Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

05 février, 2009

La Caisse, est-ce le début de la fin?

Après le retour des déficits, c’est le retour de l’ingérence politique dans la gestion de la Caisse. On apprend dans le texte ci-après que la Caisse dédiera 1,5 milliards pour financer des entreprises québécoises.

Plusieurs diront que 1,5 milliards représentent seulement 1 % des actifs de la Caisse. Bien sûr, c’est peu, mais où cela s’arrêtera-t-il?

Les politiciens sauteront sur ce début d’ouverture comme une meute de loups sur un chevreuil blessé. Les « faiseurs » d’opinion pro-interventionniste, c’est-à-dire la majorité d’entre eux, clameront que c’est insuffisant. Les sondeurs confirmeront que la population est favorable à utiliser la Caisse comme outil de développement économique.

Je crains que l’on va suivre le même processus que dans le cas des déficits? Au début, on annonçait des déficits de quelques milliards sur une période d’un ou deux ans. Quelques mois plus tard, avec l’aide des « faiseurs » d’opinion, on se réveille avec des déficits de 64 milliards sur deux ans.

Le même scénario risque de se reproduire avec la Caisse. Pour le moment on parle de 1,5 milliards. Malheureusement, maintenant que la porte est ouverte, il est probable que ce montant sera multiplié par 5, 10, ... qui sait?

En matière d’argent, il n’y a pas mille façons de discipliner les politiciens. Ils dépenseront sans compter jusqu’ au dernier dollar que nous leur donneront. Donc, comme pour des adolescents immatures, il faut limiter leur allocation en réduisant les impôts.
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La Caisse de dépôt change de cap
09.02.05 - 09:56 - René Vézina, Les Affaires.com

Exclusif : Alors que ses résultats 2008 sont attendus avec impatience et qu’elle est sans président, la Caisse de dépôt et placement du Québec s’apprête à intensifier son rôle dans le financement des entreprises.

C'est ce qu'affirme son premier vice-président, placements privés, Normand Provost dans une entrevue exclusive au journal Les Affaires. «La Caisse a toujours eu un rôle complémentaire aux réseaux de financement, parce qu'elle est sensible aux inefficacités du marché. Avec l'assèchement des liquidités, tout le monde se replie sur le capital de proximité. La Caisse peut maintenant jouer un rôle différent pour appuyer les institutions financières», affirme M. Provost.
Le vice-président va plus loin déclarant que l'institution a entrepris d'approcher les institutions pour partager des projets de financement, et pour faire connaître ses intentions aux moyennes et grandes entreprises, autant privées que cotées en Bourse. «Il y a là, pour la Caisse, une belle occasion d'obtenir du rendement tout en participant à la croissance des entreprises. Nous pouvons maintenant intervenir pour compléter une offre de financement, en prêtant des fonds ou en prenant une participation», estime Normand Provost .

De façon plus précise, la Caisse a fait une tournée des banques, des maisons de courtage et de vérification, et d'autres institutions, comme le Fonds de solidarité, pour signaler sa nouvelle disponibilité.

L'enveloppe dédiée à cette approche «va évoluer selon les occasions», selon M. Provost qui avance un chiffre autour de 1,5 milliard de dollars.

La Caisse fera-t-elle de la charité?

Si la Caisse de dépôt s'est surtout concentrée sur le rendement ces dernières années, va-t-elle accroitre les risques avec cette approche? Non, répond Normand Provost ajoutant que l'institution vise toujours la croissance. «Je traverse mon quatrième cycle récession-reprise, et chaque fois, des transactions du genre ont été très rentables pour la Caisse. Mais il faut être discipliné», précise-t-il.

Quelle discipline pour la Caisse de dépôt, alors? «Si on me demande si elle doit jouer un rôle de catalyseur pour les bons projets, je réponds oui. Et comme elle n'est pas un organisme de charité, soyez assuré que nous avons bien en tête l'objectif de la rentabilité», tranche Normand Provost.

Quant aux PME, le vice-président affirme que la Caisse n'est pas outillée pour leur offrir non seulement du capital, mais aussi de l'accompagnement. «Nous n'avons pas l'équipe nécessaire, sans compter que le risque est plus difficile à évaluer. Nos interventions visent le long terme», affirme M. Provost.

Des résultats très attendus

C'est un secret de polichinelle, la Caisse a connu en 2008 une année que tous attendent comme «horrible». Sans donner de chiffre, Normand Provost ne nie pas que les prochains résultats seront les pires de l'histoire de la Caisse. «L'année a été difficile pour l'ensemble des investisseurs. La Caisse n'y échappe pas. Elle a été créée en 1965, et il faut remonter à 1929 pour retrouver une crise de cette ampleur. Vous pouvez en tirer vos propres conclusions...», affirme-t-il.

Les résultats de la Caisse sont attendus d'ici deux à trois semaines.

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