Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 décembre, 2010

Revue 2010 en caricatures

L’histoire retiendra que 2010 a été l’année où les Québécois ont perdu leur naïveté envers l’État nounou : collusion, corruption, immobilisme, inefficacité, gaspillage, etc. Les caricaturistes ont su capter l’état d’âme des Québécois envers leurs leaders politiques.

La trame musicale « A buck and some change » d’Hank Hirsh représente ce qui reste dans les poches des contribuables après que les divers niveaux de gouvernement se soient servis.


30 décembre, 2010

Bonne Année 2011

C’est en nous imposant une panoplie de nouvelles taxes et d’augmentation de tarifs que le gouvernement nous souhaite la Bonne Année :

• La TVQ augmente de 1% de 7,5% à 8,5%

• L’assurance parentale passe de 0,506% à 0,537% et le plafond salarial passe de 62 500 $ à 64 000 $

• La contribution à l’assurance-emploi augmente de 587,52 $ à 623,22 $

• La cotisation à la RRQ accroît de 2 163,15 $ à 2 217,60 $

• L’assurance médicament gonfle de 585 $ à 600 $

• La contribution à la caisse de santé explose de 25 $ à 200 $

• Le permis de conduire passe de 86 $ à 87,25 $

• L’immatriculation accroît de 261 $ à 263,05 $. Les Montréalais auront le bonheur d’ajouter 45 $ à ce montant

• La taxe provinciale sur l’essence gonflera de 16,2 cents à 17,2 cents le 1er avril

• La bouteille de vin augmentera de 5 cents en février

• Le lait augmentera de 4 cents le litre le 31 janvier

• Les augmentations du titre mensuel du transport en commun varieront de 1 $ à 2,75 $

En contrepartie, le gouvernement réitère sa promesse de réduire les dépenses gouvernementales.

D’un côté nous contribuons de l’argent sonnant en échange de vagues promesses de la part du gouvernement. Voilà où nous a conduits l’État providence.

Source : JdM

La réflexion du jour

À défaut d'enquêtes et de renvois spectaculaires, l'année 2010 aura donné lieu à une prolifération d'engagements «éthiques». Aussi l'impression prévaut-elle, particulièrement au Québec, qu'un enduit moral recouvre une corruption qui exigerait plutôt un désinfectant radical. --- Jean-Claude Leclerc

Le chiffre du jour : 32%

Les trois événements les plus marquants en 2010 en politique au Québec

- Les allégations de corruption dans l’octroi des contrats dans le monde de la construction et l’escouade Marteau – 32%

- Les allégations de Marc Bellemare concernant le processus de nomination des juges au Québec et la commission Bastarache – 19%

- La pétition réclamant le départ de Jean Charest – 8%

29 décembre, 2010

Le Bon Sens est-il mort?

Le comportement des Québécois est pour moi une source inépuisable d’étonnement. L’endettement, la dépendance envers les institutions, la peur du changement, la déresponsabilisation envers la santé et l’éducation, etc. sont des symptômes d’immaturité chronique dont semble souffrir un nombre toujours croissant de Québécois.

J’en attribue principalement la cause aux politiques interventionnistes des gouvernements qui depuis plus de 40 ans encouragent la déresponsabilisation des individus. Toutefois, certains comportements défient les principes les plus fondamentaux du simple bon sens.

Par exemple, sept Québécois sur dix considèrent que la santé doit être la priorité du gouvernement. Toutefois, les experts sont unanimes, pour assurer la pérennité de notre système de santé universel il faut remplacer le monopole d’État par un système plus efficace. Pourtant, contre toute logique, la majorité des Québécois refusent de changer quoi que ce soit.

Le bon sens est-il mort?


La réflexion du jour

Le maire de Toronto, Rob Ford, a annoncé un gel du taux d’évaluation foncière. De plus, aucune hausse salariale n’est prévue pour le moment en 2011 pour les employés non syndiqués de la Ville de Toronto.

(NDLR : Les maires de Toronto et Québec prennent leur responsabilité et dégraissent la fonction publique pour éviter l'augmentation des taxes foncières. À Montréal, le jovialiste maire Tremblay fait exactement le contraire.)

Le chiffre du jour : 6,5 %

La décision de l’administration Tremblay d’augmenter de 6,5 % en 2011 la rémunération des quelque 1 200 cadres employés par la Ville de Montréal renverse le président du comité budgétaire de la Ville de Toronto.

28 décembre, 2010

La réflexion du jour

Quand on dépense à un rythme effréné et sans rapport avec le contexte économique ou démographique, on est sur une trajectoire financière insoutenable. On peut faire l'autruche. On peut gagner du temps. Mais, à l'instar de la Grèce, la réalité finira par nous rattraper. Là, nous nous rendrons compte que le modèle québécois, tel que nous le connaissons, ne peut perdurer. Naturellement et fatalement, il implosera sous le poids de ses exubérances et de la cupidité syndicale. La crise des finances publiques deviendra alors une crise sociale, et les mesures d'austérité qui s'imposeront feront terriblement mal. --- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 62 %

De 2000 à 2010, le niveau des prix a augmenté de 19,2 % tandis que la croissance de la population était de l'ordre de 7,5 %. Ainsi, pour tenir compte de l'effet combiné de ces deux variables, les dépenses publiques auraient dû augmenter de 28,1 %. Si on avait préféré que ces dernières suivent la croissance économique, une hausse de 35 % aurait été acceptable. Or, l'examen des comptes publics révèle que les dépenses de l'État québécois ont crû de 62 % au cours de la même période (une hausse assurément sousestimée, car la dette continuait de croître malgré l'annonce de budgets équilibrés).

27 décembre, 2010

La réflexion du jour

Ottawa peut certes contribuer à réduire l'inquiétant endettement des Canadiens en resserrant à nouveau les règles du crédit hypothécaire. Il y a cependant des limites à ce qu'un gouvernement peut faire. Impossible de prendre par la main chaque consommateur. Chacun doit se responsabiliser et réaliser que tout ce qui s'achète à crédit doit un jour être payé. --- Brigitte Breton

(NDLR : ...et si les gouvernement prêchait par l'exemple!)

Le chiffre du jour : 31 %

« Au Canada, 31 % du PIB du secteur agricole et agroalimentaire proviennent du gouvernement. Il est clair que le système actuel de gestion de l'offre, de mise en marché monopolistique et de prix minimum garanti par La Financière agricole du Québec ne fonctionne pas. Au contraire, ces stratégies vétustes gonflent les prix pour les consommateurs et nuisent à la compétitivité des producteurs. Il est temps de reconnaître qu'elles sont inefficaces et de passer à autre chose », explique M. Dumais. Il faut selon lui appuyer des réformes qui préconisent l'entrepreneuriat et l'innovation pour rendre l'industrie plus concurrentielle et permettre aux agriculteurs de tirer leur revenu du marché.

24 décembre, 2010

Noël vu par les caricaturistes

La réflexion du jour

C'est drôle, mais chaque fois que je mange avec eux (les intervenants de la nouvelle droite), je les entends réfléchir à voix haute sur des moyens possibles de rendre les programmes sociaux et le système de santé plus performants, le système d'éducation plus efficace, le Québec plus compétitif... --- Richard Martineau

23 décembre, 2010

Conte biblique revu et corrigé

L’arche, modèle 2010

(Via le blogue de Pierre Duhamel)

En 2010 après Jésus-Christ, Dieu visite Noé et lui dit :

« Une fois encore, la terre est devenue invivable et surpeuplée. Construis une arche et rassemble un couple de chaque être vivant ainsi que quelques bons humains. Dans six mois, j’envoie la pluie durant quarante jours et quarante nuits, et je détruis tout ! »

Six mois plus tard, Dieu retourne visiter Noé et ne voit qu’une ébauche de construction navale.

- Mais, Noé, tu n’as pratiquement rien fait ! Demain il commence à pleuvoir !

- Pardonne-moi, Tout Puissant, j’ai fait tout mon possible mais les temps ont changé : J’ai essayé de bâtir l’arche mais il faut un permis de construire et l’inspecteur me fait des ennuis au sujet du système d’alarme anti-incendie.

Mes voisins ont créé une association parce que la construction de l’échaffaudage dans ma cour viole le règlement de copropriété et obstrue leur vue. J’ai dû recourir à un conciliateur pour arriver à un accord.

Mais l’Urbanisme m’a obligé à réaliser une étude de faisabilité et à déposer un mémoire sur les coûts des travaux nécessaires pour transporter l’arche jusqu’à la mer. Pas moyen de leur faire comprendre que la mer allait venir jusqu’à nous. Ils ont refusé de me croire.

La coupe du bois de construction navale s’est heurtée aux multiples Associations pour La Protection de l’Environnement sous le triple motif que je contribuais à la déforestation, que mon autorisation donnée par les Eaux et Forêts n’avait pas de valeur aux yeux du Ministère de l’environnement, et que cela détruisait l’habitat de plusieurs espèces animales. J’ai pourtant expliqué qu’il s’agissait, au contraire de préserver ces espèces, rien n’y a fait.

J’avais à peine commencé à rassembler les couples d’animaux que la SPA et WWF me sont tombés sur le dos pour acte de cruauté envers les animaux puisque je les soustrayais contre leur gré à leur milieu naturel et que je les enfermais dans des pièces trop exigües.

Ensuite, l’agence gouvernementale pour le Développement Durable a exigé une étude de l’impact sur l’environnement de ce fameux déluge.

Dans le même temps, je me débattais avec le Ministère du Travail qui me reprochait de violer la législation en utilisant des travailleurs bénévoles

Je les avais embauchés car les Syndicats m’avaient interdit d’employer mes propres fils, disant que je ne devais employer que des travailleurs hautement qualifiés et, dans tous les cas, syndiqués.

Enfin le Fisc a saisi tous mes avoirs, prétextant que je me préparais à fuir illégalement le pays tandis que les Douanes menaçaient de m’assigner devant les tribunaux pour : «tentative de franchissement de frontière en possession d’espèces protégées ou reconnues comme « dangereuses ».

Aussi, pardonne-moi, Tout Puissant, mais j’ai manqué de persévérance et j’ai abandonné ce projet.

Aussitôt les nuages se sont dissipés, un arc-en-ciel est apparu et le Soleil retrouva son éclat habituel.

- Mais, tu renonces à détruire le monde ? demanda Noé.

- Inutile, répondit Dieu, l’administration s’en charge.

La réflexion du jour

«Qu'on le calcule comme on veut, le taux de décrochage est trop élevé et c'est inacceptable, lance-t-elle. Mais l'école n'a pas les marges de manoeuvre pour faire des choix». --- Chantal Longpré

Le chiffre du jour : 72 %

Interrogés sur leurs perceptions de la corruption au Québec, 72% des Québécois pensent que les politiciens sont corrompus. Ce qui situe le Québec au 1er rang au Canada et au 22e rang au monde selon l'indice mondial de perception de la corruption.

22 décembre, 2010

La réflexion du jour

L’éducation à la sexualité, qui avait disparu avec la réforme, reviendra bientôt au programme, a confirmé la ministre de l’Éducation la semaine dernière. Bravo! Maintenant, est-ce qu’on pourrait aussi ramener l’éducation économique? Et aborder aussi cette matière dès le primaire, comme on le fera avec la sexualité? --- Ariane Krol

(NDLR : Enfin, les chroniqueurs des grands médias se réveilleront-ils ou est-ce un sursaut de lucidité éphémaire?)

Le chiffre du jour : 19 M $

Québec va octroyer près de 19 millions $ à Macdonald, Dettwiler et associés (MDA) pour la réalisation d'une unité d'assemblage et d'intégration spatiale de grande capacité.


L’aide de Québec inclut une contribution financière non remboursable de 9 millions $ et un prêt sans intérêt de 9 millions $. Elle a été accordée dans la cadre du Programme d'appui stratégique à l'investissement (PASI) d’Investissement Québec.

(NDLR : MDA : Revenues (2009) 1 G $, Profit (2009) 108,4 M $; Québec : Revenues 65 G $, Profit : - 5 G $; cherchez l'erreur.)

21 décembre, 2010

Subventions : les perles de la semaine du 11 au 17 décembre 2010

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Il y a toujours de l’argent pour financer les « pet projects » des politiciens. Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!

Le Père Noël chouchoute ses préférés, mais il n’y pas d’argent pour le Dr Julien ou la popote roulante du Plateau!

  • Le premier ministre, Jean Charest a tenu à participer à l’annonce d’une contribution financière gouvernementale de près de 19 M$ à la Corporation Macdonald, Dettwiler et associés (MDA) pour la réalisation d’une unité d’assemblage et d’intégration spatiale de grande capacité au sein de sa division Systèmes satellitaires, située à Sainte-Anne-de-Bellevue.
  • Le Conseil du loisir scientifique (CLS) de l’Abitibi-Témiscamingue reçoit une subvention de 377 290 $.
  • Dans la même région, un montant de 444 073 $ est attribué à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) pour soutenir l’industrie minière.
  • L’entreprise Trustifi, de Montréal, pourra compter sur une aide gouvernementale d’une valeur maximale de 188 400 $ pour son projet qui vise la démonstration et la commercialisation aux États-Unis du logiciel Trustifi Postmarked Email (TPE), qui permet d’horodater et de certifier le contenu des courriels.
  • Groupe Intersand Canada reçoit 56 976 $ pour l’amélioration d’infrastructures de réception de marchandises ferroviaires à Boucherville.
  • Le MTQ a dressé le bilan des investissements annuels accordés pour le développement et l’entretien de la Route verte dans la région de la Côte-Nord et qui totalisent 21 955 $.
  • Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les investissements du MTQ, qui totalisent 321 973 $, ont pour objectifs de maintenir ou d’améliorer l’état des tronçons de 459 kilomètres de la Route verte dans la région et de poursuivre le développement de voies cyclables balisées.
  • Une somme de 20 000 $ est versée pour soutenir l’expansion de la Maison familiale rurale du Granit, de Saint-Romain.
  • Le gouvernement du Québec appuie la campagne 2010-2011 de promotion du port du casque protecteur en ski alpin et en surf des neiges. Cette campagne sera menée conjointement avec l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ). Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport contribuera à différentes actions de la campagne de promotion, et ce, à hauteur de 152 000 $, alors que le ministère de la Santé et des Services sociaux financera une partie de la tournée annuelle de promotion de la sécurité (31 000 $).
  • La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, a annoncé le renouvellement de l’aide financière de 200 000 $ visant à soutenir le Centre de développement femmes et gouvernance pour l’année 2010-2011.
  • Québec versera 16 M$ à l’entreprise Ultra Électronique – Systèmes de Communication Tactiques (STC), dont 14 M$ sous forme de prêt à redevances, dans le cadre d’un projet de près de 92 M$ pour la mise en œuvre d’une nouvelle plateforme technologique.
  • Une subvention de 8 500 $ est accordée au Festival de la Pêche aux petits poissons des chenaux de Sainte-Anne-de-la-Pérade, qui se déroulera du 15 au 30 janvier 2011.

La réflexion du jour

Le système craque de partout et les coupures demandées n’assureront en rien la survie du système. On doit revoir dans son entier le contrat social que nous avons un jour mis en place pour les soins de Santé au Québec. Les clientèles changent, les technologies changent, le système doit s’adapter. Présentement, le système est sclérosé. Le réseau ploie sous le poids de son administration et le manque de services de proximité. --- Jean-Luc Mongrain

Le chiffre du jour : 2016

La Régie des rentes du Québec (RRQ) a déposé son analyse actuarielle hier (10 déc. 2010). Si rien n'est fait, la réserve commencera à ressentir le poids du vieillissement de la population à partir de 2016, pour s'épuiser en 2039. Tout cela en supposant que la Caisse de dépôt ne répétera plus sa contre-performance de 2008.

20 décembre, 2010

La réflexion du jour

Ces « choix de société », ce sont les choix des groupes d’intérêts – syndicats, grosses entreprises, agriculteurs, bureaucrates, etc. – qui, au fil des ans et avec l’aide de politiciens opportunistes, ont érigé des structures et des programmes pour leur profit, pas le vôtre.


Personnellement, je n’ai pas choisi d’avoir tous ces « services ». Ni qu’on me surtaxe pour faire vivre tous ces gens.--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 114 $

Pour chaque 100 $ d’impôts que les autres Canadiens payent, les Québécois en allongent 114 $. C’est ce que conclue le fiscaliste Luc Godbout dans une étude qu’il vient de publier.


La raison : notre gouvernement (provincial et local) engraisse plus vite que celui des autres provinces. De 15 % du PIB en 1961, les dépenses ont plus que doublé pour atteindre 34 % du PIB en 2007. C’est 8 % de plus que les autres provinces.

19 décembre, 2010

Caricatures : semaine du 12 décembre 2010

La réflexion du jour

Le Canada est le seul pays au monde (avec la Corée du Nord et Cuba, dit-on toujours, mais il faudrait vérifier s'ils sont vraiment aussi mal pris...) à interdire à ses citoyens de contribuer directement au coût des soins. Or, c'est bien mal connaître la nature humaine que de croire que le citoyen autorisé par l'État à acheter des bébelles renoncera à payer, ou à tenter de le faire, lorsque sa santé sera en jeu?! Ri-di-cu-le?! Pour l'écrasante majorité des gens, la santé et les enfants sont en effet les priorités ultimes et non négociables. Si l'État ne soigne pas (et n'instruit pas les enfants) comme il y est obligé en vertu d'un contrat social implicite, tout camarade... pardon... tout citoyen recourra au système D. --- Mario Roy

Le chiffre du jour : 20 %

Le conseil exécutif de la Ville de Toronto a aussi voté en faveur de la réduction du budget de dépenses des conseillers municipaux pour leur bureau de 50 445 $ à 30 000 $ par année. Il a aussi acquiescé à l'engagement électoral de Rob Ford de réduire le budget du bureau du maire de 20 %, pour qu'il soit abaissé à 2 millions $. Ces décisions devraient entrer vigueur le 1er janvier, si le conseil municipal les entérine, la semaine prochaine.

(NDLR : Ce n'est pas demain qu'on verra cela à Montréal.)

18 décembre, 2010

La réflexion du jour

Le courage pour un politicien, ce n'est pas d'aller à TLMEP, le vrai courage c'est de ne pas y aller. Se prêter à la variété pour vendre sa salade, c'est prendre les gens pour des cons. Surtout lorsqu'on refuse de répondre à des questions sérieuses, de journalistes sérieux. Surtout lorsque le contexte politique est celui d'une crise dont le Québec et son image souffrent. --- Mohamed Lotfi

Le chiffre du jour : 628,8 M$

Les municipalités du Québec ont dépensé 628,8 M$ pour la culture en 2008, selon les résultats d’une enquête menée par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec (OCCQ) de l’Institut de la statistique du Québec.

L’enquête révèle que la culture représente 5,1 % des dépenses de fonctionnement des villes québécoises, les pourcentages variant en fonction de la taille des municipalités.

La valeur des services rendus à la population en culture par les municipalités connaît une augmentation de 6,9 %, entre 2007 et 2008.

Les municipalités québécoises financent, à même les taxes et les impôts fonciers payés par les contribuables, 83,4 % des dépenses culturelles municipales.

17 décembre, 2010

La réflexion du jour

Pour le président de l'AQESSS, Alex G. Porter, il faut recentrer les dépenses vers les services de proximité. Il souhaite alléger les structures et revoir la reddition de comptes. «Il faut éliminer la confusion, la micro-gestion et le microcontrôle, et redonner aux établissements le rôle, les responsabilités et la latitude que prévoit la loi», peut-on lire dans la revue Synergie.

Le chiffre du jour : 1,7 G$

Selon les plus récentes données publiées par le ministère de la Santé, l'administration grugeait à elle seule 1,7 milliard $ du budget de la santé en 2007-2008 contre 975 millions $ en 1998-1999.

16 décembre, 2010

Subventions : les perles de la semaine du 4 au 10 décembre 2010

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.
 
Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Il y a toujours de l’argent pour financer les « pet projects » des politiciens. Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!

Il semble que le Père Noël est passé tôt cette année!

 
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  • Le gouvernement verse une aide financière de 25 000 $ à l’entreprise Crousset pour la production et la mise en marché d’une gamme d’assaisonnements à base de petits fruits et de sucre d’érable.
  • Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation accorde une contribution financière de 652 991 $ à l’entreprise Delastek, dans le cadre d’un projet de développement de 9 M$ qui assurera la création de 60 nouveaux emplois, en plus d’en consolider une quinzaine.
  • LVL Global reçoit 734 100 $ pour la relance d’une usine de fabrication de bois lamellé de Ville-Marie, et la création de plus de 80 emplois dans le secteur forestier.
  • La Société générale de financement du Québec annonce son investissement de 6 M$ sous forme de capital-actions dans Vision Globale.
  • La compagnie Varitech reçoit un prêt de 1 167 500 $ d’Investissement Québec, consenti dans le cadre du programme Financement PME.
  • Le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et la Conférence régionale des élus de la Capitale-Nationale, annoncent un investissement de 405 000 $ à l’intention des organismes responsables de l’organisation d’événements artistiques nationaux ou internationaux dans la région de la Capitale-Nationale.
  • Le ministère du Tourisme annonce une aide financière de 380 075 $ pour la réalisation de 14 projets touristiques dans la région du Centre-du-Québec.
  • Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation verse une contribution financière non remboursable de 300 000 $ à la compagnie Skeltex.
  • Le ministère du Tourisme a confirmé une aide financière de 200 000 $ pour l’implantation de Bota Bota, spa-sur-l’eau, situé au Vieux-Port de Montréal. Installé sur un bateau ancré au parc des Éclusiers, Bota Bota se déploie sur une longueur de 55 mètres et une superficie de près de 2 500 mètres carrés partagés sur cinq ponts qui offrent des vues panoramiques sur la ville.
  • Une aide financière annuelle de 1,3 million de dollars est accordée afin de soutenir différents organismes voués à la promotion de la culture forestière.
  • Toujours très actif, le ministère du Tourisme annonce une aide financière de 26 530 $ pour la réalisation de deux projets touristiques dans la région de Duplessis.
  • Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport accorde une aide financière de 21 143 $ à la municipalité de Sainte-Françoise pour la rénovation du plancher de sa salle multifonctionnelle.
  • Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation verse une contribution non remboursable de 40 120 $ à Nyx Hemera Technologies de Québec qui offre des solutions avancées en électronique pour la gestion des réseaux d’éclairage de tunnels.
  • La Société générale de financement du Québec a conclu une entente de financement à terme d’un montant de 9 M$ dans Groupe Canam.
  • Une aide financière de 19 500 $ sera octroyée à la Corporation d’initiative industrielle de Victoriaville pour la réalisation d’une étude de positionnement aéro-industriel de l’aéroport régional André-Fortin.

La réflexion du jour

Les Québécois n'ont jamais aimé parler d'argent. Notre vieux fonds catholique nous a longtemps fait croire que faire de l'argent était péché. Alors qu'au Canada anglais, plutôt protestant, l'argent représente la réussite. D'ailleurs, ils ont l'argent et nous avons la péréquation. Si les Québécois ne s'occupent pas de l'argent, il va continuer de faire le bonheur des autres. --- Jean-Marc Léger

Le chiffre du jour : 50 %

Les temps changent, car les jeunes n'ont plus peur de parler d'argent et d'affirmer qu'ils ne sont pas nés pour un petit pain. 50 % des jeunes croient que l'argent fait le bonheur comparativement à 30 % des gens âgés. Au total, 38 % des Québécois croient que l'argent fait le bonheur, 10% de plus qu'il y a 20 ans. L'argent n'achète peut-être pas le bonheur, mais il peut vous payer tout le reste.

15 décembre, 2010

Débâcle, une revue par Damien Theillier

"La théorie autrichienne prédit et explique les problèmes financiers auxquels nous faisons face de manière beaucoup plus rationnelle que la théorie keynésienne. Pour s’en convaincre, il faut lire ce livre “Débâcle” de Thomas E. Woods Jr. Traduit de l’américain par Yali N’Diaye, Valor éditions, 2010."

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Débâcle


Une revue de livre par Damien Theillier - Le 15 décembre 2010. Non seulement la récession actuelle est inhabituellement profonde et grave, mais elle est sur le point de devenir la plus longue depuis la Grande Dépression. Le marché boursier s'est effondré, les grandes banques ont implosé, le marché du logement aux Etats-Unis est en dépression, les saisies sont en accélération, les faillites personnelles sont en hausse et le taux de chômage est toujours à deux chiffres. Dans le même temps, la Réserve fédérale américaine est en train de créer de la monnaie à un rythme sans précédent dans l’histoire, dans le but de « stimuler » l'économie.

Thomas Woods, docteur en histoire de l’université Columbia et membre du corps enseignant de l'Institut Ludwig von Mises, démontre dans « Meltdown » (traduit en français sous le titre « Débâcle »), que la crise actuelle est précisément causée par la politique d'argent facile des banques centrales et qu’elle est aggravée par les dépenses publiques massives des gouvernements. L’auteur argumente en faveur d’un marché libre comme seul moyen d’empêcher qu’un effondrement ne se reproduise. « Si vous croyez dans le marché libre, vous ne pouvez pas soutenir la Fed, l'une des interventions les plus intrusives sur le marché », écrit Thomas Woods. Dans cette perspective, la crise du « subprime » n’est pas une crise du marché. C’est au contraire quand le marché a disparu que la crise a commencé.

Il faut rendre hommage à la maison d’édition Valor qui a eu la bonne idée de faire traduire et de rendre ainsi accessible au public français, peu anglophone, ce petit trésor de vulgarisation de la théorie autrichienne. Ce livre n’est pas un énième livre sur la crise. C’est un véritable manuel d’initiation à l’histoire économique en général et à l’école autrichienne d’économie en particulier. Peut-être avez-vous vu le clip de rap Hayek versus Keynes ? Toutefois vous n’êtes pas bien sûr d’avoir tout compris. Le livre de Thomas Woods vous expliquera l’essentiel, avec une clarté remarquable et autant d’humour.

Le récit conventionnel des origines de la crise

D’où vient la crise ? Deux récits s’opposent. Pour le premier, tout a commencé avec Reagan et Thatcher, avec la déréglementation et la dictature des marchés. La crise serait une conséquence de l'économie de libre marché. Ainsi, le 25 septembre 2008, dans son premier discours sur la crise, Nicolas Sarkozy appelait à « remettre à plat tout le système financier et monétaire mondial, comme on le fit à Bretton Woods après la Seconde Guerre mondiale ». Selon lui, « le laissez-faire est terminé, le marché tout-puissant qui a toujours raison, c'est fini » On retrouve même de tels propos sous la plume d’économistes célèbres comme Nouriel Roubini.

Selon ce récit, il existe deux remèdes à la crise. Le premier est la réglementation à grande échelle du système bancaire mondial tout entier. Le second, est d’injecter le plus d'argent possible dans l'économie, afin que les consommateurs recommencent à dépenser. La consommation permettrait la relance, car elle génèrerait de la production et donc de l’emploi. L’idée ne semble pas mauvaise, en apparence. S’il n’y a pas encore de reprise de l’emploi - comme c’est le cas jusqu'à présent - c'est seulement parce que le gouvernement n'a pas encore assez injecté d’argent dans le circuit.

Une alternative plus cohérente

Tel n’est pas l’avis de Thomas Woods. Selon lui, il existe une alternative intellectuellement cohérente à ce récit conventionnel, défendu par la majorité de la classe politique et médiatique. Ce récit alternatif s’appuie sur la théorie autrichienne des cycles économiques. Ainsi Hayek a démontré que les cycles économiques sont provoqués par les banques centrales qui, en maintenant les taux d'intérêt trop bas et le crédit en expansion, incitent les investissements non rentables, la création d'une bulle de croissance artificielle, inévitablement suivie par un krach. Quand la main visible de la Réserve fédérale manipule les taux d'intérêt, elle fausse l'offre de crédit et dénature les possibilités d'investissement pour les entrepreneurs, ce qui conduit à la mauvaise allocation des ressources.

Dans cette perspective, ce n’est pas la déréglementation, mais bien la réglementation financière et la manipulation de la masse monétaire par la Réserve fédérale américaine qui est à l’origine du krach de 2008. Au cours de la dernière décennie, la Fed a multiplié les baisses des taux d'intérêt pour conjurer le ralentissement de 2000-2002, après l’éclatement de la bulle technologique et les attentats du 11 septembre. A partir d’un bref historique des récessions (1920-1921 aux Etats-Unis, la Grande Dépression, les années 90 au Japon), Woods démystifie les superstitions économiques et suggère des étapes vers un meilleur système. Quelles sont d’abord ces superstitions ?

Sans entrer dans l’argumentation de l’auteur (nous renvoyons au livre), voici quelques fausses idées qu’il réfute :

• Il faut combattre la déflation
• L’inflation est une hausse des prix
• La guerre peut apporter la prospérité
• Les grandes entreprises et les grandes banques sont « too big to fail ».
• La Fed devrait injecter plus de crédit
• Il faut stimuler l’économie par la consommation et les travaux publics
• Un système d’étalon-or est inadapté à l’économie moderne

Alors que faire ?

Si le système bancaire et monétaire actuel produit de mauvaises incitations, il encourage artificiellement l’endettement et une gestion imprudente de l’argent, il faut le changer. Si les banques centrales sont des créatures du gouvernement et non du marché libre, si elles déclenchent des cycles d’expansion-récession, il faut les supprimer. Le marché libre n’a rien à voir avec cet échec. Le seul moyen de revenir à la prospérité, c’est de laisser le marché coordonner la production et la consommation. Concrètement, Thomas Woods explique pourquoi il faut :

• Laisser les banques faire faillite
• Abolir Fannie Mae et Freddie Mac
• Arrêter les sauvetages et réduire les dépenses du gouvernement
• Mettre un terme à la manipulation de la monnaie par le gouvernement
• Remettre en cause la Fed
• Fermer les facilités spéciales de prêts
• Mettre un terme au monopole de la monnaie

Il y a plus de trois décennies, souligne l’auteur, F.A. Hayek avait appelé à la séparation de l’Etat et de la monnaie. Il défendait la concurrence des monnaies, permettant à chacun de choisir la monnaie la moins susceptible de se déprécier. Thomas Woods consacre tout le chapitre 4 de son livre à la théorie des cycles, qui a valu à Hayek le prix Nobel d’économie en 1974. Il consacre aussi un chapitre entier à la monnaie, s’appuyant notamment sur un livre de Rothbard qui a été traduit en français sous le titre : Etat, qu’as-tu fait de notre monnaie ? (Voir aussi, sur cette question, le livre de Guido Hülsmann : L’éthique de la production de monnaie, traduit aux éditions L’Harmattan).

La théorie autrichienne prédit et explique les problèmes financiers auxquels nous faisons face de manière beaucoup plus rationnelle que la théorie keynésienne. Pour s’en convaincre, il faut lire ce livre de Thomas Woods. Ron Paul, le représentant républicain du Texas et ancien candidat à la présidentielle, écrit dans l’avant-propos : « il n'y a pas de meilleur livre à lire sur la crise actuelle que celui-ci. » C’est un livre grand public, accessible et complémentaire du livre de Pascal Salin : Revenir au capitalisme.

“Débâcle” de Thomas E. Woods Jr. Traduit de l’américain par Yali N’Diaye, Valor éditions, 2010

La réflexion du jour

«La corruption affectant les institutions publiques attaque l'essence même d'une société démocratique. La population devient cynique, désabusée du système et elle en vient à perdre confiance envers le gouvernement.»--- Robert S. Mueller III, le grand patron du Federal Bureau of Investigation (FBI)

Le chiffre du jour : 30 M $

Radio-Canada a appris qu'après avoir injecté plus de 30 millions de dollars dans le Réseau des services intégrés pour personnes âgées (RSIPA), le ministère de la Santé du Québec a décidé de suspendre la poursuite du projet, faute de fonds.

(NDLR : Plus ça change, plus c'est pareil.)

14 décembre, 2010

Ben Bernanke, le farceur

Les commentaires hallucinants de Ben Bernanke : soit il ne savait pas de quoi il parlait et dans ce cas il ne devrait pas présider la FED; soit il bernait sciemment la population et dans ce cas il devrait se faire élire.


La réflexion du jour

Pleins d’imagination, les bureaucrates ont divers moyens pour débusquer les malheureux qui pourraient confirmer avoir besoin d’aide. L’un d’eux est infaillible et se nomme l’«appel de projets». Il s’agit d’inviter des groupes à se constituer, à s’organiser, à les payer pour ce faire, et le cas échéant, les pousser à se plaindre auprès du gouvernement. Voilà qui complique la réduction des dépenses mais peu importe, on sait que l’important, «c’est le bonheur du peuple»…--- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 500 000 $

C’est en vertu de cette généreuse dynamique que Mme Weil a récemment relancé le «Programme Action diversité». Car le Québec, depuis la commission Bouchard-Taylor, a des «objectifs de diversité» et offre 500 000 $ pour «accompagner toutes les familles québécoises, d’ici et d’ailleurs, sur le chemin de l’ouverture à la diversité et de la compréhension interculturelle». La dénationalisation tranquille tombe pile, à quelques semaines de Noël…

13 décembre, 2010

Priorité à la production

Un excellent texte de Steven Horwitz qui explique pourquoi la production est le moteur de la création de richesse.

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L'obsession de la consommation

Steven Horwitz – Le 13 décembre 2010 - L'une des erreurs économiques les plus pernicieuses et les plus répandues est la croyance que la consommation est la clé d'une économie saine. Nous entendons cette idée tout le temps dans la presse populaire et dans les conversations de comptoir, en particulier en période de ralentissement économique. Il se dit des choses comme : « Eh bien, si les gens pouvaient juste commencer à acheter davantage, l'économie repartirait » ou « si seulement nous pouvions mettre plus d'argent entre les mains des consommateurs, nous sortirions de cette récession. » Cette croyance dans le pouvoir de la consommation est aussi ce qui a guidé une grande partie de la politique économique, notamment aux USA ces deux dernières années, avec son cortège sans fin de plans de relance.

Cette croyance est un héritage d’une pensée keynésienne erronée. En réalité, la production, et non la consommation, est la source de la richesse. Si nous voulons une économie saine, nous devons créer les conditions dans lesquelles premièrement les producteurs peuvent réussir le processus de création de richesse pour que les autres consomment, et deuxièmement les ménages et les entreprises peuvent s'engager dans l'épargne nécessaire pour financer cette production.

Il est tentant de dire que cela revient à savoir « si c’est la poule qui a fait l’œuf ou l’œuf qui a fait la poule » : après tout, à quoi bon produire des choses s’il n'y a personne pour les consommer ? Le moyen de sortir de ce cercle est de reconnaître que nous ne pouvons consommer que si nous avons produit et vendu quelque chose afin d'acquérir les moyens de se livrer à la consommation. Commencer l'analyse avec la consommation suppose que l'on a déjà acquis les moyens. Contrairement à cette analyse donc, la richesse est créée par des actes de production qui réorganisent les ressources de façons qui génèrent plus de valeur pour les gens, comparativement à d'autres arrangements. Ces actes sont financés par de l’épargne provenant de ménages s'abstenant de consommer.

Disposer davantage de ressources entre les mains des consommateurs grâce à un plan de relance échoue précisément parce que la richesse ainsi transférée doit venir en fin de compte des producteurs. Cela est évident lorsque les dépenses sont financées par l'impôt, mais cela est tout aussi vrai pour le déficit budgétaire et l'inflation. Avec des dépenses « financées » par le déficit, la richesse provient des achats d'obligations d’État par des « producteurs ». Avec l'inflation, elle vient proportionnellement de détenteurs de devise nationale (obtenue par des actes de production) dont le pouvoir d'achat est affaibli par l'excès d'offre de monnaie. Dans aucun de ces cas l’État ne crée de la richesse. La consommation non plus. La nouvelle capacité de consommer trouve toujours son origine dans les actes antérieurs de la production. Si nous voulons une véritable relance, nous devons libérer les producteurs en créant un environnement plus favorable pour la production et ne pas pénaliser l'épargne qui les finance.

La faute à Keynes ?

Historiquement, c’est le keynésianisme qui a mis l'accent sur la consommation en économie. Avant la révolution keynésienne la croyance standard parmi les économistes était que la production était la source de la demande et qu’encourager l'épargne et la production constituait le moyen de générer de la croissance économique. C’était comme cela que l’on comprenait, de manière plus ou moins correcte, la loi de Say. Comme J-B. Say lui-même l’a écrit au début du XIX° siècle:

« [C]e n’est point favoriser le commerce que d’encourager la consommation ; car il s’agit bien moins de donner l’envie de consommer que d’en procurer les moyens ; et nous avons vu que la seule production fournit ces moyens. Aussi, ce sont les mauvaises administrations qui excitent à consommer ; les bonnes excitent à produire ».

Bien sûr, « exciter la production » ne nécessite pas de signifier davantage que laisser les producteurs libres de rechercher des opportunités de profits comme ils l'entendent, dans le cadre juridique standard libéral classique. Cela ne signifie pas que l’État devrait avantager artificiellement les producteurs, pas plus qu'il ne devrait encourager la consommation.

La grande ironie est que la gauche fait souvent valoir que le capitalisme équivaut au consumérisme. Ses partisans pensent que les défenseurs du libre marché croient que davantage de consommation favorise la croissance économique. Les libéraux sont donc chargés de jouer le rôle de l’épouvantail idéologique qui justifie le consumérisme que la gauche considère comme abrutissant et gaspilleur des ressources. Ce que les critiques de gauche ne saisissent pas, c'est que les économistes n'ont jamais vu la consommation comme moteur de la croissance économique et de la prospérité jusqu'à ce que les critiques keynésiennes de l'économie de marché gagnent du terrain.

Grâce au keynésianisme, la manipulation des éléments du revenu global (la consommation, l'investissement et les dépenses publiques) est devenu le centre d’attention de la politique macroéconomique et du développement économique. C’est le cadre théorique keynésien qui a conduit à l'élaboration des statistiques pertinentes sur le revenu national et qui induit implicitement les arguments en faveur de davantage de consommation.

Depuis plus de 150 ans les défenseurs du libre marché voyaient la consommation comme détruisant la richesse, et l'épargne et la production comme la créant. Ils n'ont jamais fait valoir que « stimuler la consommation » était le chemin vers la prospérité. Par conséquent, ils ne peuvent pas être accusés de justifier la « culture de la consommation. » Et c'est la même chose pour des auteurs du XX° siècle comme Mises et Hayek.

Si les critiques de gauche veulent dénoncer la concentration de l'économie moderne sur la consommation, ils devraient se tourner vers les interventionnistes keynésiens.

Steven Horwitz est professeur d’économie à l’Université St. Lawrence aux USA. Cet article a été initialement publié en anglais sur le site du Freeman.

La réflexion du jour

Il y a des années que nos gouvernements, péquistes et libéraux, nous promettent le retour à l'équilibre budgétaire sans jamais y parvenir vraiment. Je comprends qu'il y a eu une récession, mais quand même! Vous comprendrez que les journalistes (NDLR : et les Québécois) ont parfois les bleus et souffrent d'un scepticisme aigu. --- Gilbert Lavoie

Le chiffre du jour : 800 M$

Les journalistes (NDLR : et les Québécois) ont toujours l'impression de se faire avoir dans de telles circonstances, surtout lorsque le gouvernement annonce que le déficit est de 1,1 milliard $ de moins que prévu, même si les dépenses ont augmenté de 800 millions $ par rapport aux prévisions. C'est d'autant plus étourdissant lorsqu'on nous annonce d'année en année que le Québec fait mieux qu'ailleurs pour contrôler ses dépenses, mais que la province demeure la plus endettée au pays.

12 décembre, 2010

Caricatures : semaine du 5 décembre 2010

La réflexion du jour

«Les gens ne doivent pas douter du sérieux de l’administration Tremblay d’aller de l’avant dans son plan de rationalisation» --- Alan DeSousa.

(NDLR : On veut pas le savoir, on veut le voir --- Yvon deschamps)

Le chiffre du jour : 22

M. Ford a aussi l'intention d'amincir la taille de l'administration municipale et sabrer de moitié le nombre d'échevins afin qu'il passe de 44 à 22, soit autant que le nombre de circonscriptions que compte la ville, tant au niveau provincial que fédéral.

(NDLR : Il y a 105 échevins à Montréal et le maire Tremblay ne sait pas où il pourrait couper!!)

11 décembre, 2010

Fiscalité: Québec champion incontesté

« Si on savait déjà que la fiscalité était globalement plus élevée au Québec que dans le reste du Canada, force est de constater que pour chaque 100 dollars d’impôts et taxes payés en moyenne aux gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux au Canada, les contribuables québécois versaient encore 17,20 $ de plus que l’effort fiscal moyen canadien. En dépit des baisses d’impôts des années récentes, le Québec avait encore un effort fiscal global plus élevé que dans les autres provinces et il est même possible de remarquer un alourdissement depuis la fin des années 1990. » --- Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques, U. de S.

La réflexion du jour

Dans le débat public, on impose même à la ville une norme implicite, que les dépenses et les taxes ne devraient pas augmenter plus vite que l'inflation. Cette doctrine mène à un gel de l'activité municipale, et même à une réduction, puisque bien des postes de dépenses augmentent plus que l'inflation, notamment la masse salariale d'une fonction publique municipale surpayée, sur laquelle la ville n'a aucun contrôle. --- Alain Dubuc

(NDLR : C'est ahurissant qu'un chroniqueur de la trempe d'alain Dubuc fasse un tel commentaire? Ça dépasse l'ententement!)

Le chiffre du jour : 25 %

Les étudiants doivent assumer leur juste part de leur choix de carrière. Il est anormal qu'au Québec, les frais de scolarité ne représentent que 12,7% des revenus des universités alors qu'au Canada, cet apport s'élève à 25%!

10 décembre, 2010

La réflexion du jour

Les conservateurs ont longtemps vanté les mérites de leur plan d'action, affirmant qu'il contribuerait à sauver des milliers d'emplois lors de la récession.


Mais le directeur parlementaire du budget a découvert que les bénéficiaires des fonds distribués dans le cadre du programme n'ont pas été témoins d'un tel succès. --- Kevin Page, directeur parlementaire du budget

Le chiffre du jour : 33 %

Dans le sondage mené pour le directeur parlementaire du budget, seulement 33 % des municipalités qui ont bénéficié du Fonds de stimulation de l'infrastructure ont noté une hausse de l'emploi. En revanche, 43 % d'entre elles ont indiqué qu'elles n'avaient pas observé d'impact et 21 % ont noté une baisse de l'emploi.

09 décembre, 2010

Le bulletin du Québec : Déc. 2010

La réflexion du jour

On apprend qu'après le gouvernement du Québec qui nous a menacés de hausses de taxes faramineuses dans son dernier budget, les municipalités s'apprêtent à faire la même chose. Montréal l'a annoncé mercredi. Avant même d'avoir fait le ménage dans sa grosse machine, avant même d'avoir expliqué aux citoyens pourquoi tout coûtait des sommes incroyablement plus élevées pour tout, avant même d'avoir colmaté les fuites de capitaux, c'est reparti pour un étranglement généralisé des citoyens payeurs.--- Lise Payette

Le chiffre du jour : 39 $

Ainsi, lors des quinze exercices budgétaires couvrant la période allant de 1945 à 1960, il n’y a jamais eu de déficit lorsque l’on considère uniquement les dépenses courantes. Si on tient compte des immobilisations pour la même période, il y a eu neuf excédents globaux et seulement quatre déficits de quelque importance. En conséquence, la dette nette par personne est tombée de 87 $ à 39 $, soit le niveau le plus bas au Canada.

(NDLR : On peut reprocher bien des choses à Maurice Duplessis, mais, ce n'est certainement pas lui qui a endetté les Québécois.)

08 décembre, 2010

Subventions : les perles de la semaine du 27 novembre au 3 décembre 2010

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Il y a toujours de l’argent pour financer les « pet projects » des politiciens. Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!

Si cet argent avait été utilisé pour améliorer les écoles délabrées, mal outillées et en manque de spécialistes, combien de décrocheurs seraient rattrapés avant qu’il ne soit trop tard ?

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  • Québec annonce le versement d’une aide financière de 200 000 $ sur deux ans à la Fondation l’Actuel pour documenter la réalité des personnes de 50 ans et plus vivant avec le VIH.

  • Enfin, le Regroupement de Lachine a profité récemment d’une subvention du ministère de la Santé et des Services sociaux de 941 000 $ pour mettre en place un projet de lutte contre les ilots de chaleur urbains.

  • Le gouvernement verse 1 051 000 $ pour l’implantation à Trois-Rivières de l’entreprise Plastique JW inc., filiale de l’entreprise allemande Josef Weiss Plastic (JWP) GMBH.

  • La Société de développement économique (SDE) de Lévis reçoit une subvention de 34 268 $ pour la création du Cercle des leaders de Lévis.

  • La ministère du Tourisme accorde 40 000$ au Festival Igloofest, dont la 5e édition se déroulera lors des trois derniers jeudis, vendredis et samedis de janvier au Quai Jacques-Cartier du Vieux-Port de Montréal.

  • Le ministère du Tourisme annonce l’octroi d’une aide financière de 100 000 $ à la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ) afin de soutenir la promotion du produit chasse et pêche sur les marchés hors Québec.

  • Un soutien financier de 36 730 $ est accordé aux Entreprises GJM Coulombe, de Saint-Paul-de-Montminy, pour la fabrication et la mise en marché d’une nouvelle plateforme pour véhicule récréatif.

  • Le Programme de promotion du français lors d’activités culturelles est majoré et son enveloppe passe de 200 000 $ à 350 000 $ en 2010-2011.

  • La Société générale de financement du Québec (SGF) annonce accorde un prêt subordonné garanti de 25 M$ US à Camoplast inc. dans le cadre de l’acquisition de l’entreprise belge Solideal.

La réflexion du jour

Je sais que d'ici quelques semaines, je recevrai une lettre laconique en jargon bureaucratique, arborant une belle signature photocopiée d'une personne que je ne pourrai pas joindre pour lui demander des clarifications. Elle me dira si je peux espérer vivre encore ou si - dommage pour moi - je dois me préparer à mourir.

J'aimerais bien que la personne qui envoie ces lettres de refus me rencontre, moi, ma blonde, mes enfants. J'aimerais qu'elle me regarde dans les yeux et me dise pourquoi ça coûte trop cher de me laisser vivre...---Benoit Bisson, patient atteint d'un cancer du rein depuis 2006.

(NDLR : sous prétexte de contrôler les coûts, trop de patients ne reçoivent pas les meilleurs soins. Un des nombreux effets pervers d'un monopole étatique.)

Le chiffre du jour : moins 149 000

Le tableau suivant présente le manque de releveurs potentiels pour reprendre les entreprises qui seront mises en vente par les cédants. Déjà problématique sur un horizon temporel de 5 ans, il le sera bien davantage au terme de la prochaine décennie.

07 décembre, 2010

La réflexion du jour

Par ailleurs, plus l'État soutient financièrement les formations politiques, moins il devient vital pour elles de recruter et de convaincre des militants et des bénévoles d'assurer une véritable vie partisane entre les élections. Et moins il y aura de membres vraiment actifs et intéressés à faire valoir leurs idées, plus les lobbys de toutes sortes pourront infiltrer les assemblées partisanes et détourner leur action afin de servir des intérêts très particuliers. --- Pierre-Paul Noreau

(NDLR : En plus d'être antidémocratique, le financement public des partis a des effets pervers considérables.)

Le chiffre du jour : 1,4 G $

Le coût global de la congestion dans la région métropolitaine de Montréal est estimé à 1,4 milliard $, soit 1 % du PIB.

06 décembre, 2010

Après les grenouilles, les couleuvres

Vous voulez savoir pourquoi les projets gouvernementaux coûtent cher, prennent deux fois plus de temps à compléter ou sont simplement abandonnés?

Parce qu’au Québec les grenouilles et les couleuvres ont préséance sur les humains.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le projet de l’échangeur Turcot risque de déranger une quarantaine de couleuvres brunes et le ministère de l’Environnement est aux abois :

«C'est une condition (pour que Transports Québec obtienne son certificat d'autorisation du ministère de l'Environnement : répertorier, attraper et déplacer ces couleuvres.) qui doit absolument être remplie, insiste Marie-Claude Théberge, de la Direction des évaluations environnementales au ministère de l'Environnement. Nous exigeons des rapports de suivi, nos gens vont se rendre sur place pour faire des contrôles réguliers.»

Les automobilistes, camionneurs et transporteurs publics pris dans le trafic perdent des milliers d’heures quotidiennement, mais il faut d’abord s’occuper des couleuvres, les Montréalais peuvent toujours attendre.

Comme si cela n’était pas assez ridicule, Transports Québec devra de plus évaluer la valeur de la perte de l'habitat des malheureux reptiles et établir une compensation financière.

Les foreurs peuvent s’amener chez vous et saccager vos terres, votre paysage et votre tranquillité et vous n’aurez droit à aucune compensation. Mais si vous étiez des couleuvres brunes, alors là vous seriez dédommagés!!

Qui profitera de cette compensation? La Fondation de la faune du Québec. Un autre exemple de subventions indirectes non répertoriées.

Après on se demande pourquoi au Québec rien ne bouge et tout coûte toujours plus cher que prévu.

La réflexion du jour

Mais le ministre Bachand a écouté en bonne partie ses conseillers, et présenté un budget brutal qui repose justement sur un contrôle des dépenses, pour les ramener à 2,9?% cette année, à 2,2% les trois prochaines années, et à 3,9% par la suite. Y arrivera-t-il? Ce n'est pas fait. On peut raisonnablement se demander si le gouvernement atteindra ses cibles. --- Alain Dubuc

(NDLR : ....Un budget brutal...!!! Les budgets d'austérité de la Grèce, de l'Irlande et de la Grande-Bretagne sont des budgets brutaux. C'est ce genre de commentaires de la part de chroniqueurs rexpectés qui maintiennent les Québécois dans la plus pure pensée magique.)

Le chiffre du jour : 6ième

Plus haut salaire (hebdomadaire) moyen au Canada: aux Territoires du Nord-Ouest, à 1188,82$.

Parmi les provinces, Alberta 1ère à 997,40$; Ontario 2ième à 900,08$; Saskatchewan 3ième à 841,74$; Québec 6ième à 799,70$.

05 décembre, 2010

Caricatures : semaine du 28 novembre 2010

La réflexion du jour

Les Québécois ne veulent aller ni à gauche, ni à droite, mais en avant. Les Québécois veulent qu'on leur propose de vraies solutions et sortir le Québec de sa torpeur et de son immobilisme. Le débat est relancé et c'est aux leaders d'y répondre. --- Jean-Marc Léger

Le chiffre du jour : 35 %, 39 % et 26 %

Les Québécois se divisent en trois groupes distincts :


-35 % des gens sont pour une gauche solidaire et communautaire avec le moins d'écart entre les riches et les pauvres.

-39 % des Québécois souhaitent une social-démocratie à la québécoise où l'on retrouve l'équilibre entre l'intervention de l'État et celle de l'entreprise privée.

-26 % sont pour un Québec moins réglementé, avec une plus grande place pour le privé et certains vont même jusqu'à privilégier la loi et l'ordre.

04 décembre, 2010

Vingt-cinq ans de perdus

Nous avons perdu les derniers vingt-cinq ans à tergiverser et à tourner en rond.

Perdrons-nous les prochains vingt-cinq ans?

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Au même point

DONALD CHARETTE

03/12/2010 10h21

Le premier ministre Jean Charest a souligné, hier à l’Assemblée nationale, la résilience de Robert Bourassa, qui est tombé au plus bas dans l’estime populaire avant de revenir au pouvoir en 1985, en faisant élire 99 députés.

L’occasion lui a été fournie par le 25e anniversaire de l’élection du 2 décembre 1985.

Le premier ministre a rappelé les grandes réalisations de l’un de ses prédécesseurs, mais escamoté ce qui était au cœur du programme des libéraux, cette année-là : la réduction de la taille de l’État, combiné à un virage à droite assez radical.

« Dream team »

Vingt-cinq ans plus tard il est assez gênant de remarquer à quel point le Québec fait du surplace, mêmes problématiques, mêmes solutions, même immobilisme.

En 1985, le Québec sortait d’une crise économique et Bourassa l’économiste avait recruté un dream team du milieu des affaires pour repenser le gouvernement du Québec.

Le terme réingénierie n’existait pas, mais nombre de sociétés on avait entrepris des remises en question sur la place du gouvernement dans l’économie. Parmi les vedettes « économiques », il y avait Pierre Gobeil, Pierre MacDonald, Reed Scowen, André Vallerand, Pierre Fortier, des grosses pointures qui avaient accepté de quitter le milieu feutré des affaires pour donner un coup de barre jugé nécessaire dans la livraison des services publics.

Le nouveau premier ministre avait confié des ministères à ses recrues et donné des mandats précis à trois comités : l’organisation gouvernementale (Gobeil;), la déréglementation (Scowen) et la privatisation des sociétés d’État (Fortier).

Le rapport Gobeil est celui qui a fait le plus de bruit, car il proposait de fermer des ministères ou des organismes publics ou, dans la meilleure des hypothèses, de les regrouper.

Le rapport Gobeil était assez brutal et manquait, dans certains cas, de données objectives. On passait à la trappe un chapelet d'organismes comme la Régie du logement, le BAPE, les CRSSS... et on transférait les établissements culturels aux municipalités. L’analyse s’était faite à la tronçonneuse et, rapidement, Gobeil a été hérité du surnom de « La Hache » Gobeil. Tout le Québec « social » s’est mobilisé et a monté aux barricades.

Avant de tâter de la politique, Paul Gobeil dirigeait Provigo si bien que les commentateurs disaient que le Québec était passé de l’État-Providence à l’État-Provigo, amusant mais faux si on regarde la suite des choses. En fait, bien peu des recommandations ont été mises en vigueur et Bourassa, qui savait flairer le vent, a gagné du temps.

Les hommes d’affaires qui avaient accepté de servir sont rentrés dans leurs terres un à un.

Actualité

La relecture des solutions de l’époque demeure d’une actualité brûlante. Il y a 25 ans, il était question de hausser les frais de scolarité à l’université (la question sera abordée lundi prochain lors d’une rencontre à Québec avec la ministre Line Beauchamp), de privatiser des sociétés d’État qui font concurrence au privé, d’instaurer des bons d’étude pour que les parents choisissent leurs écoles, de changer le placement dans la construction, de confier au privé les petits hôpitaux, de sabrer dans les subventions aux entreprises, etc.

À deux reprises, en 1985 et 2003, les libéraux auront donc beaucoup promis et ont bien peu livré, si bien que ce terrain demeure vierge pour l’ADQ et le mouvement de François Legault.

La réflexion du jour

Pour que vos souhaits (meilleurs services à moindre coûts) se réalisent, il faut que l’État coupe dans les intermédiaires. Dans les privilèges de ceux qui se placent entre vos taxes et les services que vous recevez, et qui sucent une grande partie de l’argent qui passe. C’est la seule façon de réduire les impôts, tout en maintenant les services auxquels vous tenez. --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 30 % vs 6 %

En santé : nous donnons 28 milliards $ de nos impôts par année au système. Malgré cela, un Québécois sur quatre est incapable de trouver un médecin de famille. Ou un pédiatre. Comment est-ce possible? Une piste : sous pression des lobbys, le gouvernement engage une tonne de bureaucrates au lieu du personnel soignant. Depuis dix ans, le nombre de cadres a crû de 30 %. Le personnel soignant : 6 %. Le réseau compte aujourd’hui presque un cadre pour un employé sur le plancher! De beaux emplois à 100 000 $ et plus, pendant que vous végétez 18 heures à l’urgence.

03 décembre, 2010

La réflexion du jour

La raison (du gaspillage des fonds publics), selon moi : nous sommes victimes de la corruption. Pas celle dont les médias parlent. Je parle de la corruption « soft ». Celle qui, même légale, détourne vos impôts vers les p’tits amis et les régions où les politiciens veulent acheter des votes.


Je parle de l’alliance malsaine entre politiciens et groupes d’intérêt – syndicats et cadres de la fonction publique, entreprises multinationales, lobby agricole, et lobbys de toute sorte. Ces groupes qui possèdent un accès privilégié au gouvernement, et qui quémandent constamment des subventions ou des hausses de salaire. --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 8 fois

En 13 ans, le coût du programme (Garderies) a augmenté de huit fois. Est-ce que les parents ont un service huit fois meilleur? Non. Pendant la même période, le nombre de places a augmenté de 82 000 à près de 200 000… seulement 2,5 fois plus. Où est passé tout l’argent? Faudrait demander aux centrales syndicales – qui ont syndiqué tout ce qui bougeait dans ce programme –, aux bureaux coordonnateurs et à toute la bureaucratie qui s’est greffée autour du programme de garderies à 7 $. Pendant ce temps les parents doivent donner des pots-de-vin aux gardiennes pour dénicher une place, ou attendre trois ans sur une liste.

02 décembre, 2010

Budget, le maire Tremblay copie le ministre Bachand

En 2011, le budget de la Ville de Montréal augmente de 5% pour atteindre le montant record de 4,5 milliards. Puisque la croissance de la population est nulle, le seul facteur pouvant justifier une augmentation du budget demeure l’inflation.

Historiquement, le taux d’inflation oscille autour de 2 %. Rien pour justifier le déluge d’augmentations de taxes et de tarifs imposés aux Montréalais :

• Taxes foncières : + 2,5 %

• Taxe spéciale pour le fond de l’eau : + 1,2 %

• Nouvelle taxe pour la voirie : + 0,5 %

• Taxe sur l’essence : + 1 %. En vigueur depuis le début de l’année.

• Taxe sur l’immatriculation : + 45 $. Cette taxe s’ajoute à celle de 30 $ en vigueur depuis plusieurs années.

• Taxes des arrondissements : varient d’un arrondissement à l’autre.

• Tarifs de la STM : + 4 %

Malgré ce déluge d’augmentation, le maire Tremblay prétend qu’il doit en plus réduire les dépenses de 250 M$ pour équilibrer le budget. Mais là, tout comme le ministre Bachand, le maire a simplement gonflé les dépenses pour ensuite prétendre que la Ville devra se serrer la ceinture. Un stratagème grossier cousu de fil blanc. J’en veux pour preuve le fait que le budget est suspicieusement silencieux sur les moyens à prendre pour réduire le gaspillage.

Ce vieux truc pour berner la population ne fonctionne plus. Neuf citoyens sur 10 ne croient pas le maire de Montréal quand il dit vouloir faire le ménage dans les dépenses de la Ville.

Pourtant ce n’est pas les occasions qui manquent :

• Selon l’Institut de la Statistique du Québec les employés municipaux sont déjà les fonctionnaires les mieux payés au Québec. Pourtant, la masse salariale augmente de 11,3 %.

• Il y a plus d’élus et de fonctionnaires par 1 000 habitants à Montréal qu’à Toronto. À Québec, le maire Labeaume a sabré le nombre d’élus et a mis les fonctionnaires au pas. Malheureusement, le maire Tremblay fuit les confrontations comme la peste, alors les Montréalais devront payer.

• Les structures superposées se multiplient et croissent à un rythme effarant.

• Les gains d’efficacité et de productivité des organismes municipaux et des fonctionnaires sont anémiques, voire négatifs.

• Etc.

Le maire Tremblay aurait pour objectif d’encourager les Montréalais à aller vivre en banlieue qu’il ne pourrait pas mieux s’y prendre.

La réflexion du jour

Si les coûts pour les mêmes services sont moindres à Cuba qu'au Québec, pourquoi ne pas y envoyer les patients qui sont sur une liste d'attente et qui nécessitent des soins, sans compter ceux qui meurent faute d'avoir été traités à temps? Les solutions à moyen et long terme ne sont d'aucun recours pour ces patients. --- Suzanne Daoust dont le mari, tanné d'attendre, a été opéré à Cuba.

(NDLR : la politique et le gros bon sens ne font pas bon ménage.)

Le chiffre du jour : 8,1 M $

Québec et Ottawa ont signé trois chèques totalisant 8,1 M$, la semaine dernière, pour aider Barry Callebaut, le chef de file mondial du cacao à s'acheter de nouveaux équipements.


Investissement Québec et le ministère du Développement économique ont donc accordé des subventions non remboursables de 3 M$ et de 2 M$, respectivement

(NDLR : Barry Callebaut : revenus = 5,34 G $, profits = 257 M $; Québec : revenus = 65 G $, pertes = 5 G $. Cherchez l'erreur.)

01 décembre, 2010

La réflexion du jour

C”est bien beau parler d’entraide, de collaboration, de réalisation de soi ou d’entreprise éthique, mais un entrepreneur c’est un leader qui veut gagner et s’enrichir. C’est ainsi qu’il contribue au succès de sa communauté. Gagner et s’enrichir. Voilà des mots mal vus dans certains milieux où participer est l’essentiel et s’enrichir est du vol. --- Pierre Duhamel

Le chiffre du jour : 119 %

En 2009, le taux d’endettement des ménages québécois a atteint un sommet historique de 119 % et, inversement, leur taux d’épargne était un des plus faibles au Canada, à 2,2 %.

30 novembre, 2010

Subventions : les perles de la semaine du 20 au 26 novembre 2010

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Il y a toujours de l’argent pour financer les « pet projects » des politiciens. Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!
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  • Le gouvernement subventionne à hauteur de 857 240 $ un projet de plus de 1,9 M$ de l’entreprise CogniVue Corporation, de Gatineau, visant à développer une stratégie de commercialisation internationale.

  • Le Parc Safari d’Hemmingford, en Montérégie, reçoit 450 000 $ pour son projet d’expansion.

  • Une aide financière de 2 285 500 $ est accordée à la Société canadienne pour la conservation de la nature (SCCN), et 60 572 $ au Comité régional pour la protection des falaises pour appuyer l’acquisition, à des fins de création d’aires protégées, de deux propriétés dans le secteur des falaises de Prévost et de Piedmont.

  • Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation verse une contribution financière remboursable de 200 000 $ à la nouvelle entreprise MetalFlex 2010 située à Val-Alain, dans Lotbinière.

  • La ministre du Tourisme a réitéré l’octroi d’une aide financière de 435 000 $ sur trois ans – déjà annoncée en mars dernier – à la Société touristique des Autochtones du Québec.

  • Bois de foyer I.G.L., de Saint-Pamphile, dans Montmgny-L’Islet, reçoit une aide financière de 500 000 $ pour lui permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) émanant de ses installations, en valorisant la biomasse forestière rejetée par ses procédés de transformation.

  • On a lancé les travaux de construction d’un centre de curling multifonctionnel à Maniwaki, en Outaouais. Les deux paliers de gouvernement verseront une aide financière conjointe de 1 076 200 $ pour la réalisation de ce projet, en vertu du volet Collectivités du Fonds Chantiers Canada-Québec.

  • Un investissement de près de 1 million de dollars par année permettra d’implanter en Montérégie les services de sages-femmes sur le territoire desservi par le Centre de santé et de services sociaux Haut-Richelieu-Rouville.

La réflexion du jour

Inquiet du niveau record d’endettement des Québécois, le gouvernement Charest veut convaincre les institutions financières et les commerces de resserrer l’accès au crédit pour éviter «un choc brutal».

(NDLR : Nous devrions en priorité resserrer l'accès au crédit au gouvernement. Il est ironique que le plus indiscipliné consommateur du Québec nous fasse la leçon.)

Le chiffre du jour : 45 G $

Avec une telle toile de fond, le Conference Board du Canada prévoit que le gouvernement du Québec enregistrera un déficit annuel de plus de 45 milliards de dollars d'ici la fin de l'exercice 2030-2031 et ce, malgré une croissance continue des transferts en provenance du gouvernement fédéral.

29 novembre, 2010

Revenir au capitalisme pour éviter les crises

Une interview d'Emmanuel Martin avec le Professeur Pascal Salin à propos de son dernier ouvrage "Revenir au capitalisme pour éviter les crises" Odile Jacob 2010. Le Professeur Salin offre sa vision des mécanismes de la crise qui trouvent leur origine dans l'interventionnisme.

La réflexion du jour

Les syndicats, sont en fait, les plus grands bénéficiaires de l’accroissement continu de la taille de l’État. Ils assouvissent leurs vices de pouvoir et de richesse en prétendant vouloir le bien commun. Depuis 50 ans qu’ils nous engourdissent le cerveau avec leurs faux discours d’égalité pour tous. Mais ils auront tôt fait de tous nous rendre égaux dans la pauvreté. Il devrait être évident pour le commun des mortels que quand nos grands leaders syndicaux montent sur leurs podiums avec leurs porte-voix pour réclamer bien haut et fort qu’il faut une plus juste répartition de la richesse, que ce qu’ils veulent vraiment, c’est de fouiller encore plus dans vos culottes!!!


Les syndiqués extorqués contre leur gré, qui ne disposent même pas d’un droit de parole sur les activités des centrales et la gestion de leurs cotisations, devraient se lever et réclamer leur liberté par l’abolition de la formule Rand. So so so, sauvez-nous svp!!! --- Jean-François david

Le chiffre du jour : 63 G $

Plus précisément, les dépenses en santé passeront de 27 milliards de dollars en 2009-2010 à 90,2 milliards en 2030-2031, soit une augmentation de près de 63 milliards. En fait, la part des dépenses en santé passera de 43,1 p. 100 des revenus totaux en 2009-2010 à 63,4 p. 100 en 2030-2031.

28 novembre, 2010

Caricatures : semaine du 21 novembre 2010

La réflexion du jour

Quand on est dans le trou, la première chose à faire, c'est d'arrêter de creuser, non pas de creuser moins vite...--- Adrien Poluliot

Le chiffre du jour : 5,1 %

Dans une telle conjoncture démographique et économique, les revenus du gouvernement du Québec verront leur croissance limitée à 4 p. 100 par année en moyenne sur l'ensemble de cette période. En comparaison, les dépenses progresseront à un rythme annuel moyen de 5,1 p. 100. Cette forte croissance des dépenses sera surtout provoquée par l'augmentation rapide des dépenses en soins de santé. De fait, Le Conference Board du Canada prévoit que les dépenses publiques en soins de santé du gouvernement du Québec croîtront à un rythme annuel moyen de 5,9 p. 100 sur l'ensemble de la période de prévision.

27 novembre, 2010

La réflexion du jour

Laissez-moi gérer mon fric, laissez-moi gérer ma vie. Juste à voir comment vous gérez mes impôts, je suis certain de faire mieux, car je peux vivre selon mes moyens, moi.

La différence avec vous et moi? Quand «y a plus de fric, y a plus de fric». Avec vous, quand «y a plus de fric, y en a encore» dans ma poche. ---Marc Dallaire, professeur à l'Institut de technologie agro-alimentaire de Saint-Hyacinthe

Le chiffre du jour : 80 %

Dans un récent sondage de la firme Léger Marketing, on apprenait que 51% des Québécois souhaitaient un retour à l'équilibre budgétaire dès le prochain budget, contre 32?% qui souhaitent attendre 2013-2014, comme le prévoit le gouvernement. De plus, 80% des répondants affirment que le gouvernement devrait atteindre cet objectif par une réduction de ses dépenses. Une majorité de Québécois comprend dans quel pétrin se trouve la province.

26 novembre, 2010

Le système d’éducation, un système infernale (2)

Une vidéo intéressante sur les travers du monopole de l’éducation.

P.-S. Faire abstraction des commentaires interventionnistes de l’un des intervenants. C’est génétique chez les interventionnistes, ils ne peuvent s’empêcher de demander plus de ce qui ne fonctionne pas.

La réflexion du jour

Nos élus auront beau adopter des lois et des codes sur l'éthique, si les bottines ne suivent pas les babines, tous ces beaux documents ne serviront à rien.

Le véritable défi de nos élus et hommes d'affaires est de prendre conscience de cette nouvelle réalité, mais surtout de s'y adapter. Les «p'tits trucs» et passe-droits si longtemps tolérés ne le seront plus.--- Donald Riendeau, avocat et conseiller en éthique et gouvernance.

Le chiffre du jour : 47 %

47% de l'économie du Québec sert a faire fonctionner l'État. 26 % du PIB en salaires et en dépenses et 21 % en redistribution. (Secor)

25 novembre, 2010

La réflexion du jour

Non, la police a beau enquêter, enquêter, enquêter, à coups de Marteau même: aucun élu ne se fait jamais passer les menottes, dans cette province. Du scandale des commandites aux contrats municipaux donnés à l'ami Bob, on peut être sûr d'une chose: l'Élu n'enfreint jamais la loi. --- Patrick Lagacé

Le chiffre du jour : 110 M $

GM a remboursé les emprunts contractés auprès d’Ottawa et de Toronto, mais le constructeur est encore en dette avec le Québec. General Motors a en effet obtenu un prêt sans intérêt de 110 millions $ en 1986, dans le cadre d’un investissement de 450 millions $ pour l’usine de Sainte-Thérèse. Ce prêt arrive à échéance en avril 2017.

(NDLR : Un prêt de 110 millions $, 30 ans, sans intérêt!! Mais pourquoi s'en faire lorsqu'on dépense l'argent des autres.)

24 novembre, 2010

La machine infernale

Un excellent sketch décrivant en moins de deux minutes le machiavélisme du gaspillage gouvernemental.

L’intention du ou des auteurs était évidemment de discréditer le PLQ, mais la morale s’applique à tout gouvernement interventionniste.


La réflexion du jour

Ottawa devrait refuser d'être aussi généreux et, du même souffle, accepter de modifier la Loi canadienne sur la santé afin de donner aux provinces plus de marge de manoeuvre pour transformer le financement et la gestion du système.
C'est la chose à faire... mais le gouvernement fédéral ne bougera pas. Pourquoi? L'analyse d'André Picard est juste: «Le caractère sacré du système public de santé et la rhétorique de ceux que le statu quo avantage ont provoqué une aversion politique à toute réforme.» --- André Pratte

Le chiffre du jour : 24 ans

Yves Bolduc pourra se consoler en songeant au fait qu'il est le neuvième ministre de la Santé du Québec à se casser les dents sur ce dossier, depuis Mme Thérèse Lavoie-Roux. En novembre 1986, il y a donc 24 ans, quelques mois après que la ministre eut mis en place une série de mesures devant désengorger les urgences, La Presse titrait: «Le drame des urgences continue»...

23 novembre, 2010

Subventions : les perles de la semaine du 13 au 19 novembre 2010

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôt,  publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Il y a toujours de l’argent pour financer les « pet projects » des politiciens. Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!

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  • Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale verse une somme de 50 000 $ au Comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de l’alimentation (CSMOCA) pour la réalisation d’une étude visant le maintien et l’intégration en emploi des travailleurs de 50 ans et plus.

  • Le gouvernement du Québec appui, à hauteur de 5 millions $, l’entreprise Barry Callebaut qui caresse un projet d’investissement de 20,6 M$ visant à augmenter de 10 % la capacité de production de son usine de fabrication de chocolat industriel de Saint-¬Hyacinthe, ce qui représente 20 000 tonnes de liqueur de cacao de plus par année.

  • Cette année, 500 000 $ seront alloués à des projets qui viseront à favoriser l’intégration socioculturelle des nouveaux arrivants, l’accompagnement des employeurs et l’intégration professionnelle des femmes de façon plus spécifique.

  • Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune accorde une subvention de 389 287 $ à Budget Propane 98 inc. de Dorval, afin de permettre la conversion de 40 véhicules fonctionnant à l’essence en voitures utilisant le gaz propane comme carburant.

  • Toujours dans l’aide aux entreprises, le gouvernement aide à la commercialisation d’un nouveau produit minier par une contribution financière non remboursable de 276 430 $ à CMAC-Thyssen inc. de Val-d’Or pour la commercialisation d’un transporteur mobile utilisable sous terre

  • Tecosol inc., une entreprise de la région de la Chaudière-Appalaches qui offre différents services liés à la gestion des sites contaminés, reçoit une subvention de 278 077 $ du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation pour son projet qui vise à démontrer l’efficacité du procédé Organométox.

  • On a procédé au lancement officiel du projet « Coup de pouce aux aînés » de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) de Québec. Une aide financière de 215 500 $ sur trois ans a été accordée par le gouvernement du Québec à l’organisme pour ce projet soumis dans le cadre du programme Soutien aux initiatives visant le respect des aînés.

  • Le ministère de l’Éducation accorde une aide financière de 20 000 $ à l’Unité régionale de loisir et de sport (URLS) du Centre-du-Québec pour le projet Parc-o-mètre.

  • Le ministère du Tourisme accorde 80 000 $ au réseau des quatre sanctuaires religieux du Québec, ainsi qu’aux Associations touristiques régionales (ATR) de Montréal, de Québec, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Mauricie.

  • Le MAPAQ soutient la mariculture en Gaspésie par une subvention de 880 000 dollars pour appuyer la mise en œuvre du projet de l’entreprise Fermes marines du Québec.

La réflexion du jour

Selon l’association, les établissements doivent répondre à des demandes de rapports de toutes sortes, qui, très souvent, « dorment sur des tablettes ». Au surplus, le ministère engage du personnel pour vérifier une deuxième fois les rapports transmis par l’agence. --- Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)

Le chiffre du jour : 2 500

Au 31 mars 2009, les agences de santé et de services sociaux drainaient plus de 2500 employés, incluant les effectifs de santé publique. En six ans, le personnel des agences a crû de près de 350 travailleurs à temps complet, tandis que le nombre d’employés-cadres passait de 275 à 369.

22 novembre, 2010

La réflexion du jour

Après deux ans de cette Obanomics, les pays sages qui ont le moins relancé (Corée du Sud, Chine) - se contentant d'inscrire dans leur budget des sommes qu'ils n'ont pas dépensées - ont le mieux surmonté la récession. Les vrais dépensiers - États-Unis, Japon, France, Espagne - se retrouvent les plus endettés et les plus ralentis. Autant pour la gouvernance mondiale?! Si le G20 avait été un véritable gouvernement, le monde se porterait vraiment très mal. --- Guy Sorman, Économiste, l'auteur a publié plusieurs ouvrages, notamment «L'économie ne ment pas» (Fayard, 2008), traduit en plusieurs langues.

(NDLR : Lorsque la gogauche radio-canadienne vous dit que tous les économistes s'entendent pour dire que les gouvernements doivent intervenir, souvenez-vous que c'est de la propagande.)

Le chiffre du jour : 13 M $

Alors que plusieurs écoles ont un urgent besoin de rénovations, une commission scolaire de la Rive-Sud s'apprête à dépenser 13 M$ pour s'offrir un siège social flambant neuf, parce qu'elle manque d'espace pour loger ses fonctionnaires qui sont de plus en plus nombreux.
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Au cours des dernières années, l'organisme a embauché «une quinzaine» de gestionnaires additionnels. Tous ces postes ont été créés à la suite «d'exigences du ministère de l'Éducation», insiste Mme Lemieux.

21 novembre, 2010

Caricatures : semaine du 14 novembre 2010

La réflexion du jour

«Il faut cesser de sabrer dans les programmes sociaux», a insisté Mme Carbonneau sur les ondes de RDI; on ne lui a pas demandé de précisions…


Où a-t-on «sabré»? A-t-on mis des gens à la porte? Où a-t-on renié la sécurité d’emploi? Au bureau du Québec à Sao Paulo ? À l’Observatoire de la diversité culturelle ? À la Commission de la toponymie ? À la Régie du cinéma ? Au Centre des services partagés? Au Tribunal administratif ? Au Tribunal des professions ? À la Commission de la capitale nationale ? À la Financière agricole ? À la Société des établissements de plein air ? À la SAAQ ?, à la SAQ ?, à la CARRA, à la SODEC ? Dans les CSSS, dans les agences de santé? --- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 20 000 $ vs 43 562 $

«La grande majorité des retraités du secteur privé, soit 63 %, avaient un revenu inférieur à 20 000 $», concluait une étude universitaire en 2008 après un examen des déclarations fiscales de 2005. C’est ceux-là qu’on retrouve chez Réno, chez Wal-Mart, chez Métro jusqu’à 67 ans.


Dans le secteur public, il y a cinq ans, le revenu moyen de retraite était de 43 562 $ chez les hommes et de 35 203 $ chez les femmes, précisait l’étude de CIRANO.

20 novembre, 2010

La réflexion du jour

Les élus n’aiment rien davantage qu’annoncer de nouveaux programmes. Les électeurs applaudissent. D’un côté comme de l’autre, on préfère ignorer les conséquences à moyen et long terme. Ne serait-il pas préférable que l’État détermine quelques priorités et y consacrent toutes ses énergies? Malheureusement, on préfère le saupoudrage. Ça crée l’illusion d’un État providence modèle. Mais dernière l’illusion, il y a des tas de citoyens frustrés, des employés débordés… et un gouvernement endetté par-dessus la tête.--- André Pratte

Le chiffre du jour : 529 101 $

Le gouvernement du Québec, par la voix de ses ministres Nathalie Normandeau et Serge Simard, a profité de la Semaine de l'efficacité énergétique, la semaine dernière (NDLR : la semaine du 1 au 7 novembre), pour signer un chèque de 529 101 $ à une entreprise qui génère plus de revenus annuellement que le gouvernement du Québec.

(NDLR : Acelor fait 65 G $ par année et est profitable. Le Québec est en faillite. Cherchez l'erreur.)

19 novembre, 2010

Le monopole de la monnaie est injuste et inefficace

André Dorais

Pour les économistes de l’École autrichienne, les crises économiques sont principalement dues au monopole d’État sur la monnaie. Celui-ci impose une monnaie qu’il produit à volonté par l’entremise des pouvoirs qui lui sont accordés : établir la base monétaire, le taux directeur, le taux de réserves, etc.

Tant et aussi longtemps que les réformes monétaires ne remettront pas en cause ce monopole, on doit s’attendre à d’autres crises économiques. C’est la raison pour laquelle lesdits économistes en veulent l’abolition. Pour eux, il n’y a pas lieu de faire de la production de monnaie une chasse gardée de l’État puisqu’elle répond aux mêmes lois économiques que les autres biens et services. En d’autres mots, ils préconisent la liberté de choix dans ce domaine comme dans les autres. Si les gens sont libres de choisir leur monnaie, disent-ils, il y a fort à parier qu’ils choisiront une monnaie d’espèces.

Ce pronostic se fonde sur des siècles, voire des millénaires d’observation. En effet, les pièces métalliques ont de tout temps été utilisées comme monnaie et parmi celles-ci, les plus populaires furent l’or et l’argent métallique. Cela ne signifie pas que la production de monnaie métallique était libre des interventions gouvernementales, mais plutôt que les interventions sur cette monnaie étaient plus difficiles à dissimuler que celles effectuées aujourd’hui sur les monnaies de papier et scripturales. La monnaie scripturale est celle qui se trouve dans les comptes chèque et les comptes d’épargne comme simple écriture comptable. Elle constitue environ 85% de la masse monétaire, tandis que les pièces et les billets constituent le reste. (Voir les pages 6 à 8 du texte «Austrian Money Supply : Global Metrics») 

Devant l’importance de cette monnaie, on ne sera guère surpris d’apprendre que c’est surtout par son entremise que l’inflation monétaire des deux derniers siècles s’est propagée. Il est effectivement beaucoup plus facile de frauder les gens, notamment les épargnants, par l’entremise d’une monnaie scripturale qu’une monnaie de papier. À son tour, une monnaie de papier est plus facile à multiplier qu’une monnaie d’espèces. Ce qui est plus surprenant, du moins pour plusieurs individus, est de réaliser que les banquiers n’en sont pas les seuls coupables.

Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale (Fed), donc davantage fonctionnaire que banquier, vient d’annoncer qu’il injectera, au cours des 8 prochains mois, 600 milliards de dollars dans l’économie américaine dans le but de la relancer. Il laisse même entendre qu’il pourrait en ajouter au besoin. Il défend sa décision en disant que l’inflation des prix est sous contrôle, la reprise économique, faible et le chômage, élevé.

La Fed compte injecter ce nouvel argent via l’achat de bons du trésor, soit des titres obligataires. Elle achète ces obligations des banques et elle les paie non pas à l’aide de nouveaux billets, mais en créditant son bilan, soit par simple écriture comptable. Pour la Fed, le nouvel argent émis constitue une dette et les obligations obtenues en contrepartie, un actif. Les banques membres du cartel reçoivent ce nouvel argent également sous forme d’écriture comptable; il est inscrit à titre de réserve.

Lorsqu’on parle plutôt de «taux de réserves», on réfère au pourcentage minimum que les banques doivent maintenir à ce titre dans leurs comptes. Autrement dit, elles sont encouragées par la banque centrale à prêter plus d’argent qu’elles détiennent à titre de réserve. Cela est possible uniquement à cause du type de monnaie utilisée. Puisque la vaste majorité de cette monnaie voit le jour par simple écriture comptable, gonfler la masse monétaire constitue un jeu d’enfant.

On qualifie généralement l’argent créé par la banque centrale de «monnaie de base» ou de «base monétaire», tandis que celui créé par les banques commerciales est qualifié de «monnaie de crédit». Il y a donc deux sources d’inflation de la monnaie, mais celle-ci est essentiellement scripturale (virtuelle ou électronique). On note également que la première sert à accroître la seconde, mais que celle-ci peut être multipliée de façon plus substantielle que celle-là dans un anonymat relativement plus grand.

Bien que l’on qualifie d’inflation monétaire toute augmentation de la masse monétaire, l’augmentation de la monnaie de base a cette particularité que ses effets sur les prix se produisent plus lentement que les mêmes effets suivant une augmentation de monnaie de crédit. Il en est ainsi, car tant et aussi longtemps que la monnaie de base est maintenue à titre de réserve, c’est-à-dire qu’elle n’est pas utilisée pour accroître la quantité de monnaie de crédit, elle n’a pratiquement aucun effet sur les marchés, si ce n’est d’enrichir les banques membres du cartel. C’est uniquement lorsque les banques se servent de ces réserves pour multiplier la monnaie de crédit que les effets sur les prix se font sentir.

Si ce nouvel argent est dirigé dans les marchés boursiers, alors ceux-ci augmenteront. Toutefois, cette hausse ne saurait durer longtemps puisqu’elle ne s’appuie pas sur une hausse réelle de richesse. À l’instar de tous les biens, la monnaie est sujette à la loi de l’offre et de la demande. Lorsqu’elle est émise en grande quantité son pouvoir d’achat est réduit, c’est-à-dire que chaque unité produite vaut moins en terme de biens et de services. De plus, cette augmentation n’affecte pas tout le monde également. Les individus qui reçoivent en premier ce nouvel argent en tirent profit puisqu’ils se procurent biens et services à des prix qui n’ont pas encore été augmentés. Avec le temps et de manière générale, cependant, ces prix augmentent peu à peu pour compenser la perte du pouvoir d’achat engendrée par l’ajout de monnaie dans l’économie.

Pour se prémunir contre cette perte, on ne peut pas demander aux gens de toujours garder un œil vigilant sur la production monétaire, car ils ont autre chose à faire. À l’opposé, démontrer une indifférence face à cette perte encourage les autorités à la maintenir, c’est-à-dire poursuivre leur dévaluation de la monnaie. Les gens devraient aussi se méfier des économistes populaires, car trop souvent leur science est dominée par leur idéologie.

Considérant que le principal problème de l’actuel système monétaire soit sa trop grande liberté à produire de la monnaie, une monnaie d’espèces s’avère appropriée pour le résoudre. Puisque l’or et l’argent de métal ne peuvent être produits aussi facilement qu’une monnaie scripturale ou de papier, cela fait de ces métaux des ressources idéales pour le rôle de monnaie. En d’autres mots, puisque l’utilité de ces ressources à titre de monnaie dépend elle-même de la profitabilité de leur exploitation, les probabilités de les produire en surnombre sont réduites. Il s’ensuit que les crises ou cycles économiques sont réduits d’autant.

Pour faciliter l’usage de cette monnaie, on préconise des substituts sous forme de billets à l’exemple de ceux utilisés à l’heure actuelle. Ces billets n’auraient pas de valeur en soi, mais uniquement à titre de substitut de la monnaie d’espèces. Considérant que les billets soient plus faciles à reproduire que la monnaie d’espèces, on doit s’assurer d’en contrôler la quantité. Toutefois, on ne peut pas se préoccuper uniquement d’eux puisqu’ils ne constituent qu’une partie de plus en plus petite de la masse monétaire. Il s’ensuit qu’un contrôle plus grand doit être exercé sur la monnaie scripturale. En d’autres mots, dans la mesure où l’on peut garantir que la valeur de tous les substituts ne dépasse jamais celle de la monnaie d’espèces, les crises économiques seront considérées comme de l’histoire ancienne. Pour aller dans cette voie, il ne manque que la volonté politique.

Considérant que l’inflation monétaire profite surtout aux banques et au gouvernement central, on peut être certain qu’ils ne soient pas chauds à l’idée d’abolir le monopole dont ils tirent avantage. Malheureusement, ces avantages n’ont qu’une durée de vie limitée, de sorte que leur avidité, désir du pouvoir et ignorance risquent de conduire tout le monde à la catastrophe. Ne reste plus qu’à répéter les arguments censés être connus dans l’espoir qu’un jour, avant que celle-ci ne survienne, la raison l’emporte sur la quête de pouvoir.

L’inflation monétaire stimule l’économie à court terme seulement. Pis encore, elle la stimule au détriment d’une expansion durable et sur le dos de la majorité qui n’a pas un accès rapide au nouvel argent. Elle incite les gens à investir et à dépenser, mais ces investissements risquent de mal tournés, car ils s’appuient uniquement sur une quantité accrue de monnaie plutôt qu’une augmentation de biens et de services.

Non seulement l’inflation monétaire n’a aucun effet durable, mais elle constitue la source des cycles économiques dont les autorités monétaires essaient pourtant d’éviter. Sans cette inflation, les individus se seraient abstenus de dépenser et d’investir pour mieux le faire plus tard. Malheureusement, les autorités court-circuitent ce processus dans le but illusoire de l’accélérer. Elles oublient que la production de richesse exige du temps et des ressources réelles, pas seulement de la monnaie scripturale.

L’inflation monétaire ne constitue qu’une illusion de richesse. On l’encourage ou bien par incompréhension de la science économique, ou bien par complicité de fraude. Le fait qu’elle soit répandue depuis si longtemps laisse la plupart des gens incrédules. «Ce ne peut pas être vrai puisque des professeurs d’économie ayant des PhD disent le contraire; même des lauréats Nobel disent le contraire!» «Ce ne peut pas être vrai, car il y a trop longtemps que cela fonctionne ainsi», etc. On vend ces arguments 5 cennes la douzaine.

Si les politiciens ont vraiment à cœur l’intérêt public, alors ils doivent cesser de taper sur les banques pour bien paraître en comparaison. Il ne s’agit pas de disculper les banques, mais de reconnaître que les gouvernements marchent main dans la main avec elles. Leurs intérêts ne correspondent pas à ceux de la population en général. Celle-ci profite de la concurrence dans tous les domaines, y compris celui de la monnaie. Il n’y a donc pas d’autre alternative que d’abolir ce monopole, voire tous les monopoles, qui, lorsque bien compris, ne peuvent être autre que des monopoles d’État.