive de nos origines, jusqu’à notre condition de Canadien français. En effet, après avoir offert au lecteur dans les premières pages un tableau des âges généalogiques, même s’il existe là selon certaines recherches des inexactitudes, nous entrons ensuite dans l’esprit qui anime ce livre soit nos origines et notre évolution au sens large et en tant que nation. Donc, en passant par des questions aussi graves que la préhistoire de nos origines, le caractère des religions et les droits de la civilisation, l’auteur émet des hypothèses assises sur des données issues des sciences naturelles et même sur des données telles que la Bible qui met en lumière des révélations sur les traditions de peuples les plus anciens. Ringuet par Un monde était leur empire, mets en lumière le catholique qui prétend être scientifique et matérialiste et nous fait réfléchir sur les idées savantes. L’auteur reconnaît « l’œuvre apaisante, humanitaire, du clergé en Amérique » et il déplore en somme la disparition des religions mexicaines et péruviennes. La pensée maîtresse de Trente Arpents est ainsi respectée dans Un monde était leur Empire soit la terre nourricière, éducatrice de l’humanité. La justesse –et le talent- que Ringuet a mis à mettre en lumière la vie de nos paysans baignant dans une atmosphère lourde, noire, désespérante dans Trente Arpents amène à cette vision évolutive dans Un monde était leur Empire. Toutefois, Ringuet reconnaît la crainte d’une évolution cyclique (le cercle symbole païen) ne nous enferme en tant que peuple dans un l’isolement de notre Nouveau Monde. C’est pourquoi l’évolution chrétienne ayant pour symbole la croix, étendant ses bras de miséricorde à l’infini est pour Ringuet intimement lié à sa vision personnelle dont nous reconnaissons le mérite littéraire dans Trente Arpents. Certains diront que cette idée est régressive, mais cette question est complexe et donc impossible à exposer ici.
Maintenant, nous en venons aux détails qui justifient ce que nous venons de dire soit que Ringuet par son œuvre importante s’efforce d’être partial. Surtout dans sa présentation des invasions et de l’installation européenne en Amérique. Il n’est pas tendre envers les conquérants espagnols en affirmant que « la colonisation espagnole a été un long cauchemar sur lequel l’histoire a pris l’injuste parti d’étendre un voile opaque ». Il existe des questions sans réponse, notamment sur la question de cruauté des Espagnols envers les indigènes toutefois à plusieurs endroits dans l’ouvrage, l’auteur condamne l’occupation de l’Amérique par les européens ce qui revient à dire qu’il n’accepte pas le droit de la colonisation. Le portrait est intéressant dans la mesure où il nous amène à l’Alliance entre Champlain et les Hurons qui seraient en fait la cause certaine d’un empire pour les Français. Ringuet exagère peut-être, mais il n’en demeure pas moins qu’en analysant la neutralité que Champlain a eue envers les Montagnais et tous les Algonquins, qui étaient en somme les voisins des Hurons, on peut se demander si l’auteur a voulu regarder l’idée de nation qu’à la lumière d’une seule lunette.
En conclusion, le livre Un monde était leur empire est très instructif et synthétise la préhistoire américaine d’une façon unique, propre à Ringuet. Bien que radical et même très radical par moment, l’ouvrage puise dans notre société, notre culture, des rapprochements intéressants et il est quasi impossible en tant que Québécoise de souche, de ne pas lier ce livre au discours de Trente Arpents, livre riche d’émotions, rempli d’amour pour le Québec et qui demeure pour le paysan, rempli de lyrisme et de beauté pour la terre canadienne. Ce charme grandiose de la terre s’allie, à la lecture de l’ouvrage passionnant d’Un monde était leur empire, et la somme des deux devient ainsi une révélation. Cette lecture m’aura permis d’effectuer d’autres lectures intéressantes et une réflexion inachevée sur mes racines québécoises, qui demeurent plus que jamais, une source vive qui va vers la mer.
La réflexion du jour
Vous êtes scandalisés par le nombre de plaintes? Moi, je le trouve bas. Nous sommes des milliers de parents à ne pas dénoncer ce qui se passe parce que nous avons besoin de nos places dans notre garderie illégale. Je ne veux pas signer cette lettre parce que je ne veux pas causer de trouble à ma gardienne...
Le gouvernement nous rit au visage en augmentant le nombre d'inspecteurs, en rendant la vie difficile à tous ces gens qui nous sauvent la vie, en nous faisant la morale et en ne faisant absolument rien pour augmenter l'accessibilité au réseau de CPE. --- Une maman exaspérée
Le gouvernement nous rit au visage en augmentant le nombre d'inspecteurs, en rendant la vie difficile à tous ces gens qui nous sauvent la vie, en nous faisant la morale et en ne faisant absolument rien pour augmenter l'accessibilité au réseau de CPE. --- Une maman exaspérée
Le chiffre du jour : 467e
J'ai deux garçons en âge de fréquenter les CPE. Je les ai tous deux inscrits alors que j'étais enceinte de trois mois à tous les CPE possibles et imaginables. Et devinez quoi? Je suis environ 467e sur la liste et mes garçons auront une place lorsqu'ils auront 18 ans! Je paie des impôts pour subventionner ce fantastique réseau. C'est un service auquel j'ai droit et auquel je n'ai pas accès. C'est inadmissible.
23 mars, 2011
La réflexion du jour
Fait particulier au Québec, nous subissons la « triple taxe ». Nous payons des taxes fixes sur l’essence (0,29 $ le litre à Montréal). Ensuite, nous payons la TPS sur le total (essence + taxes fixes). Après, nous payons de la TVQ sur le nouveau total (essence + taxes fixes + TPS). On « taxe la taxe » deux fois!--- David Descôteaux
Le chiffre du jour : 2,4 G$
Selon des calculs effectués par la chaîne Argent, quand l’essence coûte 1 $ le litre, Québec prélève 2,4 milliards par année de la vente d’essence. Quand le prix monte à 1,34 $, c’est 300 millions de plus qui partent de vos poches, et s’en vont dans les coffres du gouvernement.
22 mars, 2011
Subventions : les perles du 12 au 18 mars 2011
Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Cette semaine, la palme revient au ministre Clément Gignac qui accorde une subvention de 30 M$ à Rolls-Royce. C’est ahurissant, non! Le gouvernement emprunte pour payer l’épicerie, mais a les moyens d’offrir un cadeau de 30 M$ à Rolls-Royce qui a engrangé des profits de 1,5 G$ en 2010.
Cherchez où est l’erreur!
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Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Cette semaine, la palme revient au ministre Clément Gignac qui accorde une subvention de 30 M$ à Rolls-Royce. C’est ahurissant, non! Le gouvernement emprunte pour payer l’épicerie, mais a les moyens d’offrir un cadeau de 30 M$ à Rolls-Royce qui a engrangé des profits de 1,5 G$ en 2010.
Cherchez où est l’erreur!
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- Le Patro Le Prévost (Éco-Quartier Villeray) profitera d’une subvention de 22 400 $ de la part du gouvernement du Québec pour le projet Ruelle solution verte et bleue près du boulevard Métropolitain afin de lutter contre les îlots de chaleur urbains.
- Une aide financière de 1 880 781 $ est accordée à la Ville de Montréal et à treize villes de son agglomération pour la mise à jour de l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) et du plan d’action pour les réduire.
- Une aide gouvernementale de plus de 100 000 $ est octroyée au Festival de musique de chambre de Montréal pour la tenue de sa 16e édition, qui se déroulera du 5 au 28 mai 2011.
- Le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire accorde une aide financière de 25 000 $ pour la tenue du défilé de la Saint-Patrick, qui aura lieu le 20 mars prochain à Montréal, et ce, pour la 187e année consécutive.
- Québec a dévoilé sa nouvelle Politique québécoise de gestion des matières résiduelles et le premier plan d’action quinquennal qui l’accompagne. Afin de soutenir cette démarche, le gouvernement a notamment annoncé plus de 70 millions de dollars en nouveaux investissements, le lancement de quatre programmes ainsi que la création d’un comité aviseur.
- Le ministère des Transports investit une somme de 390 000 $ pour la réfection de deux structures de la Vélopiste Jacques-Cartier/Portneuf.
- Le gouvernement annonce le versement d’un montant non remboursable de 43 775 $ à Technologie Inovaweld de La Pocatière dans le cadre d’un projet de plus de 2 M$.
- Le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 85 000 dollars aux Jardins Maria-Chapdelaine pour la création du Centre de transformation et de commercialisation des petits fruits nordiques.
- Une enveloppe budgétaire supplémentaire de 17 500 $ est attribuée à la région de l’Estrie afin de soutenir les aînés à faible revenu qui doivent effectuer des modifications mineures à leur domicile pour continuer à y vivre de façon autonome et sécuritaire.
- Au lendemain du dépôt du Budget, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune annonce un investissement de 1 210 390 $ de l’entreprise AddÉnergie Technologies de Québec, pour la conception, le développement, la démonstration et l’homologation de bornes de recharge destinées aux véhicules électriques et hybrides rechargeables.
- Québec annonce l’attribution d’un soutien financier totalisant 30 M$ sous forme de prêt à redevances à la filiale canadienne de Rolls-Royce pour ses travaux de recherche et développement dans le secteur de l’énergie.
- Un montant remboursable de 154 523 $ est versé à la Coopérative forestière Girardville. Cette aide financière permettra de soutenir la modernisation des installations de sa division d’Origina et l’expansion de ses activités de commercialisation d’épices boréales, d’huiles essentielles et de cosmétiques.
La réflexion du jour
L’impression générale, c’est que le gouvernement ne livre pas la marchandise. Si le gouvernement avait la faveur populaire, peut-être qu’on laisserait la chance au coureur, mais là c’est clair, les résultats sont le reflet d’un manque de confiance généralisé à l’endroit du gouvernement Charest. ---Christian Bourque vice-président à la recherche de Léger Marketing, .
Le chiffre du jour : 85 %
À noter que 66 % des répondants se disent insatisfaits des mesures contenues dans le budget et qu’ils sont 85 % à ne pas croire que le gouvernement respectera son engagement de réduire ses dépenses en vue d’atteindre le déficit zéro en 2013-2014.
21 mars, 2011
Subventionner Rolls-Royce, le comble du ridicule
Le 18 mars dernier, le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Clément Gignac, et le député de Marquette, François Ouimet annonçaient en grande pompe l’attribution d’un soutien financier de 30 M$ à Rolls-Royce.
En 2010, Rolls-Royce a généré des revenus de 17,4 G$ et des profits de 1,5 G$. Par contre, pour l’année budgétaire 2010-2011, le gouvernement du Québec enregistrera des pertes de 4,2 G$.
D’après vous, lequel des deux a besoin d’aide?
Même un élève du primaire, à qui l'on a lavé le cerveau avec des idioties comme la fable de la tarte aux fraises, répondrait correctement que c’est le Québec qui a le plus besoin d’aide. Pourtant, nos politiciens persistent à croire que c’est le contraire et donnent généreusement notre argent à Rolls-Royce, pourquoi?
Ils savent que, dans une économie mondialisée, les entreprises ont le choix d’investir là où elles sont les bienvenues et où les conditions économiques sont les plus favorables. Malheureusement, pour demeurer concurrentiel, le Québec doit subventionner, pour ne pas dire acheter, les entreprises afin de compenser les inconvénients d’un manque flagrant de liberté économique (59e sur 60 en Amérique du Nord).
En effet, pourquoi Rolls-Royce investirait-il au Québec alors que les charges sociales sont les plus élevées en Amérique du Nord, que les lois du travail sont les plus favorables aux grandes centrales syndicales et que la déficience des infrastructures routières coûte une petite fortune en perte de productivité.
Malheureusement, tant que nos politiciens traiteront les symptômes plutôt que les causes du manque de compétitivité de notre économie, les Québécois demeureront les contribuables les plus taxés et parmi les plus pauvres de l’Amérique du Nord.
En 2010, Rolls-Royce a généré des revenus de 17,4 G$ et des profits de 1,5 G$. Par contre, pour l’année budgétaire 2010-2011, le gouvernement du Québec enregistrera des pertes de 4,2 G$.
D’après vous, lequel des deux a besoin d’aide?
Même un élève du primaire, à qui l'on a lavé le cerveau avec des idioties comme la fable de la tarte aux fraises, répondrait correctement que c’est le Québec qui a le plus besoin d’aide. Pourtant, nos politiciens persistent à croire que c’est le contraire et donnent généreusement notre argent à Rolls-Royce, pourquoi?
Ils savent que, dans une économie mondialisée, les entreprises ont le choix d’investir là où elles sont les bienvenues et où les conditions économiques sont les plus favorables. Malheureusement, pour demeurer concurrentiel, le Québec doit subventionner, pour ne pas dire acheter, les entreprises afin de compenser les inconvénients d’un manque flagrant de liberté économique (59e sur 60 en Amérique du Nord).
En effet, pourquoi Rolls-Royce investirait-il au Québec alors que les charges sociales sont les plus élevées en Amérique du Nord, que les lois du travail sont les plus favorables aux grandes centrales syndicales et que la déficience des infrastructures routières coûte une petite fortune en perte de productivité.
Malheureusement, tant que nos politiciens traiteront les symptômes plutôt que les causes du manque de compétitivité de notre économie, les Québécois demeureront les contribuables les plus taxés et parmi les plus pauvres de l’Amérique du Nord.
La réflexion du jour
Profitant du faible niveau de littéracie financière de la population québécoise, Régis Labeaume a fait une présentation économique (amphithéâtre de Québec) dont la substance aurait fait échouer n'importe quel étudiant en administration. Qui sont les plus grands perdants de cette mascarade? Il est encore temps de reculer dans ce projet, n'ayons pas peur de réveiller nos élus: leur rôle est de gérer le bien commun, pas de le donner, ni de prendre des risques indus.--- Pierre-Yves McSween, comptable agréé et chargé de cours à HEC Montréal
Le chiffre du jour : 3 M$
Quebecor Media Inc. (QMI) obtient l'exclusivité de l'usage et de la gestion de l'amphithéâtre sans réel investissement dans l'immeuble. En effet, le 33 millions ou le 63,5 millions (déductible d'impôts) est une publicité payée d'avance, et non un investissement. De plus, ce montant sera possiblement financé par dette à 90% (dont les intérêts seraient déductibles d'impôts). Ainsi, QMI pourrait avoir obtenu l'exclusivité de la gestion du Colisée en déboursant un maigre 3 millions (déductible d'impôts) en 2015. L'entreprise partagera une faible portion des profits avec la Ville de Québec et n'assumera que la moitié des pertes en cas d'absence d'une équipe de hockey. Si Quebecor met la main sur une équipe de hockey, elle aura l'actif qui a le plus de valeur, sans avoir à assumer le risque de l'immeuble.
20 mars, 2011
La réflexion du jour
Le Québec effectue encore du rattrapage et il devra faire plus et mieux au cours des prochaines années pour répondre aux besoins de sa population vieillissante.--- Brigitte Breton
Le chiffre du jour : 20 000 $ c. 30 000 $ et 60 000 $
Le groupe de travail, coprésidé par l'expert en gérontologie Réjean Hébert, avait aussi suggéré de privilégier les soins à domicile plutôt que de continuer d'investir massivement dans les centres d'hébergement de soins de longue durée qui accaparent la majorité des fonds. Québec avance très, très lentement sur cette voie. Il saupoudre des millions de dollars dans les soins à domicile, les CHSLD et les ressources intermédiaires. Une personne âgée en CHSLD coûte 60 000 $ à l'État. De bons soins à domicile exigent entre 15 000 et 20 000 $ par année, tandis que la facture grimpe à 30 000 $ dans les ressources intermédiaires privées.
19 mars, 2011
Budget : les dépenses croissent 33 % plus rapidement que prévu
Je n’avais pas d’attente particulière concernant le budget du Québec 2011-2012, mais j’espérais que les objectifs annoncés dans le budget 2010-2011 seraient minimalement rencontrés. C’était trop demandé à un gouvernement qui, depuis plus de sept ans, n’a respecté aucun de ses engagements pour réduire la taille et les dépenses de l’État.
Il est révoltant de constater que les dépenses continuent de croître à un rythme qui défie toute logique. En 2010-2011, le gouvernement s’était engagé à contenir leur croissance à 2,9 %. Celles-ci ont augmenté de 3,8%. C’est 33 % de plus que l’objectif! Dans le monde réel, toute l’équipe de direction aurait été remerciée sur le champ.
Le ministre prétend qu’il n’y pouvait rien puisque les augmentations sont dues à des évènements hors de son contrôle : l’équité salariale, l’évaluation actuarielle des régimes de retraite du secteur public et les créances douteuses. Comme si ces évènements avaient été imposés au gouvernement par des martiens! Le ministre aurait voulu démontrer l’incompétence du gouvernement qu’il n’aurait pas pu mieux s’y prendre.
Ça augure très mal pour l’avenir.
L’an dernier, le ministre Bachand s’était engagé à maintenir la croissance des dépenses en 2011-2012 à 2,8 %. Maintenant, il prévoit des augmentations de 3,7 %. Encore une fois, le ministre prétend qu’il n’y peut rien. La syndicalisation des services de garde et le renflouement des régimes de retraite des fonctionnaires sont les principales causes des augmentations de dépense. Il faut donc en déduire que ce sont les évènements qui contrôlent le budget de l’État et non le gouvernement. Si le passé est garant de l’avenir, il faut prévoir que la croissance des dépenses sera plus près de 5 % que de 4 % en 2011-2012.
L’incapacité de ce gouvernement à contrôler les dépenses n’est pas une surprise. Si on exclut les chroniqueurs dont la tâche semble être de promouvoir le PLQ, seuls les naïfs pouvaient vraiment y croire.
Malgré la contre-performance du gouvernement en matière de contrôle de la croissance des dépenses, le ministre a annoncé une série quasi interminable de nouveaux programmes et de programmes existants bonifiés : 900 M$ pour la mise en œuvre d’une stratégie de l’économie numérique; 1,6 G$ pour le Plan Nord; 500 M$ pour la cueillette des déchets; 558 M$ pour des places en garderie à 7 $; 240 M$ pour numériser les écoles; 140 M$ pour les logements sociaux; 100 M$ de plus pour les infrastructures sportives; 50 M$ pour subventionner l’achat de véhicules hybrides ou électriques; 50 M$ pour le Fonds de relève Québec; 45 M$ pour le secteur forestier; 40 M$ pour exportation Québec; 20 M$ pour Capital Anges Québec; 20 M$ pour la route verte; 15 M$ pour l’Institut de la finance structurée; crédit d’impôt remboursable pour la production d’éthanol cellulosique; et j’oublie toutes les autres subventions aux artistes et autres groupes d’intérêt.
Comment pourrait-on prendre au sérieux un gouvernement qui prétend se serrer la ceinture et du même souffle annonce un programme pour subventionner l’achat de véhicules hybrides ou la création d’un Fonds de relève Québec de 50 M$?
Il est révoltant de constater que les dépenses continuent de croître à un rythme qui défie toute logique. En 2010-2011, le gouvernement s’était engagé à contenir leur croissance à 2,9 %. Celles-ci ont augmenté de 3,8%. C’est 33 % de plus que l’objectif! Dans le monde réel, toute l’équipe de direction aurait été remerciée sur le champ.
Le ministre prétend qu’il n’y pouvait rien puisque les augmentations sont dues à des évènements hors de son contrôle : l’équité salariale, l’évaluation actuarielle des régimes de retraite du secteur public et les créances douteuses. Comme si ces évènements avaient été imposés au gouvernement par des martiens! Le ministre aurait voulu démontrer l’incompétence du gouvernement qu’il n’aurait pas pu mieux s’y prendre.
Ça augure très mal pour l’avenir.
L’an dernier, le ministre Bachand s’était engagé à maintenir la croissance des dépenses en 2011-2012 à 2,8 %. Maintenant, il prévoit des augmentations de 3,7 %. Encore une fois, le ministre prétend qu’il n’y peut rien. La syndicalisation des services de garde et le renflouement des régimes de retraite des fonctionnaires sont les principales causes des augmentations de dépense. Il faut donc en déduire que ce sont les évènements qui contrôlent le budget de l’État et non le gouvernement. Si le passé est garant de l’avenir, il faut prévoir que la croissance des dépenses sera plus près de 5 % que de 4 % en 2011-2012.
L’incapacité de ce gouvernement à contrôler les dépenses n’est pas une surprise. Si on exclut les chroniqueurs dont la tâche semble être de promouvoir le PLQ, seuls les naïfs pouvaient vraiment y croire.
Malgré la contre-performance du gouvernement en matière de contrôle de la croissance des dépenses, le ministre a annoncé une série quasi interminable de nouveaux programmes et de programmes existants bonifiés : 900 M$ pour la mise en œuvre d’une stratégie de l’économie numérique; 1,6 G$ pour le Plan Nord; 500 M$ pour la cueillette des déchets; 558 M$ pour des places en garderie à 7 $; 240 M$ pour numériser les écoles; 140 M$ pour les logements sociaux; 100 M$ de plus pour les infrastructures sportives; 50 M$ pour subventionner l’achat de véhicules hybrides ou électriques; 50 M$ pour le Fonds de relève Québec; 45 M$ pour le secteur forestier; 40 M$ pour exportation Québec; 20 M$ pour Capital Anges Québec; 20 M$ pour la route verte; 15 M$ pour l’Institut de la finance structurée; crédit d’impôt remboursable pour la production d’éthanol cellulosique; et j’oublie toutes les autres subventions aux artistes et autres groupes d’intérêt.
Comment pourrait-on prendre au sérieux un gouvernement qui prétend se serrer la ceinture et du même souffle annonce un programme pour subventionner l’achat de véhicules hybrides ou la création d’un Fonds de relève Québec de 50 M$?
La réflexion du jour
Or, absolument rien ne prouve que l’augmentation des naissances au Québec soit due aux mesures pro-famille mises en place au cours des dernières années. En effet, le nombre de naissances et l’indice de fécondité ont également crû dans les autres provinces du pays. La hausse semble avoir été un peu plus prononcée ici, mais il faudra du recul pour évaluer si la politique familiale a joué et comment. --- Ariane Krol
Le chiffre du jour : 88 300
Selon les dernières données publiées par l’Institut de la statistique du Québec, il est né 88300 enfants dans la province en 2010, 300 de moins qu’en 2009. Le mini-baby-boom constaté depuis 2002 est-il en train de s’essouffler?
18 mars, 2011
La réflexion du jour
Le deux tiers de vos lecteurs n'ont probablement même pas de fonds de pension. Ils paient des taxes et les taxes, elles vont où ? Elles vont à payer des employés qui peuvent prendre leur retraite à l'âge de 50, 55 ans. C'est le propriétaire, c'est le payeur de taxes qui paie pour ces pensions en or. Il y a quelque chose qui n'est pas juste dans ça. --- Peter Trent, Président de l'Association des municipalités de banlieue de l'île de Montréal
Le chiffre du jour : 29,6 %
Évolution du traitement des employés municipaux de 2002 à 2008:
Inflation : + 18 %
Salaires: + 28 %
Coûts des régimes de pensions: + 126 %
Écart de rémunération globale (salaires + avantages sociaux) entre les employés municipaux et les autres employés de la fonction publique: + 29,6 %
Inflation : + 18 %
Salaires: + 28 %
Coûts des régimes de pensions: + 126 %
Écart de rémunération globale (salaires + avantages sociaux) entre les employés municipaux et les autres employés de la fonction publique: + 29,6 %
17 mars, 2011
Subventions : les perles du 5 au 11 mars 2011
Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Cette semaine, le ministre de la Santé a trouvé 3,6 M$ pour la lutte aux îlots de chaleur et le premier ministre a trouvé 4,4 M$ pour restaurer les bâtiments de l’Ancienne-Mine-Lamaque ! Ce soir le ministre Bachand va nous imposer de nouvelles taxes et de nouveaux tarifs pour renflouer les coffres de l’État. Comment ne pas être cynique devant de telles incohérences?
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Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Cette semaine, le ministre de la Santé a trouvé 3,6 M$ pour la lutte aux îlots de chaleur et le premier ministre a trouvé 4,4 M$ pour restaurer les bâtiments de l’Ancienne-Mine-Lamaque ! Ce soir le ministre Bachand va nous imposer de nouvelles taxes et de nouveaux tarifs pour renflouer les coffres de l’État. Comment ne pas être cynique devant de telles incohérences?
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- Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine accorde un montant de 1 229 800 $ pour la construction d’une infrastructure d’accueil et d’un bâtiment de services, pour l’aménagement du site ainsi que pour des travaux au manoir et au moulin de la Seigneurie des Aulnaies, situés à Saint-Roch-des-Aulnaies dans la région de la Chaudière-Appalaches.
- La bonne ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a annoncé que le gouvernement s’associe à près de 170 organismes pour aînés et investit 11 millions de dollars afin d’améliorer les conditions de vie des aînés du Québec.
- La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a versé une aide financière totale de 265 128 $ à l’Association lavalloise des personnes aidantes (ALPA) pour deux projets visant à soutenir les proches aidants.
- Québec versera 100 000 $ sur une période de deux ans pour la mise en œuvre du plan d’action du tourisme vert de Montréal.
- Programme d’infrastructures Québec-Municipalités - Une aide financière supplémentaire de 41 845 $ est accordée à la Ville de Richelieu pour la construction d’un lieu d’accueil et de mise en valeur de l’agroalimentaire.
- La population de la Municipalité de Grand-Saint-Esprit, située dans la région du Centre-du-Québec, profitera bientôt d’une nouvelle patinoire extérieure dont la surface servira à l’année. Le projet, dont le coût total est évalué à 120 000 $, pourra être réalisé grâce à un investissement gouvernemental de 80 000 $.
- Québec et Ottawa ont ont annoncé un soutien de 292 675 $ aux travailleurs âgés de 55 ans et plus de la MRC des Etchemins.
- Cette deuxième Rencontre Acadie-Québec a bénéficié d’un soutien financier de 12 500 $ du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes.
- Québec a annoncé qu’il accordait 150 000 $ pour le renouvellement de l’entente de développement culturel avec la Ville de Trois-Rivières de même que le versement d’une subvention de 160 000 $ pour la restauration du Moulin seigneurial de Tonnancour.
- Le premier ministre Jean Charest, qui a un intérêt particulier pour le Nord (et même un Plan, dont les grandes lignes seront dévoilées bientôt), s’est déplacé pour annoncer que le gouvernement donnait son accord de principe à la restauration des bâtiments du site historique de l’Ancienne-Mine-Lamaque pour une somme de 4,4 M$.
- Ça peut paraître invraisemblable, mais la Chine poursuit des recherches sur… l’infertilité masculine. Le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ), Génome Québec et la National Natural Science Foundation of China (NSFC) ont annoncé le financement d’un premier projet ….Le FRSQ et Génome Québec assument le soutien financier de l’équipe québécoise, soit l’équivalent d’un total de près de 150 000 $ pour trois ans, et la NSFC assure le financement des chercheurs chinois pour un montant de 450 000 yuans pour trois ans.
- Québec annonce le renouvellement de l’entente Villes et villages d’art et de patrimoine (VVAP) pour le territoire de la MRC des Collines-de-l’Outaouais, assortie d’une aide financière de 60 000 $ répartie sur trois ans.
- Le ministère de la Sécurité publique remettra la somme de 1 483 000 $ à 19 organismes dans le cadre du Programme de financement en prévention du recrutement des jeunes aux fins d’exploitation sexuelle dans un contexte de gangs de rue.
- Le ministre de la Santé et des Services sociaux, le docteur Yves Bolduc, annonce des investissements de 3,6 millions de dollars qui serviront à soutenir 27 projets de lutte aux ilôts de chaleur urbains à travers le Québec.
- Une aide financière de 302 598 $ est accordée à la municipalité régionale de comté (MRC) de Papineau et à 13 municipalités de son territoire pour élaborer une politique familiale municipale et réaliser la démarche Municipalité amie des aînés (MADA).
- Une contribution financière 343 057 $ est versée au Réseau des entreprises du secteur du bois de l’Outaouais (RESBO) pour encadrer trois projets liés à des opérations de certification de territoires forestiers et à des activités de services-conseils.
- Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation verse une contribution financière remboursable de 250 000 $ à l’entreprise Charl-Pol Saguenay.
- Le député de Sherbrooke, Jean Charest, a annoncé l’attribution d’un soutien financier non remboursable de 293 500 $ réparti sur trois années pour la mise sur pied de l’Accélérateur pour la création d’entreprises technologiques (ACET).
- Dans le cadre du Congrès annuel de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), qui se déroulait ce week-end à Orford, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Corbeil, a procédé au coup d’envoi officiel du Fonds d’investissement pour la relève agricole (FIRA). La mise en place du Fonds, pourvu d’une enveloppe de 75 millions de dollars, fait suite à la signature d’une entente en juillet 2010 par le gouvernement du Québec avec les partenaires du FIRA, à savoir le Fonds de solidarité FTQ et Capital régional et coopératif Desjardins qui contribuent chacun à hauteur de 25 millions de dollars.
- Le Centre de santé et de services sociaux de la Pommeraie profitera d’un investissement de 81 054 $ pour optimiser la consommation d’énergie dans la nouvelle maison d’hébergement de vingt lits qui est en cours de construction à Farnham.
- À Saint-Adrien-d’Irlande, on procède à la réfection de la salle culturelle. Pour ce faire, la municipalité bénéficie d’une contribution conjointe des gouvernements du Canada et du Québec de 33 862 dollars.
La réflexion du jour
Le Salon de l'auto de Montréal a été l'occasion de débats animés sur les mérites de la voiture électrique. Voilà un cas rêvé de mise en marché à saveur «jovialiste», qui promet de nous coûter très cher en subventions opportunistes.--- Philippe Faucher, professeur au département de science politique et chercheur associé au Centre d'études et recherches internationales de l'Université de Montréal (CÉRIUM.ca)
Le chiffre du jour : 6,25 litres / 100 km
L'évolution vers l'utilisation massive de la voiture électrique exige des changements importants de nos infrastructures. Je n'ai pas encore vu de borne de chargement pour auto dans les stationnements publics ni dans les rues. Il faudra bien évidemment produire l'énergie électrique pour alimenter les batteries. Toujours selon Smil, en considérant la flotte actuelle de véhicules aux États-Unis et selon la technologie dont nous disposons, l'énergie requise par un véhicule électrique correspond à une consommation d'essence de 6,25 litres/100 km. Une performance que dépassent aisément plusieurs véhicules.
16 mars, 2011
Les responsables de la crise financière
Si vous avez manqué le film “Inside Job” vous pouvez vous rattraper, car il est maintenant disponible sur le site internet « top documentary film ».
Oubliez le documentaire « Krach – Les dessous de la crise économique mondiale » de Radio-Canada que Martin Masse du QL a qualifié, avec raison, de « propagande anticapitaliste radio-canadienne à son meilleur ».
Le documentaire de Charles Ferguson montre que la collusion entre les politiciens, les banquiers, les agences de réglementation et les économistes sont à la source de la dernière crise financière. Le réalisateur retrace les évènements, dévoile les relations incestueuses entre Wall Street et la Maison Blanche et démontre l’irresponsabilité de nos élites qui gèrent le système économique comme s’il s’agissait d’un jeu.
On découvre que l’arrivée d’Obama à la présidence n’a rien changé. Il a simplement reconduit au pouvoir les irresponsables à l’origine de la dernière crise. Il n’y a pas de quoi se surprendre puisque les banquiers de Wall Street ont été les principaux financiers de sa campagne présidentielle.
Si vous voulez comprendre comment nos leaders s’y prennent pour nous berner, ce documentaire est un passage obligé.
Oubliez le documentaire « Krach – Les dessous de la crise économique mondiale » de Radio-Canada que Martin Masse du QL a qualifié, avec raison, de « propagande anticapitaliste radio-canadienne à son meilleur ».
Le documentaire de Charles Ferguson montre que la collusion entre les politiciens, les banquiers, les agences de réglementation et les économistes sont à la source de la dernière crise financière. Le réalisateur retrace les évènements, dévoile les relations incestueuses entre Wall Street et la Maison Blanche et démontre l’irresponsabilité de nos élites qui gèrent le système économique comme s’il s’agissait d’un jeu.
On découvre que l’arrivée d’Obama à la présidence n’a rien changé. Il a simplement reconduit au pouvoir les irresponsables à l’origine de la dernière crise. Il n’y a pas de quoi se surprendre puisque les banquiers de Wall Street ont été les principaux financiers de sa campagne présidentielle.
Si vous voulez comprendre comment nos leaders s’y prennent pour nous berner, ce documentaire est un passage obligé.
La réflexion du jour
On vit par la suite une atmosphère de socialisme envahir Montréal au point qu'elle est maintenant devenue une ville pauvre. Avec la super syndicalisation des employés de la Ville de Montréal et l'esprit socialiste généré par les idées du PQ, le découragement et l'indifférence ont gagné des personnes qui auraient pu devenir de vrais leaders à la direction de la communauté montréalaise.--- Réjean Langlois
Le chiffre du jour : 275 M$
En octobre dernier, le ministère québécois de l'Agriculture publiait un compte rendu d'une étude sur le soutien du gouvernement du Québec au secteur agricole. L'étude a conclu que ce soutien est 2,5 fois plus élevé que celui des autres provinces canadiennes, ce qui représente 275 millions $ supplémentaires par année.
15 mars, 2011
La réflexion du jour
Quand on lit une convention, on a l'impression que ceux qui profitent sont ceux qui oeuvrent dans le réseau plutôt que ceux qui y sont soignés. --- Paul G. Brunet du Conseil de protection des malades
Le chiffre du jour : 800 000
Même si le manque de personnel est criant dans le réseau de la santé, plus de 800 000 heures de libérations syndicales ont été octroyées l'an dernier dans 76 hôpitaux et centres de santé du Québec.
14 mars, 2011
Tout simplement libre, avec un grand L
Louise Labrecque
Je voulais écrire un article sur la liberté. Une liberté toute simple, sans nostalgie, sans tartufferies, pleinement assumée en tant que telle, c’est-à-dire une force vive. Parfois, j’ai l’impression que c’en est trop (trop d’antécédents catholiques, trop de luttes pour les valeurs, trop de complaisances), et puis soudain, avec une exquise et somptueuse simplicité, tout s’éclaire : certaines sociétés ont tout simplement peur de la liberté, comme elles ont peur de la beauté, et de la vie. Ainsi, faut-il s’interroger et réfléchir sur ce que nous voulons, et pouvons réellement faire à présent, et ce que veut dire vraiment la liberté à l’intérieur d’une société , et comment y tendre, avec le meilleur de nous-mêmes, en dépit de la miasme épaisse de conneries, qui ne cesse, de toutes parts, de brosser un tableau illégitime de la société et du Québec dont nous aimerions pourtant être fiers, formé d’hommes et de femmes libres, bons, sans principe spirituel, mais capables de réelle grandeur. Un tel propos porté sur les Autres ne doit cependant pas être un jugement sur la singuliarité de ce que devrait être, par exemple, et je déteste l’expression , une « âme nationale ». Il faut se débarrasser de ce jargon, pour grandir et mûrir hors des cultes nationaux ou politiques, renforçant les idéologues et actions articulées à la puissance mille pour entretenir les cliques d’extrémistes et ses suiveurs. En effet, à mesure qu’une société enseigne la grandeur, elle touche à la liberté, non pas celle que l’on dévisage, dont on a peur, mais la liberté qui a grandit au fur et à mesure, et qui marche toujours aujourd’hui d’un si bon pas. Bref, poser cette recherche comme une évidence de nos combats individuels et collectifs, en ces temps de métamorphose; ainsi une pensée assumée et défendue simplement et qui se renouvelle aussi longtemps que nécessaire, aussi modeste et méprisée soit-elle, deviendra bientôt ce qui nourrira le monde . C’est qu’il en faut du temps afin de naître, renaître, et être réellement actifs dans la quête de ce qu’est notre singularité à l’intérieur et à l’extérieur des voies distinctes de nos possibles, et cela sans projet , ou même sans « identité nationale ». En effet, c’est toujours celle-ci qui nous amène sur des terrains amères, car ceux qui n’ont pas les mêmes racines sont nombreux et peuvent se sentir rejetés, « déracinés », et c’est toujours ainsi que débute un pouvoir totalitaire. En somme, j’aimerais m’attarder davantage à la problématique de notre mémoire, d’une part, pour ensuite entrer dans la réflexion plus profonde de nos mémoires comparées, vaste sujet s’il en est, et dont je sais, par avance, qu’il déborde largement le cadre de cet article, et qu’il ne suffira pas à approcher les grandes articulations en elles-mêmes (conscience historique) et philosophiques. Ainsi, je propose donc cet article, comme démarche de réflexion personnelle, avec l’idée d’y revenir plus tard, à l’intérieur d’un manuscrit plus touffu, et s’il est vrai que l’État s’est construit sur le territoire et la nation, je me laisserai tenter par les annales, ces déterminants ayant portés au cœur des hommes l’éclosion du fameux « sentiment national », et je tenterai, d’autre part, de percer le jour de cette « Terre d’excellence », dont parle souvent nos amis européens, et qui n’est, en somme, que la mesure de ce qu’ils aiment cultiver (je pense aux arts, à la musique, et à la peinture) et qu’ils appellent « singularité ». En effet, tout cela est presque charnel, et dépasse l’identité nationale, je le répète. Finalement, je terminerai avec la conclusion, permettant d’ouvrir sur un pourquoi (pour qui veut goûter la saveur de cette dette envers les morts que nous aimons trop souvent entretenir sans trop de perspective; ce qui donne un drôle de goût à la conscience patrimoniale).
Singulier équivoque
Quand deux puissances se rencontrent dans l’histoire, cela est toujours un spectacle rare. Nous sommes nés de cette rencontre, et il va sans dire que le pays ne serait pas le même sans elle; maintenant, ces deux forces doivent concourir à la durée, en se fortifiant l’une de l’autre, afin d’établir la conquête de cette liberté, la conquête de l’homme et de tous les hommes. Ainsi, l’harmonie évite les antagonismes ruineux, et une nation peut enfin déployer ses ressources cachées, sa réelle intelligence, afin non pas de se soumettre, mais d’exercer sa force sur son époque, pour la « transfigurer », la renverser, et cela pour mieux tendre au perfectionnement exigeant de ce que la nouvelle idée économique -et ses nouveaux besoins- supposent, c’est-à-dire tourner la page sur le rôle des deux éléments de supériorité, pour partir enfin à la recherche d’une nouvelle forme d’union, sans sabotage, sans faux frères, et sans protestation d’amour envers la patrie; et en même temps loin des recherches de vérités fondamentales, car tout est à reconstruire : la maison paternelle, nos cœurs meurtris, et les hauteurs nouvelles à gravir afin de tendre à la réelle grandeur, à tout ce dont nous sommes capables, et plus encore. Pour cela, il ne faut plus se contenter d’écrire ou de dire, ni de rechercher quelques ivresses dans les préservations antérieures, car s’enivrer à saisir le passé, cela revient à dire que l’histoire est en dette avec ses morts. Or, l’allure du temps a changé; les faits d’aujourd’hui sont plus graves, -bien que moins remarqués-, et je me demande jusqu’où ira l’observation de masse, afin de se forger une véritable liberté de conscience individuelle, une conscience non pas nationale, historique ou ancestrale, mais une conscience où habite des milliers de morts, sans néanmoins être en deuil perpétuel. Il y a du sacré dans la terre et la profondeur des grands cimetières (véritables lieux d’art ). Mais qui a dit que pour être un être conscient, harmonieux, en paix avec lui-même et les autres, il fallait nécessairement passer par l’identité nationale, ou une vie soumise à la terre, aux morts, et/ou des idées-racines obscures ? En réalité, je m’inquiète de cette persistance à voir la nation qu’au-travers « un vaste amas raciné » (dixit Barrès), et je crains le pire de cette «religion » nationale dont il est facile de mémoriser l’enseignement primaire : le culte de la patrie, encore et toujours, quitte à enterrer vivante les plus grandes espérances de notre réalité actuelle, et à venir. Bref, j’aime le Canada, j’aime le Québec, j’aime les vivants et les morts, -et toutes les sociétés-, mais sans culte de la patrie, du pays, des cultures. La singularité de chacun doit être érigée sans traitements spécifiques, sans représentation culturelle, sans dimension corps-objets, et autres séries complexes d’entités religieuses et/ou surnaturelles-symboliques. En effet, nous sommes actuellement en transformation : transformation d’état, transformation de société, mais nous allons conserver notre essence, nous ne risquons rien à nous ouvrir et à muter vers autre chose. Nous avons au Québec ( et en chaque nation), quelque chose d’immuable. Ainsi, soyons détachés de tout ce passé, ce cachet distinctif, ce sens de la race, ce prestige sans égal de la papauté, et ne conservons que l’œuvre de l’heure, sans obscurantisme, sans aucun angle mort. Personne jusque là n’a songé à cette simple chose : notre historiographie nationale vit au-travers des symboles désuets, qui perdent ainsi de leur éclat à force de se ramener tout le temps au centre du foyer de l’identité, et ainsi nous perdons la chance d’apprendre à se composer une mémoire nouvelle, joyeuse, sans formule comparative, et motivée par autre chose que les patrimonialisations d’elle-même, sans fin, comme des poupées russes. En fait, il faudrait inventer dès maintenant un nouveau Québec, un nouveau discours, un nouveau genre. Je rêve bien sûr, mais nous serions ainsi enfin en rupture avec notre continuité, et -que nous le voulions ou pas-, cela porterait le flambeau de la réelle ambition universalisante. Ayons donc la bonne idée de nous actualiser dès maintenant afin de ne pas découvrir, sous la loi de la mémoire de plus en plus étriquée, un passage décisif bien pire encore ! Ainsi, avec la sempiternelle traversée des terres arides des morts, nous deviendrons ni plus ni moins folkloriques, mythologiques, sans triomphe face à cette société/information-spectacle, qui ne libère rien, sinon de nouvelles concurrences dans un marché économique déjà fragile. Il n’y a plus de courants politiques qui vaillent, plus de journaux réellement affranchis des dogmes; et il est vrai que notre pays vit actuellement des heures très difficiles. Petit à petit il faudra pourtant s’accorder avec cette modernité, ce nouveau libéralisme, afin de retrouver réellement chaussure à son pied, car la démocratie évolue, la société progresse (que nous le voulions ou pas,) nous assisterons plus tard, à une nouvelle époque glorieuse, si nous avons la sagesse et la conscience libre, et enfin tirée de la pourriture moribonde des hypocrisies, complices jusque dans les murs et les monuments, tout désireux de nous alléger en nous dépouillant, tout heureux de nous instruire des malheurs par ses tristes exemples, et sous la prétention de nous pousser dans le mouvement commun , nous devenons méconnaissables, dépourvus de morale, sans maturité digne de ce nom, et surtout incapables de nous fortifier par le mouvement économique et ses œuvres. La patrie que nous voulons n’est plus celle que tout petit on nous avait appris à aimer : les temps changent, de nouveaux fils de la liberté sont en train de naître, au moment même ou j’écris ces mots. Ce que nous voulons, c’est de bâtir un nouveau chez-soi, rempli de noblesse, de richesse, d’honneur, de joie, de liberté, pour enfin rentrer fièrement à la maison, et pour de bon.
Je voulais écrire un article sur la liberté. Une liberté toute simple, sans nostalgie, sans tartufferies, pleinement assumée en tant que telle, c’est-à-dire une force vive. Parfois, j’ai l’impression que c’en est trop (trop d’antécédents catholiques, trop de luttes pour les valeurs, trop de complaisances), et puis soudain, avec une exquise et somptueuse simplicité, tout s’éclaire : certaines sociétés ont tout simplement peur de la liberté, comme elles ont peur de la beauté, et de la vie. Ainsi, faut-il s’interroger et réfléchir sur ce que nous voulons, et pouvons réellement faire à présent, et ce que veut dire vraiment la liberté à l’intérieur d’une société , et comment y tendre, avec le meilleur de nous-mêmes, en dépit de la miasme épaisse de conneries, qui ne cesse, de toutes parts, de brosser un tableau illégitime de la société et du Québec dont nous aimerions pourtant être fiers, formé d’hommes et de femmes libres, bons, sans principe spirituel, mais capables de réelle grandeur. Un tel propos porté sur les Autres ne doit cependant pas être un jugement sur la singuliarité de ce que devrait être, par exemple, et je déteste l’expression , une « âme nationale ». Il faut se débarrasser de ce jargon, pour grandir et mûrir hors des cultes nationaux ou politiques, renforçant les idéologues et actions articulées à la puissance mille pour entretenir les cliques d’extrémistes et ses suiveurs. En effet, à mesure qu’une société enseigne la grandeur, elle touche à la liberté, non pas celle que l’on dévisage, dont on a peur, mais la liberté qui a grandit au fur et à mesure, et qui marche toujours aujourd’hui d’un si bon pas. Bref, poser cette recherche comme une évidence de nos combats individuels et collectifs, en ces temps de métamorphose; ainsi une pensée assumée et défendue simplement et qui se renouvelle aussi longtemps que nécessaire, aussi modeste et méprisée soit-elle, deviendra bientôt ce qui nourrira le monde . C’est qu’il en faut du temps afin de naître, renaître, et être réellement actifs dans la quête de ce qu’est notre singularité à l’intérieur et à l’extérieur des voies distinctes de nos possibles, et cela sans projet , ou même sans « identité nationale ». En effet, c’est toujours celle-ci qui nous amène sur des terrains amères, car ceux qui n’ont pas les mêmes racines sont nombreux et peuvent se sentir rejetés, « déracinés », et c’est toujours ainsi que débute un pouvoir totalitaire. En somme, j’aimerais m’attarder davantage à la problématique de notre mémoire, d’une part, pour ensuite entrer dans la réflexion plus profonde de nos mémoires comparées, vaste sujet s’il en est, et dont je sais, par avance, qu’il déborde largement le cadre de cet article, et qu’il ne suffira pas à approcher les grandes articulations en elles-mêmes (conscience historique) et philosophiques. Ainsi, je propose donc cet article, comme démarche de réflexion personnelle, avec l’idée d’y revenir plus tard, à l’intérieur d’un manuscrit plus touffu, et s’il est vrai que l’État s’est construit sur le territoire et la nation, je me laisserai tenter par les annales, ces déterminants ayant portés au cœur des hommes l’éclosion du fameux « sentiment national », et je tenterai, d’autre part, de percer le jour de cette « Terre d’excellence », dont parle souvent nos amis européens, et qui n’est, en somme, que la mesure de ce qu’ils aiment cultiver (je pense aux arts, à la musique, et à la peinture) et qu’ils appellent « singularité ». En effet, tout cela est presque charnel, et dépasse l’identité nationale, je le répète. Finalement, je terminerai avec la conclusion, permettant d’ouvrir sur un pourquoi (pour qui veut goûter la saveur de cette dette envers les morts que nous aimons trop souvent entretenir sans trop de perspective; ce qui donne un drôle de goût à la conscience patrimoniale).
Singulier équivoque
Quand deux puissances se rencontrent dans l’histoire, cela est toujours un spectacle rare. Nous sommes nés de cette rencontre, et il va sans dire que le pays ne serait pas le même sans elle; maintenant, ces deux forces doivent concourir à la durée, en se fortifiant l’une de l’autre, afin d’établir la conquête de cette liberté, la conquête de l’homme et de tous les hommes. Ainsi, l’harmonie évite les antagonismes ruineux, et une nation peut enfin déployer ses ressources cachées, sa réelle intelligence, afin non pas de se soumettre, mais d’exercer sa force sur son époque, pour la « transfigurer », la renverser, et cela pour mieux tendre au perfectionnement exigeant de ce que la nouvelle idée économique -et ses nouveaux besoins- supposent, c’est-à-dire tourner la page sur le rôle des deux éléments de supériorité, pour partir enfin à la recherche d’une nouvelle forme d’union, sans sabotage, sans faux frères, et sans protestation d’amour envers la patrie; et en même temps loin des recherches de vérités fondamentales, car tout est à reconstruire : la maison paternelle, nos cœurs meurtris, et les hauteurs nouvelles à gravir afin de tendre à la réelle grandeur, à tout ce dont nous sommes capables, et plus encore. Pour cela, il ne faut plus se contenter d’écrire ou de dire, ni de rechercher quelques ivresses dans les préservations antérieures, car s’enivrer à saisir le passé, cela revient à dire que l’histoire est en dette avec ses morts. Or, l’allure du temps a changé; les faits d’aujourd’hui sont plus graves, -bien que moins remarqués-, et je me demande jusqu’où ira l’observation de masse, afin de se forger une véritable liberté de conscience individuelle, une conscience non pas nationale, historique ou ancestrale, mais une conscience où habite des milliers de morts, sans néanmoins être en deuil perpétuel. Il y a du sacré dans la terre et la profondeur des grands cimetières (véritables lieux d’art ). Mais qui a dit que pour être un être conscient, harmonieux, en paix avec lui-même et les autres, il fallait nécessairement passer par l’identité nationale, ou une vie soumise à la terre, aux morts, et/ou des idées-racines obscures ? En réalité, je m’inquiète de cette persistance à voir la nation qu’au-travers « un vaste amas raciné » (dixit Barrès), et je crains le pire de cette «religion » nationale dont il est facile de mémoriser l’enseignement primaire : le culte de la patrie, encore et toujours, quitte à enterrer vivante les plus grandes espérances de notre réalité actuelle, et à venir. Bref, j’aime le Canada, j’aime le Québec, j’aime les vivants et les morts, -et toutes les sociétés-, mais sans culte de la patrie, du pays, des cultures. La singularité de chacun doit être érigée sans traitements spécifiques, sans représentation culturelle, sans dimension corps-objets, et autres séries complexes d’entités religieuses et/ou surnaturelles-symboliques. En effet, nous sommes actuellement en transformation : transformation d’état, transformation de société, mais nous allons conserver notre essence, nous ne risquons rien à nous ouvrir et à muter vers autre chose. Nous avons au Québec ( et en chaque nation), quelque chose d’immuable. Ainsi, soyons détachés de tout ce passé, ce cachet distinctif, ce sens de la race, ce prestige sans égal de la papauté, et ne conservons que l’œuvre de l’heure, sans obscurantisme, sans aucun angle mort. Personne jusque là n’a songé à cette simple chose : notre historiographie nationale vit au-travers des symboles désuets, qui perdent ainsi de leur éclat à force de se ramener tout le temps au centre du foyer de l’identité, et ainsi nous perdons la chance d’apprendre à se composer une mémoire nouvelle, joyeuse, sans formule comparative, et motivée par autre chose que les patrimonialisations d’elle-même, sans fin, comme des poupées russes. En fait, il faudrait inventer dès maintenant un nouveau Québec, un nouveau discours, un nouveau genre. Je rêve bien sûr, mais nous serions ainsi enfin en rupture avec notre continuité, et -que nous le voulions ou pas-, cela porterait le flambeau de la réelle ambition universalisante. Ayons donc la bonne idée de nous actualiser dès maintenant afin de ne pas découvrir, sous la loi de la mémoire de plus en plus étriquée, un passage décisif bien pire encore ! Ainsi, avec la sempiternelle traversée des terres arides des morts, nous deviendrons ni plus ni moins folkloriques, mythologiques, sans triomphe face à cette société/information-spectacle, qui ne libère rien, sinon de nouvelles concurrences dans un marché économique déjà fragile. Il n’y a plus de courants politiques qui vaillent, plus de journaux réellement affranchis des dogmes; et il est vrai que notre pays vit actuellement des heures très difficiles. Petit à petit il faudra pourtant s’accorder avec cette modernité, ce nouveau libéralisme, afin de retrouver réellement chaussure à son pied, car la démocratie évolue, la société progresse (que nous le voulions ou pas,) nous assisterons plus tard, à une nouvelle époque glorieuse, si nous avons la sagesse et la conscience libre, et enfin tirée de la pourriture moribonde des hypocrisies, complices jusque dans les murs et les monuments, tout désireux de nous alléger en nous dépouillant, tout heureux de nous instruire des malheurs par ses tristes exemples, et sous la prétention de nous pousser dans le mouvement commun , nous devenons méconnaissables, dépourvus de morale, sans maturité digne de ce nom, et surtout incapables de nous fortifier par le mouvement économique et ses œuvres. La patrie que nous voulons n’est plus celle que tout petit on nous avait appris à aimer : les temps changent, de nouveaux fils de la liberté sont en train de naître, au moment même ou j’écris ces mots. Ce que nous voulons, c’est de bâtir un nouveau chez-soi, rempli de noblesse, de richesse, d’honneur, de joie, de liberté, pour enfin rentrer fièrement à la maison, et pour de bon.
La réflexion du jour
«Une cinquantaine de débardeurs sont sortis pour dénoncer l'attitude de Logistec. Ils promettent d'appliquer la convention collective à la lettre durant les prochaines semaines afin de ralentir la productivité.»
C'est ça, le Québec: on signe des conventions qui, lorsqu'elles sont appliquées, ralentissent la productivité. --- Richard Martineau
C'est ça, le Québec: on signe des conventions qui, lorsqu'elles sont appliquées, ralentissent la productivité. --- Richard Martineau
Le chiffre du jour : Entre 92 300 et 321 300
Le présent rapport tente d'évaluer le nombre d'emplois au Canada touchés par les hausses du salaire minimum. La FCEI estime qu'une hausse de 10 % du salaire minimum dans toutes les provinces coûte entre 92 300 et 321 300 emplois. Ces pertes d'emplois peuvent prendre la forme de gels de l'embauche, d'une croissance de l'emploi au ralenti ou de mises à pied pendant les ralentissements économiques. Elles touchent bien entendu les travailleurs au salaire minimum, mais également les travailleurs qui gagnent plus.
13 mars, 2011
Le chiffre du jour : 37 %
Et que dire des fonctionnaires répondant aux questions des contribuables?
J'appelle cela les «1800 mauvaises réponses». Du moins, c'est eux que j'appellerais en dernier. L'économiste Luc Godbout a déjà dévoilé les conclusions d'un sondage réalisé en 2001 indiquant un taux de mauvaises réponses des fonctionnaires du fisc de 37 %. Nous avons réalisé un sondage en 1995 auprès d'un échantillon peut-être dix fois plus important, et nous sommes arrivés à ce pourcentage de 37 %.
J'appelle cela les «1800 mauvaises réponses». Du moins, c'est eux que j'appellerais en dernier. L'économiste Luc Godbout a déjà dévoilé les conclusions d'un sondage réalisé en 2001 indiquant un taux de mauvaises réponses des fonctionnaires du fisc de 37 %. Nous avons réalisé un sondage en 1995 auprès d'un échantillon peut-être dix fois plus important, et nous sommes arrivés à ce pourcentage de 37 %.
La réflexion du jour
J'ai également de la difficulté avec tous ces crédits d'impôt pour les entreprises. Ces crédits sont pour les «quêteux». Ils encouragent les «perdants». Les entreprises vont poser les gestes appropriés qui répondent à leur logique d'affaires, qu'il y ait ou non des incitatifs fiscaux. --- Yves Chartrand est fiscaliste et fondateur du Centre québécois de formation en fiscalité (CQFF).
12 mars, 2011
La réflexion du jour
Samedi, un regroupement se mobilisera pour dire au gouvernement du Québec que le retour à l'équilibre budgétaire n'est pas urgent et que pour combler le déficit, il n'y a qu'à demander aux entreprises et aux riches de contribuer davantage.
Cette analyse tient de la part du rêve, celui d'un état et d'entreprises aux coffres sans fond. La réalité est tout autre et les chiffres sont clairs : les entreprises, si elles veulent continuer de créer de la richesse, ne peuvent contribuer davantage qu'actuellement. ---- Collectif pour la responsabilité fiscale
Cette analyse tient de la part du rêve, celui d'un état et d'entreprises aux coffres sans fond. La réalité est tout autre et les chiffres sont clairs : les entreprises, si elles veulent continuer de créer de la richesse, ne peuvent contribuer davantage qu'actuellement. ---- Collectif pour la responsabilité fiscale
Le chiffre du jour : 3,2 %
C'est plus de 40% des Québécois qui ne paient pas d'impôts. Il y a approximativement 6 millions de contribuables au Québec. Parmi eux, seulement 3,2% - soit à peine 190 000 personnes - ont des revenus de plus de 100 000$ par année. Elles assument déjà près de 30% de l'impôt aux particuliers et sont déjà plus taxées qu'ailleurs en Amérique du Nord. Cela représente aujourd'hui 68% de plus qu'en 1986. On ne peut sincèrement leur demander de contribuer davantage et si on le faisait, on serait loin du Québec idéal rêvé par l'Alliance.
11 mars, 2011
La réflexion du jour
Nos besoins, ce ne sont pas des programmes pour subventionner la création d'emplois, ou des travaux publics pour en créer, mais plutôt des efforts considérables de scolarisation, de lutte contre le décrochage, de formation, de développement des compétences. Cette approche est également celle qui donnera les meilleurs résultats là où le chômage est trop élevé. --- Alain Dubuc
(NDLR : Malheureusement, ce sont les programmes de subvention qui fournissent les meilleures opportunitées de promotion des partis politiques.)
(NDLR : Malheureusement, ce sont les programmes de subvention qui fournissent les meilleures opportunitées de promotion des partis politiques.)
Le chiffre du jour : 60
Mais les particuliers, même s'il y a eu amélioration du fardeau fiscal, ont vu naître plus de programmes, une multitude de crédits liés au revenu. Une augmentation du revenu peut facilement toucher jusqu'à 60 mesures. Il y a tellement de ramifications et d'incidences sur le fardeau réel que les tables d'imposition ne veulent plus rien dire, que les répercussions fiscales d'un revenu supplémentaire n'ont plus rien à voir avec les tables.
10 mars, 2011
La réflexion du jour
Le secteur privé est toujours louche aux yeux de nombreux Québécois qui trouvent
que l'État les sert à merveille. On nous propose finalement le modèle de
développement de l'Iran, de l'Arabie Saoudite ou du Venezuela pour défendre «
nos intérêts ». Moi qui trouve que le gouvernement en a déjà plein les bras avec
les missions qu'ii s'est adjugé, je vois mal comment on pourrait être bien servi
par une administration qui ne connaît pas grand chose de plus que vous et moi à
l'industrie pétrolière. --- Pierre Duhamel
que l'État les sert à merveille. On nous propose finalement le modèle de
développement de l'Iran, de l'Arabie Saoudite ou du Venezuela pour défendre «
nos intérêts ». Moi qui trouve que le gouvernement en a déjà plein les bras avec
les missions qu'ii s'est adjugé, je vois mal comment on pourrait être bien servi
par une administration qui ne connaît pas grand chose de plus que vous et moi à
l'industrie pétrolière. --- Pierre Duhamel
Le chiffre du jour : 84 %
Or, si nous sommes soucieux de préserver notre langue nationale, cela ne signifie pas que nous soyons fermés face à l'apprentissage d'autres langues. En effet, le même sondage nous apprend que 84% des Québécois jugent important de maîtriser aussi l'anglais. Il s'agit là d'un constat lucide, réaliste et responsable.
09 mars, 2011
Doit-on abolir les conventions collectives dans la fonction publique?
Depuis quelques semaines, les médias parlent abondamment de la bataille à finir entre Scott Walker, Gouverneur de l’État du Wisconsin, et les syndicats de la fonction publique.
Il a été élu pour gérer les affaires de l’État en bon père de famille et il est décidé à prendre ses responsabilités et d’assainir les finances publiques. Malheureusement, les conventions collectives acceptées par ses prédécesseurs pour acheter la paix l’en empêchent.
Au lieu de blâmer ses prédécesseurs, comme c’est la norme au Québec depuis des décennies, Scott Walker a plutôt choisi de régler le problème. Il propose donc, entre autres, d’abolir les conventions collectives des fonctionnaires et de rétablir une juste balance entre leur rémunération globale et celle des employés du secteur privé.
Je profite de la remise en question des avantages extorqués par les syndicats de la fonction publique pour reprendre le texte « Doit-on abolir le droit de grève dans les services publics? » initialement publié le 9 mars 2006.
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09 MARS, 2006
Doit-on abolir le droit de grève dans les services publics ? (En reprise)
La loi 142 qui définit les conditions de travail des fonctionnaires est à peine sanctionnée que déjà les CPE menacent de sortir en grève. D’un commun accord, le syndicat des cols bleus et la Ville de Montréal acceptent de soumettre leur différend à un arbitre. La décision de l’arbitre ne convient pas au syndicat. Les cols bleus endommagent les équipements, ralentissent l’épandage de sel et de gravier, sortent en grève illégale. Il n’est pas acceptable que les droits, la santé et la sécurité de la population soient continuellement bafoués par le recours à la grève comme moyen de régler un conflit dans les services publics.
Les services publics sont des services essentiels au bon fonctionnement de la société. La santé, l’éducation, les transports collectifs, la sécurité publique et plus généralement les services gouvernementaux sont classés dans cette catégorie. La non-disponibilité de ces services peut mettre en danger la vie et la sécurité des gens ou à tout le moins empiète sérieusement sur la liberté des gens.
Lorsque les services publics sont fournis par un monopole d’État et qu’il y a grève, il ne s’agit plus d’une grève classique, mais d’un problème politique. La grève dans les services publics a une autre portée qu’une grève dans le secteur privé. L’État, en tant qu’employeur et représentant de l’intérêt public sont automatiquement en conflit d’intérêts. Il tranchera en faveur du syndicat ou en faveur de l’État employeur dans le but unique de rentabiliser le conflit d’un point de vue politique.
Alors, les élus, dont la priorité est la prochaine élection, cèdent aux demandes des syndicats ou au contraire maintiennent la ligne dure si cela s’avère plus populaire.
Les utilisateurs des services publics sont toujours les premières victimes de l’irresponsabilité des politiciens et des syndicats. Les malades sont négligés, les parents doivent prendre des congés forcés, les travailleurs doivent se débrouiller pour se rende au travail comme ils peuvent.
Ensuite viennent les contribuables. Ils paient trop cher des services médiocres. En cas de grève, ils ont payé pour des services qu’ils ne recevront pas.
Finalement, les fonctionnaires eux-mêmes sont dans la plupart des cas des victimes de ce système. Ils sont les boucs émissaires bien involontaires des pouvoirs syndicaux et gouvernementaux. Ils servent à évacuer la frustration du public qui les ridiculise injustement. La plupart sont des travailleurs honnêtes qui ne demandent pas mieux que de faire leur travail si seulement on leur en donne la chance.
Le droit de grève dans le secteur public doit non seulement être limité, mais être interdit de façon à ce que le gouvernement et les syndicats ne puissent plus prendre les citoyens et les fonctionnaires en otage.
La plupart des services publics peuvent être fournis par des entreprises privées œuvrant dans un marché concurrentiel. Toutefois, au Québec nous avons depuis le début de la Révolution tranquille favorisé l’étatisation. Aussi, aujourd’hui ces services sont dispensés presque exclusivement par des monopoles d’État. Alors, comment peut-on justifier d’appliquer des règles de relation de travail calquées sur celles de l’entreprise privée œuvrant dans un marché compétitif ?
Grâce aux monopoles d’État, les habitudes, le laxisme, les droits acquis se sont accumulés lentement et sûrement. D’une élection à l’autre, ils ont profité de la vulnérabilité des politiciens et exigé de plus en plus de droits. Les conventions collectives dans les services publics grugent systématiquement le pouvoir de décision, au point où il faut se demander qui du syndicat ou du gouvernement gère la fonction publique. Avec le temps, les dirigeants syndicaux se sont appropriés un droit de veto sur la plupart des décisions sans pour autant devoir en supporter les conséquences.
Les syndicats sont utiles parce que le monde patronal a ses propres intérêts et sa propre vision des choses. Toutefois, ils doivent revenir à leur fonction première qui est de défendre les droits des travailleurs, non pas de faire de la politique au nom de leur propre vision de ce que doit être la société. Combien de temps allons-nous tolérer que des gens parlent au nom de tous sans avoir été élus par l’ensemble de la population ?
Il a été élu pour gérer les affaires de l’État en bon père de famille et il est décidé à prendre ses responsabilités et d’assainir les finances publiques. Malheureusement, les conventions collectives acceptées par ses prédécesseurs pour acheter la paix l’en empêchent.
Au lieu de blâmer ses prédécesseurs, comme c’est la norme au Québec depuis des décennies, Scott Walker a plutôt choisi de régler le problème. Il propose donc, entre autres, d’abolir les conventions collectives des fonctionnaires et de rétablir une juste balance entre leur rémunération globale et celle des employés du secteur privé.
Je profite de la remise en question des avantages extorqués par les syndicats de la fonction publique pour reprendre le texte « Doit-on abolir le droit de grève dans les services publics? » initialement publié le 9 mars 2006.
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09 MARS, 2006
Doit-on abolir le droit de grève dans les services publics ? (En reprise)
La loi 142 qui définit les conditions de travail des fonctionnaires est à peine sanctionnée que déjà les CPE menacent de sortir en grève. D’un commun accord, le syndicat des cols bleus et la Ville de Montréal acceptent de soumettre leur différend à un arbitre. La décision de l’arbitre ne convient pas au syndicat. Les cols bleus endommagent les équipements, ralentissent l’épandage de sel et de gravier, sortent en grève illégale. Il n’est pas acceptable que les droits, la santé et la sécurité de la population soient continuellement bafoués par le recours à la grève comme moyen de régler un conflit dans les services publics.
Les services publics sont des services essentiels au bon fonctionnement de la société. La santé, l’éducation, les transports collectifs, la sécurité publique et plus généralement les services gouvernementaux sont classés dans cette catégorie. La non-disponibilité de ces services peut mettre en danger la vie et la sécurité des gens ou à tout le moins empiète sérieusement sur la liberté des gens.
Lorsque les services publics sont fournis par un monopole d’État et qu’il y a grève, il ne s’agit plus d’une grève classique, mais d’un problème politique. La grève dans les services publics a une autre portée qu’une grève dans le secteur privé. L’État, en tant qu’employeur et représentant de l’intérêt public sont automatiquement en conflit d’intérêts. Il tranchera en faveur du syndicat ou en faveur de l’État employeur dans le but unique de rentabiliser le conflit d’un point de vue politique.
Alors, les élus, dont la priorité est la prochaine élection, cèdent aux demandes des syndicats ou au contraire maintiennent la ligne dure si cela s’avère plus populaire.
Les utilisateurs des services publics sont toujours les premières victimes de l’irresponsabilité des politiciens et des syndicats. Les malades sont négligés, les parents doivent prendre des congés forcés, les travailleurs doivent se débrouiller pour se rende au travail comme ils peuvent.
Ensuite viennent les contribuables. Ils paient trop cher des services médiocres. En cas de grève, ils ont payé pour des services qu’ils ne recevront pas.
Finalement, les fonctionnaires eux-mêmes sont dans la plupart des cas des victimes de ce système. Ils sont les boucs émissaires bien involontaires des pouvoirs syndicaux et gouvernementaux. Ils servent à évacuer la frustration du public qui les ridiculise injustement. La plupart sont des travailleurs honnêtes qui ne demandent pas mieux que de faire leur travail si seulement on leur en donne la chance.
Le droit de grève dans le secteur public doit non seulement être limité, mais être interdit de façon à ce que le gouvernement et les syndicats ne puissent plus prendre les citoyens et les fonctionnaires en otage.
La plupart des services publics peuvent être fournis par des entreprises privées œuvrant dans un marché concurrentiel. Toutefois, au Québec nous avons depuis le début de la Révolution tranquille favorisé l’étatisation. Aussi, aujourd’hui ces services sont dispensés presque exclusivement par des monopoles d’État. Alors, comment peut-on justifier d’appliquer des règles de relation de travail calquées sur celles de l’entreprise privée œuvrant dans un marché compétitif ?
Grâce aux monopoles d’État, les habitudes, le laxisme, les droits acquis se sont accumulés lentement et sûrement. D’une élection à l’autre, ils ont profité de la vulnérabilité des politiciens et exigé de plus en plus de droits. Les conventions collectives dans les services publics grugent systématiquement le pouvoir de décision, au point où il faut se demander qui du syndicat ou du gouvernement gère la fonction publique. Avec le temps, les dirigeants syndicaux se sont appropriés un droit de veto sur la plupart des décisions sans pour autant devoir en supporter les conséquences.
Les syndicats sont utiles parce que le monde patronal a ses propres intérêts et sa propre vision des choses. Toutefois, ils doivent revenir à leur fonction première qui est de défendre les droits des travailleurs, non pas de faire de la politique au nom de leur propre vision de ce que doit être la société. Combien de temps allons-nous tolérer que des gens parlent au nom de tous sans avoir été élus par l’ensemble de la population ?
La réflexion du jour
Le volumineux document (Rapport du Vérificateur Général) qu’il a remis hier matin à un groupe de parlementaires démolit certaines prétentions du gouvernement québécois et démontre qu’il a échappé le contrôle de ses dépenses. Dévastateur, ce rapport a été remis en douce en commission parlementaire et a bien failli passer sous le radar. --- Donald Charette
Le chiffre du jour : 5,1 %
Le Vérificateur a révélé hier (17 février 2011) que les dépenses en 2010 ont crû de 5,1 % et que le résultat est donc « nettement supérieur aux cibles prévues », ce qui est une jolie façon de dire que le gouvernement s’est planté royalement.
(NDLR : On est bien loin de l'objectif de 2,9 %! Si vous êtes surpris, vous êtes d'une naïveté incorrigible.)
(NDLR : On est bien loin de l'objectif de 2,9 %! Si vous êtes surpris, vous êtes d'une naïveté incorrigible.)
08 mars, 2011
Subventions : les perles du 26 février au 4 mars 2011
Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Cette semaine, un hôtel, la Collection Papillon Gemme et plusieurs entreprises, dont Cascade, bénéficient de l’argent durement gagné par madame et monsieur tout le monde.
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Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Cette semaine, un hôtel, la Collection Papillon Gemme et plusieurs entreprises, dont Cascade, bénéficient de l’argent durement gagné par madame et monsieur tout le monde.
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- À l’occasion de la clôture des Rendez-vous du cinéma québécois, la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, a annoncé qu’une bourse de carrière de 100 000 $ sera désormais attribuée annuellement par le Conseil des arts et des lettres du Québec à des scénaristes et/ou des réalisateurs œuvrant dans le domaine du cinéma dont le travail inspire de façon marquante l’ensemble de leur milieu.
- La dynamique ministre a également annoncé que 41 initiatives régionales de diffusion du cinéma d’auteur bénéficieront d’une enveloppe globale de 500 000 $ dans le cadre du Plan de soutien au cinéma et à la production audiovisuelle.
- Québec reconduit une subvention de 93 228 $, en soutien à la mission globale de l’organisme d’alphabétisation populaire Alpha-Entraide, de Lévis.
- Québec verse 194 834 $ pour le projet d'alphabétisation Jnavigue, mis sur pied par l'organisme La cour d'école de Saint-Pamphile. Le projet, réalisé au coût de 246 000 $, a bénéficié d'une contribution provenant du Programme de soutien à la valorisation et au transfert.
- 423 300 $ sont attribués à l'entreprise Conception GSR, de Jonquière. Le projet de l'entreprise consiste à agrandir l'usine et à acquérir certains équipements spécialisés pour réaménager l'espace de production afin de mettre en place une nouvelle ligne pour les échelles hydrauliques en aluminium.
- Le ministère du Développement économique attribue 100 000 $ à l'Hôtel Roquemont, situé à Saint-Raymond-de-Portneuf.
- La Ville de Montréal est engagée dans la démarche Municipalité amie des aînés (MADA) et recevra à cette fin un total de 318 500 $.
- Une aide financière totale de 369 541 $ pour trois projets destinés à améliorer les conditions de vie des personnes aînées, présentés par trois organismes communautaires de Montréal.
- 400 000 $ pour la réalisation de 30 projets jeunesse de la région du Bas-Saint-Laurent.
- Une garantie de prêt de 350 000 $ est accordée à l'entreprise Polimix de Drummondville. Cet appui financier est destiné à l'acquisition d'une usine mobile Supercap.
- 22 projets recevront une aide financière dans le cadre du Programme de promotion du français lors d'activités culturelles pour l'année 2010-2011. L'enveloppe globale dédiée à ce programme était de 350 000 $ pour 2010-2011.
- Québec accorde une somme de 100 000 $ à Collection Papillon Gemme. Cette entreprise familiale oeuvre dans la production de bijoux pour enfants.
- Le ministère du Tourisme verse une aide financière de 5 000 $ pour la 22e édition du Festival d’hiver de Roberval qui se déroule au cours des deux premières fins de semaine de mars.
- Une aide financière de 1 069 700 $ pour la mise à niveau et la mise aux normes du théâtre Les Muses de la Maison des arts de Laval.
- Le premier ministre du Québec, Jean Charest, tenait à annoncer lui-même une contribution financière à Cascades Groupe Tissu pour la modernisation de l’usine de Candiac. Le projet de modernisation de 33 M$ de Cascades Groupe Tissu permettra l’implantation d’une nouvelle technologie plus respectueuse de l’environnement à l’usine de Candiac. La nouvelle technologie permettra d’augmenter considérablement la production annuelle à l’usine de Candiac et de positionner l’usine dans le peloton de tête du Groupe Tissu. Le gouvernement appuie le projet à hauteur de 4 995 000 $ alors que de son côté, Cascades inc. verse 28 305 000 $.
- Québec verse une subvention de 376 609 $ à l’entreprise Système Aircraft Maintenance RD.
La réflexion du jour
Taxes, surtaxes, frais facturés par les «fournisseurs monopolistiques» que sont les aéroports et les services de navigation aérienne, loyers aéroportuaires versés au gouvernement... «Les voyageurs qui font une heure de route pour se rendre jusqu'à un aéroport américain réalisent des économies substantielles.
(NDLR : Seul la concurrence des aéroport américain tempère quelque peu les abus des monopoles canadiens.)
(NDLR : Seul la concurrence des aéroport américain tempère quelque peu les abus des monopoles canadiens.)
Lechiffre du jour : 308 $ contre 629 $
Un aller-retour (Montréal-Orlando) en milieu de semaine sur les ailes d'Air Canada coûte en effet 629 $ — dont 137 $ en frais, taxes et surtaxes. À partir de Burlington, le partenaire d'Air Canada dans Star Alliance, United Airways, offre les mêmes vols pour 308 $, ce qui comprend 42,80 $ en taxes et en frais», ajoute l'article.
07 mars, 2011
Énergie, les interventionnistes devront se faire une raison
Alors que des voix tournées vers l’avenir (la CAQ et le RLQ) commencent à se faire entendre, les nostalgiques des années soixante (les syndicats, le PQ et les ex-toutes catégories) prétendent que tout était bien mieux dans le bon vieux temps. Ce qu’il faut retenir du bon vieux temps c’est la propension à l l’action pour faire avancer les choses. Pour le reste, il est temps que les nostalgiques réalisent que le monde a changé.
Cela dit, ce n’est certainement pas en confiant à l’État l’exploration et l’exploitation de nos richesses naturelles que nous en maximiserons les bénéfices pour l’ensemble des Québécois. Voulons-nous vraiment que l’exploration et l’exploitation du pétrole et gaz québécois soient gérées comme les infrastructures, la santé ou l’éducation? Seuls les groupes d’intérêts, qui espèrent profiter d’un monopole d’État, préconisent une telle solution. Malheureusement, le vide politique actuel leur procure une influence grandement exagérée auprès de la population.
Comme le veut l’adage populaire « chacun à sa place et les vaches seront bien gardées ». La place du gouvernement est celle de promoteur et défenseur des intérêts des Québécois. En lui confiant le rôle d’exploitant, l’État se retrouverait en conflit d’intérêts, une situation qui avantagerait grandement les groupes d’intérêt au détriment de la population. De plus, l’inefficacité légendaire d’un monopole d’État priverait les Québécois de retombées économiques considérables. Il suffit de savoir qu’Hydro-Québec, une entreprise devenue obèse et inefficace, prive le trésor québécois de plus de 2 G$ par année pour s’en convaincre.
Ce qui était nécessaire en 1960 est néfaste en 2011. Les interventionnistes devront se faire une raison.
Les nostalgiques, grands bénéficiaires de l’étatisme, militent en faveur de la nationalisation de nos ressources énergétiques. Selon eux, l’exploitation de l’éolien, du pétrole et du gaz par l’entremise d’entreprise privée équivaut à brader les richesses du Québec. Malheureusement, comme le démontre le sondage Cyberpresse du 4 mars 2011, cette croyance est partagée par beaucoup de Québécois.
Il est évident que les richesses naturelles du Québec appartiennent aux Québécois et non aux politiciens, aux syndicats, aux entreprises ou à tout autre groupe d’intérêt. Il est de la responsabilité de ceux qui détiennent le pouvoir politique de s’assurer que l’ensemble de la population en tirera le maximum de bénéfice.
Comme le veut l’adage populaire « chacun à sa place et les vaches seront bien gardées ». La place du gouvernement est celle de promoteur et défenseur des intérêts des Québécois. En lui confiant le rôle d’exploitant, l’État se retrouverait en conflit d’intérêts, une situation qui avantagerait grandement les groupes d’intérêt au détriment de la population. De plus, l’inefficacité légendaire d’un monopole d’État priverait les Québécois de retombées économiques considérables. Il suffit de savoir qu’Hydro-Québec, une entreprise devenue obèse et inefficace, prive le trésor québécois de plus de 2 G$ par année pour s’en convaincre.
Ce qui était nécessaire en 1960 est néfaste en 2011. Les interventionnistes devront se faire une raison.
La réflexion du jour
Or, notre chère société québécoise ne valorise pas l'effort. Notre société valorise la consommation, la facilité, le crédit (pas l'épargne). En clair?: l'immédiat. Tout le contraire de l'école, qui s'appuie sur l'effort, la contrariété et l'investissement, comme dans «bâtir son avenir». Et le futur, ce n'est pas l'immédiat. --- Marc Dallaire
Le chiffre du jour : 31 %
Un signe de cette érosion, c'est le fait que le Canada ait été délogé de son statut de premier exportateur vers les États-Unis. En 10 ans, la part du Canada dans ce qu'importent les États-Unis est passée de 20% à 14%, tandis que celle de la Chine est passée de 8% à 19%, ce qui lui a permis de nous ravir le premier
rang. Pourquoi? Parce que, depuis 2005, nos coûts de main-d'oeuvre ont augmenté de 31% par rapport à ceux des États-Unis.
rang. Pourquoi? Parce que, depuis 2005, nos coûts de main-d'oeuvre ont augmenté de 31% par rapport à ceux des États-Unis.
06 mars, 2011
La réflexion du jour
Les gens de Junex ont fait rire d'eux pendant des années avec leur rêve fou de dénicher ici du pétrole et du gaz. Pendant que l'État québécois (la SOQUIP en 1984, Hydro-Québec en 2008) abandonnait, eux ont continué. Et voilà qu'au moment où ils pourraient récolter le fruit de leurs efforts, on les traite comme des voleurs? Ne devrait-on pas au contraire applaudir la persévérance de ces gens du
pays? --- André Pratte
(NDLR : ...et on se demande pourquoi l'entrepreneuriat stagne au Québec!)
pays? --- André Pratte
(NDLR : ...et on se demande pourquoi l'entrepreneuriat stagne au Québec!)
Le chiffre du jour : 100 000 $
Ça y est, les familles canadiennes ont atteint l'échelon des six chiffres! Malheureusement, il s'agit de la mauvaise extrémité de l'échelle. Dans son douzième rapport annuel sur l'état actuel du budget de la famille canadienne, l'Institut Vanier de la famille annonce que la dette moyenne des familles a franchi le cap des 100 000 $.
05 mars, 2011
La réflexion du jour
Exciter les peurs irrationnelles dans la population est une arme privilégiée des groupes environnementaux. Ils l’utilisent abondamment aussi dans le dossier des gaz de schiste. --- Jean-Jacques Samson
Le chiffre du jour : 32,3 G$
Les dépenses en santé atteindront le sommet historique de 32,3 milliards pour 2010-2011 selon des prévisions rendues publiques hier par le ministère de la Santé. C'est presque un milliard de plus que l'année précédente.
(NDLR : C'est 32,3 fois un milliard! Difficile à visualiser) http://magazinenagg.blogspot.com/2010/09/peut-on-visualiser-un-milliard-de.html
(NDLR : C'est 32,3 fois un milliard! Difficile à visualiser) http://magazinenagg.blogspot.com/2010/09/peut-on-visualiser-un-milliard-de.html
04 mars, 2011
La réflexion du jour
C’est d’autant plus vrai qu’il n’est pas toujours bien vu dans le Québec actuel d’être patron. Vous risquez de passer pour un corrupteur et dans certains milieux on vous fait comprendre que vos intérêts sont par définition des intérêts égoïstes différents de ceux de la majorité de la population. Qui a le goût de se mettre en évidence dans un tel environnment ? --- Pierre Duhamel
Le chiffre du jour : 25 000
Selon le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), il y aura 25 000 entrepreneurs de moins au Québec en 2018 comparativement à 2008.
03 mars, 2011
La réflexion du jour
On s'indigne avec raison des différences de prix entre ceux pratiqués aux États-Unis et ceux des détaillants établis au Canada. La parité entre les deux devises rend ces écarts intolérables. Barrie McKenna, dans le Globe And Mail de lundi, donne un nouvel éclairage à ce débat.
Il donne l'exemple d'un déodorant fabriqué par Procter & Gamble en Caroline du Nord pour le marché canadien. Imaginez-vous que la réglementation canadienne pour les déodorants est différente de la réglementation américaine. Ce qui est bon pour les Américains en matière d'hygiène personnelle ne le serait pas pour nous. --- Pierre Duhamel
Il donne l'exemple d'un déodorant fabriqué par Procter & Gamble en Caroline du Nord pour le marché canadien. Imaginez-vous que la réglementation canadienne pour les déodorants est différente de la réglementation américaine. Ce qui est bon pour les Américains en matière d'hygiène personnelle ne le serait pas pour nous. --- Pierre Duhamel
Le chiffre du jour : 800 $
C'est la même logique (NDLR : la réglementation inutile coûte cher) au niveau de l'automobile. La Chambre de commerce du Canada évalue à 800 dollars par véhicule le coût supplémentaire que nous devons payer à cause des différences de réglementation entre les deux pays (Canada/États-Unis).
02 mars, 2011
La réflexion du jour
Alors que le gouvernement continue de promettre l'équilibre budgétaire d'ici trois ans, une centaine d'organismes et de fonds gouvernementaux continuent de dépenser sans réel contrôle de la part du Parlement. --- Mathieu Turbide
Le chiffre du jour : 10 %
En termes clairs, les organismes non budgétaires -comme la Société d'assurance-automobile du Québec ou Héma-Québec, par exemple -ont vu leurs dépenses croître de 10 % par année, en moyenne, depuis que les libéraux de Jean Charest ont pris le pouvoir en 2003. C'est deux fois plus élevé que la croissance des dépenses «de programme», soit les dépenses effectuées par les ministères.
01 mars, 2011
Subventions : les perles du 19 au 25 février 2011
Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Les subventions pleuvent comme si l’argent poussait dans les arbres, mais nos écoliers fréquentent des écoles sans dictionnaires, aux toits qui coulent et sans systèmes de chauffage! (Voir ici )
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Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.
La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.
Les subventions pleuvent comme si l’argent poussait dans les arbres, mais nos écoliers fréquentent des écoles sans dictionnaires, aux toits qui coulent et sans systèmes de chauffage! (Voir ici )
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- Le gouvernement du Québec soutient le Groupe Prelco pour un projet de développement nécessitant des investissements de 2 785 000 $.
- Dans le cadre du Programme d’aide visant la réduction ou l’évitement des émissions de gaz à effet de serre dans le transport des marchandises, Québec accorde une aide financière de 153 500 $ à Norampac, une division de Cascades, pour le transport de carton plat par train plutôt que par camion entre son usine de Jonquière et ses clients situés aux États-Unis.
- Le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 200 000 $ dans le cadre du Fonds de soutien aux territoires en difficulté (FSTD) à la Municipalité régionale de comté de Beauharnois-Salaberry. Grâce à cette aide financière, la MRC pourra poursuivre sa démarche de diversification et de développement amorcée en 2008 et faire en sorte que l’ensemble des citoyens puisse bénéficier des actions concrètes de développement.
- L’entreprise Agricom communications, de Saguenay, reçoit 20 000 $ pour un projet de développement et de commercialisation d’une plateforme de recrutement électronique au montant total de 252 525 $.
- Une somme de 31 284 $ sera consacrée cette année à la réalisation d’études préparatoires pour le projet de piste cyclable sur le territoire de la MRC de Robert-Cliche.
- Une somme de 10,3 M$ sera consacrée à la transformation de l’édifice de L’Institut Canadien de Québec (ancien temple Wesley) en Maison de la littérature.
- La ministre de la Famille, Yolande James, annonce une aide financière de plus de 25 000 $ à la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville dans le cadre du Programme de soutien financier aux milieux de travail en matière de conciliation travail-famille.
- Le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 132 000 $ au Festival international du film sur l’art qui se tiendra à Montréal du 17 au 27 mars prochains.
- Québec attribue un montant non remboursable de 50 000 $ à l’Ermitage Saint-Antoine, de Lac-Bouchette au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
- Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation accorde une subvention de 920 115 $ à IPL Inc., de Saint-Damien, l’un des plus importants fabricants nord-américains de produits de plastiques moulés.
La réflexion du jour
Une poussée des taux d’intérêt, et le service de la dette explosera, forçant le gouvernement à couper à plusieurs endroits, incluant les programmes sociaux. Dans ce contexte, tous, à droite comme à gauche, gagneraient à ce que le gouvernement mette de l’ordre dans ses finances.--- David Descôteaux
Le chiffre du jour : 3,6 G$
Nous versons des milliards en subventions aux entreprises, dont plusieurs riches multinationales. (Officiellement 3,6 milliards $ par an, mais beaucoup plus si vous incluez les crédits d’impôt et les subventions indirectes comme l’électricité à rabais pour les alumineries). C’est près du double de ce que verse l’Ontario, alors qu’on trouve là-bas plus d’entreprises.
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