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30 juin, 2022

Savoir quand vacciner et savoir quand s'arrêter

 Par André Dorais.

On a d'abord présenté les vaccins contre la COVID-19 comme étant la meilleure façon de se protéger du virus SARS-CoV-2.  Lorsqu'on a ensuite réalisé que des individus vaccinés étaient néanmoins infectés par ce virus, on a alors présenté ces vaccins comme ayant la capacité de réduire les taux d'infection et de transmission.  Et lorsqu'on a réalisé que ces taux étaient aussi élevés chez les individus vaccinés que les individus non vaccinés, on s'est rabattu sur l'idée qu'ils protègent contre les formes graves de la maladie.  Bref, pour maintenir l'idée que ces vaccins sont efficaces, on redéfinit toujours à la baisse leurs objectifs.   

 

Réduire ses attentes quant à l'efficacité de ces vaccins laisse songeur, mais n'est pas nécessairement contradictoire.  Ce qui est paradoxal, cependant, est d'affirmer que ces vaccins protègent contre les formes graves de la maladie tout en faisant place à celles qui le sont le moins.  En effet, habituellement on qualifie un remède d'efficace lorsqu'il protège contre la maladie, bénigne ou sévère, et qu'il est moyennement efficace lorsqu'il protège uniquement contre les formes les plus faibles de la maladie.  Or, avec les vaccins contre la COVID-19 on obtient le résultat inverse, soit qu'ils protègent contre les formes sévères de la maladie, mais non contre celles qui sont bénignes.  Cela n'est pas habituel et on peut se demander si quelque chose nous échappe.  Geert Vanden Bossche croit que oui. 

 

Selon Vanden Bossche, on ne doit pas crier victoire parce que les vaccins protègent contre les formes graves de la maladie, on doit plutôt chercher à arrêter la transmission du virus.  Force est de constater qu'on n'y est pas encore arrivé, et cela, malgré la panoplie de mesures contraignantes qui ont été utilisées pour ce faire.  La plupart des experts s'entendent pour dire qu'on y arrivera en développant une immunité collective, mais ils ont tort de penser que celle-ci adviendra à force de vacciner les gens.  Certes, une immunité peut advenir à l'aide de vaccins, mais encore faut-il qu'ils soient efficaces et savoir quand les utiliser.

 

Savoir quand vacciner

 

Selon Vanden Bossche, dès les premières vaccinations contre la COVID-19 il était déjà trop tard pour penser qu'elles feraient une différence, car pour être efficaces les vaccins doivent être utilisés avant que le virus soit parmi nous.  Dans le même but, on doit vacciner uniquement les individus susceptibles d'en être gravement atteint, car cela permet au reste de la population, peu affecté par ce virus, de renforcer son immunité.  À son tour, lorsque cette immunité est largement répandue au sein de la population, alors le virus s'éteint.

 

Lorsque le virus est présent dans un environnement, les vaccins ne peuvent pas empêcher l'infection.  Il en est ainsi pour deux raisons.  D'abord, on doit s'assurer de vacciner les individus dans un environnement exempt du virus, ensuite on doit laisser le temps au vaccin d'agir dans le but de nous offrir sa protection.  Lorsqu'un virus est transmissible et qu'il est présent en temps de vaccination, alors il tend à s'échapper, soit à surmonter l'obstacle qu'est pour lui le vaccin, en sélectionnant un variant plus adapté à sa survie.  En d'autres mots, parce que le virus a l'avantage d'être arrivé avant la vaccination, il tend à déjouer ceux et celles qui tentent de le combattre en se faisant vacciner après son arrivée. 

 

Cette chronologie des évènements a des conséquences qui peuvent être graves si on ne fait rien pour changer la donne.  En effet, dans ces circonstances non seulement le virus tend à sélectionner un variant plus adapté à sa survie, mais celui-ci risque d'être plus virulent et conséquemment d'affecter davantage les individus.  Il en est ainsi car les vaccins utilisés ne tuent pas le virus, ils ne font que le neutraliser pour un certain temps.  Et puisque cet effet neutralisant ne dure pas, alors le virus s'adapte pour mieux combattre.

 

De cette compréhension des phénomènes on doit réaliser deux choses.  La première est que l'infectiosité du virus ne s'explique pas par ses particularités, mais par son interaction avec le vaccin.  On doit donc également réaliser que dorénavant ce sont les individus vaccinés qui risquent de souffrir davantage du virus puisque la bataille entre lui et le vaccin se fait nécessairement chez eux, dans leur corps.  On se retrouve donc avec des individus non vaccinés qui au contact du virus renforcent leur immunité d'une part et d'autre part, des individus vaccinés qui risquent de tomber de plus en plus malades parce que le virus s'adapte et surmonte les anticorps vaccinaux. 

 

Il va sans dire que l'immense majorité des experts ne voit pas les choses du même œil.  Entre autres raisons, c'est parce qu'ils focalisent à tort leur attention sur les hospitalisations, soit les formes graves de la maladie.  Ils croient que les réductions des hospitalisations et des décès sont attribuables à l'efficacité des vaccins et que le virus finira par disparaître si les gens sont adéquatement vaccinés.  Puisqu'ils ne voient de solution au virus que par l'entremise des vaccins, alors tout ce qu'ils préconisent est que les individus soient vaccinés davantage.  Et si le récent passé est garant de l'avenir, alors le refus de ces injections supplémentaires sera accompagné de menaces et d'interdictions par nos autorités.

 

Reprenons de manière un peu plus technique.  Les vaccins avaient d'abord pour objectif d'éviter la maladie en produisant des anticorps neutralisants (des défenses).  Malheureusement, bien que ces vaccins aient pu réduire la maladie ils n'ont pas empêché la transmissibilité du virus.  Celui-ci a donc développé une résistance et a alors été en mesure d'échapper à ces anticorps en sélectionnant des variants plus adaptés à sa survie.  Il en est ainsi du variant Omicron et de sa famille de sous-variants; il a échappé aux anticorps neutralisants.  À cause de cette interaction entre le virus et les vaccins, ceux-ci continuent de produire des anticorps, mais cette fois des anticorps non-neutralisants qui se comportent différemment selon où ils se retrouvent. 

 

Normalement, lorsque les anticorps neutralisants se lient à la protéine de pointe dans le but de la neutraliser, les anticorps non-neutralisants ne se rattachent pas à cette protéine, responsable de l'infection et donc du virus.  Cependant, lorsque les anticorps neutralisants ne fonctionnent plus, alors les anticorps non-neutralisants s'y rattachent, mais comme leur nom l'indique ils ne neutralisent pas le virus.  Cette caractéristique demeure méconnue et plus elle le demeurera, plus grave en seront les conséquences.  On s'attarde plutôt au bienfait des anticorps non-neutralisants et plus généralement au bienfait des vaccins, à savoir qu'ils réduisent les symptômes sévères de la maladie, notamment ceux qui affectent les organes éloignés des voies respiratoires supérieures, par exemple le foie et les poumons.  C'est oublier, ou du moins ne pas reconnaître, que ces anticorps non-neutralisants tendent également à augmenter l'infectiosité du virus dans les voies respiratoires supérieures.  

 

Les anticorps non-neutralisants permettent au virus de se reproduire plus facilement, ce qui permet à celui-ci de s'adapter et de prendre ainsi une autre forme qui pourrait s'avérer plus virulente.  Malheureusement, la majorité des experts ne l'entendent pas ainsi.  Ils associent à tort le temps que prend le virus pour échapper au vaccin à l'efficacité de celui-ci, car ils concluent erronément que la réduction des hospitalisations en est une conséquence directe.  Or, ce n'est pas parce que beaucoup d'individus sont affectés par une forme bénigne du virus et conséquemment n'ont pas besoin de se présenter à l'hôpital qu'on doit conclure à l'efficacité des vaccins et crier victoire.  Au contraire, on devrait réaliser que les vaccins utilisés ne tuent pas le virus et que celui-ci a donc le temps de prendre une autre forme pour revenir à la charge. 

 

Savoir quand s'arrêter

 

Geert Vanden Bossche est un scientifique de premier plan.  Il demande à être entendu, mais on préfère l'ignorer.  On l'ignore pour des raisons évidentes, car sa compréhension de la pandémie est diamétralement opposée à celle mise de l'avant par nos autorités et ses experts.  Certains diront qu'il cherche à apeurer la population, mais devant les piètres résultats des mesures utilisées à ce jour pour contrer ce virus, je suis d'avis qu'on l'ignore à ses risques et périls. 

 

Malheureusement, advenant une autre vague épidémique nos autorités annoncent déjà qu'elles exigeront une vaccination «à jour», soit un minimum de trois doses à l'automne et probablement davantage à l'hiver.  Agissent-elles ainsi par entêtement, voire pour ne pas perdre la face ou parce qu'elles croient vraiment en l'efficacité de ces vaccins?  Pourtant, les statistiques à cet égard ne jouent pas en leur faveur. 

 

Si elles s'entêtent dans leur conviction, alors on doit craindre que cette nouvelle exigence sera accompagnée d'une panoplie de mesures contraignantes pour ceux et celles qui ne seraient pas prétendument solidaires.  Souhaitons qu'elles ne les rétablissent pas et qu'elles abandonnent l'idée d'obliger les gens à se faire vacciner davantage, car lorsqu'il est question de vie ou de mort la prudence est de mise.  Dans le doute il vaut mieux s'abstenir.  Le choix est simple, mais la décision lourde de conséquence.      

 

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