Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

03 avril, 2009

Éducation économique et financière

Dans une société moderne, une connaissance minimum des principes fondamentaux d’économie et de finance sont aussi nécessaires que de savoir lire, écrire et compter.

Un sondage sur les connaissances financières pratiques de Visa Canada révèle que parler d'argent à la maison prépare mieux les étudiants à l'autonomie financière. Quatre étudiants interrogés sur cinq, qui parlent de planification financière, sont plus susceptibles d'établir et de tenir un budget.

L’expérience rapportée dans le texte des Investigateurs financiers souligne aussi l’importance de transmettre aux enfants des notions d’économie et de finance.

Malheureusement, les parents ne sont pas tous outillés pour transmettre ces connaissances à leurs enfants. Malgré cela, les bureaucrates du ministère de l'Éducation n’ont pas jugé utile d’inclure des cours d'éducation en économie et finance dans le curriculum scolaire.

Les gourous du ministère prétendent que le système d’éducation doit donner à tous les enfants une chance égale de réussir. Pourtant, en éliminant les cours d’économie et de finance, le système désavantage un pourcentage important des enfants. Ceux dont les parents n’ont pas la capacité/possibilité de transmettre ces notions à leurs enfants.
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1 avril 2009 à 12h13
Éduquer son enfant sur les finances
Les investigatuers financiers, LesAffaires.com

Un rapport produit par Équifax vient d'être rendu public hier. Il conclut que les Québécois peinent de plus en plus à payer leurs factures. C'est particulièrement vrai à Montréal, où le taux de défaillance des consommateurs a connu la plus forte progression au Canada récemment. Le taux de défaillance réfère aux comptes non payés sur 90 jours et plus.

Certes, la crise commence à faire effet au Québec, mais outre les pertes d'emplois, le taux d'endettement et le faible taux d'épargne des ménages explique en bonne partie pourquoi beaucoup de gens gèrent difficilement leurs finances. Mais la question est de savoir pourquoi les Québécois, comme beaucoup d'autres citoyens de partout à travers le monde, s'endettent-ils et épargnent si peu?

L'éducation y est certainement pour quelque chose. L'un de nous a testé un jeu de bourse auprès de trois enfants, âgés de 7 à 10 ans. Il s'agit d'un jeu ressemblant au Monopoly, mais dans lequel le hasard est presqu'inexistant (pas de dés ou de cartes de chance). Il était possible d'acheter 30 entreprises très connues, comme Couche-Tard, McDonald's, General Electric, etc. Le but du jeu était évidemment de faire le plus d'argent possible.

Deux des trois enfants avaient déjà reçu une éducation ''financière'', puisque les parents oeuvrent dans le domaine financier. Quant au troisième, il est issu d'une famille à revenus modestes, mais a reçu une bonne éducation en général. Et c'est l'attitude de ce dernier pendant le jeu qui est frappant. Appelons-le Xavier.

Allons-y de deux exemples concrets. Lorsque Xavier eut l'occasion d'acheter des parts de Burger King, sa réaction fût instantanée : ''C'est horrible ce qu'ils mettent dans leur viande''. Il a donc fallu expliquer que la compagnie répond à une certaine demande, et qu'il faut se concentrer sur la profitabilité de l'entreprise, et non sur la nature du produit pour remporter la partie. Et bien, rien à faire! Il n'était pas question d'acheter des parts d'une entreprise servant de si mauvais hamburgers!

Au tour de Jean Coutu. Xavier refusa d'acheter des parts sous prétexte que les acheteurs étaient uniquement des femmes. Lorsqu'il regarda le logo de la chaîne de pharmacies québécoises, on pouvait détecter un certain dédain. Quant aux deux autres enfants, les questions ressemblaient davantage à ''est-ce que c'est une entreprise qui fait beaucoup d'argent?'''.

Pourquoi la réaction de Xavier était-elle si différente de ses adversaires? Et bien, nous soupçonnons fortement l'influence des parents. Si vous vous promenez sur la rue, et que vous expliquez à vos enfants en passant devant Wal-Mart que ce dernier est un monstre, qu'il exploite de pauvres gens à l'étranger, il y a fort à parier qu'en grandissant ils développeront une image négative des grandes sociétés. Ils pourraient alors être plus réticents à y investir, et pire même, fermer leur esprit chaque fois qu'ils entendent parler d'argent.

Parfois, il peut s'agir de simples commentaires à apparence inoffensive émise par un parent (comme la remarque sur Jean Coutu, dont nous soupçonnons particulièrement l'influence du père). Si un enfant enregistre la phrase suivante ''c'est juste des femmes qui achètent là!'', et qu'à d'autres moments, il entend des farces à connotation négative sur la femme, il y a fort à parier qu'il effectuera de drôles associations dans sa tête.

Bref, il ne s'agit que d'un enfant et d'un jeu, mais on peut constater que son environnement l'influence à rejeter du revers de la main des opportunités d'apprendre les finances. C'est pourquoi nous pensons qu'en tant que parent, il nous est possible de faire une grande différence en leur donnant le goût d'épargner et d'investir, et ainsi éviter de connaître le mauvais sort qu'ont expérimenté un nombre incroyable de ménages en Amérique du Nord ces deux dernières années.

3 commentaires:

Jerome a dit...

Bonjour,

Je voudrais connaitre le nom du jeu mentionne dans l'article.
Je fais deja jouer mes enfants a CashFlow for Kids mais j'aimerais en ajouter un a ma collection.

Merci.

Serge Rouleau a dit...

Bravo, tes enfants auront plusieurs longueur d'avance sur la moyenne des Québécois. Je ne sais pas si le jeu auquel réfère les investigateurs financiers est disponible commercialement. Je vais essayer de me renseigner.

Serge Rouleau a dit...

Les investigateurs financiers m'informe que le jeu vient d'être inventé. Il est actuellement testé dans une école primaire. Peut-être qu'un jour, il sera commercialisé. Merci pour votre intérêt.