Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 novembre, 2016

La dictature du Plateau


Une critique du maire de l'arrondissement du Le Plateau-Mont-RoyalLuc Ferrandez, bien livrée par Neev.

 La meilleure critique du petit dictateur du Plateau que j'ai entendu à ce jour.


La réflexion du jour

Personne ne peut être incompétent dans les services publics et parapublics, car toute dysfonction s’expliquerait avant tout par le manque d’argent. Ce n’est donc pas l’incompétence qui serait la cause de nombre de décisions aberrantes, mais bien le manque de moyens, de personnel et d’informations.--- Denise Bombardier

29 novembre, 2016

La réflexion du jour

Les citoyens sont outrés, et pour cause. Voir les principes élémentaires de justice naturelle se liquéfier ainsi devant nos yeux soulève une indignation naturelle. Déjà qu’une partie importante de la population se montre critique face à la justice...--- Mario Dumont

28 novembre, 2016

La réflexion du jour

La proposition est tellement mal ficelée qu'elle donne l'impression d'être simplement un autre stratagème du gouvernement pour remplir ses coffres aux dépens des contribuables. La seule chose qu'une taxe sur les boissons sucrées va amincir est le portefeuille des Québécois. Les contribuables québécois en ont marre de se faire dire quelles habitudes de vie sont acceptables aux yeux du « gouvernemaman » et lesquelles ne le sont pas. Informons les Québécois sur les avantages et les inconvénients des produits qu'ils consomment, mais de grâce, arrêtons de leur imposer des modèles à coups de taxes et laissons-les décider.--- Carl Vallée

26 novembre, 2016

La réflexion du jour

Les milliards «investis» en santé ont-ils changé quelque chose? Nous sommes derniers au monde pour l’accès aux urgences. Nos écoles ont formé 53 % d’analphabètes fonctionnels. Nous sommes en train d’échapper toute une génération de garçons. Nous sommes incapables de franciser les immigrants. Désolée, mais les nouvelles sont mauvaises.--- Lise Ravary

25 novembre, 2016

La réflexion du jour

Le libre-échange a donc le dos large, très large. Et pourtant, sur le terrain des faits, plutôt que sur celui des mythes, on observe un lien très net entre le développement du commerce entre les pays et la croissance économique.--- Alain Dubuc

24 novembre, 2016

L’ART ET LA PENSÉE DE L’ART


Par Louise V. Labrecque

 

                                                                                                                
L’Art

Il est urgent de faire quelque chose, il est urgent de ne pas être prudent. L’art nous invite à aller plus loin dans la capacité de penser, à aller au-delà, à transgresser quelque peu, quitte à voir le doute s’installer, là, dans les sentiments, comme dans l’écriture.  Également, c’est aussi comme un personnage sympathique, la pensée de l’art, qui refuse de faire la guerre aux autres, qui choisit la désertion ou plutôt l’évasion.  Cependant, point de fuite, puisque la paix revenue, il réapparaît au grand jour. Ainsi, la pensée de l’art, c’est un chapitre aussi simple que l’amour, comme « la femme qu’il aima » le tout a une saveur d’espérance. C’est pourquoi nous aimons à en faire le thème principal de cet article, puis, plus tard, de ce livre. L’art vit avec nous de manière intime, il est emmitouflé, enraciné et fort. C’est par un pur hasard, parfois, que l’œuvre dépasse tout le reste, va plus loin, qu’elle se cache dans la nature, simple et juste, dans un isolement étrange, afin de fuir le monde, et cette guerre, qui n’est pas la sienne. En somme, l’art et la pensée de l’art, c’est l’appel d’un grand vide. Il faut que notre histoire commence là, me disais-je, car tous les jours nous pensons à la mort, à cause du cimetière, en face, et nous serions bien tentés de dire que toute cette nature, faite d’eau, de bois, de verdure, de fleurs, de neige, est aussi un peu comme une œuvre d’art. C’est l’appel de l’invisible, de l’espace infini, du grand vide, oui, c’est cela le mystère de l’art; il n’y a pas de mort, car nous y sommes dedans, dans une perpétuelle renaissance : la mort, pour traverser la vie. Nous n’avons ainsi pas peur de la mort, et de l’inconnu, après. Nous savons que nous sommes ignorants et dépassés.  L’ensemble marque un rapport très net aux arts et à la pensée de l’art,  comme un bon roman psychologique.

La Pensée de l’art

Il fallait choisir, dans un premier temps : l’art ou la pensée de ? Pour ce faire, il faut regarder du côté de ce qui ne change rien : l’art, comme nuit jamais froide.  Le regard ainsi est dehors, tout à fait absorbé à sa pensée ; on pense à tout hasard, et puis voilà qu’elle contient à elle seule  presque tous les fantômes, tous les morts-morts, en même temps que tous les morts-vivants, puis, les vivants-vivants. Nous ne sommes plus agrippés aux bacchanales, toutefois, ni aux prosélytismes et proxénétismes; nous dépassons l’état humain, trop humain.  La pensée de l’Art ainsi vécue est un espion naïf, qui s’adapte facilement, pas malheureux du tout, témoin de l’idéal de la faune sauvage parmi laquelle il vit ses jours; c’est une pensée qui inspire, pas comme un petit bonhomme bavard, mais comme les images de la vie. Bien sûr, chez un artiste comme Dumoux, peintre et graveur français trop méconnu encore, hélas, la rencontre entre la pensée de l’art et l’art lui-même est telle une balance, un équilibre parfait. Il faut visiter et s’attarder sur ses ateliers, via  son blog « Via Pictura « ,   afin de comprendre mieux. De la même manière,  il faut aller le visiter chez lui, assister à un de ses vernissages; il a exposé en France, sur les murs des vieilles églises romanes, dans des galeries, notamment à New-York.  Plusieurs autres artistes inspirent également fortement cette pensée,  toujours neuve.  Chez Boivert, par exemple, nous y avons vu là des œuvres dépassant le talent lui-même. À chaque fois que nous les revisitons, à nouveau, elles gagnent en sensibilité, en intensité, et en vérité; tous nos préjugés sur l’art se dissolvent alors peu à peu. Le génie ainsi s’exprime et lâche les ficelles, pour devenir une liberté définitive, au-delà des jouets de circonstances et parmi les autres œuvres, d’un moindre niveau, et qui font ce qu’elles peuvent.  De cette pensée de l’art, nous sommes loin des visions réductrices , tant le mouvement de la pensée est indissociable de l’ironie du sort; puis, il y a de l’atmosphère, quelque chose d’unique, comme le visage acétique du vieillard, devant le feu de la cheminée, un regard vaguement ailleurs et d’une intensité claire, émouvante. C’est qu’il est ouvert sur un rêve, une contemplation perpétuelle, une inspiration à la fois euphorique et calme, et qu’il livre, d’une voix confidentielle, et dans le menu détail. Pour en révéler un peu le secret, il faut aborder l’aspect technique, puisqu’il s’agit, par exemple chez Dumoux, d’un travail ancestral : les pigments colorés sont puisés à même la nature, et sont liés, puis fixés avec l'oeuf (le blanc et le jaune), comme liant. C'est très important car ce sont les bases de toute l'Histoire de la peinture Occidentale et de la Renaissance, en particulier chez Botticelli et Mantegna. Pour ce qui est de la toile, comme telle, il s'agit de colle de peau, en somme de la colle extraite des peaux de lapin, ou ce que l'on appelle la gélatine, pour encoller tous les supports de papier de toiles ou de bois, avant de peindre. C'est la colle « miracle » de toute la peinture, de toutes les préparations jusqu'au 19iéme siècle, début 20iéme. Bref, nous vous parlons de la colle de tous les manuscrits, de tous les retables et tableaux, des plus anciens, jusqu'aux impressionnistes. Pouvez-vous ainsi imaginer le travail laborieux, véritable « travail de moine », colossal, que cela représente ? À côté d’un ouvrage aussi précieux et rigoureux, toutes les autres œuvres des artistes plus ou moins patentés paraissent un merveilleux mensonge. Ainsi, comment expliquer tant d’indifférence face à cet artiste grandiose, qui détone, qui ne rassure pas, et questionne le passé, le présent et l’avenir, dans une majestueuse Fresque de l’Humanité en peinture ?  Cela renvoie aussi au mépris, ces voleurs d’intérêt, triple facette d’une même face, qui trouveront acceptable une telle absence de reconnaissance, notamment parce que l’Histoire abonde de cas de figures célèbres, allant dans ce continuum, tant chez les peintres, les écrivains, les poètes, que les compositeurs de musique classique, qui furent bafoués, répudiés, de leurs vivants, mais connurent tous, sans exception, la gloire de la célébrité, de manière posthume. Est-ce normal, d’après vous, un tel état de fait ? Comment ne pas crier au scandale et à l’injustice, comment ne pas remettre en question le sérieux du monde, notamment du monde l’art,  et la lâcheté des élites, voire de la population, dont la bêtise et la médiocrité semblent faire loi. Sans parler des artistes sans scrupule, vicieux, qui aiment à se vendre au plus offrant. Oui, ces œuvres  passeront à n’en point douter un jour à l’Histoire, certes, mais en attendant, puisque son élection n’est pas survenue, encore, à ce jour, nous nous rangeons, pleins de tendresse, du côté de la force tranquille. Nous savons à qui nous avons affaire : des artistes de génie, vivant souvent de manière frugale, parfois dans la campagne profonde, avec de vieilles granges délabrées, sans chauffage, en guise d’ateliers. Tout le reste n’est que littérature. Qu’importe cette chose obscène que le mépris, cette petitesse sans nom que l’indifférence; qu’importe que le matin, s’ils mangent, puis qu’ils évacuent, tous ces bonzes satisfaits, oui, c’est simple comme bonjour: le talent, il est là, et quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils disent,  l’œuvre, elle est là, plus forte, plus vivante, que tous les anciens mensonges.  Ainsi, la pensée de l’art est naturellement salvatrice, non seulement pour l’artiste et pour la muse,- les deux se confondant-, mais pour la somme des parties : l’art lui-même, et, par extension, à toute la société du spectacle. Ainsi, sans faire de bruit, l’œuvre « marche », elle avance, tranquillement, un pas devant l’autre, vers sa destinée glorieuse. De la même manière, l’artiste n’est point touché par cette non-reconnaissance, non pas qu’il s’y soit habitué, mais il a pris le temps de mûrir son œuvre, et sa muse « pour tous les goûts » a aussi compris le but de la littérature, en découlant. Après, elle pourra révéler aux autres des messages inspirants, étoile splendide, guidant les peuples. Si d’aventures, plus folle encore que la précédente, vous savez que la haine, ce faux mépris, sera toujours au rendez-vous, refermez pour un temps vos cahiers et vos chevalets et répétez après moi : il y a de la grâce chez tous les êtres. Un jour, ceux-ci seront également touchés. Le vrai talent, c’est aussi le don de faire partager ses chefs-d’oeuvres, en  temps et lieu, sans contraintes; c’est à cela que l’on reconnaît, dans tous les domaines, l’artiste noble.

Ainsi, je n’en reviens pas de ce projet de livre d’art, et, même, dans une moindre mesure, de cet article, lequel exprime bien sûr des évidences, comme des bonjour/comment ça va; les gens, surtout, ils ne veulent pas vraiment savoir, pourtant cela devrait être simple, au fond, la reconnaissance, surtout celle d’une œuvre de génie, que cela soit en art pictural, en littérature, en musique, mais nous avons trop bonne conscience devant le malheur des autres. Il nous faudrait pourtant pouvoir raisonner devant la déchéance humaine, ou pour le dire autrement,  l’absence de génie, la vulgarité, la bêtise.  Les machines répondent aux machines. Il nous faut regarder contre les œuvres, afin de voir vivre les personnages, les paysages, les formes (ou l’absence de formes) et les couleurs (ou l’absence de couleurs), à l’intérieur, puis, à l’extérieur; les transposer au dehors, ensuite, jusqu’à se l’enfoncer sur les épaules afin de la porter vers son futur d’artiste, et, pourquoi pas comme d’un idéal social, éthique, voire même, politique. Moi, je suis du côté de Foviolain, d’Ignace  et de Juvu.  Et puis, comme tous les artistes, nous laissons d’innombrables éléments dans l’ombre. Cela est vrai en art, comme dans la vie. Par exemple, je n’ai pas lu Joe Carbone, je l’achèterai demain, plus tard, peut-être, mais, je le lirai pour mon plaisir. C’est cela, l’essence de la pensée de l’art. Pareillement, sa violence, à l’artiste, elle lui paraît généreuse; elle raconte tout ceci avec une verve et un appétit; ainsi, les voleurs d’intérêt, avec le plaisir et l’esprit créateur, deviennent le trio rocambolesque et passionnant. Et puis, toujours ce besoin de créer, comme pour sauver notre monde; en effet, il nous semble bien qu’il existera toujours, ce peintre génial, cet écrivain inspiré et inspirant,  ce musicien sympathique, l’enfant doué qui ira loin, très loin. Celui qui sait regarder, libre, a  l’imagination sérieuse et qui comprends le langage de la Grâce. Et, nous le suivons, comme on suit l’étoile. Avec Juvus, nous nous gavons d’œufs, avec Foviolain, nous voulons le venger, notamment de toutes ces insultes gratuites, odieuses, vulgaires, et sans fondement; je répète : un artiste  est un homme bienveillant et aimant,  qui comprends qu’il y a de la grâce chez tous les êtres. Il y a donc quelque chose d’obscène, de répugnantissime, à cette faune curieuse de tout et de rien, ramenant tout à soi, incapables d’avoir l’œil véritablement ouvert, et cela sans parler du cœur. Ainsi, aucune parcelle de génie possible chez ces grands et petits bourrues ; ils sont méchants, car laids et la remontrance sans humour et tendresse est tout ce dont ils sont capables. Une caresse dans les cheveux ? N’y pensez même pas. Toute beauté chez eux est comme un vieux monsieur disgracié et qui ne pèse pas lourd dans la société. C’est une tragédie personnelle.


La  Langue

La langue est un outil. L’art lui-même un matériau de celle-ci, elle dépasse l’imaginaire. Nous sommes du même pays, dans la création. Il disait « Mon Pays, c’est la Vie »; j’ai une vision du monde déformée, comme de tout le monde;  l’artiste transforme, en la remettant encore plus déformée, à sa manière. C’est cela, l’imaginaire. Certes, j’aime beaucoup la langue : c’est la forme naturelle de l’écrivain.  Elle se dit « bien contente », la langue,  lorsqu’elle ne s’impose pas avec autorité, lorsqu’elle est maternelle.  C’est là, d’ailleurs, que l’artiste s’attache, à l’intérieur, à son spectacle.  Il n’offre pas de vérité, il est comme elle : ils luttent contre le fait qu’on avale les vérités de tout le monde. Ainsi, l’art possède son propre message, et invite, par son langage propre, à l’autonomie de son propre message.  C’est une initiative d’autonomie, à travers le comique, cette peinture des relations humaines. Nous ne sommes pas modernes, ainsi, la langue est comme le marbre du sculpteur. Nous avons l’apparence de souplesse, notre époque-robot offre des modèles sociaux trop violents et autres modèles de pancartes; du futile. Ainsi, l’artiste s’attache, je répète, à l’intérieur du spectacle. C’est pourquoi la langue est tellement importante : elle est la trame de fond. Nous n’allons pas contaminer l’œuvre qui se dessine avec les questions politiques ; l’histoire, les personnages, les couleurs, mais…. la modernité ? Nous n’en sommes pas.  Ainsi,  je préfère me dire à moi-même : « je suis sortie marcher dans les rues paisibles et calmes, un dimanche matin; je me suis arrêtée à la terrasse fleurie d’un café, et j’ai été éblouie par le soleil. »  Nous ne voulons pas de camarades, nous ne voulons pas les salons de la bassesse, notre langue appelle à un renouvellement, en même temps que nous souhaitons retrouver demain, du pain sur la table. Nous sommes attachés au passé car les ressemblances sont remarquables avec notre aujourd’hui. L’artiste ne souhaite pas être différent, mais il l’est, c’est comme ça. Il n’a pas décidé qu’il nous fallait une littérature typique, son engagement n’est pas volontaire, il n’a pas subi d’influence, il n’a fait que remarqué les ressemblances. L’artiste ne fait pas exprès de créer, tout son être s’y retrouve, sa pensée prend un risque énorme, mais c’est comme pour l’amour.  Parfois, on ne sait pas trop bien où se situe la frontière du rêve, tant la réalité amoureuse, merveilleuse, de l’art et la pensée de l’art,  lui suffit; par exemple, souvent, je rêve d’un ballon rouge. Je ne sais pas ce qu’il vient faire là, dans mon imaginaire, je ne sais pas, comme l’étranger, ses préoccupations et ses intérêts. Ce sont les impressions du moment, qui me font craindre de perdre cette liberté, celle du ballon, apte à s’élever dans l’air; c’est presque impossible de ne pas être pris par l’histoire qui s’écrit, la toile qui se peint, l’œuvre en question : s’y prendre, c’est un peu comme perdre sa liberté, parce qu’il faut savoir se détacher soi-même, s’effacer devant l’œuvre, ses personnages, ses couleurs, sa vie fulgurante. Cela exige une espèce d’humilité. Ainsi, pour protéger son intégrité, le peintre peint des toiles, comme d’autres écrivent des fables, comme d’autres font de la politique ou des affaires.  C’est un homme talentueux, très sérieux, aussi un artiste qui produit beaucoup et semble avoir en main tous les arguments pour y arriver; or, il n’y arrive pas. C’est qu’il est, comme ce mal de notre siècle qu’est la modernité, en contradiction face aux grilles d’analyse et les visions étroites du monde de l’art. Ce n’est pas un scandale nécessaire, il lutte lui aussi contre le fait qu’on avale les vérités de tout le monde. Cela est faux de dire que c’est un problème sporadique, car ils agissent sur le thème de la désaliénation de l’individu; un artiste, par définition, se passe de toutes définitions.  Alors, le ballon rouge n’est peut-être pas rouge, mais bleu, jaune, ou vert. Il est peut-être tout blanc, noir,  mais… quoi qu’il en soit, l’artiste le sait : il est transparent, et de par toutes ces couches de transparence, il est encore, de plus en plus, transparent.  La vie, la mort, l’art et la pensée de l’art : nous sommes intarissables. L’art, c’est quelque chose d’agréable; il n’y a aucune vérité qui soit indispensable. Ainsi, la langue devient essentiellement elle-même.  Comme vous le savez, j’aime écrire; d’ailleurs, je goûte de la lecture, comme vous le faites vous aussi en ce moment, les yeux posés sur les mots. Ainsi,  j’ai le souvenir de « la maudite galette » (1970-1971), de Denys Arcand, qui laisse deviner ce genre de liberté, une plénitude de la langue, de l’art et de la pensée de l’art. Même et/ou malgré notre monde actuel, je pense également au bon père Ernest Gagnon, ce professeur-animateur remarquable. Ce sont eux, avec Dumoux, avec Boisvert, et plusieurs autres, qui marquent le mieux le monde actuel de l’art global. Il disait, le père Gagnon : « un esprit ouvert est celui qui favorise l’épanouissement de ses élèves « ; ainsi, l’artiste élabore une méthode de travail où l’histoire attend d’être écrite. Ce moment inouï, sublime, où cette (sur)impuissance et cette souffrance infinie, n’est plus, cela même si l’œuvre, l’histoire, l’art et la pensée de l’art ne s’en est jamais remis; l’artiste, lui, s’en remets toujours, bien qu’il puisse parfois avoir horreur de cela.  Bref, le génie ne suffit pas, c’est une discipline attentive, comme Balzac, lequel peaufinait rigoureusement son plan, avant d’écrire, à tous les jours. Nous ne parlons pas ici d’écriture automatique ou alimentaire, du désir de durer, du refus de mourir, de la peur de vivre; pas besoin de cadre. C’est ainsi : ça vient d’une traite, souvent, l’inspiration, il y a de ces hasards, comme ce livre sur l’art, qui vit encore, actuellement, en bonne partie, dans un autre monde. J’ai parfois du mal à m’exprimer, ainsi je préfère écrire,  c’est plus facile. Bientôt, vous en aurez la suite, car il est beau le temps de l’écriture. Si le juste mot m’échappe, cela n’est pas grave, car j’y reviendrai après. Vous avez pu me lire jusqu’ici, cela servira donc à réfléchir ensemble. Nous sommes maintenant toutes et tous liés dans cette pensée de l’art. Soyez bienvenue dans cette cité nouvelle, la Cité de l’Énergie ! C’est vrai que le soir, en me couchant, j’aurai désormais une pensée pour vous, ma chambre orientée vers l’ouest. Que vois-je ? Il faut que l’image devienne aussi nette qu’une photographie. Oui, il faut lire cette œuvre tout d’un trait. C’est aussi comme une berceuse, la pensée de l’art, qui semble vouloir se manifester en témoin des ambivalences humaines. Elle ne lutte pas, non, ce n’est pas cela, malgré les apparences; elle ignore tout de cette lutte intérieure, elle ne cherche pas de « pourquoi » ou de « pour qui » écrire. Seul l’art « ici et maintenant » force le retour sur soi, sur la critique, sans sortir de son contexte, avec sincérité, sans faire de différences essentielles, entre les manifestations de la langue et celles de l’élan de création. C’est de l’artisanat, en somme. De la même manière, tout le monde aurait pu, nous semble t’il, être peintre, auteur ou sculpteur; et cette pensée, très franchement, fait chaud au cœur.


La réflexion du jour

Des transports collectifs pris de vitesse par l’automobile… La Société de transport de Montréal ( STM) qui met des bâtons dans les roues de ses usagers… Si ça continue, les journalistes manqueront de jeux de mots pour évoquer les ratés du réseau de transports en commun à Montréal !--- Alexandre Sirois

23 novembre, 2016

Le négationnisme économique, de Cahuc et Zylberberg

Par Johan Rivalland.

Comment combattre la surexposition médiatique de ceux qui promeuvent un peu facilement des remèdes miracles en réponse aux problèmes économiques, au détriment de l’approche scientifique plus ingrate mais probablement mieux fondée.



Mais lorsque l’émotion prend le pas sur la raison et que les adeptes du « y’a qu’à, faut qu’on » ou des bonnes intentions sous toutes leurs formes tirent l’essentiel de la couverture médiatique à eux, par le jeu du spectacle des médias et des contraintes de l’audimat, alors on comprend le cri de colère des deux auteurs de ce livre, Pierre Cahuc et André Zylberberg, et les réactions forcément hostiles qu’ils ont dû rencontrer (je vous avoue ne pas avoir forcément tout suivi à ce niveau-là).

Démarche scientifique et critique

Certes, la démarche scientifique n’est pas exempte elle-même de critiques, parfois fortes. Et on sait bien que la plupart des chercheurs trouveront toujours, par le jeu des hypothèses ou des modèles économétriques, à parvenir aux conclusions auxquelles ils veulent aboutir.
Cela dit, par la confrontation des idées et des démarches scientifiques, le débat prendra alors des sentiers mieux balisés et moins fondés sur les émotions.
C’est pourquoi, et même si je n’adhère pas à 100% à toutes les idées développées ici par les auteurs, je n’en éprouve pas moins une réelle sympathie pour la démarche présentée, qui me semble à la fois cohérente et sensée.

Les conséquences graves du négationnisme économique

Pierre Cahuc et André Zylberberg partent d’exemples de négationnisme dans le domaine scientifique (industrie du tabac, notamment) ou historique, pour ensuite l’étendre à la théorie économique, comme il existe dans toutes les disciplines, même les plus inattendues.
Ils entendent lutter contre le fléau de ce qu’ils dénomment le négationnisme économique, responsable selon eux de « millions de chômeurs, autant de morts et [de] l’appauvrissement de centaines de millions de personnes. » Vous conviendrez que l’affaire n’est pas banale et que les deux auteurs ne se permettent certainement pas de lancer une telle accusation à la légère (d’où l’importance réitérée, de ma part, de cet ouvrage). D’autant qu’ils insistent sur l’idée que l’économie est bien une discipline scientifique, et plus spécifiquement une science expérimentale.
À ce stade, et même si je trouve assez convaincante l’idée de science expérimentale, sur laquelle nous reviendrons (malgré des exemples pas toujours pleinement convaincants et des limites que l’on peut entrevoir quant à l’extrapolation de cas spécifiques), j’aurai ici au moins un premier reproche. Je regrette, en effet, qu’ils enferment Claude Allègre et tous les « climato-sceptiques » dans le même sac que des créationnistes douteux, ou que l’ex-président Mbeki en Afrique du Sud, qui recommandait de soigner le Sida avec des plantes, de l’ail et du citron plutôt que les « soi-disant traitements » des grandes firmes pharmaceutiques occidentales.
Alors même que tous les scientifiques, loin de là, n’adhèrent pas forcément aux conclusions du GIEC sur la responsabilité humaine vis-à-vis du réchauffement climatique (qui semble être une question étonnamment devenue presque taboue, comme si on se retrouvait au temps de Copernic ou Galilée). Mais, pour ne pas risquer d’entrer dans la catégorie des généralistes vilipendés par nos auteurs, je me garderai de me poser en donneur de leçons et précise que je ne suis nullement scientifique et donc aucunement qualifié pour en débattre.

Les trois piliers du négationnisme

Si l’on en revient aux idées émises par les auteurs, ce négationnisme économique reposerait sur trois piliers :
1. l’ethos (la parole de celui qui s’exprime)
Selon ce principe, il apparaît que « le défenseur du bien commun, des faibles et des opprimés », même si les arguments « scientifiques » n’abondent pas dans son sens, a plus de qualités pour s’exprimer que l’économiste à la démarche véritablement scientifique.
Sont visés des intellectuels engagés comme Michel Onfray aujourd’hui ou Pierre Bourdieu hier, ou même de grands patrons qui se servent de l’État stratège en matière de politique industrielle pour « se protéger par tous les moyens de la concurrence ».
« Dans le fond, à l’image de Jean-Paul Sartre, les philosophes anticapitalistes, les Économistes atterrés et Pierre Bourdieu se situent dans le droit fil d’un Lyssenko proclamant que la science « bourgeoise » s’oppose à la science « prolétarienne ». Ils dénoncent une science économique « orthodoxe » au service du (néo, ultra ou ordo) libéralisme, idéologie dominante contemporaine.
Cette science ne sert qu’à défendre les intérêts de la classe dominante composée, selon la circonstance, des banquiers, des grands patrons, des traders, des 1% des plus riches… Dans ces conditions, l’utiliser pour améliorer le sort de ceux qui ne font pas partie de la classe dominante est une illusion. Il faut donc s’y opposer. »
Pierre Cahuc et André Zylberberg récusent ces dénonciations, qui s’apparentent à du négationnisme dans la mesure où de nombreuses évaluations des coûts sociaux des politiques existent, dont ces intellectuels médiatiques refusent de tenir compte, pour se réfugier dans l’abstraction pure.
Ils s’appuient ainsi, par exemple, sur des études expérimentales américaines, selon le principe des groupes tests et groupes témoins, à l’image du Pery Preschool Programm, pour montrer que les affirmations de Pierre Bourdieu hier, et des pourfendeurs de l’économie orthodoxe aujourd’hui, selon lesquelles « l’analyse économique est incapable d’évaluer les gains et les coûts pour la collectivité des politiques économiques et sociales, y compris celles visant à améliorer le sort des plus défavorisés », relève du négationnisme scientifique.
Il en va de même sur la question du salaire minimum, ainsi que dans des tas d’autres domaines (santé, finance, environnement, énergie, agriculture, etc.), où les expériences statistiques fondées sur le Big data sont pourtant nombreuses.
En ce qui concerne les grands patrons évoqués plus haut, les auteurs font référence à cet état de connivence qui règne en matière de politique industrielle. Une politique défendue par certains grands dirigeants qui n’hésitent pas à se prononcer en faveur du protectionnisme, des barrières à l’entrée et autres subventions lorsqu’ils y trouvent leur intérêt propre. Les auteurs en développent de nombreux exemples éloquents, pratiques qui ont lieu depuis longtemps et quels que soient les gouvernements en place.
2. le pathos (l’émotion)
La finance, l’État qui dépouille le contribuable, servent de boucs émissaires commodes aux hommes politiques ou aux économistes qualifiés d’« hétérodoxes ».
Concernant le monde de la finance, facilement accusé de tous les maux par les politiques en campagne électorale, nos deux auteurs montrent comment sa transformation a été un réel facteur de croissance, comparé aux années de l’encadrement du crédit et des crédits bancaires subventionnés, où la concurrence était biaisée en raison des barrières à l’entrée ainsi induites.
La réforme bancaire de Pierre Bérégovoy (1984) a remis en selle le processus de destruction créatrice, favorable à l’innovation et à la croissance.
Pour autant, la crise des subprimes aux États-Unis et celle advenue en Espagne, montrent que la dérégulation engendrée par l’État, qui a favorisé, dans les deux cas, le laxisme généralisé dans les octrois de prêts, mène aux pires catastrophes.
Le dévoiement de la taxe Tobin est également développé, montrant comme pour le reste l’innocuité des discours démagogiques lorsqu’il est question de finance.
Un intéressant chapitre portant sur l’impôt et se basant sur des cas concrets de hausses ou baisses d’impôts dans différents pays, permet par ailleurs de révéler, toujours par l’approche expérimentale, le réel impact qu’a généralement l’impôt en matière d’activité économique et de croissance, à rebours des décisions souvent perverses que prennent des gouvernants cédant trop facilement à l’appel des sirènes des formes de relance de l’activité ou autres « sauvetages » des finances publiques.
3. le logos (le verbe)
Le négationnisme prend « systématiquement l’apparence d’un raisonnement logique, parfaitement structuré, capable de répondre à toutes les objections possibles » (exemples : la doctrine marxiste, durant longtemps, la filiation keynésienne ou malthusienne aujourd’hui).
Les auteurs s’attaquent ici notamment aux « fausses évidences » défendues par les « économistes atterrés » qui, à partir de raisonnements pas incohérents en soi mais ne reposant sur aucune étude chiffrée, se fourvoient dans des conclusions erronées, qui relèvent du négationnisme, ne produisant aucune étude alternative à celles, nombreuses, dont ils entendent rejeter les conclusions.
Avant ensuite de montrer comment « les recettes de Keynes : ça marche, mais pas toujours ! ». L’occasion d’établir un bilan du réel impact du Recovery Act aux États-Unis après 2008, ou d’évoquer différents cas de politiques de relance, donnant souvent lieu à des phénomènes de clientélisme (et donc inefficaces).
Au-delà du jugement que l’on peut avoir sur les politiques keynésiennes en général et de leur impact global souvent difficile à évaluer, ils se sont intéressés surtout à ce qui était mesurable d’un point de vue micro-économique, à partir de plusieurs exemples en différents endroits de la planète, à savoir l’effet-multiplicateur.
Il apparaît que, si l’effet-multiplicateur se révèle positif dans un certain nombre de cas, ce n’est pas toujours vrai, loin s’en faut. Ils en tirent la conclusion que des politiques keynésiennes peuvent avoir des résultats concluants, à condition qu’elles ne soient pas utilisées de manière trop systématique, qu’elles soient bien dosées et ciblées, tout en intervenant dans un contexte par ailleurs favorable, s’accompagnant de véritables réformes structurelles et politique monétaire adaptée.
Enfin, Pierre Cahuc et André Zylberberg s’attaquent aux théories malthusiennes (l’idée selon laquelle limiter l’immigration réduirait le chômage ; la réduction du temps de travail ; les préretraites ; la fin du travail et le pessimisme actuel sur les destructions massives d’emplois qu’entraîneraient la machinisation, l’économie numérique et l’ubérisation).
Se basant une nouvelle fois sur des études existantes en la matière, qui convergent toutes à révéler le contraire, ils s’inscrivent en porte-à-faux vis-à-vis de ces théories, accusant même un journal militant comme Alternatives économiques, prescrit par la plupart des professeurs d’économie à leurs élèves, de se comporter en négationniste lorsqu’il affirme que la réduction du temps de travail à 35 heures aurait permis la création de deux millions d’emplois entre 1997 et 2001, sans citer aucune des études qui semblent prouver le contraire.

Comment se débarrasser du négationnisme économique ?

Le dernier chapitre du livre reprend la question posée en sous-titre de celui-ci. Les auteurs concluent ainsi l’ouvrage en décortiquant les ressorts de la « stratégie négationniste », jouant par exemple sur l’exploitation des intuitions issues de notre vécu quotidien ou bien fondant leur argumentation sur les erreurs ou anomalies parfois constatées, en les amplifiant, ou encore en semant le doute et fustigeant la « pensée unique », posture toujours très commode pour tenter de rallier à eux les esprits. Jusqu’à promouvoir des sociétés savantes « alternatives », à l’image de l’AFEP (développé dans le livre).
Ceux que ces adversaires de l’orthodoxie oublient, selon les auteurs, est que la science économique n’est pas prédictive. Et que l’on ne peut donc lui reprocher de n’avoir prédit tel ou tel événement économique (crise ou autre), pas plus que la médecine ne peut prévoir les grandes épidémies (l’analogie est intéressante).
Certains voudraient même rien moins que « réécrire la théorie économique de « fond en comble » », comme on réécrirait l’histoire ou reconsidèrerait la médecine traditionnelle de manière radicale pour promouvoir à la place des rebouteux ou des formes de médecine alternatives. Ce qui fait dire aux auteurs, à qui nous laisserons le dernier mot :
« Ce sont les adversaires de cette démarche qui sont inféodés à des croyances et des idéologies. Ils se délectent des résultats issus des études mainstream quand ils corroborent leurs croyances – sur l’air de « on vous l’avait bien dit » —, mais les rejettent avec mépris et virulence dans le cas contraire – sur l’air de « que pouviez-vous espérer d’autre de ces gens-là ? (…) Les élections fréquentes, de toute sorte et à tous les niveaux, encouragent à privilégier le court terme et incitent à ménager les groupes d’intérêt. (…) Cet aveuglement fait qu’une grande partie des élites françaises vit dans une forme de pensée économique qui relève plus des croyances fantasmagoriques que du rationalisme.
On y évoque des remèdes magiques censés nous guérir instantanément et sans coût de tous nos maux comme la semaine de 32 heures, la réindustrialisation des territoires, la baisse des impôts, l’augmentation des dépenses publiques, la taxation des transactions financières, la dé-mondialisation ou encore, pour certains, la fermeture des frontières et l’arrêt de l’immigration. »
Un ouvrage propice au débat, sans doute critiquable sur certains points, mais une approche saine, qui tente de réhabiliter une approche scientifique trop souvent mésestimée, voire méprisée. Un ouvrage important, en cette rentrée 2016.

La réflexion du jour

La semaine dernière, encore une fois, le métro de Montréal a été complètement paralysé à deux reprises. Le service sur les quatre lignes a été interrompu durant plus de 20 minutes mardi et mercredi. Si l’objectif de la Société de transport de Montréal (STM) est de faire diminuer le nombre de véhicules sur nos routes, encore faut-il qu’elle fournisse un service fiable à ses usagers.--- Germain Belzile

22 novembre, 2016

La réflexion du jour

Cette bureaucratie québécoise, qui ne sait pas construire des viaducs ni gérer des contrats, des ordinateurs, des égouts ou des buildings, et encore moins un système de santé, elle est onéreuse, inefficace, incorrigible, arrogante, corrompue sur les bords et, ultimement, nuisible. Et nous le savons.--- Benoit Aubin

21 novembre, 2016

Réchauffement climatique : pourquoi c’est facile d’y croire





Plus je me démène contre l’hystérie climatique plus je constate que l’opinion publiée est devenue totalement insensible à toute critique. Je n’ai aucun moyen de savoir où en est l’opinion publique. Des interlocuteurs privés me disent bien qu’ils ne croient pas trop à ces histoires mais aussi, paresseux et escapistes, ils ne désirent pas en comprendre davantage et acceptent la décarbonation de la même manière qu’il est nécessaire de se purger avant une opération. Il faut bien convenir qu’y comprendre quelque chose et se faire sa propre opinion n’est pas tâche facile.

Les climato-sceptiques qui arrangent tout le monde

Les plus raisonnables ne croient pas au dogme climato-anthropique1. Ils sont en général solitaires car aucun groupe ne fédère cette hérésie. Mais parmi eux, certains, plutôt agnostiques, se réjouissent des interventions décarbonisantes car cela apporte de l’eau à leur moulin à vent.
Les pro-nucléaires utilisent sans restriction l’argument de zéro émission de matières fissiles. Je suis moi aussi pro-nucléaire, mais pour d’autres raisons, économiques, technologiques, et de pondération des risques. Je reste persuadé que l’usage d’arguments fallacieux dessert la cause que l’on prétend défendre.

La grande cause du réchauffement climatique

D’autres sont occupés dans des affaires où un positionnement vert-frais leur donne bonne figure ; ils publient allègrement leur footprint, s’abreuvent aux subventions de toutes sortes et finissent par se croire écolo-responsables.
D’autres encore instrumentalisent la causa climatica comme plateforme politique, le Conseil fédéral helvétique par exemple. C’est désolant de malhonnêteté intellectuelle et de manque de courage, au point même qu’ils se mentent à eux-mêmes. La climato-crédulité les arrange et ils s’en arrangent.
Mais attention, jusqu’ici je n’ai cité que les plus raisonnables ! C’est dire que les autres le sont moins ou pas du tout.

Les adeptes extrémistes du réchauffement climatique


Il y a les soucieux de Gaïa qui y croient vraiment et veulent à tout prix que l’humanité se positionne au dernier rang de la Nature.

Il y a les effrayés de l’apocalypse qui s’inventent un djihad climatique : retarder le moment de la destruction ultime et se gagner des billets d’accès au paradis sous forme de certificats carbone ou autres brevets de bonne conduite. Et tuer les hérétiques, bien sûr.

Il y a les scientifiques dont la carrière dépend de la continuation des programmes pour ou contre le climat. Ceux-ci occupent le terrain en se posant comme experts et en excluant toute recherche n’allant pas dans le sens désiré ; ils pratiquent l’advocacy research, celle qui se met au service du résultat escompté.

Il y a les collectivistes universalistes qui voient dans la causa climatica la meilleure opportunité, le meilleur pied dans la porte, le meilleur cheval de Troie pour enfin instaurer une gouvernance mondiale. C’est par un droit écolo-climatique contraignant que les États-nations vont être réduits au rang de vassal, et les peuples au silence.

Il y a les médias, qui jouent les vierges effrayées mais sans opinion, qui sont objectivement les idiots utiles de la causa climatica, au point même de refuser aux sceptiques et hérétiques toute possibilité de se faire entendre.

Cela fait bien du monde n’ayant aucun intérêt à ce que ce cirque s’arrête. Pour chacun d’entre eux la croyance dans le réchauffement climatique est leur meilleure stratégie. Et on en arrive au facho-climatisme.

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La réflexion du jour

Tout le Québec baigne dans les accommodements, donc dans la résignation. Nous nous accommodons d’un système scolaire qui fabrique 52 % d’analphabètes fonctionnels et qui discrimine les garçons, lesquels battent les records de décrochage scolaire à l’adolescence. Nous nous accommodons de la dégradation de la dignité dans les centres où sont parqués nos vieux. Nous nous accommodons des listes d’attente, dignes des records Guinness, pour consulter un médecin ou subir une intervention chirurgicale.--- Denise Bombardier

19 novembre, 2016

La réflexion du jour

Il me semble que sans renier nos convictions environnementales, notre statut de province la plus pauvre du Cana­da devrait nous amener à une approche plus ouverte et plus pragmatique en face d’opportunités de création de richesse.--- Mario Dumont

18 novembre, 2016

La réflexion du jour

Même résultat quand on compare le PIB par habitant du Québec à celui des pays de l’OCDE, dont plusieurs ont un taux de pauvreté inférieur au nôtre et une répartition des revenus plus juste. Le Québec serait au 20e rang, derrière tous les pays auxquels il veut se comparer. Pourquoi les Pays-Bas dépassent le Québec de 32 %, et le Danemark, de 26 % ?--- Alain Dubuc

17 novembre, 2016

La réflexion du jour

Qu’il est loin, le temps où on bâtissait l’avenir à coups de projets pharaoniques et de barrages majestueux! Aujourd’hui, il suffit que l’on découvre­­ une couleuvre sur un chantier pour qu’on stoppe les travaux. Le pétrole? Trop sale. Le gaz de schiste? Trop dangereux. Les mines? Trop polluantes.--- Richard Martineau

16 novembre, 2016

Pourquoi l'État croit-il?

Les dépenses publiques permettent d’augmenter les chances de réélection des hommes politiques qui mettent tout en œuvre pour créer de l’illusion fiscale : ils cachent le coût réel de la dépense. Cette illusion fiscale prend notamment la forme de la création monétaire ou de la dette. En période électorale, les gouvernants augmentent les dépenses publiques et changent les structures de ces dépenses pour acheter des clientèles électorales en leur faisant croire à une amélioration de la situation économique pour ces électeurs.

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La réflexion du jour

Selon les plus récents résultats de l'enquête annuelle du Commonwealth Fund menée auprès d'une douzaine de pays et de provinces canadiennes, c'est le Québec qui arrive en queue de peloton pour l'évaluation de la performance clinique des médecins de famille. À peine 13 % des omnipraticiens québécois admettent comparer leur performance à des cibles cliniques, et cette proportion diminue sondage après sondage.--- Yanick Labrie

15 novembre, 2016

La réflexion du jour

Ce qui ajoute au dégoût du Québécois moyen (il n’y en a plus guère d’autres), ce n’est pas la multiplication des conneries, mais l’inefficacité chronique des institutions, le plus décevant étant le mollasson Commissaire à l’éthique.--- Michel Hébert

14 novembre, 2016

La réflexion du jour

Financement Québec vante ses 440 programmes de subvention pour les entrepreneurs. Ces programmes aident-ils vraiment le développement de l’entrepreneuriat, ou est-ce qu’ils n’encouragent pas plutôt les entrepreneurs à se lancer dans un domaine subventionné? À gaspiller un temps précieux pour aller chercher une subvention plutôt que de démarcher un nouveau client? À engager une personne pour remplir des demandes auprès des gouvernements et organismes divers, plutôt qu’une représentante des ventes à l’international?--- Youri Chassin

12 novembre, 2016

La réflexion du jour

Pourquoi toujours ce réflexe maladif, de la part des groupes de pression, de demander au gouvernement de taxer pour régler un problème de santé publique ? Vous avez une étude de l’Institut national de la santé publique qui vous dit que la consommation a baissé de manière significative, et ce, sans aucune taxe. Alors pourquoi vouloir alourdir davantage le fardeau fiscal des Québécois ?--- Pascale Déry

11 novembre, 2016

La réflexion du jour

Nombre de gens sont également dégoûtés par la monumentale hypocrisie d’une industrie politique qui a repris toutes les ficelles du marketing et de la télé-réalité : vendre du rêve, du faux, du vide à coups de slogans et de messages simplistes.--- Joseph Facal

10 novembre, 2016

La réflexion du jour

Une handicapée est vite repérée quand elle empoche trois dollars en trop dans une semaine, mais une société d’État sera facilement soulagée de plusieurs millions sans susciter la moindre réaction des contrôleurs officiels de l’administration publique.--- Michel Hébert

09 novembre, 2016

Un cours destiné à tous nos politiciens

La notion de « développement économique », bien qu’au cœur des débats d’actualité, reste une notion aussi peu définie qu’elle n’est mobilisée. Emmanuel Martin, Docteur en science économique, en offre une définition dans cette vidéo qui met l’accent sur le fait qu’il s’agit d’un processus qui permet d’atteindre certains résultats mesurables. Rappelant les travaux d’Angus Maddison, il montre l’incroyable augmentation du revenu par tête aux États-Unis depuis deux siècles par exemple (x 23) : du jamais vu dans l’histoire de l’humanité.

La réflexion du jour

De nombreux enseignants nous disent que la compétition sportive et la participation à divers concours sont bénéfiques pour les élèves, en leur montrant la valeur de l'effort et de la pratique et en les aidant à offrir le meilleur d'eux-mêmes. Si une saine compétition comme celle-ci est bonne pour les élèves, pourquoi en serait-il autrement pour les enseignants et les directions d'école?--- Yanick Labrie

08 novembre, 2016

La réflexion du jour

Le modèle québécois, c’est un petit gang d’intérêts corporatistes qui se bourrent la face dans la tarte commune, sans égard au bien commun. Et se protègent entre eux.--- Benoît Aubin

07 novembre, 2016

Libertarianisme 101, 102, 103

Take a deep breath, you're in for a ride. Here is Penn Jillette on Libertarianism, taxes, Trump, Clinton, Sanders, Gary Johnson, sex, drugs and Kurt Cobain. Jillette's latest book is "Presto!: How I Made Over 100 Pounds Disappear and Other Magical Tales"


Source : bigthing

La réflexion du jour

Alors que les gouvernements continuent de se focaliser sur les programmes d'aide et les subventions, c'est la liberté économique qui est essentielle à la création d'entreprises. --- Mathieu Bédard

05 novembre, 2016

La réflexion du jour

Les lobbies de l’écologie politique font un usage immodéré de la «science» parallèle avec l’appui d’alterscientifiques et d’«experts» auto-proclamés. «Centres de recherche et d’information (faussement) indépendants», rapports et colloques aux conclusions préétablies, créations de journaux «scientifiques» acquis à la cause (ce qui est aujourd’hui très facile sur internet) et, occasionnellement, publications hétérodoxes passant à travers le tamis des journaux scientifiques (et auxquelles est donnée une large publicité), tout concourt à créer, pour le non-spécialiste, l’apparence de la science. Fausse science, mais vrai bourrage de crâne!--- Marcel Kuntz

04 novembre, 2016

La réflexion du jour

Une solution pour remédier à ce problème (ndlr croissance économique et entrepreneuriat) serait d’éliminer une grande partie de ces programmes de subventions et utiliser les économies réalisées pour diminuer le fardeau fiscal de TOUTES les entreprises. De cette façon, on éliminerait les faveurs politiques et les entreprises pourraient se concentrer sur ce qu’elles doivent faire : innover et créer de la richesse.--- Jasmin Guénette

03 novembre, 2016

Le Brexit : conséquences économiques

Le 23 juin dernier, le Royaume-Uni votait la sortie de l’UE  Une situation tellement inédite que personne ne sait vraiment ce qu’elle va donner. Et l’été n’a suffi à dissiper le brouillard qui flotte sur le Royaume-Uni…Sur la météo économique tout d’abord. 

D’un côté, à cause de la surprise du résultat, des indicateurs ont viré au rouge. Il faut l’avouer, c’était un peu la panique au début ! La baisse du cours de la livre sterling s’est accompagnée d’une légère hausse des prix, qui pourrait durer. À cause du nouveau taux de change, certains produits importés coûtent un peu plus cher, notamment pour les entreprises.

D’un autre côté, certains indicateurs sont passés au vert, montrant une économie qui résiste : par exemple, les bourses ont repris des couleurs et le chômage s’est stabilisé après avoir baissé. Le gouvernement avait d’ailleurs pris des mesures pour amortir le choc comme un plan de soutien aux banques. Un choc donc mais pas le krach annoncé…



La réflexion du jour

En l’espace de deux budgets, le ministre Leitao est venu chercher dans les poches des Québécois 6,82 milliards de dollars de plus que lors du dernier exercice financier (2013-14) de son prédécesseur péquiste, Nicolas Marceau.--- Michel Girard

02 novembre, 2016

Les meilleures citations de Frédéric Bastiat

Découvrez les expressions les plus imagées de l’économiste français Frédéric Bastiat sur la politique, l’économie, la vie publique en France au 19e siècle !




COMMERCE INTERNATIONAL — La différence des coûts de production dans l’échange international : « — Si l’on vous dit : Les terres de Crimée n’ont pas de valeur et ne paient pas de taxes. Répondez : Le profit est pour nous qui achetons du blé exempt de ces charges. — Si l’on vous dit : Les serfs de Pologne travaillent sans salaire. Répondez : Le malheur est pour eux et le profit pour nous, puisque leur travail est déduit du prix du blé que leurs maîtres nous vendent. » IV, p.254
CYCLES ÉCONOMIQUES — À une première phase d’abondance anormale des capitaux succède un resserrement du crédit et une crise : « Sans doute, les quatre époques des grandes crises, semblables à celles dont nous sommes témoins aujourd’hui, sont celles où le mal se manifeste ; mais les trois époques de prospérité anormale sont celles où il se prépare. Dans celles-ci, l’énorme épargne, que le pays réalise dans l’achat des subsistances, accumule des capitaux considérables dans les banques et aux mains des classes industrielles.
Ces capitaux ne trouvent pas immédiatement un emploi profitable. De là un agiotage effréné, un téméraire esprit d’entreprise ; opérations lointaines et hasardeuses, chemins de fer, usines, tout se développe sur une échelle immense, et comme si l’état de choses actuel devait toujours durer. Mais les époques de cherté surviennent, et alors il se trouve qu’une grande partie du capital national a été aussi certainement englouti que si on l’eût jeté dans la mer. » II, p.56-57

« Tout le monde veut vivre aux dépens de l’État, et on oublie que l’État vit aux dépens de tout le monde. »

DÉFICIT — Pourquoi y a-t-il un déficit permanent : « Pourquoi nos finances sont-elles dérangées ? » — « Parce que, pour les Représentants, il n’y a rien de plus facile que de voter une Dépense, et rien de plus difficile que de voter une Recette. » …. « J’en sais encore une raison. » « Tout le monde veut vivre aux dépens de l’État, et on oublie que l’État vit aux dépens de tout le monde. »  V, p.447

En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2016/09/29/267284-meilleur-citations-de-frederic-bastiat#mmH1jeZYjSgxiy8k.99


DÉPENSES PUBLIQUES — Compatibilité avec la liberté : « Lourd budget et liberté sont incompatibles. » IV, p.153

DÉPENSES PUBLIQUES  — On ne peut pas les diminuer sans heurter certains intérêts : « L’idée de réaliser des économies sans froisser personne implique contradiction. » V, p.440

« Le plus pressé, ce n’est pas que l’État enseigne, mais qu’il laisse enseigner. »


ÉDUCATION — Contre le monopole de l’enseignement : « Le plus pressé, ce n’est pas que l’État enseigne, mais qu’il laisse enseigner. Tous les monopoles sont détestables, mais le pire de tous, c’est le monopole de l’enseignement. » V, p.93

ÉTAT — Ce que veut dire la gratuité de l’État : « On parle beaucoup, depuis la République, de crédit gratuit,d’instruction gratuite. Mais il est clair qu’on enveloppe un grossier sophisme dans ce mot. Est-ce que l’État peut faire que l’instruction se répande, comme la lumière du jour, sans qu’il en coûte aucun effort à personne ? Est-ce qu’il peut couvrir la France d’institutions et de professeurs qui ne se fassent pas payer de manière ou d’autre ?

Tout ce que l’État peut faire, c’est ceci : au lieu de laisser chacun réclamer et rémunérer volontairement ce genre de services, l’État peut arracher, par l’impôt, cette rémunération aux citoyens, et leur faire distribuer ensuite l’instruction de son choix, sans exiger d’eux une seconde rémunération. En ce cas, ceux qui n’apprennent pas payent pour ceux qui apprennent, ceux qui apprennent peu pour ceux qui apprennent beaucoup, ceux qui se destinent aux travaux manuels pour ceux qui embrasseront les carrières libérales.

« L’instruction est gratuite. Gratuite ! oui, pour quelques-uns de ceux qui la reçoivent, mais non pour ceux qui la payent, sinon au professeur, du moins au percepteur. »


C’est le Communisme appliqué à une branche de l’activité humaine. Sous ce régime, que je n’ai pas à juger ici, on pourra dire, on devra dire : l’instruction est commune, mais il serait ridicule de dire : l’instruction est gratuite. Gratuite ! oui, pour quelques-uns de ceux qui la reçoivent, mais non pour ceux qui la payent, sinon au professeur, du moins au percepteur. » VI, p.295 — « Il n’est rien que l’État ne puisse donner gratuitement à ce compte ; et si ce mot n’était pas une mystification, ce n’est pas seulement l’instruction gratuite qu’il faudrait demander à l’État, mais la nourriture gratuite, le vêtement gratuit, le vivre et le couvert gratuits, etc. Qu’on y prenne garde.

Le peuple en est presque là ; du moins il ne manque pas de gens qui demandent en son nom le crédit gratuit, les instruments de travail gratuits, etc., etc. Dupes d’un mot, nous avons fait un pas dans le Communisme ; quelle raison avons-nous de n’en pas faire un second, puis un troisième, jusqu’à ce que toute liberté, toute propriété, toute justice y aient passé ? Dira-t-on que l’instruction est si universellement nécessaire qu’on peut, en sa faveur, faire fléchir le droit et les principes ? Mais quoi ! est-ce que l’alimentation n’est pas plus nécessaire encore ? Primo vivere, deinde philosophari, dira le peuple, et je ne sais en vérité ce qu’on aura à lui répondre. » VI, p.295-296

« Ce pays est trop gouverné, voilà le mal. »


ÉTAT — Le problème de la France est qu’il y a trop d’État : « Ce pays est trop gouverné, voilà le mal. Le remède est qu’il apprenne à se gouverner lui-même, qu’il apprenne à faire la distinction entre les attributions essentielles de l’État et celles qu’il a usurpées, à nos frais, sur l’activité privée. Tout le problème est là. » V, p.487-488

ÉTAT — S’il veut tout faire les finances publiques seront dans le rouge : « Les finances publiques ne tarderont pas d’arriver à un complet désarroi. Comment pourrait-il en être autrement quand l’État est chargé de fournir tout à tous ? Le peuple sera écrasé d’impôts, on fera emprunt sur emprunt ; après avoir épuisé le présent, on dévorera l’avenir. » IV, p.313

ÉTAT — Son intervention permanente trouble toute activité économique : « Je vous avoue que l’avenir m’inquiète beaucoup. Comment l’industrie pourra-t-elle reprendre, quand il est admis en principe que le domaine des décrets est illimité ? Quand chaque minute, un décret sur les salaires, sur les heures de travail, sur le prix des choses, etc., peut déranger toutes les combinaisons ? » VII, p.382

« L’État pourrait être efficace dans la police et la justice, s’il ne s’occupait pas de mille préoccupations accessoires »


ÉTAT — L’intervention de l’État perturbe le signal des prix : « Sous le régime de la liberté, le résultat est là qui avertit à chaque instant si l’on fait ou non fausse route. Mais quand l’État s’en mêle, c’est tout différent ; car quoiqu’il ne puisse pas changer le résultat général et faire que la perte soit bénéfice, il peut fort bien altérer les résultats partiels et faire que les pertes de l’un retombent sur l’autre. Il peut, par des taxes plus ou moins déguisées, rendre une industrie lucrative aux dépens de la communauté, attirer vers elle l’activité des citoyens, par un déplorable déplacement du capital. » II, p.33-34

ÉTAT — Il pourrait être efficace dans la police et la justice, s’il ne s’occupait pas de mille préoccupations accessoires : « Je ne suis pas un profond jurisconsulte, mais je crois véritablement que si le gouvernement était renfermé dans les limites dont je parle, et que toute la force de son intelligence, de sa capacité fût dirigée sur ce point-là : améliorer les conditions de sécurité des hommes, je crois qu’on pourrait faire dans cette carrière des progrès immenses. » V, p.492

« De toutes les classes d’hommes, la plus belliqueuse c’est certainement celle des journalistes. Ils ont le bonheur de ne laisser sur le champ de bataille ni leurs jambes, ni leurs bras. »


FONCTIONNAIRES — Plus il y en a, plus la liberté est compromise : « On ne peut multiplier les fonctionnaires sans multiplier les fonctions. Ce serait trop criant. Or, multiplier les fonctions, c’est multiplier les atteintes à la liberté. » II, p.478

FONCTIONNAIRES — Tout ce qui devient à leur charge ne progresse plus : « Tout ce qui est tombé dans le domaine du fonctionnarisme est à peu près stationnaire ; il est douteux qu’on enseigne mieux aujourd’hui que du temps de François Ier ; et je ne pense pas que personne s’avise de comparer l’activité des bureaux ministériels à celle d’une manufacture. » VI, p.549

GUERRE — Tempérament belliciste des journalistes : « De toutes les classes d’hommes, la plus belliqueuse c’est certainement celle des journalistes. Ils ont le bonheur de ne laisser sur le champ de bataille ni leurs jambes, ni leurs bras ; c’est le paysan qui est la chair à canon, et quant à eux, ils ne contribuent aux frais de la guerre qu’autant que leur coûtent une fiole d’encre et une main de papier. Il est si commode d’exciter les armées, de les faire manœuvrer, de critiquer les généraux, de montrer le plus ardent patriotisme, la bravoure la plus héroïque, et tout cela du fond de son cabinet, au coin d’un bon feu ! »  II, p.198

« Il est mauvais d’imposer des choses par la force à d’autres peuples »


IMPÉRIALISME — Il est mauvais d’imposer des choses par la force à d’autres peuples : « Et puis, comment se fait-il qu’il n’y ait pas assez d’impartialité, au fond de notre conscience nationale, pour comprendre combien nos prétentions à imposer une idée, par la force, blessent au cœur nos frères du dehors ? Quoi ! nous, le peuple le plus susceptible de l’Europe ; nous, qui, avec raison, ne souffririons pas l’intervention d’un régiment anglais, fût-ce pour venir ériger sur le sol de la patrie la statue de la liberté, et nous enseigner la perfection sociale elle-même ; quand tous, jusqu’aux vieux débris de Coblentz, nous sommes d’accord sur ce point qu’il faudrait nous unir pour briser la main étrangère qui viendrait, armée, s’immiscer dans nos tristes débats, c’est nous qui avons toujours sur les lèvres ce mot irritant : prépondérance ; et nous ne savons montrer la liberté à nos frères, qu’une épée au poing tournée vers leur poitrine ! Comment en sommes-nous venus à nous imaginer que le cœur humain n’est pas partout le même ; qu’il n’a pas partout la même fierté, la même horreur de la dépendance ? » V, p.451-452

« Que nos importations sont infinies et nos exportations nulles, je vous défie de me prouver que nous en serons plus pauvres. »


IMPORTATIONS — Peu importe si l’étranger nous « inonde » de produits : « Supposez, si cela vous amuse, que l’étranger nous inonde de toutes sortes de marchandises utiles, sans nous rien demander ; que nos importations sont infinies et nos exportations nulles, je vous défie de me prouver que nous en serons plus pauvres. » IV, p.57

IMPÔTS — Au-delà d’un certain niveau d’imposition, augmenter les impôts provoque une baisse des recettes : « Si un impôt est graduellement et indéfiniment élevé, par cela même qu’à chaque degré d’élévation il restreint un peu plus la consommation ou la matière imposable, un moment arrive nécessairement où la moindre addition à la taxe diminue la recette. » II, p.189 — « On se rappelle que la taxe s’élevant sans cesse, et la consommation diminuant à mesure, il arriva un moment où, en ajoutant 5 p. % au taux de l’impôt, on eut 5 p. % de moins de recette. » II, p.225

« Diminuer les impôts, voilà donc la première moitié du programme financier républicain. »


IMPÔTS — Conséquence de l’excès d’impôts : « Un tel impôt serait de la confiscation, et voyez les conséquences. Si, en fait, toute propriété était confisquée à mesure qu’elle se forme, qui est-ce qui se donnerait la peine de créer de la propriété ? On ne travaille pas seulement pour vivre au jour le jour. Parmi les stimulants du travail, le plus puissant peut-être, c’est l’espoir d’acquérir quelque chose pour ses vieux jours, d’établir ses enfants, d’améliorer le sort de sa famille.

Mais si vous arrangez votre système financier de telle sorte que toute propriété soit confisquée à mesure de sa formation, alors, nul n’étant intéressé ni au travail ni à l’épargne, le capital ne se formera pas ; il décroîtra avec rapidité, si même il ne déserte pas subitement à l’étranger ; et, alors, que deviendra le sort de cette classe même que vous aurez voulu soulager ? » II, p.475

IMPÔTS — Diminuer les impôts est la première exigence : « Diminuer les impôts (ce qui ne veut pas toujours dire diminuer les recettes), voilà donc la première moitié du programme financier républicain. » V, p.438

« La liberté n’existe plus quand le peuple est surtaxé »


IMPÔTS — La liberté n’existe plus quand le peuple est surtaxé : « Mais la question est précisément de savoir si un peuple surtaxé peut être libre, s’il n’y a pas incompatibilité radicale entre la liberté et l’exagération de l’impôt. Or, j’affirme que cette incompatibilité est radicale. » II, p.477

IMPÔTS — On ne peut pas réclamer beaucoup de l’État, et croire qu’il suffira de taxer les riches : « Imposer à l’État des attributions exorbitantes, et persuader qu’il pourra y faire face avec l’argent prélevé sur le superflu des riches, c’est donner au public une vaine espérance. » V, p.416 — « Mais lorsque l’État soutire à la nation le quart, le tiers, la moitié de ses revenus, il est réduit à agir de ruse, à multiplier les sources de recettes, à inventer les taxes les plus bizarres, et en même temps les plus vexatoires.

« On a essayé tant de choses, quand est-ce donc qu’on essayera la plus simple de toutes : la Liberté ? »


Il fait en sorte que la taxe se confonde avec le prix des choses, afin que le contribuable la paye sans s’en douter. De là les impôts de consommation, si funestes aux libres mouvements de l’industrie. Or quiconque s’est occupé de finances sait bien que ce genre d’impôt n’est productif qu’à la condition de frapper les objets de la consommation la plus générale.

On a beau fonder des espérances sur les taxes somptuaires, je les appelle de tous mes vœux par des motifs d’équité, mais elles ne peuvent jamais apporter qu’un faible contingent à un gros budget. Le peuple se ferait donc complètement illusion s’il pensait qu’il est possible, même au gouvernement le plus populaire, d’aggraver les dépenses publiques, déjà si lourdes, et en même temps de les mettre exclusivement à la charge de la classe riche. » II, p.475-476

LIBERTÉ — Il est temps de l’essayer : « On a essayé tant de choses, quand est-ce donc qu’on essayera la plus simple de toutes : la Liberté ? La liberté  de tous les actes qui ne blessent pas la justice ; la liberté  de vivre, de se développer, de se perfectionner ; le libre exercice des facultés ; le libre échange des services. » VI, p.125

« Malheur donc aux peuples qui ne savent pas limiter la sphère d’action de l’État. »


LIBERTÉ — Il faut la conserver, sans quoi tout disparait : « Malheur donc aux peuples qui ne savent pas limiter la sphère d’action de l’État. Liberté, activité privée, richesse, bien-être, indépendance, dignité, tout y passera. » IV, p.141

LIBERTÉ — C’est le dada de Bastiat : « Nous avons tous une idée chérie, un dada, en style shandyen. Mon idée chérie, pourquoi ne l’avouerais-je pas ? c’est la LIBERTÉ » V, p.431

LIBERTÉ — Elle est la cause du peuple : « La liberté commerciale, comme les autres, est la cause du peuple. » II, p.132

LIBERTÉ — Pas de milieu entre liberté et non-liberté : « Entre Liberté et Contrainte je ne vois pas de milieu. » V, p.61

LIBERTÉ — Il faut la fixer comme principe de la politique intérieure : « Il ne nous reste qu’à proclamer, comme principe de notre politique intérieure, LA LIBERTÉ, la liberté des arts, des sciences, de l’agriculture, de l’industrie, du travail, de l’échange, de la presse, de l’enseignement ; car la liberté est le seul système compatible avec un budget réduit. Il faut de l’argent à l’État pour réglementer et opprimer. Point d’argent, point de réglementation. » V, p.465

Problème : la France est trop habituée à être beaucoup  gouvernée


LIBERTÉ — Problème : la France est trop habituée à être beaucoup  gouvernée : « Nous sommes dans un pays habitué à être tellement gouverné qu’on ne peut s’imaginer qu’il puisse y avoir un peu d’ordre et de sécurité avec moins de réglementation. » V, p.489

LIBRE-ÉCHANGE — Si l’étranger paie moins d’impôts que nous, c’est une raison de plus d’ouvrir en grand nos frontières : « Mais je vais bien plus loin : je dis que, plus nos impôts sont lourds, plus nous devons nous empresser d’ouvrir nos ports et nos frontières à l’étranger moins grevé que nous. Et pourquoi ? Pour lui repasser une plus grande partie de notre fardeau.

N’est-ce point un axiome incontestable en économie politique, que les impôts, à la longue, retombent sur le consommateur ? Plus donc nos échanges seront multipliés, plus les consommateurs étrangers nous rembourseront de taxes incorporées dans les produits que nous leur vendrons. » IV, p.51

« Aujourd’hui on décrète que le salaire de tel genre de travail sera fixé ; qui peut prévoir le décret de demain, celui d’après-demain, ceux des jours suivants ? »


LOI — Elle est spoliatrice quand elle prend aux uns pour donner aux autres : « Comment reconnaître la spoliation ? C’est bien simple. Il faut examiner si la Loi prend aux uns ce qui leur appartient pour donner aux autres ce qui ne leur appartient pas. Il faut examiner si la Loi accomplit, au profit d’un citoyen et au détriment des autres, un acte que ce citoyen ne pourrait accomplir lui-même sans crime. » IV, p.354

LOI — L’inflation législative désordonnée empêche d’entreprendre : « Quel est en ce moment le hardi spéculateur qui oserait monter une usine ou se livrer à une entreprise ? Hier on décrète qu’il ne sera permis de travailler que pendant un nombre d’heure déterminé.

Aujourd’hui on décrète que le salaire de tel genre de travail sera fixé ; qui peut prévoir le décret de demain, celui d’après-demain, ceux des jours suivants ? Une fois que le législateur se place à cette distance incommensurable des autres hommes ; qu’il croit, en toute conscience, pouvoir disposer de leur temps, de leur travail, de leurs transactions, toutes choses qui sont des Propriétés, quel homme, sur la surface du pays, a la moindre connaissance de la position forcée où la Loi le placera demain, lui et sa profession ? Et, dans de telles conditions, qui peut et veut rien entreprendre ? » IV, p.287

« L’objectif doit être de changer l’opinion publique »


OPINION — L’objectif doit être de changer l’opinion publique : « Non, non, l’obstacle n’est pas au ministère, c’est tout au plus là qu’il se résume. Pour modifier la pensée ministérielle, il faut modifier la pensée parlementaire ; et pour changer la pensée parlementaire, il faut changer la pensée électorale ; et pour réformer la pensée électorale, il faut réformer l’opinion publique. » VII, p.37

POLITIQUE — Difficulté de convaincre en politique : « Bon Dieu ! que de peine à prouver, en économie politique, que deux et deux font quatre ; et, si vous y parvenez, on s’écrie : « c’est si clair, que c’en est ennuyeux. » — Puis on vote comme si vous n’aviez rien prouvé du tout. » V, p.347

POLITIQUE ÉTRANGERE  — Principes sur la politique étrangère : « En abordant notre politique extérieure, je commencerai par établir nettement ces deux propositions, hors desquelles, j’ose le dire, il n’y a pas de salut. 1° Le développement de la force brutale n’est pas nécessaire et est nuisible à l’influence de la France. 2° Le développement de la force brutale n’est pas nécessaire et est nuisible à notre sécurité extérieure ou intérieure. De ces deux propositions, il en sort, comme conséquence, une troisième, et c’est celle-ci : Il faut désarmer sur terre et sur mer, et cela au plus tôt. » V, p.449

POLITIQUE ÉTRANGÈRE — Ce que le gouvernement devrait dire à son propos : « Oui, chacun chez soi, chacun pour soi, autant qu’il s’agit de force brutale. Ce n’est pas à dire que les liens des peuples seront brisés. Ayons avec tous des relations philosophiques, scientifiques, artistiques, littéraires, commerciales. C’est par là que l’humanité s’éclaire et progresse. Mais des rapports à coups de sabre et de fusil, je n’en veux pas.

Parce que des familles parfaitement unies ne vont pas les unes chez les autres à main armée, dire qu’elles se conduisent sur la maxime chacun chez soi, c’est un étrange abus de mots. D’ailleurs, que dirions-nous si, pour terminer nos dissensions, lord Palmerston nous envoyait des régiments anglais ? Le rouge de l’indignation ne nous monterait-il pas au front ? Comment donc refusons-nous de croire que les autres peuples chérissent aussi leur dignité et leur indépendance ? » V, p.467

REDISTRIBUTION DES RICHESSES — C’est du communisme : « Mais le Communisme revêt une troisième forme. Faire intervenir l’État, lui donner pour mission de pondérer les profits et d’équilibrer les fortunes, en prenant aux uns, sans consentement, pour donner aux autres, sans rétribution, le charger de réaliser l’œuvre du nivellement par voie de spoliation, assurément c’est bien là du Communisme. Les procédés employés par l’État, dans ce but, non plus que les beaux noms dont on décore cette pensée, n’y font rien.

Qu’il en poursuive la réalisation par des moyens directs ou indirects, par la restriction ou par l’impôt, par les tarifs ou par le Droit au travail ; qu’il la place sous l’invocation de l’égalité, de la solidarité, de la fraternité, cela ne change pas la nature des choses ; le pillage des propriétés n’en est pas moins du pillage parce qu’il s’accomplit avec régularité, avec ordre, systématiquement et par l’action de la loi. » IV, p.515-516

REDISTRIBUTION DES RICHESSES — C’est la chimère du jour : « La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres. » IV, p.355

REDISTRIBUTION DES RICHESSES — Ces schémas sont oppressifs et gaspillent les richesses : « La loi, qui restreint le travail et les jouissances de tous au profit de quelques-uns, est une loi oppressive. Elle prend une certaine somme dans la poche de Jean pour la mettre dans la poche de Jacques, avec perte définitive d’une somme égale pour la communauté. » II, p.70

REDISTRIBUTION DES RICHESSES — Cycle infernal de l’intervention de l’État dans les fortunes individuelles : « Aujourd’hui qu’on a admis en principe que l’État est institué pour distribuer la richesse à tout le monde, il est naturel qu’on lui demande compte de cet engagement. Pour le tenir, il multiplie les taxes et fait plus de misères qu’il n’en guérit.

Nouvelles exigences de la part du public, nouvelles taxes de la part de l’État, et nous ne pouvons que marcher de révolution en révolution. Mais s’il était bien entendu que l’État ne doit prendre aux travailleurs que ce qui est rigoureusement indispensable pour les garantir contre toute fraude et toute violence, je ne puis apercevoir de quel côté viendrait le désordre. » IV, p.309

RESPONSABILITÉ INDIVIDUELLE — Le problème des mesures socialistes est qu’elles l’attaquent : « Leur écueil naturel est dans le déplacement de la Responsabilité. Ce n’est jamais sans créer pour l’avenir de grands dangers et de grandes difficultés qu’on soustrait l’individu aux conséquences de ses propres actes.

Le jour où tous les citoyens diraient : « Nous nous cotisons pour venir en aide à ceux qui ne peuvent travailler ou ne trouvent pas d’ouvrage », il serait à craindre qu’on ne vît se développer, à un point dangereux, le penchant naturel de l’homme vers l’inertie, et que bientôt les laborieux ne fussent réduits à être les dupes des paresseux. Les secours mutuels impliquent donc une mutuelle surveillance, sans laquelle le fonds des secours serait bientôt épuisé. » VI, p.459

SÉCURITÉ — C’est le plus grand bien : « Pour une nation, la Sécurité est le plus grand des biens. Si, pour l’acquérir, il faut mettre sur pied cent mille hommes et dépenser cent millions, je n’ai rien à dire. » V, p.340

SÉCURITÉ — La France n’a rien à craindre si elle est fidèle au libre-échange et à la non-intervention : « Avec ces trois choses : libre-échange, non-intervention, attachement des citoyens pour les institutions du pays, une nation de 36 millions d’âmes n’est pas seulement invincible, elle est inattaquable. » II, p.308

« Puissent-ils se préserver longtemps de cette peste du socialisme ! »


SERVICES PUBLICS — Par nature, ils sont inefficaces : « Quels sont les modes d’activité humaine qui offrent le spectacle de la stagnation la plus complète ? Ne sont-ce pas précisément ceux qui sont confiés aux services publics ? Voyez l’enseignement.

Il en est encore où il en était au moyen âge. Il n’est pas sorti de l’étude de deux langues mortes, étude si rationnelle autrefois, et si irrationnelle aujourd’hui. Non seulement on enseigne les mêmes choses, mais on les enseigne par les mêmes méthodes. Quelle industrie, excepté celle-là, en est restée où elle en était il y a cinq siècles ? » II, p.478

SOCIALISME. — La France et le socialisme : « Puissent-ils se préserver longtemps de cette peste du socialisme ! » I, p.88

SPOLIATION — Entourée de beaux slogans, elle se développera dans le futur : « Je le dis sincèrement : je crois que nous entrons dans une voie où, avec des formes fort douces, fort subtiles, fort ingénieuses, revêtues des beaux noms de solidarité et de fraternité, la spoliation va prendre des développements dont l’imagination ose à peine mesurer l’étendue. » IV, p.432

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