Que l’État se contente d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux.---- Benjamin Constant
Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement
Vaut mieux en rire!
30 avril, 2009
Chiffre du jour : 8 sur 10
13 avril, 2009
L’inflation est strictement gouvernementale
Les contrôles de l’État sur la monnaie ne sont pas nombreux, mais importants. L’État impose aux banques un minimum de réserves à détenir dans leurs coffres ou ceux de la banque centrale et les encouragent à prêter le reste. Suivant ces directives, ou politiques des réserves fractionnaires, les banques prêtent plus d’argent qu’elles n’en possèdent, ce qui signifie, à son tour, qu’elles créent de l’inflation. En effet, l’inflation à proprement parler est une augmentation de la «quantité» de monnaie dans l’économie. Ce qui passe à tort pour de l’inflation, soit une hausse générale des prix des biens et des services, ne constitue que la conséquence la plus probable de l’inflation, mais non l’inflation elle-même.
À prendre l’effet pour la cause, on perd de vue la réalité. Bien que l’inflation constitue la cause première de la hausse des prix des biens et des services, elle n’est pas la seule. La perte de ressources due aux phénomènes naturels (tremblement de terre, inondation, etc.) tend généralement à augmenter leurs prix et ceux des biens qui en découlent. La fixation des prix par l’autorité législative favorise la consommation de certains biens et services, mais elle conduit également à la hausse des prix des ressources nécessaires à cette consommation. Il s’ensuit que la consommation doit être réduite ailleurs.
L’avarice de certains individus et de certaines entreprises peut aussi expliquer la hausse de certains prix, mais celle-ci est localisée et facilement corrigible par une compétition accrue. Une science digne de ce nom doit être en mesure de distinguer ces phénomènes, mais cela s’avère impossible lorsqu’on qualifie d’inflation toute augmentation de prix. Malheureusement, c’est la définition privilégiée par la majorité des économistes. Les médias reprennent leurs propos sans en questionner la justesse. Cela fait l’affaire des gouvernements qui ne sont pas considérés plus coupables de l’inflation que les autres agents économiques. C’est la grande noirceur.
Règle générale, la monnaie créée par les banques constitue la façon la plus populaire de produire de l’inflation. L’autre façon d’en créer relève de la banque centrale. Bien que celle-ci puisse ajouter des pièces et des billets dans l’économie, elle procède communément en achetant les dettes gouvernementales détenues par les banques. Puisque celles-ci reçoivent du nouvel argent, elles sont en mesure d’en prêter davantage. Comme si cela ne suffisait pas, les banques centrales, notamment la Réserve fédérale, achètent depuis quelques mois les dettes des entreprises, notamment celles des banques, à l’aide d’argent neuf. En d’autres mots, les banques centrales modifient à la hausse les réserves des banques tout en les soulageant de leurs dettes. C’est le traitement royal! Le seul prix qu’elles ont à payer est l’ire de la population, car celle-ci ne réalise pas qu’elles sont les marionnettes de l’État.
Devant tant d’incompréhension et d’injustice, il n’est guère surprenant d’être en crise économique. Malheureusement, celle-ci risque de se prolonger, car les gouvernements utilisent les mêmes recettes pour sortir de la crise que celles qui y ont conduit. Comment pourraient-ils agir autrement lorsqu’ils sont incapables de reconnaître leurs torts? C’est plus facile d’accuser le capitalisme détesté, mais incompris, de par le monde. Les gouvernements baissent le taux directeur afin de faciliter le crédit et conséquemment l’inflation et augmentent leurs dépenses dans le but avoué de faire «rouler» l’économie. Que les dépenses soient effectuées par les gouvernements plutôt que les ménages et les investisseurs, elles ne permettront pas plus à l’économie de «repartir», car elles n’en constituent pas le «moteur».
Le moteur de l’économie est l’épargne et plutôt que de l’encourager, les gouvernements s’acharnent à la dilapider sous les mauvais conseils d’une panoplie de gens, dont plusieurs économistes qui seraient censés être plus avisés. C’est l’épargne qui permet à l’entrepreneur d’accroître ses moyens de production et c’est cette production accrue qui permet aux gens de s’enrichir. Lorsqu’on cesse d’épargner, on doit puiser dans l’épargne accumulée pour maintenir ou accroître la production, mais dès lors qu’il n’y a plus d’épargne la production stagne pour ensuite reculer.
Les dépenses gouvernementales sont nuisibles à l’épargne pour deux raisons : d’abord parce qu’elles sont effectuées sans l’accord explicite des contribuables, ensuite parce qu’elles ne cherchent pas à produire de la richesse, mais à la consommer. Les gouvernements tentent de faire croire à leur population que leurs dépenses sont des investissements, par conséquent qu’ils visent une production plutôt qu’une consommation de richesse, mais c’est oublier que la richesse est propre à chaque individu. Lorsqu’on admet cela, on ne se laisse pas berner par la distinction entre une dépense d’investissement et une dépense de consommation puisque cette distinction est valide uniquement au niveau individuel. Il s’ensuit que les dépenses gouvernementales constituent des dépenses de consommation qui sont rendues possibles grâce à de l’argent soutiré aux contribuables.
Il ne suffit pas de vouloir consommer ou dépenser pour créer de la richesse, encore faut-il s’assurer qu’il y ait quelque chose à consommer. Lorsque les gouvernements injectent de l’argent dans l’économie, ils n’ajoutent rien qui puisse être consommé, par conséquent ils n’ajoutent pas de richesse, mais seulement des moyens de se la procurer. À trop mettre l’accent sur les dépenses, le crédit et la consommation les gouvernements passent à côté de l’essentiel, soit la production de richesse. Produire exige du temps et de l’effort et pour soutenir cet effort, il faut de l’épargne. Si l’on ne pense qu’à consommer sans se soucier de produire davantage, arrivera un jour où cela ne sera plus possible, car il n’y aura plus rien à se mettre sous la dent.
Désocialiser la monnaie
Les gouvernements sauvent les banques de la faillite de peur de les voir tomber les unes après les autres. Cet effet domino n’est possible que dans le secteur bancaire, car celui-ci est érigé en cartel contrôlé par les gouvernements. Ce cartel existe uniquement parce que les gouvernements veulent maintenir leur monopole sur la monnaie et continuer à dépenser selon leurs priorités. Pour sortir de la crise on ne doit pas socialiser davantage ce secteur, qui l’est déjà passablement, mais le désocialiser, c’est-à-dire le libérer du pouvoir de l’État et des institutions internationales qu’il contrôle.
On doit abolir la banque centrale, condamner la politique des réserves fractionnaires et abandonner le «cours légal». Ce dernier point permettrait aux gens de choisir leur monnaie. Si le passé est garant de l’avenir, les choix majoritaires s’arrêteraient sur l’or et l’argent métallique. Du coup, l’inflation ne serait plus sujette aux «politiques monétaires», mais à la capacité des producteurs de ces métaux d’en faire de la monnaie. Puisqu’on ne sort pas l’or de la terre aussi facilement que les billets de la banque centrale, l’inflation serait réduite au bénéfice de tous.
La politique des réserves fractionnaires doit être condamnée, car elle constitue rien de moins qu’une fraude légalisée, une appropriation des dépôts individuels par les banques à des fins spéculatives. Les dépôts doivent être considérés comme des dépôts, non comme des prêts aux banques. Cette politique doit être condamnée peu importe la monnaie choisie. Malgré qu’une banque centrale verrait ses pouvoirs passablement diminués s’il y avait abolition du cours légal et condamnation des réserves fractionnaires, il vaille mieux l’abolir néanmoins pour s’assurer qu’elle n’intervienne pas sur les taux d’intérêt. Enfin, il va de soi qu’une désocialisation de la monnaie implique également la fin de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.
12 avril, 2009
Faut-il questionner la foi écologique?
11 avril, 2009
Une fois c’est bien, mais deux c’est mieux!
C’est ça le modèle québécois auquel tiennent mordicus les politiciens et les syndicats.
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Une époque formidable
Richard Martineau, Le Journal de Montréal, 08/04/2009 09h38
On vit à une époque formidable, vous ne trouvez pas?
Vous payez des impôts pour financer le système d'éducation, mais vous devez payer une école privée à vos enfants, car le système d'éducation est tout croche.
Vous payez des impôts pour financer le système de santé, mais vous devez aller vous faire traiter dans une clinique privée, car le système de santé est tout croche.
AJOUTER L'INSULTE À L'INJURE
Vous payez des impôts pour former de nouveaux médecins, mais quand ces médecins obtiennent leur diplôme grâce à votre générosité, ils lèvent les feutres et déménagent dans un autre pays.
Vous payez des taxes scolaires pour financer les écoles de votre région, mais les gens qui sont censés prendre votre argent et le redonner aux institutions partent avec votre fric, jouent à la Bourse et perdent 35 millions de dollars.
Vous travaillez fort toute votre vie, vous confiez votre régime de retraite à la Caisse de dépôt et placement du Québec, le patron de la Caisse dilapide votre fric dans des placements à haut risque, mais avant que le bateau ne coule, il empoche 379 000 $ en boni, saute dans un canot de sauvetage et se trouve un emploi à Power Corporation, qui lui attribue une prime de 800 000 actions.
Et comme si ce n'était pas suffisant, le nouveau patron de la Caisse de dépôt rencontre les principaux directeurs de Québec Inc... dans les bureaux du nouvel employeur de son prédécesseur, qui a crissé la Caisse à terre!
Un chausson, avec ça?
LA MAIN DANS NOS POCHES
Le gouvernement va dépenser deux milliards de dollars pour financer un méga-hôpital, mais vous devrez y aller en métro, car il n'y aura pas de places de stationnement.
Un syndicat qui ne vous viendra jamais en aide si vous perdez votre job vous demande de quitter votre job pour lui venir en aide. Si vous dites que ce n'est pas très logique, il vous harcèlera et criera à qui veut l'entendre que vous manquez de solidarité.
L'État prend votre argent pour rénover un casino qui prendra votre argent pour le redonner à l'État qui augmentera la TVQ afin de prendre votre argent pour acheter une loge au Centre Bell, histoire d'améliorer les relations d'affaires de la SAQ et d'Hydro-Québec et ainsi leur permettre de prendre encore plus d'argent dans vos poches.
Les municipalités prennent de l'argent dans vos poches pour placer des policiers dans des pièges à contraventions afin qu'ils puissent prendre plus d'argent dans vos poches.
BIENVENUE AU QUÉBEC
L'État prend de l'argent dans vos poches pour financer des programmes contre le surendettement, puis s'endette.
L'État prend de l'argent dans vos poches pour financer des campagnes de bonne alimentation, puis finance une agriculture qui vous rend malade.
Un conseil : vous avez des amis étrangers qui n'ont jamais vu le Québec? Invitez-les cette semaine.
Ils verront le Québec dans toute sa splendeur, dans toute sa magnificence.
Des contribuables pressés comme des citrons, un État qui gaspille des milliards de dollars dans des projets insensés, un système syndical qui se croit encore dans les années 70 et des gestionnaires qui jouent à la roulette avec l'argent des autres.
Quinze ans après sa publication, le titre du pamphlet d'Hélène Jutras est toujours pertinent : Le Québec me tue.
10 avril, 2009
Construction, collusion et copinage
Il y a bien sûr plusieurs raisons qui peuvent expliquer des écarts de coût : lois et règlements mal conçus, bureaucratie tatillonne et lente, climat, territoire, etc. Toutefois, le principal contributeur aux coûts élevés dans l’industrie de la construction est la collusion du monde politique, syndical et des affaires.
Sous des apparences de consensus et d’harmonie, la collusion et le copinage visent surtout à plumer les contribuables au profit des entrepreneurs, politiciens et syndicalistes.
Comme le propose Jean-Paul gagné, il est évidemment nécessaire d’enquêter pour identifier les abus les plus flagrants et condamner les coupables, le cas échéant. Toutefois, c’est un remède imparfait et temporaire. Dès que la poussière sera retombée, les mauvaises habitudes reviendront en courant.
Il faut surtout repenser l’ensemble des règles qui encadrent l’industrie de la construction pour favoriser une saine compétition. Dans ce domaine, comme dans bien d’autres, la compétition est le moyen le plus efficace de s’assurer que nous en aurons pour notre argent.
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Vers une enquête publique dans la construction
Jean-Paul Gagné, LesAffaires.com, 9 avril 2009 à 19h46
Il y a trop d’interventions policières, de faveurs intéressées, d’apparences de conflits d’intérêts, de relations étroites entre des personnes qui ont eu des responsabilités politiques et des gens d’affaires qui ont bénéficié de contrats pour ne pas prendre au sérieux les soupçons de malversation dans l’industrie québécoise de la construction.
Tony Accurso
On retrouve au cœur de cet enchevêtrement l’homme d’affaires Tony Accurso et trois de ses entreprises, Simard-Beaudry, Construction Louisbourg et Hyprescon, qui sont impliquées dans l’enquête pour évasion fiscale de l’Agence de revenu du Canada.
Deux employés de l’Agence de revenu du Canada sont aussi soupçonnés d’avoir participé à cette présumée fraude et ont été arrêtés par la GRC pour interrogatoire, puis relâchés. Ceux-ci auraient caché 1,7 M$ dans des paradis fiscaux.
Tony Accurso est un ami de Frank Zampino, ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, qui a été embauché comme vice-président de Dessau, et de Michel Arsenault, président de la FTQ et président du conseil du Fonds de solidarité.
Tony Accurso est aussi propriétaire de Gastier, que dirige Robert Abdallah, qui fut directeur général de la Ville de Montréal et qui est un ami de Frank Zampino. Ce dernier avait tenté en vain de faire nommer M. Abdallah comme directeur général du Port de Montréal.
La situation est à ce point grave que le contrat de 355 M$ que la Ville de Montréal a accordé à Géniau pour l’installation de compteurs d’eau dans des entreprises a été suspendu par le maire de Montréal, Gérald Tremblay. Génieau est un consortium de Dessau et de Simard-Beaudry.
Vers une enquête
Il faut certes laisser aux corps policiers le temps de faire leurs enquêtes. Toutefois, si des liens sont établis entre cet ensemble de faits et d’allégations et si on y découvre un système de fraude et de corruption, il deviendrait nécessaire de faire une enquête publique à ce sujet.
Avec tous les travaux d’infrastructures routières qui se font et qui se feront et la construction prochaine de deux méga-hôpitaux, il est important de s’assurer que l’industrie de la construction est saine.
Autrement, on se retrouvera avec une explosion des coûts sur les chantiers de construction, comme ce fut le cas lors de la construction des installations de l’Expos 67 et des Jeux olympiques ?
Êtes-vous inquiet de ce qui se passe dans la construction ?
Pensez-vous que le gouvernement du Québec devrait ordonner la tenue d’une enquête publique
09 avril, 2009
Lettre de Monique à Jean
(Lettre fictive de Monique Jérôme-Forget à Jean Charest)
Cher Jean,
Je te remercie de me laisser (enfin !) partir en ce début de printemps 2009. Entre toi et moi, j'aurai été patiente! En effet, après 10 ans à tes côtés au service du Parti libéral , j'estime qu'il est temps pour moi de tirer un trait sur ma vie de politicienne et oui, de me libérer... des libéraux! ;)
Comme plusieurs s'en doutent, c'est un secret de polichinelle que je prévoyais quitter l'année dernière, alors tu m'en dois une d'avoir accepté de rester pour l'élection de 2008. Après tout, après le départ au printemps dernier de ton ministre de la Santé, Philippe Couillard, ton image en aurait pris un coup et tu n'aurais pas trouvé l'élection facile, n'est-ce pas, mon Jean?
Tu m'en dois plusieurs comme ça et je me plairai à te les rappeler. Entre autres, te souviens-tu, Jean, de ton premier ministre des Finances? Tu sais, celui que l'on surnommait le Robin des bois? Yves Séguin, oui. Quelle erreur tu avais faite à ce moment! Il est vrai qu'il avait séduit l'électorat de 2003, mais quand même: donner des baisses d'impôt à des gens qui n'en payaient pas, il fallait le faire! On avait bien fait rire de nous cette fois-là. "Un budget péquiste!", avaient conclu les analystes. Et avec raison!
De mon côté, au Conseil du trésor, on ne pourra pas dire que tu m'as aidée dans ce qui me tenait à coeur, soit de procéder à ce que nous avions appelé la "réingénierie" de l'État. Je me souviens de cette jolie photo de moi-même du numéro de mars 2004 de la revue L'Actualité. "Chérie, j'ai réduit l'État", pouvait-on lire en page couverture. Cela avait fait plaisir aux adéquistes, je crois, de savoir qu'il y avait quelqu'un chez-nous qui allait voir à remodeler l'État. Ils doivent être bien déçus aujourd'hui, comme bien d'autres citoyens. Car si tu m'as confié le mandat de piloter la réorganisation de l'État - une réforme que tu comparais à celle de la Révolution tranquille - on peut dire aujourd'hui qu'on est bien loin du compte, n'est-ce pas, mon Jean? Entre toi et moi, ce n'est pas le remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui partent à la retraite qui nous sortira du trou dans lequel on s'enlise! Et puis, l'État québécois est encore plus présent dans nos vies que lorsque nous sommes arrivés au pouvoir!
Autre dossier pas facile: les partenariats public-privé. On peut pas dire que tu m'as été d'un grand secours, ici non plus. Il me semble que cela n'est pas compliqué. Quand le gouvernement ne peut plus financer ses projets, on doit trouver d'autres moyens de le faire et le recours au financement privé se devait d'être exploré. Mais non.
Là, comme dans la réingénierie, j'étais bien seule au front. Devant tous ces éditorialistes, ces groupes sociaux, cette élite syndicale qui ne cessaient d'inquiéter la population. "Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain!", disaient les uns. Te souviens-tu de La Coalition "J'ai jamais voté pour ça!"? Dieu, ce qu'ils sont organisés, ces mouvements syndicaux. Il faut leur donner ça... et ils nous ont bien eus! Tout compte fait, là comme ailleurs, on a reculé.
Et puis, il y a eu cette initiative du Comité Castonguay dont le président est un bon ami à moi. Quelle mise en scène nous avions faite, n'est-ce pas, au printemps 2007, pour alerter que l'heure était grave. Il fallait trouver d'autres façons de financer le budget de la santé et les appétits de ton ministre Philippe Couillard. J'ai été bonne joueuse le printemps suivant, de le laisser dire que finalement, il n'y en avait plus de problème de financement de la santé. Évidemment, ils nous avaient demandé quitter avec tout son honneur. Mais entre toi et moi, j'ai dû ravaler de travers. Et moi qui avait écrit en 1999, sur le besoin de réformer notre système de santé. J'y croyais, oui, et les gens seraient bien justifiés de croire que je suis en total accord avec le rapport de mon bon ami, Claude (Castonguay).
Mais je crois que le summum, cela a été lorsque tu as exigé que je comparaisse en Commission parlementaire suite aux pertes de 40 milliards $ de la Caisse de dépôt. Alors là!
Bien sûr, je dirai devant les gens que tu seras "mon ami à vie", mais honnêtement, je crois que j'aurai été à ce moment-là, TA meilleure amie du monde.
Avoue. Tu as gaffé royalement dans la nomination de Robert Tessier et de Michael Sabia. Et tu as peut-être gaffé de déclencher une élection à l'automne dernier, par pure opportunisme. En effet, si tu penses que tu avais la vie dure avec Mario Dumont en face de toi, tu trouveras la vie encore plus plate avec Pauline Marois. Es-tu seulement à l'aise de te battre contre une femme, Jean?
Je te plains, vois-tu, finalement? Les déboires de la Caisse et du CHUM te suivront, oui, et seront l'héritage de ton gouvernement. Lorsque tu quitteras ton poste de premier ministre, tu auras endetté les futures générations comme personne ne l'aura fait avant toi. L'État québécois croule sous ses dettes et ses programmes qui ne livrent pas de résultats, et on aura été insensible à ce qui préoccupe véritablement la population: le décrochage scolaire et les listes d'attente pour un médecin de famille et dans les hôpitaux.
Vraiment, Jean, je ne suis pas mécontente de te quitter... et te souhaite la meilleure chance dans ta fin de carrière comme premier ministre du Québec!
08 avril, 2009
Le chiffre du jour : 83 %
premières.
07 avril, 2009
Autorité et connaissance en science économique
André Dorais
On invoque une autorité à l’appui de sa thèse pour y donner du poids, mais lorsqu’on met l’accent sur la première plutôt que la seconde, c’est souvent le signal de remettre en question et la thèse et l’autorité. Cela vaut pour toutes les sciences, mais particulièrement pour celles qui revendiquent l’action politique pour atteindre leurs buts. Invoquer la force de la loi pour arriver à ses fins, c’est favoriser la contrainte plutôt que la science, passer de l’autorité intellectuelle à l’autorité tout court. C’est chercher un monde à son image, soit de la dictature en puissance.
La science économique ne devrait pas faire partie des sciences qui font appel à l’État pour accroître la coopération humaine, car elle revendique en ce domaine des mécanismes autorégulateurs. Ceux-ci étant applicables à tous les échanges économiques, on doit conclure que seule une incompréhension de cette science puisse revendiquer l’aide de l’État. Cela n’est pas peu dire lorsqu’on constate que la vaste majorité des économistes revendiquent l’intervention de l’État pour sortir de la crise.
Une science pervertie
La science économique est pervertie par ses figures d’autorité. Quelques exemples suffisent à le démontrer. Joseph Stiglitz, lauréat Nobel d’économie en 2001, écrivait, le 10 mars dernier, qu’une augmentation de l'épargne est bonne pour la santé à long terme des finances des ménages, mais désastreuse pour la croissance économique. Or, comment ce qui est bon pour les individus puisse être mauvais pour l’économie? Après tout, celle-ci n’a pas de vie en soi; elle n’est rien sans les individus qui la composent. Le fondement de cette croyance, partagée par la majorité des économistes, se trouve dans l’idée qu’une économie en santé en est une qui dépense toujours plus. Dans cette optique, lorsque les consommateurs et les producteurs ne dépensent plus, les gouvernements doivent prendre la relève. Stiglitz écrit :
«C'est un soulagement de constater que les États-Unis ont enfin un président capable d'agir, et ce qu'il a commencé va faire une grande différence […] Malheureusement, cela ne suffira pas […] Les gouvernements répugnent à admettre le coût total du problème. Par conséquent, ils donnent au système bancaire juste assez pour survivre, mais pas assez pour recouvrer une bonne santé […] Il faudra davantage d'argent, mais les Américains ne sont pas d'humeur à le donner et sûrement pas dans les conditions qui ont prévalu jusqu'à maintenant.»
Dans le même texte, il dénonce le manque de «générosité» du programme américain d’assurance emploi. Dans un autre texte, il invite les gouvernements à dépenser davantage pour les pays en voie de développement. Bref, pour Stiglitz, morale et croissance économique s’établissent par l’entremise de l’État. Il aimerait un monde à son image et pour y arriver, il encourage les gouvernements à suivre ses suggestions. Les gouvernements ne demandent pas mieux. Considérant ses positions et sa réputation, il n’est guère surprenant que l’Organisation des Nations unies l’ait mandaté pour produire des recommandations de «sortie de crise» lors de la dernière rencontre du G20.
Paul Krugman, lauréat Nobel d’économie en 2008, conçoit la science économique à la manière de Stiglitz. Il considère l’épargne au niveau individuel comme étant acceptable, mais pas au niveau collectif, d’où le paradoxe. À ce niveau, l’épargne est un problème et la consommation, la solution à ce problème. Puisque les consommateurs ont tendance à se serrer la ceinture en temps de crise, il revient au gouvernement, selon Krugman, de dépenser à leur place. Dans sa chronique hebdomadaire au New York Times, il écrivait, le premier mars dernier (traduction libre) :
«Une façon d’envisager la présente situation internationale est qu’on souffre du paradoxe de l’épargne : partout l’épargne désirée [et accumulée] excède les montants que les entreprises sont prêtes à investir. Le résultat est une crise mondiale qui affecte tout le monde.»
À l’instar de la majorité des économistes et de la quasi-totalité des médias qui rapportent leurs propos, Krugman considère l’épargne comme quelque chose qui échappe au «bien commun économique». Leur façon de voir est la suivante : Lorsque les consommateurs épargnent, ils ne consomment pas. Les biens s’accumulent dans les entrepôts et les entreprises doivent effectuer des mises à pied. Cela crée de l’incertitude qui incite les gens à épargner davantage. Pour Krugman et Cie., il s’agit d’un cercle vicieux, d’où le besoin de l’État. Tant et aussi longtemps que les gens ne se remettent pas à consommer, alors l’économie, comme entité indépendante des individus, s’enfonce davantage. Ces économistes demandent donc à l’État de se substituer à la fois aux consommateurs et aux producteurs pour sauver l’économie telle qui l’entendent.
Lorsque les coupables sont vus comme des sauveurs…
Lorsqu’on demande aux politiciens de jouer les sauveurs, règle générale les candidats ne manquent pas. À une récente entrevue accordée à la télévision de Radio-Canada, le premier ministre, Stephen Harper, disait qu’il est nécessaire pour un gouvernement, en temps de crise économique, de se substituer à la fois aux consommateurs et aux entreprises parce que ceux-ci dépensent et investissent moins. Pour relancer l’économie, dit-il, un gouvernement doit emprunter de l’argent et l’«engager», soit dépenser et investir (écoutez notamment la 6e minute). Il est à noter que les partis d’opposition non seulement pensent la même chose, mais jugent que le premier ministre n’en fait pas assez.
Lorsque l’animatrice lui souligne que c’est surprenant pour un «conservateur» de s’adonner à pareille dépense (intervention), il répond qu’il est également économiste, le premier ministre possède une maîtrise en économie de l’université de Calgary, et qu’il s’agit d’une exception à la règle, car il faudra tôt ou tard revenir aux surplus budgétaire. Lorsque tous les gouvernements du monde, voire tous les partis politiques, et la vaste majorité des économistes et autres experts revendiquent une même direction pour sortir de la crise, il faut être convaincu ou fou pour proposer la direction inverse. Lorsqu’on n’a pas de conviction, on tend à suivre le troupeau et lorsque celui qui le mène dépense comme jamais, les autres tendent à l’imiter.
L’idée qu’il suffise aux gouvernements de dépenser de l’argent pour relancer l’économie est non seulement fausse, mais liberticide. Les gouvernements se financent par l’emprunt, la taxation, l’imposition et l’inflation. La façon la plus illégitime de se financer est par l’entremise de l’inflation, soit en augmentant la masse monétaire. Dans le monde d’aujourd’hui, l’inflation a pour source l’État et les banques. Celles-ci, toutefois, utilisent l’inflation uniquement parce ce qu’elles y sont encouragées par les gouvernements. L’inflation permet aux gouvernements d’honorer leurs contrats, soit de rembourser leurs dettes, mais en réduisant le pouvoir d’achat de tous. Ainsi, malgré que l’emprunt soit une façon légitime pour un individu de se financer, ce l’est moins pour les gouvernements puisqu’ils remboursent toujours leurs dettes par l’entremise de monnaie créée ex nihilo.
Non seulement l’inflation ne relancera pas l’économie, mais elle va la ralentir. Elle risque même de la détruire. Une plus grande quantité d’argent créée ex nihilo et tirée des poches des contribuables non seulement n’ajoute pas de richesse, mais la réduit. Celle-ci passe des mains des prêteurs aux mains des gouvernements qui la diluent et la dépensent selon leurs priorités. Ces derniers justifient leurs gestes sous le prétexte de parler au nom de la collectivité. La réalité est que les choix des individus sont réduits au profit des gouvernements et de ceux qu’ils veulent bien privilégier.
Les gouvernements prétendent parler au nom de tous pour s’attirer le vote majoritaire, qui constitue rarement plus de 30 % de la population éligible à voter. Par exemple, aux dernières élections québécoises, 57% des gens éligibles à voter ont exercé leur droit de vote et 38% d’entre eux ont donné leur appui au parti Libéral. Cela signifie que le gouvernement parle au nom de 22% (57% x 38%) de la population. Et encore, cela est vrai uniquement au moment des élections, car par la suite ce pourcentage varie selon les actions qu’il prend ou ne prend pas. La démocratie offre-t-elle vraiment la plus grande justice qu’on puisse espérer?
Lorsqu’on considère que les politiciens sont en mesure de ruiner des millions de gens tout en s’assurant pour eux-mêmes des retraites dorées, on ne doit pas se gêner de remettre en question ce régime, voire tous les régimes politiques. Lorsqu’on constate que la majorité des économistes tentent d’influencer les politiciens dans cette voie, on ne doit pas se gêner de remettre en question leur connaissance. Et lorsqu’on retrouve, parmi les lauréats Nobel d’économie, des gens qui préconisent une réduction des libertés individuelles au profit des gouvernements dans le but de sauver l’«économie», on ne doit pas se gêner de remettre en question la valeur de ce prix et l'institution qui le décerne.
06 avril, 2009
La fuite des responsabilités
La société est le reflet des individus qui la composent. Des individus déresponsabilisés engendrent des institutions déresponsabilisées avec les résultats que nous connaissons.
Il faut souhaiter que d’autres suivront l’exemple de M. Landreville.
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Publié le 06 avril 2009 à 06h47 Mis à jour à 06h49
Pire que la fuite des capitaux...
Bernard Landreville, La Presse
En 1976 au Québec, à la suite de l'élection du Parti québécois, des gens sont déménagés, emportant famille, biens et argent de peur de ce qui allait leur arriver. Au Japon, fin des années 80, début 90, les banques et institutions financières se retrouvent aux prises avec des problèmes financiers sans précédent. Les investisseurs fuient à nouveau.
Depuis le début du XXIe siècle, tour à tour, les 'bulles' ont crevé. Celles des technologies, de l'immobilier, des banques, et maintenant des institutions que l'on croyait à l'épreuve de tout, comme GM, sont au bord de la faillite. Et les capitaux fuient de toute part.
Chacun cherche à protéger ses avoirs, mais y a-t-il un endroit sûr de nos jours? Je n'en suis pas certain et à vrai dire, je m'en fous un peu. Je ne me fous pas de savoir que l'économie va mal ni que des milliers, voire des millions de gens vont perdre leur emploi. Non, je me fous de savoir où les pseudo-experts nous diront de placer nos capitaux car dans mon cas, je sais où je vais placer le mien: en moi.
Je vais me faire confiance à moi. Car voyez-vous, le début de la lucidité commence là où on cesse de se fier aux autres et on commence à se responsabiliser. Bien sûr, je ferai confiance à des gens pour investir ou pour créer des emplois ou remettre l'économie sur pied, mais ma première responsabilité sera de me rendre des comptes. J'agirai en personne responsable, confiant mes économies à quelqu'un en qui j'aurai confiance et qui sera responsable aussi.
Fini le temps où je ne posais pas de question de peur d'avoir à prendre une décision difficile, fini le temps où je laissais mon avenir à une poignée de gens qui n'avaient à répondre de leurs actes qu'à leurs amis ou leurs associés. Fini le temps où je laissais mes responsabilités aux autres . Car au fond, c'est de cela qu'il s'agit; du fait que j'ai laissé trop longtemps les autres s'occuper de mes affaires.
C'était bien plus facile, je n'avais pas à me responsabiliser, c'était l'affaire des autres.
Des exemples? J'ai laissé un gouvernement mettre à la retraite des milliers d'infirmières, médecins et autres intervenants de la santé pour atteindre le déficit zéro et aujourd'hui le personnel hospitalier est au bord de l'épuisement. J'ai laissé un gouvernement tergiverser sur l'emplacement d'un hôpital depuis des années et aujourd'hui il est encore 'à l'étude'.
J'ai laissé des gens 's'occuper' de mon fonds de retraite sans que l'on me rende compte. J'ai laissé le système d'éducation se détériorer, j'ai laissé les politiciens passer des lois à l'encontre de mes valeurs et de mes convictions, je laisse des anarchistes détruire le bien public et privé au nom d'une prétendue brutalité policière. J'ai laissé des brutes faire la loi à l'école sous prétexte de 'fabriquer une carapace' aux victimes de violence. J'ai laissé des jeunes dans leur désarroi sous prétexte qu'ils ne répondaient pas à mes normes, les laissant vulnérables aux prédateurs.
J'ai fait tout cela, car je fais partie de la société. Cette société, dont nous faisons tous partie, qui édicte les lois pour mieux les contourner. Cette société qui exige tout sans pour autant vouloir en payer le prix. Si je veux une société juste, alors je prendrai mes responsabilités et je ferai tout en mon pouvoir pour qu'elle le devienne. Je commencerai avec les jeunes, ils sont l'avenir, pas le mien, le leur. Je leur donnerai l'instruction, car c'est avec des connaissances que l'on bâtit. Les peuples les moins bien nantis sont laissés dans l'ignorance par leurs dirigeants. J'optimiserai le système de santé, car un peuple instruit et en santé n'a pas de limite à ses accomplissements. Je me doterai de dirigeants imputables qui ne fuiront pas leurs responsabilités à la première tempête et qui me ressembleront tant dans mes valeurs que mes actions.
Aujourd'hui, je reprends le contrôle. Je suis convaincu, il ne me reste plus qu'à être convaincant.
Oui, il y a pire que la fuite des capitaux, il y a la fuite des responsabilités.
L'auteur réside à Repentigny.
Ler chiffre du jour : 62 %
05 avril, 2009
Les Québécois sont accros aux médicaments
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Peur d'avoir peur
Jean-Marc Léger, Le Journal de Montréal, 01/04/2009 09h53
04 avril, 2009
Décrochage scolaire et responsabilité individuelle
D’où origine la déresponsabilisation systématique des Québécois?
Ce phénomène est apparu à la fin de la révolution tranquille. Il coïncide avec l’apparition de l’État nounou et de la gratuité. Un jour, il faudra bien l’admettre et s’attaquer résolument à ce problème. Malheureusement, je crains qu’il faudra tomber beaucoup plus creux avant de se réveiller.
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Publié le 03 avril 2009
Chers élèves, accrochez-vous!
J'enseigne depuis 23 ans à des élèves qui se destinent au secteur agricole. Avec le temps, j'ai vu passer plusieurs cohortes... et j'ai constaté un changement dans leur attitude. Il est malheureusement le reflet des changements dans notre société, non seulement entre ma génération et celle de mes élèves actuels, mais aussi depuis mes débuts en enseignement jusqu'à maintenant.
Les différents intervenants soutiennent qu'il faut renforcer le soutien aux élèves afin que nos chers enfants ne soient pas en proie au décrochage (comme si c'était une maladie contagieuse, inévitable). Il faut des professeurs qui ont le talent de motiver nos élèves tentés par le décrochage, parce qu'on est «tenté» par le décrochage! Il faut aussi cibler les parents. L'idée maîtresse, ici, est pour tout ce monde de tresser un filet de sécurité autour de l'élève afin d'éviter qu'il ne décroche. C'est malheureusement là que je débarque de l'équation.
Dans un cours de pédagogie de base, on apprend tout de suite qu'on ne motive pas un élève. Cette motivation doit être intrinsèque. On peut l'aider à l'identifier, mais on ne la crée pas.
L'élève doit se motiver lui-même. On appelle cela être responsable.
Selon moi, le décrochage doit être centré sur l'élève lui-même. Il faut se souvenir de deux concepts qui n'ont plus vraiment cours aujourd'hui: le sens de l'effort et le sens du sacrifice. Le sens de l'effort, qui sous-entend que pour bâtir son avenir, il faut travailler, bûcher, et encore travailler. Et dans l'effort vient aussi la contrariété, celle de ne pas comprendre tout de suite, et par conséquent de ne pas pouvoir faire ce que l'on veut, quand on le veut. Faire ce que l'on veut, ça c'est la vraie vie... Et la contrariété, ce n'est pas ce qu'a vécu l'enfant-roi depuis qu'il est au monde...
L'école n'est pas un lieu d'amusement, mais un lieu de travail où pour avancer, il faut faire des efforts sur une base constante. Pas facile!
Quand j'ai commencé à enseigner, je donnais des travaux aux élèves et ils les faisaient, point à la ligne. Aujourd'hui, c'est toujours trop, trop long, trop difficile, trop fastidieux. Le sens de l'effort est à la mesure de la facilité dans laquelle l'enfant-roi a été élevé. Le sens du sacrifice: horreur et synonyme d'une autre époque. Cela signifie que l'élève doit sacrifier certaines choses maintenant afin de préparer son avenir. Sacrifier du temps, des activités et des objets de consommation.
Mais pour étudier, bien étudier surtout, il faut une voiture, ou encore un téléphone cellulaire (pas le modèle de base non plus), avec un lecteur MP3, et j'en passe... Pas pour demain, pour aujourd'hui, maintenant.
Alors, l'élève s'investit dans tout, sauf dans ses études. Un jour, il n'est plus capable de suivre. Les élèves qui décrochent sont parfois à l'école un peu en mode touriste, comme dans un forfait tout inclus. Mais il y a aussi des élèves qui préparent leur avenir.
La différence entre les décrocheurs et les autres (car il y a aussi les autres!)? Les autres s'accrochent! Quand l'école pèse lourd et que la matière est compliquée, ils travaillent. Ils s'accrochent. Ils prennent la responsabilité de leur formation, de leur avenir et ultimement de leur vie. Un petit contrat pour ma génération qui méritait ses privilèges en gagnant des responsabilités. Un gros contrat pour la génération présente qui a eu tous les privilèges, sans jamais recevoir la partie «plate», les responsabilités.
La recette contre votre petit décrochage à vous, cher élève, est fort simple. Quand c'est difficile et qu'il faut travailler... Travaillez! Quand votre job de fin de semaine bouffe trop de temps, il faut réduire. Je vous dis ce que personne ne vous dira, car cela va vous contrarier. Travaillez, suez, peinez, ragez même... mais accrochez-vous. Montrez-moi que vous avez du coeur au ventre.
Au risque de simplifier la situation: On ne décroche pas, tant et aussi longtemps qu'on s'accroche!
Marc Dallaire
L'auteur est professeur en amélioration animale, anatomie et physiologie animales et production avicole à l'Institut de technologie agro-alimentaire de Saint-Hyacinthe.
03 avril, 2009
Éducation économique et financière
Un sondage sur les connaissances financières pratiques de Visa Canada révèle que parler d'argent à la maison prépare mieux les étudiants à l'autonomie financière. Quatre étudiants interrogés sur cinq, qui parlent de planification financière, sont plus susceptibles d'établir et de tenir un budget.
L’expérience rapportée dans le texte des Investigateurs financiers souligne aussi l’importance de transmettre aux enfants des notions d’économie et de finance.
Malheureusement, les parents ne sont pas tous outillés pour transmettre ces connaissances à leurs enfants. Malgré cela, les bureaucrates du ministère de l'Éducation n’ont pas jugé utile d’inclure des cours d'éducation en économie et finance dans le curriculum scolaire.
Les gourous du ministère prétendent que le système d’éducation doit donner à tous les enfants une chance égale de réussir. Pourtant, en éliminant les cours d’économie et de finance, le système désavantage un pourcentage important des enfants. Ceux dont les parents n’ont pas la capacité/possibilité de transmettre ces notions à leurs enfants.
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1 avril 2009 à 12h13
Éduquer son enfant sur les finances
Les investigatuers financiers, LesAffaires.com
Un rapport produit par Équifax vient d'être rendu public hier. Il conclut que les Québécois peinent de plus en plus à payer leurs factures. C'est particulièrement vrai à Montréal, où le taux de défaillance des consommateurs a connu la plus forte progression au Canada récemment. Le taux de défaillance réfère aux comptes non payés sur 90 jours et plus.
Certes, la crise commence à faire effet au Québec, mais outre les pertes d'emplois, le taux d'endettement et le faible taux d'épargne des ménages explique en bonne partie pourquoi beaucoup de gens gèrent difficilement leurs finances. Mais la question est de savoir pourquoi les Québécois, comme beaucoup d'autres citoyens de partout à travers le monde, s'endettent-ils et épargnent si peu?
L'éducation y est certainement pour quelque chose. L'un de nous a testé un jeu de bourse auprès de trois enfants, âgés de 7 à 10 ans. Il s'agit d'un jeu ressemblant au Monopoly, mais dans lequel le hasard est presqu'inexistant (pas de dés ou de cartes de chance). Il était possible d'acheter 30 entreprises très connues, comme Couche-Tard, McDonald's, General Electric, etc. Le but du jeu était évidemment de faire le plus d'argent possible.
Deux des trois enfants avaient déjà reçu une éducation ''financière'', puisque les parents oeuvrent dans le domaine financier. Quant au troisième, il est issu d'une famille à revenus modestes, mais a reçu une bonne éducation en général. Et c'est l'attitude de ce dernier pendant le jeu qui est frappant. Appelons-le Xavier.
Allons-y de deux exemples concrets. Lorsque Xavier eut l'occasion d'acheter des parts de Burger King, sa réaction fût instantanée : ''C'est horrible ce qu'ils mettent dans leur viande''. Il a donc fallu expliquer que la compagnie répond à une certaine demande, et qu'il faut se concentrer sur la profitabilité de l'entreprise, et non sur la nature du produit pour remporter la partie. Et bien, rien à faire! Il n'était pas question d'acheter des parts d'une entreprise servant de si mauvais hamburgers!
Au tour de Jean Coutu. Xavier refusa d'acheter des parts sous prétexte que les acheteurs étaient uniquement des femmes. Lorsqu'il regarda le logo de la chaîne de pharmacies québécoises, on pouvait détecter un certain dédain. Quant aux deux autres enfants, les questions ressemblaient davantage à ''est-ce que c'est une entreprise qui fait beaucoup d'argent?'''.
Pourquoi la réaction de Xavier était-elle si différente de ses adversaires? Et bien, nous soupçonnons fortement l'influence des parents. Si vous vous promenez sur la rue, et que vous expliquez à vos enfants en passant devant Wal-Mart que ce dernier est un monstre, qu'il exploite de pauvres gens à l'étranger, il y a fort à parier qu'en grandissant ils développeront une image négative des grandes sociétés. Ils pourraient alors être plus réticents à y investir, et pire même, fermer leur esprit chaque fois qu'ils entendent parler d'argent.
Parfois, il peut s'agir de simples commentaires à apparence inoffensive émise par un parent (comme la remarque sur Jean Coutu, dont nous soupçonnons particulièrement l'influence du père). Si un enfant enregistre la phrase suivante ''c'est juste des femmes qui achètent là!'', et qu'à d'autres moments, il entend des farces à connotation négative sur la femme, il y a fort à parier qu'il effectuera de drôles associations dans sa tête.
Bref, il ne s'agit que d'un enfant et d'un jeu, mais on peut constater que son environnement l'influence à rejeter du revers de la main des opportunités d'apprendre les finances. C'est pourquoi nous pensons qu'en tant que parent, il nous est possible de faire une grande différence en leur donnant le goût d'épargner et d'investir, et ainsi éviter de connaître le mauvais sort qu'ont expérimenté un nombre incroyable de ménages en Amérique du Nord ces deux dernières années.
02 avril, 2009
Le chiffre du jour (2) : 4,02
- Alberta 7,98
- Nouveau-Brunswick 6,32
- Saskatchewan 6,30
- Colombie-Britannique 5,72
- Manitoba 5,60
- Terre-Neuve-et-Labrador 5,45
- Ile-du-Prince-Edouard 5,24
- Nouvelle-Ecosse 5,08
- Ontario 4,10
- Québec 4,02
Le chiffre du jour : 31 %
01 avril, 2009
Chiffre du jour : 15,9 %
Québec arrive en troisième position après Calgary (13,2%), avec une hausse de 12,8%, quand on compare les données de février 2008 à février 2009.