Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 août, 2018

La réflexion du jour

La seconde édition du bulletin des ministères de L’actualité montre que, malgré quelques progrès, près de la moitié des ministères planifient toujours mal ou pas du tout leurs actions et la gestion de leurs ressources. Et parmi les cancres, l’un s’illustre avec un plan particulièrement lamentable : le ministère de l’Éducation. --- Alex Castonguay

30 août, 2018

La réflexion du jour

J’ai souvent constaté ce phénomène : beaucoup de gestionnaires du réseau hospitalier ne voient pas qu’il existe une réalité à l’extérieur de leur bulle ; pour eux, tout le Québec est un gros hôpital et rien d’autre ne compte vraiment.--- Joseph Facal

29 août, 2018

Un État libéral, c’est quoi ?

L’État est-il le garant de la liberté, comme le voudrait la Constitution ?
Par Vladimir Vodarevski.
L’entrepreneur Pierre Chappaz a commenté le livre de Gaspard Koenig, Le Révolutionnaire, l’Expert et le Geek. D’après ce commentaire, Gaspard Koenig semble considérer un État puissant comme indispensable pour protéger la liberté, un État allant jusqu’à interdire l’éducation privée. Pierre Chappaz écrit :
Le philosophe réclame l’interdiction de l’enseignement privé. Pour lui, la mission première de l’État est de libérer l’individu en l’arrachant à son milieu d’origine, sa famille ou sa religion. Ainsi il propose « une réforme (de l’enseignement) brutale, (qui) entraînera des résistances, que l’État jacobin devra briser sans état d’âme.
Je n’ai pas lu le livre de Gaspard Koenig, qui est, je le reconnais, un fin lettré. Cette réaction est basée donc sur le compte rendu de Pierre Chappaz. Il s’agit ici de faire une remarque, une simple remarque et non une réflexion, sur le rôle de l’État dans la pensée libérale.
Ludwig von Mises décrit l’État comme un organe de coercition. Et comme le seul à pouvoir avoir ce pouvoir de coercition. Il faut bien se souvenir que la coercition est antinomique au libéralisme : nul n’a le droit de contraindre autrui. C’est le principe de non agression du libéralisme. Mais, pour la plupart des libéraux, il faut un organisme pour faire respecter ce principe. Et c’est l’État. C’est à la fois le rôle de l’État, et la source de sa légitimité.
Cette conception de l’État se rapproche donc de celle de Gaspard Koenig, selon le commentaire de Pierre Chappaz. L’État est nécessaire pour garantir la liberté à chaque individu. Tous les courants libéraux sont d’accord sur cette base, à l’exception des anarcho-capitalistes, qui ont une vision que je qualifierais, et je précise bien que le terme est de mon fait, de puriste. Puisque le principe premier du libéralisme est la liberté, et sa conséquence première le principe de non agression, alors nul ne peut se voir accorder un pouvoir de coercition. L’État est donc inutile. Soulignons qu’une société sans État n’est pas une société sans règles. Les règles découlent du principe de liberté, et don de la non agression, et sont reconnues par la population.
Cependant, l’État n’est pas tout-puissant, et n’a certainement pas un rôle éducatif, par exemple. C’est ainsi que le rôle d’une constitution, originellement, c’est de limiter le pouvoir de l’État. C’est avant tout la lutte contre le pouvoir absolutiste.
John Locke s’opposait à l’absolutisme. Benjamin Constant soulignait la différence entre la liberté des modernes et celle des anciens, ainsi que le rôle d’une constitution pour protéger le peuple contre l’État dans ses Principes de politique. Locke, comme l’indique Corentin de Salle dans le tome 1 de La tradition de la Liberté, soulignait que le peuple peut toujours se délier des autorités qu’il a mises sur pied, y compris le pouvoir suprême. Enfin, Friedrich August Hayek a dénoncé dans La route de la servitude le processus qui mène à une dictature, et a tenté de définir une constitution respectueuse de la liberté dans Droit, Législation et Liberté.
L’État est en quelque sorte un mal nécessaire, dont il faut limiter le pouvoir pour ne pas tomber dans la dictature d’une faction, ou des hommes de pouvoir tout simplement. La constitution doit être conçue pour éviter cela. On remarquera qu’il ne s’agit pas d’une question de décentralisation, comme le considèrent de nombreux libéraux.
Le libéralisme consiste à laisser ce qu’on appelle aujourd’hui la société civile s’organiser comme bon lui semble pour la majeure partie des nécessités collectives. Ce n’est pas à une constitution de décider si les décisions se prennent au niveau communal ou régional, et le centre de décision peut changer selon les desiderata des populations. Il n’y a pas de dogme. Mais, à tout niveau, le pouvoir politique est limité, pour ne pas entraver la liberté.
En conclusion, dans la pensée libérale, l’État est la plupart du temps considéré comme le garant de la liberté. Mais c’est aussi un organisme qui doit lui aussi être régulé, pour éviter le totalitarisme. D’où l’idée d’une constitution qui limite son pouvoir. Le meilleur exemple étant la Constitution des États-Unis d’Amérique, accompagnée de la Déclaration des Droits, qui institue un équilibre de contre pouvoirs, censés (et seulement censés), limiter le pouvoir de l’État. Le libéralisme est réaliste. Les individus sont faillibles. Un État tout-puissant, et donc des politiciens tout-puissants, est source de danger.
Article initialement publié en mai 2015.

La réflexion du jour

Cette attirance pour la théorie au prix du réalisme est le plus gros boulet aux pieds des militants de gauche, et madame Plante n’y échappe pas.--- Lise Ravary

28 août, 2018

La réflexion du jour

Des écoles en or pour un Québec supérieurement éduqué, c’est aussi un programme économique pour la prospérité et la meilleure politique pour une identité forte.---- Mario Dumont

27 août, 2018

La réflexion du jour

De plus, les Québécois sont encore et toujours parmi les plus taxés en Amérique du nord. Le poids de la fiscalité y est énorme. Leur permettre de garder une plus grande partie des fruits de leur travail favoriserait la croissance économique. Si le gouvernement veut rendre service aux quelques 4 millions de contribuables qui payent de l’impôts, il devrait diminuer le poids de la fiscalité qui pèse sur eux.--- Jasmin Guénette

25 août, 2018

La réflexion du jour

Les temps sont particulièrement durs pour le secteur forestier et les communautés qui dépendent de l’activité économique qui en découle. La prolifération de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, les tarifs américains sur le bois d’œuvre et le papier et les feux de forêt sont les principales sources de l’incertitude qui guettent les régions forestières. À cela s’ajoute le perpétuel combat de certains groupes écologistes et opposants qui ne manquent pas une occasion pour dénoncer les pratiques de nos compagnies forestières et de notre gouvernement. Aujourd’hui, c’était au tour de Léo-Paul Lauzon.---Alexandre Moreau

24 août, 2018

La réflexion du jour

Une démocratie en santé a besoin que ses citoyens soient en mesure de demander des comptes au gouvernement et de comprendre les impôts qu’on leur demande de payer. L’expérience internationale a montré que le préremplissage ne faisait pas nécessairement diminuer le coût pour les contribuables, les faisait augmenter pour les entreprises et le gouvernement, et que cela causait en outre plusieurs effets pervers économiques et sociétaux.---Kevin Brookes, Pascale Déry

23 août, 2018

La réflexion du jour

Parce qu’on y perd tous, quand on laisse les pissous gouverner. On ne le sait que trop bien ici.--- Marc Séguin

22 août, 2018

Catastrophe, même la Terre empile de la dette écologique !

Selon les calculs d’une ONG farfelue, la Terre serait maintenant en état de dette écologique. Un article de 2013 qui n’a hélas pas perdu de son actualité.
Magie du mois d’août, puissance phénoménale de la réflexion journalistique, écologisme de combat poussé dans les retranchements les plus obscurs d’une pensée féconde de n’importe quoi qui gazouille, à mi-chemin entre la pignouferie de combat et le fluffysme ultime, la presse nous relaie depuis le 20 août une nouvelle effrayante : à partir du 20 août, la Terre va vivre à crédit.
Oui, vous avez bien lu, mais je vais reprendre le chapeau de l’article pour bien vous faire prendre conscience de toute l’horreur de la situation :
Il n’aura fallu à l’humanité qu’un peu moins de huit mois, 232 jours exactement, pour consommer toutes les ressources naturelles que la planète peut produire en un an. Ce mardi 20 août correspond au « Global Overshoot Day » ou « jour du dépassement planétaire » selon l’organisation non gouvernementale Global Footprint Network (GFN), qui calcule chaque année ce « jour triste et solennel ». Principaux responsables de ces dégâts : le rejet massif de CO2 et la surexploitation des milieux naturels.
C’est dit.
Le 20 août, plus d’air, plus d’eau, plus de pétrole, plus rien.
À côté, l’Armageddon économique qui nous pend au nez depuis un moment, ou l’Armageddon politique que la France subit depuis 40 ans en tâche de fond, c’est de la rigolade, un parcours de santé, une plaisanterie de potache : le 20 août 2013, c’est le jour où la Terre va s’arrêter net d’exister. Pouf. Comme ça.
Et comme c’est une ONG éco-consciente qui le dit, non seulement c’est vrai, mais ça doit nous obliger à prendre du recul et à penser très sérieusement à notre place d’humain sur cette pauvre planète. Mais vite : il nous reste 72 heures avant le « pouf ! » final.
Au passage, on admirera le joli logo de l’ONG en question :
Catastrophe, même la Terre empile de la dette écologique !
C’est une ONG qui ne fait pas dans la demi-mesure, puisqu’elle travaille à Faire Avancer la Science de la Durabilité. Tout de suite, un slogan pareil, ça vous pose une ONG dans le domaine du sérieux méticuleusement calculé. Ainsi, la Durabilité est une Science. Et on peut la faire avancer, notamment en expliquant à tout le monde que les ressources de la Terre commenceront à être surexploitées à partir du 20 août.
Plus exactement et pour reprendre le gloubiboulga du journaliste bien en peine de comprendre quelque chose au charabia indigeste de l’association de branquignoles à roulettes qui fait avancer son pipeau durable, à partir du 20 août, les humains auront épuisé les ressources naturelles pouvant être fournies cette année par la Terre.
Et à partir du 20 août, ils auront le choix :
– ne plus rien consommer du tout. Ce qui va poser des problèmes. Si si, je vous assure.
– consommer des ressources à crédit, ce qu’aucune espèce d’explication physique ou mathématique ne permet d’éclairer.
Par je ne sais quelle sorte de bricolage insensé, on en arrive donc à dire que les Terriens, ces gros mammifères encombrants, qui rotent, qui pètent et qui polluent, vont brûler du pétrole qu’ils n’ont pas encore extrait, et manger des ressources qui ne sont pas encore produites.
Évidemment, ici, le « travail » grotesque du journaliste aura permis, de façon assez élégante, de fusiller définitivement le « travail » ridicule de l’ONG. Un peu comme les interférences destructives dans la physique ondulatoire, on constate ici que les ondulations lancinantes de l’ONG visant à nous faire paniquer sur une dette de l’humanité sont annulées par les ondulations à contre-phase des journaleux qui transmettent n’importe comment une information déjà fortement suspecte de foutaisitude au départ.
Il va de soi que l’ONG n’a pondu qu’un de ces copieux calculs basés sur de l’air, manipulés à la grosse louche, entourés de conditions et de prérequis frisant le comique et aboutissant à des conclusions burlesques. Les folliculaires, s’emparant de la nouvelle, la prémâchent pour en obtenir un jus quintessenciel de conneries consternantes, comme d’habitude.
L’idée générale de l’ONG est de prétendre pouvoir calculer le temps que met la biosphère terrestre dans son ensemble à reproduire la biomasse consommée par les terriens dans une période donnée. Chose amusante, le calcul de 2009 avait été trop optimiste sur cette capacité de la Terre à reproduire ses ressources, d’où un différentiel d’un mois – oui, 1/12e d’année – avec le résultat du calcul de 2010. On imagine la précision diabolique des calculs. Depuis, on tombe heureusement toujours à peu près à la même date. Ouf. Les apparences scientifiques sont sauves.
Immédiatement, des questions – qui n’effleureront pas les journalistes – viennent à l’esprit :
Pourquoi utiliser l’empreinte carbone pour ces calculs fumeux ? Cela fait un moment qu’on sait que le CO2 n’est pas un polluant et constitue même une véritable ressource. L’ONG serait-elle en retard d’un combat ?
Comment calculer les ressources initiales, sachant qu’on ne connaît pas tout de cette planète, loin s’en faut ? Ne connaissant pas même 1% des espèces vivantes, il paraît en effet pour le moins couillu de prétendre en connaître précisément les entrées-sorties. Par exemple, le caca humain (merdus vulgaris) est, malgré tout, un substrat pour pas mal de choses, qui vont, d’une façon ou d’une autre, permettre à d’autres choses de vivre ou survivre et aboutir, au final – oui c’est troporrible aussi mais c’est comme ça – dans une assiette humaine.
D’autre part, et même en imaginant que les données initiales sont connues (hypothèse hardie, on l’a vu), la conclusion qui aboutit à un déficit devrait être sujette à caution : d’où vient le manque à gagner ? D’une part, l’humanité n’a pas, discrètement et sur une autre planète, constitué un petit stock de denrées pour y puiser de temps en temps ce qui lui manquerait pour finir l’année. D’autre part, dès lors que des ressources manquent, leur consommation diminue : eh oui, quand il n’y a pas de pétrole, on n’en brûle pas.
Ce qui veut dire que toute idée de déficit écologique est, à proprement parler, absurde : au pire, l’humanité ne pourra pas se maintenir à six milliards d’êtres humains, voire disparaîtra doucement – ce qui est, au final, ce qui se passe pour toute espèce vivante à terme -, au mieux, elle pourra très bien vivre, et dans ce cas, pas de quoi en faire tout un foin.
Mais en tout cas, à aucun moment, elle ne constituera une dette envers d’hypothétique extra-terrestres qui viendraient nous fournir de la nourriture, des pilules énergétiques ou un stock conséquent de papier nécessaire à l’impression de tous les euros et les dollars que la crise économique va nous obliger à imprimer.
Ce mois d’août montre en tout cas la force cumulée des journalistes et des fluffies : à partir d’un calcul absurde, et d’une conclusion qui l’est tout autant, on aboutit à des articles consternants.

La réflexion du jour

En me basant sur les besoins et approvisionnements prévus selon le plan d’approvisionnement 2017-2026 d’Hydro-Québec, j’ai calculé que l’éolien fera perdre à la société d’État quelque 7,1 milliards de dollars au cours de ces dix années. Et cela n’inclut pas les nouveaux projets, comme le controversé Apuiat de la Nation innue, en partenariat avec Boralex.--- Michel Girard

21 août, 2018

La réflexion du jour

En laissant nos politiciens dicter la gestion d’Hydro-Québec, on risque de s’éloigner de plus en plus de la vision de MM. Lesage et Lévesque lorsqu’ils ont créé ce fleuron.--- Fédération canadienne des contribuables

20 août, 2018

La réflexion du jour

fausse bonne idée de rendre l’éducation supérieure « gratuite » au Québec a encore refait surface récemment, après que des politiciens eurent promis de l’instaurer s’ils sont élus. Une telle politique, coûteuse pour les contribuables, ne favoriserait pas nécessairement la diplomation des étudiants, en plus d’être inéquitable.---Alexandre Moreau et Miguel Ouellette

18 août, 2018

La réflexion du jour

En politique, on ne cesse de parler d’éthique et de morale. Or, s’il y a un milieu où l’éthique et la morale se portent mal, c’est bien celui-là !--- Richard Martineau

17 août, 2018

La réflexion du jour

Il est trop tard pour le Québec dans le cas des hydrocarbures. Nous avons «manqué le bateau» en adoptant dès le début une approche irrationnelle dans ce dossier.---Michel Kelly-Gagnon

15 août, 2018

« La Grève » d’Ayn Rand : éloge de la moralité du capitalisme

Si l’œuvre de Rand ne connaît pas dans l’hexagone le succès qu’elle connaît ailleurs, c’est que son propos révolutionnaire, radical, sans compromis, bouscule trop les façons de penser.
Un article de l’Institut économique Molinari.
Ne laissez pas disparaître le héros qui est en vous, par frustration de n’avoir jamais pu vivre la vie que vous méritiez. 
Trente-cinq ans après sa mort, Ayn Rand continue d’enflammer les esprits. Cette flamme à connotation émotionnelle n’aurait pas été du goût de l’écrivaine américaine à succès. Ayn Rand ne jurait que par la raison, la rationalité, la logique, au point d’en faire la base d’un système philosophique global. Sa vision dite objectiviste continue d’être une source d’inspiration pour des millions de lecteurs et, parmi eux, des acteurs majeurs de la vie politique et du monde des affaires.
Le succès littéraire d’Ayn Rand dure depuis des décennies. Il débute avec La Source vive (The Fountainhead, 1943). Il se poursuit avec La Grève (Atlas Shrugged, 1957), roman traduit en français1 aux Belles-Lettres en 2011  dont il s’écoule chaque année aux États-Unis plus de 250 000 exemplaires. En Angleterre, 30 000 livres de Rand sont vendus chaque année, 25 000 en Russie, 13 000 au Brésil.
Nombreux sont ceux à dire avoir trouvé une formidable source d’inspiration chez Rand. Il n’est pas rare qu’une personne affirme que ses romans ont « changé sa vie ». Pour ma part, c’est le cas de La Source vive, initialement découvert au travers du film Le Rebelle de King Vidor. Je me suis ensuite emparée du livre que j’ai lu et relu … au moins 7 fois. Jeune adulte, je fus enthousiasmée, comme tant d’autres, par l’idée, popularisée par l’auteure, que grâce à nos pensées et nos actions nous pouvons créer un monde dans lequel nos efforts seront récompensés. Les romans philosophiques de Rand offrent une vision du monde globale et cohérente, une grille de lecture et des principes qui sont autant d’outils pour résoudre les défis de la vie quotidienne. En exaltant le côté héroïque de ses lecteurs, les romans de Rand séduisent encore et toujours.

L’UN DES LIVRES PRÉFÉRÉS DES AMÉRICAINS

Lors d’une enquête menée par la bibliothèque du Congrès et le Club du livre du mois (Book of the Month Club) en 1991, La Grève a été classé comme le livre le plus influent après la Bible pour les Américains. Plus récemment, en pleine crise financière, le livre a caracolé en tête des ventes sur Amazon. Une page Wikipédia est consacrée aux 100 principales personnalités se disant avoir été influencées par les écrits de Rand. Son influence dans le monde politique passe par Ronald ReaganRon Paul (ancien membre du Congrès), le Sénateur Rand (son fils) ou même le nouveau président américain. L’an passé, elle a fait les manchettes lorsque Donald Trump l’a mentionnée comme l’une de ses auteures préférées. Un choix surprenant, tant la politique du président américain diverge de la philosophie de l’auteure d’origine russe décédée en 1982. Au-delà des frontières américaines, Annie Lööf, leader du parti du centre en Suède et ancienne ministre de l’Entreprise a aidé à lancer la traduction suédoise de La source vive. Mart Laar et Malcolm Fraser, respectivement anciens Premier Ministre en Estonie et en Australie ont aussi reconnu son influence.
Mais c’est sans doute dans le monde des affaires qu’elle a le plus séduit par sa défense inconditionnelle d’un capitalisme de « laissez-faire », son éloge du héros entrepreneur se dressant seul contre tous dans le but de se réaliser et d’en faire profiter toute la société. Dans la Silicon Valley son nom est souvent mentionné par Peter Thiel (co-fondateur de Paypal), Jimmy Wales (co-fondateur de Wikipédia) ou Travis Kalanick (créateur d’Uber). En France, une personnalité comme Henri de Castries (ex-patron d’Axa) aurait offert La Grève à tout son comité exécutif, à des syndicalistes, des hommes politiques.

UN PROPOS RÉVOLUTIONNAIRE

Si l’œuvre de Rand ne connaît pas dans l’Hexagone le succès qu’elle connaît ailleurs, c’est que son propos révolutionnaire, radical, sans compromis, bouscule trop les façons de penser. Ayn Rand affirme haut et fort la moralité du système capitaliste. Elle en fait même le seul système moral de toute l’histoire de l’humanité. Elle érige en vertu l’égoïsme rationnel et vilipende tout ce qui pourrait se rapprocher de près ou de loin à l’altruisme sacrificiel qu’elle considère comme étant la cause de tous nos maux.
Comme le rappelle Eamonn Butler, président de l’Adam Smith Institute, dans un ouvrage récent, on peut résumer le système philosophique d’Ayn Rand en 5 associations reposant sur 12 mots : métaphysique et réalité objective, épistémologie et raison, éthique et intérêt personnel, politique et capitalisme, esthétique et romantisme. Autant de concepts complexes popularisés au travers de ses romans : l’individualisme contre le collectivisme dans La Source vive ; le rôle de la raison comme seul outil de survie de l’humanité et la moralité de l’intérêt personnel dans La Grève.
Pour Rand, les êtres humains sont dotés de 5 sens qui leur permettent de percevoir la réalité. À l’aide de leur raison, ils vont pouvoir identifier les faits, les décortiquer, comprendre les liens de causalité et savoir comment se comporter vis-à-vis d’eux-mêmes. L’usage de la raison est crucial pour une société morale. C’est pour cela qu’elle affirme qu’elle doit être libre de s’exercer et que celui qui s’en sert doit aussi pouvoir bénéficier des fruits de ses efforts. D’où sa défense inconditionnelle des droits de propriété et le rôle minimal qu’elle donne à l’État en tant que défenseur de ces droits.
La philosophie d’Ayn Rand fait l’objet de nombreuses critiques, me semble-t-il justifiées. Il faut néanmoins lui reconnaître le caractère prophétique d’Atlas Shrugged dans lequel elle décrit une société étatisée, croulant sous le poids des réglementations, des subventions et des taxes. Et sans doute avait-elle raison de rappeler que la place de l’État dans la société est une question morale. Comme l’affirme son héros John Galt
Ne perdez pas de vue que ce qui caractérise un homme digne de ce nom, c’est la droiture, un esprit intransigeant et l’inlassable désir de progresser. […] Ne laissez pas disparaître le héros qui est en vous, par frustration de n’avoir jamais pu vivre la vie que vous méritiez. Assurez-vous de la route à suivre et de la bataille à mener. Le monde auquel vous aspiriez existe, il est réel, il est possible, il est à vous.

La réflexion du jour

Il est vrai qu’ici, on vénère la dépense... Et le fric, Ô Saint-Esprit, doit venir des autres. Comme un logement social, un crédit d’impôt ou une subvention à Bombardier et aux millionnaires du showbiz.--- Michel Hébert

14 août, 2018

La réflexion du jour

Je me sens comme un végétarien qui aurait le choix entre une côte de bœuf, un jarret d’agneau, une blanquette de veau et un rôti de porc.---Richard Martineau

10 août, 2018

La réflexion du jour

Le budget actuel du Québec est en équilibre, voire en surplus, si l’on tient compte des résultats comptables inscrits dans les Comptes publics du Québec. C’est une situation un peu paradoxale, car en même temps que les comptes courants sont équilibrés, la dette publique continue de croître.--- Pierre Cliche

09 août, 2018

La réflexion du jour

Vous aimez la Terre et détestez l’homme son prédateur. Vous êtes devenu écocondriaque, enverdeur, biologiste au ministère des machins durables et de la lutte contre les changements climatiques et les couchers de soleil, anti-hydrocarbures, anti-Trump, anti-capitalisme, anti-fracturation hydraulique (même si vous ignorez ce que c’est) anti-tout-ce-qui-crée-de-la-richesse, bref vous êtes devenu un sacré pisse-vinaigre!..Reynald Du Berger

08 août, 2018

Pourquoi le communisme est-il une idéologie ratée ?

Julien Denisot, Ingénieur (2008-présent)
Je vais élargir un peu la réponse. On ne peut pas se contenter de dire “c’est une idéologie ratée” s’il n’y a pas d’alternative qui tient la route en face.
D’abord, définissons :
  • Communisme : les outils de productions ne sont pas privés
  • Capitalisme : les outils de productions sont privés
Il est coutume de répondre : “le capitalisme fait aussi des morts”, et je trouve ce raisonnement biaisé. Mais la question est bonne, et il va falloir définir un critère de réussite : à partir de quand peut on dire qu’un système marche?
L’état initial, le point de départ, c’est la pauvreté. L’humanité n’est pas née riche ou dans l’opulence, et si on ne fait rien, par défaut les gens qui naissent pauvres meurent pauvre. L’objectif est donc de trouver un système permettant au plus grand nombre possible de sortir de cette pauvreté. Dire : dans un pays capitaliste, “des gens nés pauvres sont morts pauvres” n’est pas une preuve de l’échec du capitalisme, tout au plus de son imperfection. C’est ce qui se serait par défaut passé si on n’avait rien fait. Un échec complet, ce serait par exemple : “des gens nés non pauvres sont morts pauvres, et les pauvres sont aussi morts pauvres”.
Mon critère (criticable, évidemment), ce sera donc :
  • un système fonctionne s’il sort plus de gens de la pauvreté qu’il n’en rentre
  • la pauvreté se mesure en absolu. Pas en “pourcentage de gens qui gagnent x”, car sinon il suffit d’appauvrir tout le monde pour considérer qu’il y a moins de pauvres… (précisément ce que je reproche au calcul de seuil de pauvreté actuel, c’est un pourcentage).
Vu de ma fenêtre, voilà donc d’abord ce qu’on peut reprocher au communisme : De très nombreux régimes s’en sont réclamés, et pas un n’a réussi. On ne parle pas d’un ou deux essais, mais de plusieurs dizaines. En science, quand quelqu’un communique le mode opératoire d’une expérience, et que de nombreuses personnes indépendantes échouent à la reproduire, on en conclut raisonnablement que l’expérience ne marche pas. Ça n’est pas une preuve formelle, mais ça donne déjà une idée.
Maintenant, au regard de ces critères :
  • Dans les pays communistes, la majorité a été appauvrie. On a constaté des famines, des épidémies là ou il n’y en avait pas auparavant. Des gens qui étaient nés non pauvres ont été appauvris (c’est le but), mais ça n’a pas permis de sortir les pauvres de la pauvreté.
  • Pire : des gens ont été sans raison jetés dans des camps. Pour moi ça devrait être un critère d’échec à lui seul. Lénine, dont Mme Garrido nous dit qu’il est plus sympa que ce qu’on nous dit, a inventé les goulags. A son arrivée au pouvoir, il a mis en place une police politique, la Tchéka. Citons un de ses illustres chef : “Nous ne faisons pas la guerre contre des personnes en particulier. Nous exterminons la bourgeoisie comme classe. Ne cherchez pas, dans l'enquête, des documents et des preuves sur ce que l'accusé a fait, en acte et en paroles, contre le pouvoir soviétique. La première question que vous devez lui poser, c'est à quelle classe il appartient, quelle est son origine, son éducation, son instruction et sa profession”. C’est là aussi une constante dans les régimes communistes : l’autorité. Et ça leur est nécessaire : comment faites vous pour tout collectiviser si des individus refusent de rentrer dans ce modèle? Par la force…
  • Je fais le parallèle : a t-on systématiquement vu des gens chercher à franchir les barbelés de pays capitalistes en disant “non ! je ne veux plus de libre échange”?
Côté capitalisme, tout dépend des pays. Certains s’en sortent, d’autres non, et certains vraiment pas; ce qui tend à montrer que tous les capitalismes ne se valent pas. Là dessus je vais citer le blog de dantou, très bien fait. Il y a :
  • le capitalisme de connivence : Le capital appartient à des personnes privées, mais son acquisition s'est faite par des privilèges étatiques (réglementations, subventions, corruption, détournements, réserve fractionnaire des banques). Le capital est donc détenu par une oligarchie ayant mis directement ou indirectement la force de l'Etat à son service.
  • le capitalisme libéral : Le capital appartient à des personnes privées qui l'ont acquis grâce à des échanges libres dans le cadre d’une économie de marché.
  • Le capitalisme d’état : Le capital n'appartient plus désormais à des personnes privées, mais à l’état lui-même (une différence avec le communisme, c’est que ce dernier a pour objectif de supprimer l’état). Mais on est vraiment borderline par rapport à “est ce du capitalisme?”.
En France, nous avons fait le choix du capitalisme de connivence. On s’en sort avec du chômage de masse et de nombreux indicateurs en chute libre. Dans certains pays, ce choix de capitalisme de connivence ou d’état s’est là aussi accompagné d’autoritarisme plus ou moins prononcé, et c’est tout à leur déshonneur.
D’autres pays se rapprochent du capitalisme libéral, et pètent la forme. La Suisse en est un exemple.
Mais globalement, dans la majorité des pays capitalistes, il y a de moins en moins de pauvreté absolue. A l’échelle mondiale, depuis 1800 la population est passée de 1 à 7 milliards. Pourtant, malgré toutes ces nouvelles bouches à nourrir, l’humanité meurt moins de faim, et plus âgée. En France, dans les années 1800 on mourrait avant 40 ans. Aujourd’hui 80.
L’inconvénient du système capitaliste est que partout ou il passe, il creuse les inégalités. Mais est-ce important dès lors qu’il réduit la pauvreté?
Churchill résumait ça en : Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère.
Beaucoup de personnes se focalisent sur les inégalités. Pourquoi pas. Mais tout dépend de ce qu’on veut, et je préfère éradiquer la pauvreté qu’éradiquer les inégalités. Peut être est-il possible de mener les deux fronts à la fois, mais est ce que cela a déjà marché quelque part? (vraie question, je ne prétend pas savoir là dessus).
Ainsi, si le capitalisme semble a priori être une condition nécessaire pour qu’un système économique fonctionne, l’histoire a démontré que ça n’était pas une condition suffisante.
C’est pour cette raison qu’à ce jour, je choisis le modèle du capitalisme libéral (là vous pouvez jeter les tomates :D ). Si demain un pays trouve un modèle qui marche mieux, et sans renier les droits des individus, j’y souscrirai.
Ma conclusion, c’est que pour l’instant, le communisme a prouvé que partout ou il a été essayé il a échoué. Le capitalisme a prouvé que dans certains endroits ou il a été essayé, il a marché. Tout dépendra de ce qu’on définit comme critère de réussite, et on divergera sans doute sur les conclusions si on diverge sur les critères.
Mais si le but est de régler le problème de la pauvreté, à mon avis nous devrions nous concentrer sur ce qui a déjà marché pour ce faire. Et le communisme n’a pour l’instant rien prouvé, si ce n’est qu’il a échoué partout ou il a été essayé.
Une citation que j’adore pour finir :
“L’alternative n’est pas entre : plan ou pas de plan. La question est : de qui vient le plan? Chaque membre de la société doit il faire le plan pour lui même, ou est-ce un bienveillant gouvernement qui devrait seul faire le plan pour tous?”. Ludwig Von Mises.

La réflexion du jour

Le prochain gouvernement du Québec pourrait proposer à l’Ontario un pacte de désescalade fiscale : les deux provinces se promettraient de ne plus surenchérir l’une sur l’autre pour attirer ou retenir les Ubisoft de ce monde. Mieux : ils réduiraient en parallèle la manne alourdit le fardeau des contribuables et tarit le financement des services publics.--- Paul Daniel Müller

07 août, 2018

La réflexion du jour

Je ne peux m’empêcher de me demander quelle importance ces idéologues de l’« appropriation culturelle » accordent aux Autochtones et aux esclaves d’aujourd’hui.--- Joseph Facal

06 août, 2018

La réflexion du jour

Et ça, c’est sans parler de la corruption et de la collusion qui ont fait que pendant des années, on a refait des rues avec des matériaux de basse qualité. Et on paie. Et on paie. Et on paie encore. Parce que la seule chose qu’on sait faire, c’est de raser les moutons et de presser les citrons.--- Richard Martineau

04 août, 2018

La réflexion du jour

Selon les calculs d’une ONG farfelue, la Terre serait maintenant en état de dette écologique. Un article de 2013 qui n’a hélas pas perdu de son actualité.--- Contrepoints

03 août, 2018

La réflexion du jour

n désespoir de cause, j’ai entrepris une démarche auprès de la Clinique du sport à Paris qui, en moins de trois jours, par échange de courriels, m’a confirmé une date et un protocole chirurgicale. Si les choses n’avancent pas ici et vu l’état de souffrances extrêmes dans lequel je me trouve depuis plus de six mois, je serai forcée de dépenser au-delà de 32 000 $ pour recevoir une prothèse de la hanche là-bas!--- Le Soleil

02 août, 2018

La réflexion du jour

Ce qui m’émeut le plus dans toute cette patente, ce sont les enseignants qui tiennent à bout de bras un système scolaire sous-financé, qui ne fonctionne que grâce à eux. Ils bouchent les trous et les ratés. Ils font avec. Comme dans le film La vie est belle où le père tente de cacher à son fils la réalité.---Marc Séguin