Que l’État se contente d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux.---- Benjamin Constant
Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement
Vaut mieux en rire!
Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry
30 septembre, 2019
La réflexion du jour
Remarquez bien: aussitôt qu’est évoqué l’équilibre des comptes publics, les commentateurs, les invités, les improvisateurs et les artistes posent tout de suite la même question : À quel prix? Où couper? Qui souffrira? --- Michel Hébert
29 septembre, 2019
Le mythe du réchauffement climatique
Les médias de masse du système nous cassent les oreilles avec le réchauffement climatique " apparemment " causé par le CO2 ou gaz carbonique que nous les humains produisons, ce gaz correspond seulement à 0.04% de tous les gaz présents dans l'atmosphère de la terre, il y a un siècle le taux était de 0.03%... il est présent tellement en petite quantité et son effet sur le climat tellement faible qu'il est mesuré en partie par million(PPM), qui plus est, il est la nourriture vitale de toute la végétation terrestre et océanique, arbres, plantes, planctons etc. il n'a jamais été responsable d'aucun réchauffement climatique significatif même à des époques où les scientifiques affirment que le taux de CO2 était de 10 fois supérieur à aujourd'hui et cela n'aurait pas empêché les ères glaciaires de se produire. L'Onu un organisme strictement politique produit des rapports alarmant avec l'aide du GIEC, groupe responsable de mener des études sur ce dit réchauffement climatique, de tous les âges il y a eu des réchauffements climatiques et après des baisses de température, cela est un cycle normal et a toujours été ainsi depuis le début de l'humanité. Le but de cette hystérie collective concernant le climat n'a que pour but d'imposer davantage de taxe(Taxe sur le carbone) aux citoyens, demandez-vous toujours à qui cela rapporte le plus d'argent, soyez curieux, poser des questions, faite vos recherches et vous aurez une opinion plus clair et réaliste sur ce sujet. Merci à Mr François Gervais et à tvlibertés.com pour cet entretien. Apprendre à penser c'est apprendre à être libre!
28 septembre, 2019
Chère Greta
par Drieu Godefridi
PhD, Sorbonne.
PhD, Sorbonne.
“You have stolen my dreams and my childhood with your empty words.” Greta Thunberg, Nations Unies (ONU), 23 septembre 2019.
Chère Greta, la vérité est que ce monde qui est le nôtre, et que tu exècres, non seulement ne t’a rien “volé”, mais tu lui dois la vie.
Car, si nous sommes aujourd’hui 7.5 milliards d’êtres humains à la surface du globe et que le pourcentage de personnes qui souffrent de la faim n’a jamais été aussi faible, c’est à ce progrès technologique que tu voues aux gémonies, que nous le devons.
Les données publiées par la Food and Agriculture Organization (FAO) des Nations Unies ne laissent aucun doute. En 1970, 37% de la population mondiale souffrait encore de malnutrition, contre seulement 12% en 2010. Rapporté au volume global de la population, le pourcentage de personnes souffrant de la faim dans le monde est depuis quatre ans (2014) inférieur à 11%, fait unique dans l’histoire de l’humanité. Cela, en dépit d’une population qui, dans certaines régions, persiste à croître. Le pourcentage de population qui souffre de la faim n’a jamais été aussi faible, dans le même temps que l’humanité n’a jamais été aussi nombreuse.
Si tes idées de décroissance et de réduction forcée de la population avaient été mises en œuvre avant ta naissance, chère Greta, eh bien, tu n’existerais tout simplement pas.
Car, ces idées que tu portes avec fougue et, parfois, un brin d’amertume, ne sont pas neuves. Déjà en 1972, le “Rapport Meadows” expliquait que la croissance économique ne pouvait pas persister dans un monde physiquement fini et que, par conséquent, nous devions nous rationner à tous les points de vue, pour éviter un effondrement économique et démographique brutal et mondial.
À l’époque, l’humanité comptait 3.8 milliards de personnes. Depuis, l’humanité a très exactement doublé, dans le même temps que le niveau de vie progressait, souvent de façon fulgurante, pour la plupart d’entre ses membres.
En 1980, l’économiste Julian Simon proposait un pari au théoricien écologiste américain Paul Ehrlich, convaincu comme toi que l’humanité était à la veille d’une “mass extinction” en raison de la déperdition des ressources, et que le prix de ces matières premières ne pouvait qu’exploser. Simon pria Ehrlich de choisir cinq matières premières, non contrôlées par le gouvernement, et de fixer librement une échéance dans le temps, pour juger de l’évolution de leur coût. Dans la logique malthusienne et catastrophiste de Ehrlich, le prix de ces matières premières ne pouvait qu’exploser. Quant à lui, Julian Simon prédisait que leur prix baisserait. Dix ans plus tard, le prix des cinq matières premières choisies par Ehrlich avait baissé sans la moindre exception, dans le même temps que la population mondiale augmentait pourtant — de 1980 à 1990 — de 800 millions d’âmes.
Tu le constates, chère Greta : les idées que tu soutiens ne sont pas neuves. Elles datent, en réalité, de l’Essay on the Principle of Population que publiait Thomas Malthus, en 1798 pour prédire — déjà ! — l’effondrement inéluctable de l’humanité, alors peuplée d’un milliard d’âmes. Malthus, comme Ehrlich et leurs semblables intellectuels, font abstraction d’un facteur — dont tu professes l’exécration — le progrès technologique. Ce progrès a permis à l’Inde et la Chine d’éradiquer la famine, pour la première fois de leurs histoires, lors que leurs populations n’ont jamais été aussi importantes.
T’avouerai-je, chère Greta, que j’ai été peiné par le passage sur ton “enfance volée”. Vois-tu, Greta, il y a des expressions que, dans ta situation, il serait préférable d’éviter. L’enfance volée, c’est celle de l’enfant juif mené au camp de concentration parce que juif. L’enfance volée, c’est celle de l’enfant khmer, ukrainien ou russe mené au goulag en raison de l’origine sociale de ses parents. L’enfance volée, c’est celle de l’enfant pauvre d’Afrique qui, faute d’accès à l’énergie bon marché, doit subvenir à ses besoins vitaux au lieu d’aller à l’école. L’enfance volée, ce n’est pas celle d’une adolescente qui traverse l’Atlantique dans l’un des plus coûteux voiliers jamais conçus, et qui bénéficie d’une opulence dont nul, dans les générations précédentes, n’avait osé rêver. La vérité, Greta, est que tu es l’une des enfants les mieux privilégiées qui ait jamais foulé le sol de notre belle Terre.
Ce monde que tu exècres, chère Greta, ne t’a rien volé. Ce monde de progrès technologique que tu exècres, tu lui dois — nous lui devons tous — la vie.
La réflexion du jour
Le discours environnemental a été pris en otage par des militants hyper crinqués, et les scientifiques (qui traditionnellement ont toujours représenté la voix de la raison) ont été relégués au second plan.
On nage désormais en plein délire religieux.
Maintenant, c’est crois ou crève.--- Richard Martineau
27 septembre, 2019
La réflexion du jour
Le 27 septembre, des milliers de manifestants vont militer contre la pollution... en polluant.
C’est comme les gens qui utilisent Facebook pour partager des textes dénonçant les atteintes à la vie privée.
Duh !--- Richard Martineau
26 septembre, 2019
L’impuissance de la science face à l’alarmisme climatique
par Richard Lindzen, professeur émérite en sciences de l’atmosphère, Massachusetts Institute of Technology.
(Cet article paraît aujourd’hui-même (ndlr 19 septembre 2019) en espagnol dans le journal Expansion. Dick me l’a envoyé en avant-première et m’a autorisé à le reproduire en traduction française. Merci à lui. BR.)
En tant que scientifique qui a travaillé sur les problèmes des sciences de l’atmosphère, climat compris, pendant plus de 50 ans, je doute que la science soit en mesure de contribuer au discours actuel sur un changement climatique catastrophique qui serait provoqué par l’homme. Ce que je veux dire, c’est qu’il s’agit d’un problème politique et que, de ce fait, il est entre les mains du public, et plus particulièrement de la classe dirigeante. Pour l’essentiel, ces groupes ignorent tout des sciences du climat, et même de la science tout court. Confrontés à des informations contradictoires, ils peuvent choisir ce qu’ils veulent croire — ou se servir de la fausse affirmation selon laquelle « 97% des scientifiques sont d’accord » comme d’une béquille.
Un exemple simple illustre le problème. L’année 1998 a été un maximum dans la moyenne mondiale de température, par rapport à une moyenne de trente ans dans les stations météos. Mais depuis deux décennies, il n’y a plus de tendance significative, et les quelques changements survenus sont généralement beaucoup moins importants que ceux prévus par les modèles. Il y a de petites fluctuations, bien sûr, notamment une pointe de température associée au phénomène El Niño en 2014-2016, qui a été suivie d’une chute. De nombreux scientifiques des deux bords ont appelé « pause » cette absence de tendance. De leur côté, les promoteurs de l’alarmisme en ont profité pour affirmer que beaucoup des « années les plus chaudes enregistrées » dataient de cette période.
Peu de gens ont été capable de saisir qu’une telle observation ne contredit nullement l’existence d’une « pause ». Il est clair en effet que même si l’anomalie de température (c’est-à-dire l’éart par rapport à la moyenne sur 30 ans) était restée absolument la même après 1998, toutes les années suivantes auraient été les années les plus chaudes jamais enregistrées !
La vérité, c’est qu’un citoyen perspicace n’a pas besoin des détails de la science pour s’apercevoir que quelque chose ne va pas du tout dans cette histoire. Un tel citoyen peut ainsi observer que toutes les prescriptions censées permettre de lutter contre le réchauffement climatique sont bien antérieures à leur lien avec celui-ci. Des politiques très similaires impliquant le contrôle du secteur de l’énergie et l’élimination du charbon ont été proposées il y a longtemps, à une époque où on les justifiait par les inquiétudes sur les pluies acides et les craintes d’un… refroidissement global.
Ce citoyen peut aussi se demander pourquoi ces prescriptions politiques insistent invariablement sur la nécessité de se focaliser sur un et un seul des nombreux éléments qui concernent cette problématique du réchauffement (à savoir les niveaux de CO2). Pourquoi les alarmistes n’accordent-ils pas la même attention à la question de l’adaptation ? D’une manière générale, une telle approche serait pourtant à la fois moins chère et plus flexible, en plus d’impliquer un mode d’action dans lequel les êtres humains sont particulièrement doués — la preuve en est que nous sommes capables de vivre dans des régions qui vont de l’Arctique à l’équateur.
Si ce citoyen sait compter, il peut aussi se rendre compte qu’aucune des politiques proposées n’aura d’impact significatif sur le climat, indépendamment de ce que l’on pense de la physique sous-jacente. En réalité, il s’agit de nous demander des sacrifices qui n’auront en tout état de cause qu’un effet purement symbolique. Ce sera un simple affichage de vertu.
Si notre citoyen était, en outre, familier avec la nature de la science, il pourrait savoir que la quasi-totalité des preuves soi-disant définitives justifiant la panique ne sont pas réellement des preuves scientifiques. En réalité, une preuve (evidence) scientifique ne vaut que si elle permet des prévisions non ambiguës, et non pas simplement si elle nous est néfaste ou choquante. Certaines des soi-disant preuves sont à l’opposé de ce que la physique prévoit. Notre citoyen pourrait également savoir que la « certitude » n’est pas la marque de la science. Bien au contraire, celle-ci insiste sur la nécessité du scepticisme dans la recherche. C’est particulièrement vrai pour les sujets complexes et très jeunes tels que le climat, alors même que ceux qui se font les promoteurs du « problème climatique » affirment qu’ils savent avec certitude la cause du changement climatique, un simple bouton de contrôle qui serait le CO2. Un gaz qui se trouve par ailleurs être essentiel à la vie.
La vérité, c’est qu’un citoyen perspicace n’a pas besoin des détails de la science pour s’apercevoir que quelque chose ne va pas du tout dans cette histoire. Un tel citoyen peut ainsi observer que toutes les prescriptions censées permettre de lutter contre le réchauffement climatique sont bien antérieures à leur lien avec celui-ci. Des politiques très similaires impliquant le contrôle du secteur de l’énergie et l’élimination du charbon ont été proposées il y a longtemps, à une époque où on les justifiait par les inquiétudes sur les pluies acides et les craintes d’un… refroidissement global.
Ce citoyen peut aussi se demander pourquoi ces prescriptions politiques insistent invariablement sur la nécessité de se focaliser sur un et un seul des nombreux éléments qui concernent cette problématique du réchauffement (à savoir les niveaux de CO2). Pourquoi les alarmistes n’accordent-ils pas la même attention à la question de l’adaptation ? D’une manière générale, une telle approche serait pourtant à la fois moins chère et plus flexible, en plus d’impliquer un mode d’action dans lequel les êtres humains sont particulièrement doués — la preuve en est que nous sommes capables de vivre dans des régions qui vont de l’Arctique à l’équateur.
Si ce citoyen sait compter, il peut aussi se rendre compte qu’aucune des politiques proposées n’aura d’impact significatif sur le climat, indépendamment de ce que l’on pense de la physique sous-jacente. En réalité, il s’agit de nous demander des sacrifices qui n’auront en tout état de cause qu’un effet purement symbolique. Ce sera un simple affichage de vertu.
Si notre citoyen était, en outre, familier avec la nature de la science, il pourrait savoir que la quasi-totalité des preuves soi-disant définitives justifiant la panique ne sont pas réellement des preuves scientifiques. En réalité, une preuve (evidence) scientifique ne vaut que si elle permet des prévisions non ambiguës, et non pas simplement si elle nous est néfaste ou choquante. Certaines des soi-disant preuves sont à l’opposé de ce que la physique prévoit. Notre citoyen pourrait également savoir que la « certitude » n’est pas la marque de la science. Bien au contraire, celle-ci insiste sur la nécessité du scepticisme dans la recherche. C’est particulièrement vrai pour les sujets complexes et très jeunes tels que le climat, alors même que ceux qui se font les promoteurs du « problème climatique » affirment qu’ils savent avec certitude la cause du changement climatique, un simple bouton de contrôle qui serait le CO2. Un gaz qui se trouve par ailleurs être essentiel à la vie.
Tous ces éléments convergent pour affirmer le caractère politique de la question. Les détails peuvent certes différer d’un endroit à un autre. Ainsi, aux États-Unis le climat est en grande partie une question partisane : la gauche soutient « la lutte contre le changement climatique » parce qu’elle croit en un renforcement du pouvoir de l’État, alors que la droite a tendance à être sceptique parce qu’elle croit en la liberté individuelle. En Europe, le problème semble plutôt lié à l’opposition entre concentration de pouvoir et souveraineté. Dans ces deux régions toutefois, l’alarmisme climatique a en commun d’être devenu un élément central du politiquement correct. La crainte de s’en démarquer semble être particulièrement forte parmi les « élites éduquées ».
La prétendue « crise climatique » n’est nullement une question scientifique, malgré toutes les tentatives d’invoquer la soi-disant « autorité » de la science. S’inquiéter des implications que l’on impute à des fluctuations si petites qu’elles en sont virtuellement impossibles à mesurer, ainsi qu’à de douteuses observations de fluctuations de la température moyenne à la surface du globe, est une pure bêtise. Argumenter dessus, c’est lui faire trop d’honneur.
Il n’en est pas moins intéressant de savoir ce que la science nous dit. Rien dans les données aujourd’hui disponibles n’indique que quelque chose d’inédit est en train de se produire. Même le groupe de travail 1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climate (GIEC) onusien — la seule partie du GIEC à s’occuper de science — reconnaît que les phénomènes tels que les sécheresses, les inondations, les ouragans, et ainsi de suite, ne montrent aucune tendance perceptible. Certes, en raison du fait que les observations disponibles sont relativement récentes, il y en aura toujours pour aller un peu vers le haut ou vers le bas, mais rien de tout cela n’est inhabituel, ni ne peut être lié de façon claire à une augmentation du CO2.
La seule raison à l’inquiétude tient simplement à ce que les modèles (qui le plus souvent se trompent) suggèrent qu’il est « envisageable » qu’il y ait un problème. Il s’agit là d’une base extrêmement faible pour transformer toute la société, détruire le secteur de l’énergie, augmenter le prix de l’électricité tout en en réduisant la disponibilité, empêcher le développement des régions les plus pauvres du monde, gaspiller des milliards de dollars et favoriser la peur, voire l’hystérie.
La réflexion du jour
Justin Trudeau est surtout un bellâtre intellectuellement dégarni, qui a surfé sur son nom et son apparence, sans une seule réalisation notable avant d’accéder à une fonction pour laquelle il est radicalement sous-qualifié.--- Joseph Facal
25 septembre, 2019
Non, Amazon ne paiera jamais d’impôt !
… car seuls les hommes paient des impôts !
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- Par Philippe Lacoude.
Dans mon dernier billet, j’ai affirmé, sans l’expliquer, que « le taux optimal de l’impôt sur les sociétés est de zéro ». Cela n’est pas même idéologique. C’est une remarque de bon sens.
Une entreprise est un contrat entre ses actionnaires. C’est aussi un contrat entre ces derniers et les dirigeants. Ce sont aussi des centaines de contrats entre ces dirigeants et les employés (fournisseurs de travail), des contrats avec les autres fournisseurs, des contrats avec les clients, des contrats avec les financiers, et des contrats avec chaque détenteur de titres sans droit de vote en assemblée générale (comme les warrants, les bons à court terme, les obligations convertibles, les effets de commerce escomptés, etc.).
L’entreprise est un nœud complexe de contrats.
L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS EST UNE CHIMÈRE
Lorsqu’un tiers s’ingère au milieu de ces contrats, – comme le fisc avec un impôt sur les sociétés, une T.V.A. ou une taxe Bruno Le Maire sur le chiffre d’affaires des entreprises américaines du secteur de la technologie – absolument personne ne peut dire qui paiera cette taxe.
La seule chose qui soit certaine à propos de l’incidence de l’impôt, c’est que les entreprises ne paient jamais d’impôt comme l’explique fort bien Pascal Salin. Car un nœud de contrats ne paie jamais d’impôt. Seuls les hommes paient des impôts.
Les gauchistes qui veulent toujours « remettre l’humain au cœur de l’économie » devraient l’écrire en lettres d’or dans un endroit bien visible. Et la conclusion de tout cela est évidemment que l’impôt sur les sociétés est payé en partie sous forme de salaires plus faibles, en partie sous forme de capital moins rentable, en partie sous forme de jetons de présence plus faibles, et en partie sous forme de prix plus bas pour les fournisseurs et plus haut pour les clients, le tout – et c’est ça qui est important – sans que personne ne puisse dire pour sûr dans quelles proportions !
Les effets sont toujours inattendus comme nous l’a si brillamment rappelé cette semaine l’homme dont « l’intelligence est un obstacle (sic !) ». Ce n’est donc pas surprenant qu’Amazon ne paie pas la « taxe Amazon ». Ce ne sont jamais les abeilles qui paient les taxes sur le miel !
La simple observation montre que l’incidence fiscale dépend toujours in fine de la structure des prix relatifs et de la forme des courbes de demande et d’offre, elles-mêmes le produit de millions de décisions humaines et changeantes. Penser qu’Amazon va payer une « taxe Amazon » est une « présomption fatale » pour emprunter la célèbre expression du prix Nobel d’économie Friedrich von Hayek. Une présomption qui ne peut naître que dans la brume épaisse et poussiéreuse qui stagne entre les deux oreilles des énarques de Bercy…
Alors bien sûr, on peut, comme Murray Rothbard dans Power and Market (p. 110), remarquer que « no tax can be shifted forward », c’est-à-dire qu’aucune taxe ne peut être répercutée sur le consommateur et que toute taxe est en dernière analyse une taxe sur un (ou plusieurs) facteur(s) de production. En ce sens, lorsqu’Amazon répercute intégralement les 3 % de taxe sur le chiffre d’affaires sur ses partenaires, la société américaine réduit probablement son chiffre d’affaires à moyen terme. Quelqu’un paiera, mais pas forcément les partenaires d’Amazon.
On peut aussi remarquer que si la Bordurie décide de nommer un de ses impôts « l’impôt sur les entreprises Syldaves de haute technologie », dans un système de changes flottants, celui-ci sera payé par les Bordures. Ce sont les Américains qui paient les taxes américaines. Et ce sont les Français qui paient les taxes françaises ! Alors les actionnaires d’Amazon, s’ils exigeaient un rendement des capitaux propres de 27,47 % sur les douze derniers mois, ne vont pas soudainement changer leurs désidératas et ce ne sont donc probablement pas eux qui paieront la taxe Amazon…
Il n’y a pas plus opaque que le paiement effectif de l’impôt sur les sociétés parce qu’il n’y a pas plus incertain dans le monde déjà complexe des finances publiques que l’allocation finale de cet impôt à travers les distorsions de prix relatifs qu’il induit.
Je passe sur le fait qu’on ne sait même pas vraiment quel est le taux effectif de l’impôt sur les sociétés pour les entreprises du secteur des hautes technologies. Lors, devant ce détestable état de fait, la conclusion s’impose à l’économiste que l’impôt sur les sociétés devrait avoir un taux nul si l’impôt doit être transparent et minimiser les distorsions de prix relatifs.
LE TAUX OPTIMAL EST DE… ZÉRO !
Cela est d’autant plus vrai qu’en France, le taux record de l’impôt sur les sociétés est le produit de la défiance envers l’entreprise. L’État auquel les contribuables font face est le reflet de leur code moral et le taux de l’impôt sur les sociétés atteste d’un naufrage éthique de tout le pays.
Personne n’a le courage de dire à madame Michu que des taxes plus élevées supposément imposées aux riches (ici des Américains) ne proviendront pas de leurs dépenses de consommation, mais de leur investissement en capital ; que ces taxes signifieront moins d’investissement, c’est-à-dire moins de production, moins d’emplois, des prix plus élevés pour des biens plus rares ; et qu’il y aura longtemps qu’elle sera dans la disette quand Jeff Bezos réduira finalement son train de vie…
À supposer qu’il y ait vraiment besoin de lever des impôts – « muh roads », « et la police ? », « et l’école des tinanfans ! », et toussa – l’impôt sur les sociétés devrait être redistribué sur l’impôt sur les dividendes, l’impôt sur les coupons obligataires, l’impôt sur les revenus du travail, etc.
En théorie. Car en pratique, en France, les impôts sont tellement élevés et les taux tellement au-dessus de celui qui maximiserait les recettes – courbe de Laffer oblige ! – qu’il n’y aurait pas lieu de remplacer l’impôt sur les sociétés s’il venait – par miracle ! – à disparaître. À ce titre, la taxe qui devait prétendument rapporter 400 millions cette année, puis 450 millions en 2020, 550 millions en 2021 et 650 millions en 2022 – selon les estimations loufoques de Bercy ! – ne rapportera pas ces montants dans un pays où les taxes n’entrent jamais comme prévu dans les caisses du Trésor Public. Comme les autres merveilles fiscales récentes, on peut prédire des recettes dérisoires.
Bref, bis repetita, le taux optimal de l’impôt sur les sociétés est de zéro !
La réflexion du jour
Puisque les technologies permettant la télémédecine existent et qu’elles sont éprouvées, pourquoi les systèmes de santé canadiens restent-ils figés dans le passé ? Parce que nos gouvernements, consciemment ou non, laissent toutes sortes d’obstacles compliquer notre vie et celle de ceux qui veulent nous soigner.--- Patrik Déry
24 septembre, 2019
La réflexion du jour
Le nombre des effectifs des secteurs public et parapublic rémunérés par le gouvernement du Québec a augmenté depuis l’exercice financier 2015-2016 de quelque 46 181 employés, pour atteindre cette année le nombre record de 514 778 équivalents à temps complet (ETC).
Cela représente en quatre ans une hausse des effectifs de 9,86 %. C’est un taux de croissance 2,78 fois plus élevé que l’augmentation de la population québécoise durant la même période, laquelle s’élève à 3,54 %. --- Michel Girard
23 septembre, 2019
La réflexion du jour
Par exemple, est-ce normal que, comme l’a démontré hier ma collègue Geneviève Lajoie, le nombre d’employés dans l’appareil gouvernemental ne cesse de croître, alors que les transformations technologiques devraient engendrer des gains d’efficacité importants, permettant d’avoir recours à moins de ressources humaines?--- Jonathan Trudeau
22 septembre, 2019
21 septembre, 2019
La réflexion du jour
L’erreur ici serait de penser que lorsque le gouvernement ne fait rien de spécial, la fonction publique reste stable. Au contraire, la machine gouvernementale a une propension naturelle à toujours s’étendre. Il y a toujours des besoins. Il faut que le premier ministre et le président du Conseil tiennent le robinet à deux mains seulement pour empêcher que ça ne grossisse.--- Mario Dumont
20 septembre, 2019
La réflexion du jour
Dans l’esprit de notre cher économiste, réduire les inégalités signifie punir les plus aisés par une myriade de taxes. Il s’agit d’appauvrir ce fameux groupe des 10% des êtres humains les plus riches qui seraient à l’origine du malheur de tous les autres. Réduire les inégalités, c’est donc, en novlangue pikettienne, sacrifier une catégorie sociale « privilégiée » sur l’autel des éternelles aigreurs anti-capitalistes.--- Ferghane Azihari
19 septembre, 2019
La réflexion du jour
Avant de créer de nouveaux comités, sous-comités, commissions ou autres complexifications bureaucratiques, peut-être que ces pyromanes-pompiers que nous nommons politiciens devraient considérer l’option d’éliminer les politiques qui aggravent le problème !--- Vincent Geloso
18 septembre, 2019
Vive la « surpopulation » ! Pourquoi la croissance infinie dans un monde fini est possible
Voilà des décennies que les scénarios apocalyptiques sur une hypothétique pénurie des ressources prospèrent. Cette frayeur inaugurée par Thomas Malthus n’a cessé de faire des émules parmi les héritiers du courant dérivé de son nom : le malthusianisme. En 1798, Malthus publie son célèbre ouvrage sur la population. Il craignait que la démographie ne progresse plus rapidement que la production de nourritures et promettait à son pays, le Royaume-Uni, des famines à répétition. Échec de la prévision.
Dans un vieil article publié en 1997, le magazine britannique The Economist revenait sur une série de prédictions apocalyptiques écologistes qui se sont toutes révélées fausses. En 1865, rappelle l’hebdomadaire, un ouvrage de Stanley l’hebdomadaire, une pénurie de charbon au Royaume-Uni. Là encore, il s’est trompé. Quelques décennies plus tard, l’administration américaine s’inquiétait d’une pénurie de pétrole susceptible de survenir au début du XXème siècle. Ce comique de répétition n’a cessé d’être entretenu jusqu’à aujourd’hui. À ceci près que les mouvements écologistes se désolent désormais de la trop grande abondance et de la trop grande accessibilité des énergies fossiles.
En 1968, le biologiste Paul Ehrlich publiait son best-seller intitulé “The Population Bomb” qui s’inquiétait des famines que connaîtrait l’humanité dans les années 70 en raison de la surpopulation qu’il identifiait ainsi que la pression sur les ressources et la nourriture qu’elle induirait. Toutes ces prévisions se sont révélées fausses. L’humanité n’a aujourd’hui jamais été aussi proche de l’objectif d’éradiquer la sous-alimentation. Celle-ci frappait un humain sur deux au sortir de la seconde guerre mondiale et ne concernait plus que 10,9% de l’humanité en 2017.
Dans son célèbre rapport publié en 1972, le très scientifique Club de Rome alertait lui aussi sur les dangers de la croissance de la population et de la pression induite sur les ressources naturelles. Il publiait notamment ce tableau censé anticiper les pénuries de certains matériaux.
Pour comprendre ce tableau, on peut se référer au commentaire des auteurs du rapport pour le cas du chrome : “Les réserves mondiales connues de chrome sont d’environ 775 millions de tonnes métriques, parmi lesquelles environ 1,85 million de tonnes métriques sont exploitées annuellement à l’heure actuelle. Ainsi, au taux d’utilisation actuel, les réserves connues dureraient environ 420 ans.[...] La consommation mondiale réelle de chrome augmente cependant de 2,6 % par année. Les lignes courbes [...] montrent comment ce taux de croissance, s’il continue, épuisera le stock de ressources [...] en seulement 95 ans. “
Notons que les auteurs se laissaient une certaine marge d’erreur en supposant qu’on puisse découvrir des réserves 5 fois supérieures à leur estimation. Fort heureusement, cette marge d’erreur nous a évité une pénurie d’aluminium 35 ans après la publication de ce rapport...
Le capitalisme, système de gestion de la rareté par excellence
Il n’y eut guère que l’économiste américain Julian Simon pour s’en prendre à ces récits apocalyptiques. Selon Simon, l’erreur des biologistes, des physiciens ou des géologues alarmistes consiste à considérer les sociétés humaines comme des systèmes figés incapables d’innover. D’autant que les inquiétudes néo-malthusiennes témoignent de leur difficulté à saisir le rôle des prix et des mécanismes de l’offre et de la demande dans la gestion de la rareté des ressources. Rappelons que la rareté des ressources est le point de départ de l’analyse économique. Sans rareté, la propriété privée, l’échange, le commerce, les prix et toutes les institutions qui sous-tendent le capitalisme n’auraient plus aucun intérêt.
Une économie de marché où les prix sont librement fixés est précisément ce qui protège l’humanité du risque de pénurie. Toutes choses égales par ailleurs, la raréfaction d’un matériau augmente son prix. Cela encourage les producteurs à trouver des techniques plus sophistiquées de production et d’extraction de la ressource ou des substituts. Sa cherté régule parallèlement sa consommation, incite à sa conservation, à son recyclage et invite les populations à se tourner vers des substituts. L’ingénierie humaine est donc “l’ultime ressource” pour reprendre le titre de l’ouvrage de Simon publié en 1981.
Les ressources n’ont jamais été aussi abondantes
Passées ces considérations théoriques, place à la pratique. Afin de mesurer l’accessibilité des ressources naturelles, le site Human Progress, édité par le think tank libertarien américain Cato Institute, s’est mis en tête de créer “le simon abundance index” en hommage à l’économiste susmentionné. Le but de ce projet est d’évaluer l’évolution de l’accessibilité des ressources pour l’humanité. Comment ? En calculant l’évolution du temps de travail moyen nécessaire à l’achat d’une unité de ressource particulière à l’échelle mondiale. Le prix d’une cinquantaine de produits de base référencés par la Banque mondiale ont ainsi fait l’objet d’un examen pour savoir s’ils étaient aujourd’hui en moyenne plus accessibles pour l’ensemble de l’humanité. Les résultats sont compilés dans le tableau suivant.
En moyenne, le prix des 50 ressources naturelles listées en temps de travail a baissé de 72,34%. Cela signifie qu’un individu peut, en 2018, s’offrir 3,6 fois plus d’unités de ressources qu’en 1980 pour une même quantité de travail.
Vive la surpopulation !
La démocratisation et l’abondance des ressources naturelles sont allées de pair avec la croissance de la population. Cette évolution permet d’infirmer le discours néo-malthusien qui suggère qu’une croissance soutenue de la population humaine dilue la sécurité et le confort matériels de l’humanité. Il serait tout aussi erroné de considérer que cette démocratisation des ressources s’est faite en dépit de la population humaine. La théorie économique suggère que cette tendance a partiellement été favorisée par la croissance démographique. Celle-ci a en effet accru la taille du marché et la concurrence tout en augmentant la qualité de la division du travail internationale et de la spécialisation des industries.
Il est d’usage de considérer un être humain comme une bouche à nourrir et un consommateur de ressources. Pourtant, un être humain qui vient au monde est aussi un cerveau supplémentaire potentiellement tourné vers la créativité et l’innovation. Deux qualités qui nous permettent collectivement d’optimiser la production de richesses avec le temps.
Les auteurs du Simon Abundance Project, l’économiste Gale L. Pooley et le politologue Marian L. Tupy notent à ce propos que le prix moyen des ressources listées a décliné de 1,016% pour chaque pourcent d’augmentation de la population humaine ces 38 dernières années.
Chaque naissance nous rend collectivement plus riche pour peu que les institutions permettent aux talents de chacun de s’exprimer librement dans la division internationale du travail.
À partir de l’évolution du prix des ressources en temps de travail ainsi que celle de la démographie, les auteurs se proposent d’établir un indice baptisé “Simon Abundance Index” destiné à évaluer l’abondance des ressources pour l’ensemble de l’humanité. La progression de cet indice est illustrée via l’infographie ci-dessous tirée du site Human Progress.
Cela fait plus de deux siècles que Malthus et ses disciples se trompent. Gageons qu’ils continueront à se tromper.
La réflexion du jour
Nous avons collectivement perdu 600 millions dans Stornoway ; il n’y a aucune raison d’augmenter ce total de quelques dizaines de millions de plus. Ce qu’il nous reste à faire, c’est d’en tirer des leçons, arrêter l’acharnement économique et laisser Stornoway mourir dans la dignité.--- Renaud Brossard
17 septembre, 2019
La réflexion du jour
Une campagne électorale est la somme des manipulations des partis politiques en lice. C’est une quête de pouvoir, pas une quête de vérité. La libre concurrence des propagandes mensongères et des engagements souvent irréalisables finit amener l’électeur à faire son choix.---Normand Lester
16 septembre, 2019
La réflexion du jour
*tout média qui refuse de publier des articles de nature scientifique ou des opinions qui vont à l’encontre de la bienpensance, de la pensée unique ou de « l’ordre établi » par « l’élite » est un média d’extrême gauche.--- Reynald Du Berger
15 septembre, 2019
14 septembre, 2019
La réflexion du jour
Loin d’avoir des œillères, cette majorité silencieuse est disposée à mettre la main à la pâte. Malheureusement, le discours des jusqu’au-boutistes décourage et devient toujours plus repoussoir. Voici quelques exemples.--- Jonathan Trudeau
13 septembre, 2019
La réflexion du jour
Il existe une solution très simple pour résoudre le manque d’enseignants dans les écoles du Québec. Mais elle n’est pas appliquée pour des raisons dogmatiques et corporatistes.
Il suffit d’ouvrir les postes de professeurs dans les établissements de niveau secondaire aux détenteurs de diplômes de maîtrise.--- Loïc Tassé
11 septembre, 2019
Quand l’économiste de gauche Daniel Cohen défend la pauvreté au nom de l’écologie
L’irruption de l’idéologie écologiste redéfinit les clivages et les préoccupations des figures intellectuelles des factions politiques de gauche et de droite. Côté gauche, on regretterait presque le remplacement du discours marxiste par le discours écologiste tant ce dernier atteint les sommets du cynisme. La proposition de Jean-Marc Jancovici de cesser de soigner les personnes âgées au nom du culte de Gaïa n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Bien que le marxisme péchait par nihilisme, par ressentiments envieux et par inculture économique, il avait au moins - officiellement - le souci de la prospérité matérielle des classes laborieuses et indigentes. C’est d’ailleurs parce que le capitalisme libéral et le socialisme marxiste partageaient ce critère de prospérité matérielle qu’on a pu attester la supériorité du premier système sur le second à la suite de la chute du mur de Berlin et de la dislocation de l’URSS.
Le débat public est autrement plus compliqué lorsque le critère de la prospérité n’est plus partagé par la gauche contemporaine. Inspirée par la nouvelle religion écologiste, celle-ci conçoit désormais l’enrichissement de l’humanité comme un fardeau à tempérer. Les propos de l’économiste Daniel Cohen sur le libre-échange et le Mercosur sont à cet égard révélateurs. Invité sur France inter le mardi 9 juillet, l’économiste proche de la gauche de gouvernement exprime sa « honte » à l’égard du projet d’accord dit de « libre-échange » avec les pays d’Amérique latine :
« Je n’ai rien contre le commerce international. Je pense que ça a sorti de la misère plusieurs centaines de millions de Chinois, d’Indiens etc. Mais là maintenant, il faut faire une pause. Il faut réfléchir à où on veut aller dans les cinquante prochaines années. Très bien, dont acte, les trente dernières années ont été favorables aux pays émergents - peut-être un peu moins aux pays avancés - mais disons que la balance est globalement positive en quantum de pauvres qui ont été soulagées, mais là maintenant il faut réfléchir à la planète. Donc, non, il faut que lorsqu’on dit « veto climatique », ce soit un vrai véto ».
Par ces propos, Daniel Cohen incarne parfaitement le cynisme de l’écologie politique contemporaine. Certes, l’économiste ne partage pas la mauvaise foi de nombreux intellectuels de son camp qui diffusent la vulgate anti-capitaliste selon laquelle l’expansion de l’économie de marché aurait répandu la misère quand elle a au contraire été l’un des programmes de réduction de la pauvreté les plus puissants que l’humanité ait jamais connu.
Toutefois, sa connaissance des bienfaits économiques de la mondialisation rend son discours encore plus douteux lorsqu’il appelle à une « pause » ou un ralentissement du seul processus capable d’améliorer la condition des masses aux quatre coins du globe. Le ton employé n’est pas dénué d’une injonction qui transpire le néo-colonialisme. Il semble que Monsieur Cohen se considère plus qualifié que les indigents de la planète pour déterminer ce que doit être leur niveau de vie.
Ces deux derniers siècles ont vu la pauvreté, l’illettrisme, la mortalité infantile, la famine, le travail des enfants et de multiples autres fléaux associés à la pauvreté reculer significativement. S’il faut se réjouir de cette évolution, il serait malvenu de se satisfaire de la situation existante. Un peu plus de 10% de la population mondiale est encore sous-alimentée. Un peu plus de 700 millions d’êtres humains attendent encore d’être sortis de l’extrême pauvreté. Le sens des flux migratoires atteste que la préférence pour les standards économiques occidentaux ne relève pas d’un caprice de « petit blanc ». Il s’agit là d’une aspiration humaine universelle. Enjoindre les miséreux qui subsistent à patienter dans l’indigence au motif que la croissance de leur niveau de vie pourrait accroître les émissions de CO2 est donc tout à fait indécent.
Ce discours est d’autant plus douteux que les données communiquées par l’IREF attestent que la croissance économique n’est en rien l’ennemie de la sécurité environnementale. Au contraire, les pays riches sont précisément les sociétés les plus résiliantes face aux catastrophes environnementales. En outre, les fléaux environnementaux propres aux sociétés pré-industrielles sont autrement plus dévastateurs que les inconvénients environnementaux générés par les pays développés.
La prospérité matérielle et la sécurité environnementale ne justifient donc en rien le fait de contrarier la production globale de richesses. N’en déplaise à une gauche de moins en moins complexée à l’idée de se définir comme le parti de la pauvreté en lieu et place du parti des pauvres.
La réflexion du jour
"Des Français (ou des Québécois) qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser. C’est un réservoir inépuisable." --- Richard Martineau
10 septembre, 2019
La réflexion du jour
Les groupes environnementaux les plus militants réclament sans cesse des processus plus rigoureux d’évaluation des projets. Mais au fond, quel est leur but ? Que tout projet d’exploration, d’exploitation ou de transport des produits pétroliers soit refusé.
Si n’importe quel projet est accepté, même après des mois d’analyse, cela devient une preuve que le processus d’évaluation était vicié. Un piège à con.--- Mario Dumont
09 septembre, 2019
La réflexion du jour
Les exemples de doubles standards sont légion. Or, quel avenir une société construit-elle si elle avalise une éthique à géométrie variable, et cautionne l’arbitraire et l’iniquité de traitements ? Quelle place l’individualité occupera-t-elle si hors de la pensée unique, point de salut ? Parions que le mouvement de décadence qui gangrène la société occidentale depuis quelques décennies ne s’essoufflera pas !--- Nathalie Elgrably-Lévy
08 septembre, 2019
07 septembre, 2019
La réflexion du jour
Deuxièmement, suis-je le seul à avoir un malaise avec l’idée de baigner dans le mensonge lorsqu’on est dans le monde des médias ? N’est-ce pas le rôle des médias de débusquer les mensonges gouvernementaux ? De dévoiler au grand jour l’usage de l’argent des contribuables pour faire un prêt qui n’en est pas un ?--- Mario Dumont
05 septembre, 2019
La réflexion du jour
En résumé, construire coûte cher au Québec. Et construire coûte extrêmement cher lorsque c’est le gouvernement qui paye. Les maternelles ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan.
Si les Québécois ont élu un nouveau parti avec plusieurs ministres issus du monde des affaires, c’est aussi pour changer les paramètres en profondeur et pas seulement pour sortir le chéquier comme les prédécesseurs.--- Mario Dumont
04 septembre, 2019
La taxe carbone sert-elle vraiment les générations futures ?
Inspirée des travaux de l’économiste Arthur Cécile Pigou, la fiscalité du carbone a l’ambition de contraindre les entreprises et les ménages à internaliser le coût social de leurs activités productives émettrices de CO2 afin de les limiter. Problème : comment déterminer le niveau optimal de fiscalité ?
Développement industriel et arbitrages environnementaux
La question est importante. Certes, les activités émettrices de CO2 et de gaz à effet de serre qui participent au réchauffement climatique généreront des coûts pour certains. Assurément, les inondations appelées à se multiplier du fait de la montée des eaux, la croissance des maladies tropicales et des pathologies liées à la chaleur, la baisse des rendements agricoles attendue dans certaines régions, et la modification des écosystèmes généreront des problèmes qu’il faudra traiter. L’honnêteté intellectuelle implique toutefois de mentionner les avantages que le CO2 peut susciter, ainsi que le fait l’auteur suédois Bjorn Lomborg[1].
Toujours est-il qu’un discours équilibré qui soulève les inconvénients induits par les émissions de CO2 doit aussi rappeler les bienfaits que les activités industrielles procurent à l’humanité. Deux siècles de révolutions industrielles ont en effet délivré des avantages incommensurables qui se manifestent par la capacité des êtres humains à mieux se nourrir, se vêtir, se loger, s’éduquer, se soigner, se déplacer ou communiquer. La régulation des inconvénients des activités industrielles relève en définitive d’un subtile calcul coûts-avantages.
Le caractère autoritaire et réactionnaire de l’écologie politique réside dans le fait que l’on se plaît à traquer les moindres inconvénients pour conspuer les activités industrielles sans se demander à quel point le coût de leur renonciation vaut les dommages qu’on s’épargne en les réduisant. Autrement dit, le discours écologiste pèche par son rejet de toute approche utilitariste de l’environnement au nom de la déification d’une nature au sein de laquelle l’homme n’est qu’une espèce invasive.
Ce discours écologiste prend ainsi le contrepied de la gestion historique des coûts environnementaux qui - si elle n’était pas totalement libérale - reconnaissait au moins aux législateurs et aux agents de l’administration la légitimité de considérer certains inconvénients comme le prix à payer pour accéder à la modernité et à la sécurité matérielle.
Ainsi que l’écrit un collectif d’historiens de l’environnement : « Au XIXe siècle, les grands industriels jouent un rôle central dans l’élaboration des normes concernant la pollution. La concurrence économique internationale n’incite pas les gouvernements à se montrer trop contraignants. Une forme de contre-pouvoir est néanmoins exercée par les habitants subissant la pollution. Si les voisins n’ont à peu près aucune chance de voir les usines polluantes interdites ou déplacées, ils peuvent néanmoins se tourner vers les tribunaux civils pour obtenir des dommages et intérêts. La compensation instaurée par le décret de 1810 constitue une rupture fondamentale dans la régulation en ce qu’elle dépénalise les atteintes à l’environnement portées par la grande industrie. De bien commun déterminant la santé et soumis à la police d’Ancien Régime, l’environnement devient objet de transactions financières »[2].
Historiquement, la régulation des inconvénients s’intègre donc dans un calcul coûts-avantages et une transaction financière partiellement mis en œuvre par voie jurisprudentielle. Ceci renvoie presque à l’approche de la régulation des coûts environnementaux développée par l’économiste britannique Ronald Coase.
Décroissance économique forcée ou changement climatique : quel est le scénario le plus coûteux pour l’humanité ?
Fort heureusement, le discours environnementaliste utilitariste est encore admissible chez les spécialistes de l’environnement. Il est au centre des raisonnements du prix Nobel d’économie américain William Nordhaus. Sa pensée est relativement bien résumée dans un article issu du site The Conversation :
« Dans l’approche de Nordhaus, agir pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre correspond à une perte de PIB potentiel. Cependant, cette action permet de réduire les dommages climatiques futurs, déterminés par la fonction de dommage liant variation de température et de précipitation avec la perte de PIB potentiel. Le prix « optimal » du carbone proposé par Nordhaus est donc le résultat d’une optimisation entre coût actuel des réductions des émissions et coût des dommages futurs. »
Autrement dit, la lutte contre le réchauffement climatique n’est jamais une fin en soi. Elle n’est éventuellement qu’un moyen au service de l’optimisation des conditions économiques et environnementales propices à l’épanouissement du genre humain.
Par exemple, l’article susmentionné publié sur The Conversation relate que Nordhaus prévoit que le changement climatique - si l’on ne fait rien pour le ralentir - pourrait coûter 10% du PIB mondial en 2100 en raison d’une hausse de la température de 6°C. D’autres estiment qu’une hausse de la température 3°C ou 4°C pourrait coûter 4% du PIB mondial à la même date. Il est évident dans ce cas que perdre 4% ou 10% du PIB d’un monde trois à six fois plus riche en 2100 qu’aujourd’hui - si l’on s’en tient aux scénarios du GIEC - est préférable à une décroissance ou à une stagnation séculaire.
L’enjeu consiste à mettre en œuvre une tarification optimale du carbone. Elle doit être suffisamment élevée pour compenser ses préjudices mais suffisamment faible pour ne pas entraver excessivement la croissance économique et tous les avantages qu’elle comporte sur le plan humanitaire.
Ce dernier point est d’autant plus crucial sur le plan environnemental qu’il existe aujourd’hui une corrélation positive entre le niveau de richesse d’un pays et sa capacité à absorber et à déjouer le coût d’éventuelles catastrophes naturelles, ainsi que le montre le tableau 1 issu d’un rapport de l’ONU publié en 2011[3]. Il présente ainsi - en valeurs médianes annuelles - les décès, les victimes et le coût des catastrophes naturelles selon le niveau de développement propre à un groupe de pays. Pour plus d’informations sur la classification des pays en fonction de leur IDH, on se reportera à l’annexe de la publication susmentionnée.
Ces chiffres s’expliquent simplement. La croissance économique - qui conditionne l’IDH ainsi que le montre la figure 1 - permet à l’humanité de se doter d’infrastructures et de technologies de meilleure qualité ainsi que d’un meilleur système de soin qui rendent les sociétés plus résilientes face aux catastrophes naturelles, aussi bien sur le plan humain que sur le plan matériel.
Le développement économique que connaît l’humanité depuis de nombreuses décennies explique ainsi que le nombre de victimes de catastrophes naturelles n’a cessé de chuter en valeurs relatives et en valeurs absolues. Cette chute s’est produite en dépit de la croissance démographique, comme le montrent les figures 2 et 3.
Toute fiscalité sur les activités productives induit une baisse potentielle d’une croissance économique qui procure à l’humanité de nombreux avantages, y compris sur le plan environnemental. Les questions qui se posent donc pour les partisans d’une taxe carbone sont les suivantes : compromettre un futur niveau de prospérité au nom de la prévention d’un danger que cette même prospérité pourrait mitiger est-il un bon calcul ? Par ailleurs, la tarification optimale des inconvénients des gaz à effet de serre doit-elle passer par la fiscalité en lieu et place de l’usage traditionnel de la jurisprudence et du droit de la responsabilité civile ?
La réflexion du jour
Personnellement, j’ai beaucoup de difficulté avec les discours apocalyptiques, les artistes qui parlent des deux côtés de la bouche et les donneurs de leçons qui disent qu’on devrait cesser de prendre l’avion et d’avoir des enfants.
Sans oublier les militants professionnels qui instrumentalisent les enfants pour faire avancer leur cause.--- Richard Martineau
01 septembre, 2019
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