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Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

21 janvier, 2011

La congestion routière : résultat de vingt ans de négligence

En 20 ans, les coûts de la congestion routière de la grande région de Montréal ont triplé, passant de 1 G$ à plus de 3 G$.

Cela découle principalement du fait que depuis vingt ans le réseau routier est demeuré sensiblement le même alors que le parc automobile augmentait constamment. Bien sûr, d’une élection à l’autre, les politiciens nous promettent d’améliorer tant le réseau routier que le transport en commun pour alléger la congestion et réduire les coûts énormes qu’elle engendre. L’annonce d’un plan de transport de 23 G$ s’inscrit dans la logique des promesses visant à apaiser la grogne populaire.

Malheureusement, les réalisations sont bien en deçà des promesses. Il faut donc prévoir que les coûts de la congestion vont continuer à croître à un rythme accéléré.

Le JdeM nous apprend que Montréal planifie la création d’un centre de gestion automatisé de la circulation dans le but d’en améliorer la fluidité et la sécurité. Il faut s’en réjouir, mais si « le passé est garant de l’avenir » je vais attendre encore un peu avant de sabrer le champagne.

En attendant, la Ville pourrait améliorer la fluidité et la sécurité de la circulation en posant des gestes certes moins spectaculaires, mais qui ont le mérite d’être facilement réalisables :

  • La tolérance zéro : les automobilistes, les taxis et les livreurs qui stationnent en double; les travaux qui entravent les voies de circulation aux heures de pointe; les automobilistes qui stationnent aux endroits interdits; les automobilistes incapables de différencier l’orange du vert; Etc. Bien des délais et accidents seraient évités si on appliquait une politique de tolérance zéro aux conducteurs et aux entrepreneurs fautifs.

  • La signalisation : la signalisation obéit aux mêmes règles que la réglementation, on en ajoute, sans jamais en enlever. Il faut être particulièrement perspicace pour s’y retrouver; la plupart des noms des rues sont illisibles à plus de 10 mètres et trop souvent des obstacles obstruent la vue des automobilistes. Le résultat : les hésitations et les décisions de dernières secondes mettent en péril la sécurité des piétons et des autres automobilistes. Combien d’accrochages, voire d’accidents graves, seraient évités par une signalisation claire et visible.

  • La réglementation : l’interdiction de tourner à droite sur le feu rouge et l’obligation d’attendre la flèche pour tourner à droite sur le feu vert sont des anachronismes qui entravent la fluidité du trafic. C’est à croire que les règlements sont concoctés par des fonctionnaires « gauchissants » qui méprisent tout ce qui s’appelle « droite ».

  • L’entretien : l’entretien de l’ensemble des infrastructures de la Ville est négligé, pour ne pas dire inexistant, depuis des décennies. Résultat : elles tombent en ruine ce qui impose des fermetures partielles ou complètes d’artères majeures sans considération pour la fluidité de la circulation. Combien de délais et pertes de temps seraient évités si un minimum d’entretien préventif était exécuté la nuit et les fins de semaine?

Ce ne sont que quelques suggestions pour améliorer le sort des résidents, travailleurs et touristes montréalais. Compte tenu des taxes (foncières, sur l’essence, sur l’immatriculation, de mutation) et des tarifs que nous payons nous sommes certainement en droit d’exiger une Ville fonctionnelle en attendant la disponibilité d’infrastructures routières et de transport en commun digne du 21e siècle et qui tardent à venir.

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