Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 septembre, 2016

La réflexion du jour

Il y a aussi la bureaucratie qui pèse lourdement sur le réseau de la santé. On multiplie les «chefs de service», les «coordonnateurs», et les «hors cadre» finissent en «permanents temps complet»... Le réseau compte plus de 250 000 employés. Mais la qualité des services directs à la population est parfois discutable.--- Michel Hébert

29 septembre, 2016

La réflexion du jour

Tout le monde veut plus de paix dans le monde. Laisser fleurir le libre-échange, aux quatre coins du globe, constitue une excellente façon d'y parvenir.--- Youri Chassin

28 septembre, 2016

Non, le capitalisme n’est pas immoral

Lorsqu’on évoque le capitalisme, on n’est jamais très loin de la confusion. C’est pourquoi l’ouvrage dirigé par Tom Palmer apporte une contribution utile, afin de mieux cerner ce qu’est le capitalisme, et en quoi on ne peut le dire immoral.





La moralité du capitalisme Tom PalmerLes professeurs sont loin d’être omniscients et peuvent même parfois effectuer des choix arbitraires, guidés par le respect des programmes ou influencés par les sources ou manuels utilisés, ou tout simplement en se laissant emporter, consciemment ou inconsciemment, par leurs affinités intellectuelles ou convictions intimes.
C’est pourquoi Tom Palmer, l’auteur de ce passionnant recueil réunissant les contributions de différents auteurs, à travers interviews ou présentation d’essais, ajoute le sous-titre suivant :« Ce que vos professeurs ne vous diront pas ». Une manière de suggérer que le « récit » qui est fait classiquement du capitalisme n’est pas toujours conforme à celui que l’auteur a le sentiment d’observer et qu’il aimerait partager avec le plus grand nombre.

Qu’est-ce que le capitalisme ?

« Le terme « capitalisme » se réfère non seulement aux marchés où sont échangés des biens et services et qui ont existé depuis des temps immémoriaux, mais au système d’innovation, de création de richesses et de changement social qui a apporté à des milliards d’êtres humains une prospérité qui était inimaginable pour les générations précédentes. »
Pour bien exprimer l’idée que le capitalisme ne saurait se limiter au champ économique et en référence au marché, Tom Palmer en donne la définition suivante :
« Le capitalisme est un système juridique, social, économique et culturel qui embrasse l’égalité des droits et les « carrières ouvertes au talent », qui dynamise l’innovation décentralisée ainsi que les processus d’essais et erreurs, ce que l’économiste Joseph Schumpeter appelait la « destruction créatrice », à travers des processus volontaires d’échange marchand. »
Il récuse, au passage, la vision « matérialiste » d’un capitalisme tourné en dérision « par des philosophes (notamment marxistes) qui sont eux-mêmes adeptes du matérialisme », pour lui préférer une vision bien plus positive, en faisant « en son cœur une entreprise spirituelle et culturelle ».
Mieux encore, « loin d’être une arène amorale où s’affrontent les intérêts, comme est souvent dépeint le capitalisme par ceux qui cherchent à le saper ou à le détruire, l’interaction capitaliste est fortement structurée par des normes éthiques et des règles.
En effet, le capitalisme repose sur un rejet de l’éthique du pillage et de l’accaparement, c’est-à-dire le moyen par lequel la plupart des richesses dont jouissent les riches ont été acquises dans d’autres systèmes économiques et politiques. »
Tom Palmer inclut dans ces autres systèmes ce que l’on appelle aujourd’hui le capitalisme de connivence et que lui dénomme « capitalisme de copinage », qui ne saurait s’apparenter au « capitalisme de libre marché » dont il est question ici.
Une confusion d’origine marxienne dont le préjudice continue de peser sur l’usage même du terme capitalisme, nuisant à la réalité de son essence. Si le capitalisme de copinage est malheureusement fort répandu dans nos sociétés contemporaines, il est tout à fait étranger au capitalisme tel que nous pouvons le concevoir. Il correspond à un enrichissement de certaines personnes par le simple fait de détenir du pouvoir politique ou d’être proches de relations qui en détiennent.
Autrement dit, il s’agit de personnes qui détiennent des privilèges et ne tirent pas leur richesse directement d’une quelconque génération de valeur, mais plus d’une forme de lobbying ou d’accointance avec le pouvoir leur assurant des subsides obtenus grâce à l’argent des contribuables, sans que leur seul mérite y ait conduit. On n’est pas très loin de la corruption, même si ici l’argent obtenu l’est de manière légale. Ce qui ne va pas sans ternir l’image d’un capitalisme qui, par nature, ne saurait s’y assimiler.
Relevant l’hostilité souvent affichée au capitalisme de libre marché par des élites bien établies, Tom Palmer met en avant les formes de liberté engagées dans ce mouvement dynamique seul à même d’éliminer la pauvreté. À ce sujet, il a la réflexion suivante :
« La pauvreté est ce qui résulte lorsque la production de richesse n’a pas lieu, alors que la richesse n’est pas le résultat de la production de pauvreté qui n’a pas lieu. »
Une phrase que d’aucuns feraient bien de méditer…

Les vertus du capitalisme entrepreneurial

Un entretien réalisé auprès d’un entrepreneur, John Mackey, permet de démentir l’idée selon laquelle un tel acteur ne serait mu que par son seul intérêt personnel ou la recherche du profit.
À l’instar d’autres professions (médecins, professeurs, etc.), John Mackey affirme l’idée selon laquelle les entreprises poursuivent très souvent un but supérieur.
Se référant à sa propre entreprise, leader américain dans le domaine de l’alimentation bio, le traitement éthique des animaux et l’implication sociale des entreprises, à travers notamment le développement du microcrédit en direction des populations pauvres dans le monde, il indique avoir créé 10 milliards de dollars de valeur en partant de rien ; ce qui a bénéficié à la fois à ses clients, mais aussi, comme il le démontre, à ses employés, fournisseurs, investisseurs, ainsi que les quartiers où Whole Foods Market est présent.
Lui-même ne s’est accordé ni salaire, ni bonus ou stock-options depuis cinq ans, s’estimant suffisamment riche par la détention d’actions de son entreprise et préférant consacrer cet argent qu’il serait en droit de réclamer aux populations qu’il souhaite aider.
Par là-même, il entend défendre un ensemble de valeurs, parmi lesquelles tenter d’éradiquer la pauvreté autour de la planète. Des valeurs qui nécessitent forcément le dégagement de profit, consubstantiel au capitalisme et à la libre-entreprise, seuls à même de pouvoir investir et créer davantage de valeur encore, pour le bien des buts supérieurs défendus.
C’est ainsi, rappelle-t-il à juste titre que, loin de renforcer les inégalités comme certains veulent le faire croire, le capitalisme a permis de réduire de manière spectaculaire l’extrême pauvreté et pourrait l’éradiquer presque totalement dans un proche avenir.
« L’extrême pauvreté a été le trait dominant de la condition humaine normale pour la plupart des hommes à travers toute l’histoire. Les êtres humains étaient tous également pauvres et avaient une vie assez courte. Deux cents ans en arrière, 85% de la population vivant sur la planète Terre vivaient avec moins d’un dollar par jour en dollars d’aujourd’hui – 85% ! Ce chiffre s’élève à seulement 20% aujourd’hui et d’ici la fin de ce siècle, il devrait être quasiment nul. »
Comme il le montre également, c’est là où le capitalisme de libre marché n’a pas été adopté que la pauvreté est demeurée.
Et lui aussi se dresse contre le capitalisme de copinage, irrespectueux de l’état de droit par les privilèges qu’il accorde aux uns et non aux autres. Ce qui peut passer simplement par exemple par des subventions ou redistributions accordées, y compris aux États-Unis, généralement en contrepartie de faveurs politiques, ce qu’il juge parfaitement immoral.
Puis, Tom Palmer nous présente un essai d’une historienne de l’économie, Deirdre N. McCloskey, qui remet en cause les analyses traditionnelles, qu’elle qualifie de « matérialistes », de la révolution industrielle (analyses qui incluent les thèses basées sur l’impérialisme ou l’esclavagisme aux États-Unis).
Le monde capitaliste moderne serait, en réalité, le fruit d’une évolution des mentalités (dans un sens favorable aux idées libérales) qui, seule, a permis de créer les conditions favorables à son avènement. Ce sont les évolutions dans les manières de penser, de considérer le commerce, l’innovation, les entrepreneurs, ou même l’existence de riches, qui ont permis de favoriser un processus de destruction créatrice ayant entraîné les bouleversements que nous avons connus et l’enrichissement du plus grand nombre (elle aussi rappelle la réalité de la faiblesse des revenus moyens sur toute la planète encore en 1800 en comparaison de ce que nous connaissons aujourd’hui).
C’est donc grâce à la dignité et la plus grande liberté accordée aux gens, en particulier aux classes moyennes, que nous avons pu connaître des transformations aussi radicales dans tous les domaines, y compris espérance de vie, éducation, modes de vie et manière de penser. Et que la pauvreté a pu reculer de manière aussi spectaculaire.
L’ouvrage se poursuit par la présentation d’un autre ouvrage, cette fois de David Boaz, vice-président exécutif de l’Institut Cato, mettant en valeur la relation étroite entre concurrence et coopération, trop souvent opposées.
Il s’insurge en particulier contre les caricatures qui sont parfois faites de la concurrence, y compris par des personnes qui lui sont a priori plutôt favorables, comme l’investisseur George Soros, à travers des qualificatifs tels que concurrence « effrénée », « dommageable », ou « meurtrière » ou encore des expressions comme « survie du plus fort ». Alors même « que le marché est en réalité de la coopération ».
De même, les libéraux sont souvent attaqués sur la notion d’individualisme, malheureusement totalement déformée dans la caricature qui en est faite. David Boaz, s’appuyant sur les écrits d’auteurs anciens tels que Locke, A.Smith, ou Hume, mais aussi sur d’autres plus contemporains comme Hayek, Mises ou Murray, entre autres, montre que l’individualisme repose sur l’état de droit, le contrat, et la nécessaire coopération sociale liée à la nature humaine, personne ou presque ne pouvant vivre totalement en autarcie.
Par nature, le marché est donc de la coopération. Il s’inscrit dans la nécessaire société civile, structurée autour de la division du travail.
« Les détracteurs des marchés se plaignent souvent du fait que le capitalisme encourage et récompense l’intérêt personnel. En fait, les gens poursuivent leur intérêt personnel dans n’importe quel système politique. Les marchés canalisent leur intérêt personnel dans des directions socialement bénéfiques. »
– Tom Palmer évoque ensuite un ouvrage qu’il a lui-même écrit, relatif à la médecine à but lucratif, dont il entend démontrer que, contrairement à l’intuition qu’on pourrait avoir, incite davantage à la compassion, la bienveillance et la courtoisie que dans un cadre public où des valeurs communes ne sont pas forcément partagées. Paradoxalement, la notion de profit peut y avoir une influence très positive, à rebours de ce que d’aucuns pourraient penser spontanément.

Interaction volontaire et intérêt personnel

À travers un essai portant sur le paradoxe de la morale, l’économiste, intellectuel et entrepreneur social Mao Yushi, grande figure du libéralisme, tirant parti des expériences désastreuses de la Chine lorsqu’elle a voulu abolir le capitalisme en son sein, explique le rôle joué par les marchés dans la réalisation de la coopération et de l’harmonie, démontant les fantasmes des détracteurs du capitalisme.
Se basant sur quelques exemples concrets, il montre la fatuité de certains raisonnements moralisateurs issus de l’utopie et la propagande du Parti Communiste Chinois où les prix et la monnaie seraient bannis. Les effets pervers qui en découleraient aboutiraient à un résultat inverse de celui recherché.
L’allocation des ressources, la création de valeur, l’efficacité de la société et les bénéfices humains sont ainsi considérablement plus efficaces par la recherche de l’intérêt personnel, propre à la nature humaine quoi qu’on en pense, au libre-marché, à l’échange et la recherche des prix bas et du profit qui y sont liés.
Ainsi, durant la Révolution culturelle, les comportements opportunistes se sont développés sur le terreau de la propagande, comme il le montre, révélant des contradictions flagrantes avec les principes théoriques, là où le marché et la coopération sont mieux à même d’imaginer des solutions pertinentes à des conflits potentiels, entraînant une meilleure satisfaction de toutes les parties, comme il le développe à travers des exemples très concrets.
Cela ne va pas sans l’état de droit, à commencer par le droit de propriété. Si les inégalités existent, et existeront toujours, le vrai fléau tient dans les privilèges. L’égalité des droits, elle, offre la possibilité à chacun de s’enrichir et ce système, à l’arrivée, bénéficie incomparativement plus à l’ensemble de la société que dans une société où on érige les uns contre les autres, à travers la lutte des classes, entraînant des abominations comme il en décrit dans son texte.
– L’essai du philosophe russe Leonid Nikonov sur la logique morale de l’égalité et de l’inégalité dans la société de marché, montre l’incohérence de la plupart des critiques anti-capitalistes relatives aux revendications d’égalité.
Il montre que, à l’opposé de ce qu’affirment les tenants de l’échange inégal, l’inégalité est une condition de l’échange, « sans laquelle ce dernier n’aurait pas de sens ». Là encore, du point de vue des libéraux, c’est l’égalité des droits fondamentaux qui importe et l’échange n’a de sens que si la situation des deux parties s’améliore.
Dès lors, « l’économie de l’échange repose sur une reconnaissance que les parties qui échangent attachent des valeurs inégales aux biens et services ». Et c’est plus le résultat de l’échange qui est à considérer que l’idéal moral que l’on peut y attacher, sans souci du résultat, comme chez certains égalitaristes.
C’est pourquoi l’auteur tente de raisonner, à partir des réflexions millénaires des philosophes et des travaux plus récents, sur cette notion d’égalité, qui a des implications sur la redistribution forcée qui peut être envisagée par certains pour tenter de corriger une inégalité constatée. Seule l’égalité morale compte, en termes de droits, de justice et de comportement. Violer l’égalité morale dans le but de produire des résultats plus égalitaires est, en revanche, un problème moral.
Et comme en conclut l’auteur, « le plus grand scandale dans le monde en matière d’inégalité de richesse n’est pas l’inégalité entre les riches et les pauvres dans les sociétés économiquement libres, mais cet écart énorme entre la richesse des populations dans les pays économiquement libres et celle des populations dans les sociétés qui ne sont pas économiquement libres. » Ce qu’il montre à partir de données chiffrées très évocatrices.
– Tom Palmer présente ensuite un autre de ses essais, portant sur Adam Smith et le mythe de la cupidité. Un ouvrage dans lequel il combat le mythe, défendu par des personnes qui n’ont probablement pas lu davantage que certaines de ses citations, d’un Adam Smith naïf croyant que l’intérêt personnel pourrait créer la paix et la prospérité et qui encouragerait l’égoïsme, censé donner un monde meilleur.
Pour qui a déjà lu, par exemple, la théorie des sentiments moraux (que je vous présenterai ici prochainement), ces mauvaises interprétations n’ont pas de sens.
Il montre, au contraire, que l’intérêt personnel peut parfois aussi avoir des effets néfastes, mais qui peuvent être canalisés grâce à l’état de droit, la propriété, le contrat et l’échange, susceptibles de mener à l’intérêt mutuel, en s’intéressant aux intérêts et au bien-être des autres en même temps qu’on considère le sien, et probablement mieux que des politiques ou intellectuels qui, à l’instar de ce que Voltaire pouvait déjà dire de certains nobles pleins de mépris à l’égard des négociants, peuvent faire beaucoup de mal et rarement beaucoup de bien.
Ce qui fait dire à Tom Palmer que :
« les commerçants et les capitalistes ne doivent pas rougir quand nos politiciens et nos intellectuels contemporains les considèrent avec dédain et se pavanent en déclarant ceci et en décriant cela, tout en exigeant que les marchands, les capitalistes, les travailleurs, les investisseurs, les artisans, les agriculteurs, les inventeurs et les autres individus productifs créent la richesse que ces mêmes politiciens confisquent et que ces mêmes intellectuels anti-capitalistes supportent mal… mais consomment goulûment (…) Mais contrairement à la politique, le libre-échange entre participants consentants génère la richesse et la paix, qui sont les conditions dans lesquelles la générosité, l’amitié et l’amour s’épanouissent. »
Pour conclure cette deuxième partie, un ouvrage de David Kelley consacré à Ayn Rand et le capitalisme, est présenté, en tant que « révolution morale ».
Il s’agit pour l’auteur, directeur exécutif de la société Atlas, de montrer en quoi « le principe éthique selon lequel la capacité individuelle est un actif social est incompatible avec une société libre ».
Commençant par rappeler comment la crise des marchés financiers de 2008 a suscité « un torrent prévisible de sentiment anti-capitaliste », alors même que les réglementations publiques ont joué un rôle majeur dans cette crise, et que cela a entraîné une salve de nouvelles réglementations, interventions et revendications supplémentaires en faveur de la redistribution, il montre en quoi le welfarisme (et ses fameux « droits à ») et l’égalitarisme, dans leurs fondements, sont viciés par une vision qui mène au sacrifice de soi, au nom de la collectivité.
En effet, selon lui, « les critiques du marché ont toujours tiré profit de ces doutes sur la moralité du marché. Le mouvement socialiste a été soutenu par des allégations que le capitalisme engendre l’égoïsme, l’exploitation, l’aliénation, l’injustice. »
C’est ce qui a produit l’État Providence, le concept de justice sociale et l’éthique de l’altruisme, dont la conception lui paraît dangereuse, à l’instar de ce qu’Ayn Rand a pu analyser et qu’il développe ici.

La production et la distribution de la richesse

– Dans un essai portant sur l’économie de marché et la distribution de richesse, l’économiste allemand Ludwig Lachmann s’intéresse aux critiques de l’économie de marché du point de vue, là aussi, de la justice sociale, pour montrer comment le respect de la propriété est tout à fait compatible avec une redistribution massive des richesses par le marché.
Il s’attaque ainsi au déplacement de ces critiques du problème de l’efficacité vers celui de l’injustice dans la répartition des richesses, après que les premières aient clairement perdu de leur validité.
Et il montre que la création de richesses, et donc sa répartition, s’inscrit dans une dynamique évolutive, que n’intègrent pas dans leur raisonnement les partisans d’une redistribution étatique, souvent le fait de politiciens tournés vers leurs électeurs.
Suivant la même préoccupation, l’économiste sud-africain Temba A. Nolutshungu, s’appuyant sur l’histoire récente de son pays, montre comment les libertés politiques aussi bien qu’économiques génèrent le progrès économique et le progrès social.

Mondialisation du capitalisme

L’ouvrage suivant est celui de la femme d’affaires kenyane June Arunga, qui se base à la fois sur son expérience très concrète de femme de terrain et sur sa rencontre marquante avec Johan Norberg, dont elle admire la propension à écouter les gens, notamment les pauvres, et s’appuyer sur l’observation concrète, plutôt que de prêcher des idées toutes théoriques.
Elle entend défendre le capitalisme de libre-marché en Afrique, se basant sur les succès récents en matière de commerce entre pays africains, et lutter contre les privilèges accordés aux investisseurs étrangers ou élites locales, qui faussent le libre-marché et aboutissent dans certains cas à des monopoles de fait ; situations qui maintiennent les populations dans la misère, là où l’état de droit et le libre-commerce mènent au contraire à davantage de prospérité. Dans ce contexte, la mondialisation pourrait avoir des vertus, que le libre-marché est à même de favoriser.
Comme elle y insiste, « Notre prospérité en tant qu’Africains ne viendra pas de l’aide étrangère ou de l’argent facile. » Collusions, protectionnisme et autres absence de liberté de choix ou d’innover, sont qualifiés par elle de « plus grand crime à notre encontre ».
Prenant appui sur les travaux de l’économiste péruvien Hernando de Soto, elle montre que c’est le respect des droits de propriété, de l’état de droit et de la liberté de commercer qui permettront au « capital mort » de se transformer en « capital vivant » pour « améliorer nos vies ».
– La présentation se poursuit avec un essai de l’économiste et prix Nobel Vernon Smith sur la mondialisation en tant que vecteur de progrès humain. À l’instar de son homonyme du XVIIIème siècle, il met en évidence les vertus de la spécialisation, de l’échange et des marchés dans la création de richesse et le progrès humain durable. Ceci étant valable depuis toujours tant dans ses relations de proximité personnelle, où on cherche généralement à faire du bien aux autres, que dans les échanges impersonnels par le biais du commerce à longue distance entre étrangers, où la concentration sur son gain personnel n’en rend pas moins compatibles les avantages communs reçus par les différents protagonistes de l’échange.
Il montre ainsi que « le développement économique est lié à des systèmes politiques et économiques libres, alimentés par l’état de droit et les droits de propriété privée. » Il s’appuie notamment sur les exemples récents de la Chine, de la Nouvelle-Zélande ou encore de l’Irlande, pour montrer que partout où il existe des formes de libéralisation (même si cela n’a pas encore lieu sur un plan politique en Chine), cela a des effets positifs immédiats.
Le cas de l’Irlande, qui a connu un renversement historique de l’exode des cerveaux, est particulièrement intéressant (surtout pour nous, Français, qui connaissons depuis quelques années cette forme d’exode). Ce qui le conduit à être optimiste, en affirmant que « les histoires de ces peuples montrent comment les politiques malavisées des États peuvent être changées afin de créer de nouvelles opportunités économiques qui peuvent considérablement inverser la fuite des cerveaux d’un pays. »
Pour finir, Vernon Smith montre les bienfaits de la mondialisation, phénomène pacifique, à travers différents exemples concrets et études qui convergent à révéler que lutter contre les délocalisations d’entreprises de secteurs en déclin est non seulement vain (les concurrents d’autres pays qui le feront gagneront en compétitivité et financeront ainsi leur croissance future en investissant dans de nouvelles technologies qui précipiteront la perte de ceux qui l’auront refusé), mais privera le pays de retombées bien plus favorables.
Même si, certes, ces délocalisations sont dures à vivre pour ceux qui en sont victimes, en l’absence de réglementations publiques paralysantes (comme dans le cas de l’Allemagne), les retombées pour le pays sont en réalité conséquentes, parfois même bien plus encore (il cite le cas de Warren Buffet, qui avait racheté un fabricant de textile en plein déclin pour utiliser le cash flow qui lui a permis de rampe de lancement pour créer son immense empire créateur au final de très nombreux emplois, bien supérieurs en tous les cas à l’activité et aux emplois perdus du fait de la délocalisation subie.
– Enfin, nous sommes invités, avec Mario Vargas Llosa, à nous intéresser à la culture de la liberté. Le constat que fait le Nobel de littérature est que, au-delà de l’économie, c’est bien plus encore dans le domaine de la culture que les adversaires de la mondialisation se distinguent en faisant craindre une uniformisation autour de la (sous-)culture américaine et leur fameuse « malbouffe ».
Le cas de la France (honte à nous) est particulièrement mis en avant par l’écrivain péruvien, qui fait référence à notre défense de l’exception culturelle française, notre José Bové national, et autres luttes contre les anglicismes ou toute forme de…
Pour Mario Vargas Llosa, le rapprochement des manières de vivre, du vestimentaire ou des manières de s’alimenter sont bien réels, mais la mondialisation n’en est qu’un effet, non une cause. On peut être nostalgique des temps passés, mais à moins de vivre dans l’isolement total et l’autosuffisance, nous dit l’écrivain, ce processus est absolument inéluctable, quel que soit l’endroit de la planète. Elle est surtout le fait de la liberté de choix des peuples.
Mis à part les petites communautés primitives magico-religieuses, remarque-t-il, aucun peuple n’a d’ailleurs conservé une culture restée identique et inchangée au fil du temps. La culture n’est donc pas quelque chose de figé. Quelques exemples issus de nos propres sociétés sur le seul siècle dernier lui permet de démontrer que ce n’est nullement le cas. C’est pourquoi il note :
« Le concept d’identité, lorsqu’il n’est pas utilisé à une échelle exclusivement individuelle, est intrinsèquement réductionniste et déshumanisant, une abstraction collectiviste et idéologique de tout ce qui est original et créatif dans l’être humain, de tout  ce qui n’a pas été imposé par l’héritage, la géographie, ou la pression sociale.
La véritable identité ressort plutôt de la capacité des êtres humains à résister à ces influences et à les contrer avec des actes libres de leur propre invention. La notion d’ « identité collective » est une fiction idéologique et le fondement du nationalisme. »
Ainsi, au lieu de devoir respecter, comme par le passé, une identité et des coutumes obligatoires, chacun peut aujourd’hui élargir notablement l’horizon de sa liberté individuelle. Et c’est en ce sens, nous dit Mario Vargas Llosa, que la mondialisation doit être accueillie favorablement.
L’inverse serait absurde et artificiel, ainsi qu’il le montre avec l’exemple de l’Amérique Latine et l’opposition de longue date entre indigénistes et hispanistes, qu’il développe par la suite, en montrant en quoi il les juge toutes deux sectaires, réductionnistes et fausses, et ayant des relents de racisme. En réalité, l’Amérique Latine est composée de multiples identités culturelles et de multilinguisme, et c’est ce qui, selon lui, en fait la richesse.
Les cultures locales et régionales ne se sont d’ailleurs jamais portées aussi bien que dans le monde libre, sans qu’ils aient à voir avec du nationalisme (il en donne des illustrations, comme l’Espagne d’après Franco).

La réflexion du jour

On semble perdre progressivement ce sens de l’équilibre. Les fractures sociales, la dynamique nouvelle des débats publics, la perte de confiance dans nos institutions font en sorte que nous sommes de moins en moins cette société du consensus.--- Alain Dubuc

27 septembre, 2016

La réflexion du jour

L'an dernier, la portion des salaires que le gouvernement du Québec a payée aux industries des affaires électroniques, du multimédia et des effets spéciaux s’est élevée à 495 millions. Cette somme équivaut à 11 % de l’impôt sur les profits payés par toutes les entreprises au Québec. C’est beaucoup d’argent !--- Francis Vailles

26 septembre, 2016

La réflexion du jour

Et si nos gouvernements faisaient fausse route à vouloir tout électrifier ? Depuis quelques années, nos gouvernements, qu’ils soient de la scène municipale ou provinciale, semblent vouloir conquérir le vote des électeurs par leur « amour pour la planète »… Ils se veulent tous plus verts les uns que les autres. Mettre un bouchon vert sur un produit toxique devient alors bon vendeur ! Qu’en est-il vraiment ?---André Archambeault

24 septembre, 2016

La réflexion du jour

Je ne dis pas que le Canada devrait se désengager des causes nobles. Mais accroître tous les budgets au rythme d’une annonce par deux jours me paraît étonnant dans une année de déséquilibre budgétaire. En somme, Justin Trudeau se montre généreux avec de l’argent emprunté, de l’argent emprunté aux prochaines générations.--- Mario Dumont

23 septembre, 2016

La réflexion du jour

Mon nouveau véhicule est admissible au programme gouvernemental, mais la Société d’assurance automobile (SAAQ), qui gère le Programme d’adaptation d’un véhicule (PAV) du ministère des Transports, m’informe que le délai pour obtenir une aide financière pour l’adaptation d’un véhicule est d’au moins 8 à 12 mois.--- Alain Tutcotte

22 septembre, 2016

Les manuscrits d'or


Les Manuscrits d’Or
Par Louise V. Labrecque




Les Manuscrits d’or ou l’or des Manuscrits, oui, car certains manuscrits furent bel et bien écrit en lettres d’or, ce sont d’exceptionnelles enluminures, tels les Évangiles de Lorsch . Il paraît incroyable, même, que tout cela puisse avoir existé; tant de splendeurs dont nous sommes les héritiers directs. C’est pourquoi, cela inspire fort les esprits épris de beauté, c’est pourquoi l’envie de cet article, et très certainement, plus tard, le goût pour l’étude, dans le continuum de ce vaste sujet qui puise sa source de l’Essence de l’Art, comme une nouvelle forme d’engagement; non pas seulement une pensée sauvage. En effet, il est  évident que la Pensée de l’Art nous touche, et, souvent, nous dépasse; je crois pouvoir dire, par exemple,  que le Musée des Manuscrits, situé à Paris, semble grandiose et inspirant; ainsi, j’ai une preuve. Ainsi,  je ne triche plus; je me compromets. Mais, il ne faut pas confondre : l’écriture, ici, c’est surtout une ascèse personnelle, une base réelle pour se hausser à la poésie, mot qui sous-tend une recherche spirituelle, par la transmutation du quotidien, comme l’art le fait avec sa propre pensée. De même, avec Gérald Lhéritier, nous en saurions davantage, si nous avions la chance de le rencontrer,  afin de le recevoir chez nous, par exemple pour une entrevue à la radio, ou dans le cadre d’un article, pour un journal. Hélas, ce musée est désormais fermé; il sera facile alors de confondre les genres, mais nous ferons attention. Par chance, il existe de nombreux volumes traitant de l’Or des Manuscrits, je ne peux pas inventer un monde imaginaire; je ne peux pas m’attacher à un rêve abstrait : les sources existent bel et bien. Et, pourtant, je le fais ! C’est plus fort que moi, ce thème est terriblement fantasmatique, et il est facile d’imaginer les éléments de nature. En même temps que ces volumes fournissent une somme documentaire importante,  nous allons choisir un objectif, soit celui de nous pencher surtout sur les manuscrits très anciens, et essentiels,  pour notre Histoire et l’origine de notre culture. Les artistes n’aiment pas parler de ce qu’ils préparent,  le livre non plus n’aime pas révéler ce qu’il sous-tend pour son prochain projet; il dira quand même que son prochain livre pourrait être une sorte de journal-essai-mémoire. Il y aura peut-être une suite au Livre sur l’Art et la Pensée de l’art. Mais, pour l’heure, nous n’en sommes pas là. Nous sommes plutôt au cœur de l’action, pas seulement l’action nostalgique, mais celle qui souhaite sortir des sables mouvants de l’Histoire; pour ce faire, de nouveaux personnages  sortent des conflits, mais ils ont  besoin de se replonger dans la nature, où il leur est donné de voir, en pleine lumière, le passé/présent/futur,  qu’ils assimilent à de fabuleux joyaux, des fleurs, des vents, non pas maléfiques, mais un peu mélancoliques; j’ai écrit tout ça dans mon carnet  bleu, de la même manière que les retours en arrière comptent dans l’Histoire du monde. Le mot « rupture » revient assez souvent, d’ailleurs, car son origine, dans cette collection, prends racine, profondément, dans la Mer Morte. Ce sont les Manuscrits de la Mer Morte, ce sont aussi des histoires de naissances, et, surtout, de renaissance. Cela m’intéresse vivement ! Je me suis sentie libre, tout à coup, lorsque j’ai eu vent de l’apogée biblique, découverte en 1947, et étant du plus intérêt pour la société judaïque, et  pour l’histoire de la naissance du christianisme, en général. Ainsi, ces manuscrits représentent définitivement une part importante de la Mémoire du Monde.

La Mémoire du Monde


Et tout ce qu’il dit de tel contribue à la force de cette œuvre. J’aimerais pouvoir résumer, vous dire que l’Histoire écrit pour quelqu’un, que je le fais aussi (mais cela ne compte pas); la vérité s’installe en nos âmes, et le mensonge aussi, et les luttes des peuples (ces nouveaux personnages), les terres nouvelles et la vie nouvelle, qui croit, en même temps, mais de loin, comme trahie, en tous cas pas encore tout à fait au monde. C’est pourquoi les Manuscrits d’Or témoignent de cela, et sont, de ce fait, des documents fondamentaux de divers pays, et dans des périodes historiques très variables. Que s’est-il passé pour que, de cet oubli, le constat intellectuel amène à un renouvellement de la conscience, loin des  futilités, et que nous revisitions aujourd’hui ces Splendeurs ? Quelle révolte s’est donc noyée dans le temps pour se nourrir aujourd’hui de ce malaise historique, à ne pas savoir qu’en faire, tant le nombre nous dépasse ainsi que le Mystère, lequel demeure, encore à ce jour, entier et puissamment fascinant ?  Ainsi, ne serait-il pas extraordinaire, simple et audacieux,  d’aller au-devant des choses, de se mesurer à elles, de « se mesurer »,  quitte à en revenir exténués, mais davantage conscient  de ce qui fonde si dignement notre héritage historique collectif ? Je pose la question avec la réponse dedans. L’Art et la Pensée de l’art sont aussi liés que l’acte d’écrire pour exister. Ainsi, pour faire contrepoids à cet oubli, amusons-nous maintenant à présenter les Manuscrits dans un ordre plus ou moins chronologique; ce sont des Manuscrits variés, précieusement choisis et significatifs de l’Histoire de l’Humanité : tout d’abord, nous avons eu, comme je l’ai écrit dans le paragraphe précédent, les Manuscrits de la Mer Morte. Puis, les codex Latins, arabes, les documents historiques, la Déclaration des Droits de l’Homme, l’Édit de Nantes, une lettre de Napoléon ou de Gandhi à Hitler. Également, nous avons le merveilleux Livre des Heures,- avec leurs magnifiques enluminures-,  les livres de médecine (serment d’Hippocrate) d’herboristerie, de pharmacologie, des grimoires, des écrits d’alchimie, des lettres de Michel-Ange ou de Van Gogh; on découvre également  tant d’autres « perles » , des templiers, des papyrus, des conversations savantes, correspondances de Léonard, Victor Hugo, Jules Verne, et puis sans doute des écrits scientifiques, des preuves irréfutables, des algorithmes, des théories, allant de Galilée à Curie, et, finalement, bien sûr, des partitions musicales, Mozart, Beethoven, et les autres…  ! C’est cela, les Manuscrits d’Or, avec les récits de voyage de Christophe Colomb, avec les procès des Templiers, les contes de Grimms ou d’Anderson; tout est là, aux Archives Nationales, dans les Musées, à la Banque nationale de France, à la bibliothèque Vaticane de Londres, ou à New-York. C’est notre collection mondiale édifiante, le thème principal de nos vies, cette recherche de la Mémoire du Monde, de la Beauté du Monde, du passage du temps, notre témoin culturel fascinant, cette inspiration  - ce souffle divin -  de toutes les époques, voilà ce qu’il nous faut connaître, ne pas oublier, protéger, pour nous-mêmes, et les générations futures. Bien sûr, tout le monde connaît « La Chanson de Roland », par exemple, chef-d’œuvre littéraire dans le genre de l’épopée, qui a influencé à lui seul toutes les Belles Lettres, texte de 4000 vers, écrits entre 1140 et 1170. Nous pourrions parler longtemps également des manuscrits de Tombouctou, écrits  en arabe, - 900 000 manuscrits au total - en somme, la Mémoire de l’Afrique au grand complet. De même valeur, nous retrouvons l’énorme codex Gigas, merveille du monde, pesant 75 kilos, sans aucun doute le document le plus lourd de l’Histoire médiévale, sorte de bible diabolique géante, comprenant des textes classiques de la bible, mais également la description du diable et ses échanges avec la Cité Céleste, ce qui permet au lecteur de choisir entre le bien et le mal. Il y aurait beaucoup à en dire, et encore beaucoup de Manuscrit s d’Or, mais pour les besoins de cet article,  je m’arrête ici; vous trouverez aisément la nomenclature complète de tous les documents précieux sur le net, et plusieurs documents descriptifs de grande qualité, en librairie, ainsi que de nombreux volumes sur la question, richement illustrés et accessibles partout. Bref,  nous souhaitons que cet humble article donne l’envie à certains d’entre vous de fouiller plus loin l’Histoire, afin de comprendre plusieurs de nos pratiques culturelles actuelles, nos coutumes, et ce qui jouit, aujourd’hui, de la faveur populaire. En nos heures incertaines et graves, partout sur la planète, voilà un beau sujet d’étude, un beau projet, pour allier la liberté individuelle au collectif, pour donner à la parole autre chose que le discours habituel et répétitif; nous sommes, hélas, à l’époque souvent trop bavarde, suffisante, et sans mémoire; ainsi, écoutons un peu cette manière nouvelle d’écrire et de raconter. L’Histoire, qui en découle, n’a rien à voir avec le profil squelettique des discours ambiants, et usés jusqu’à la corde. C’est une histoire pourtant enracinée dans son quotidien, mais trop prise dans sa gangue, et mal interprétée; la redécouverte des Manuscrits d’Or, en ce sens, remonte aux sources, et est rafraîchissante. À l’écart des modes, certes, mais n’est-ce pas là notre affaire, à nous tous, intellectuels, artistes, journalistes, poètes, historiens, philosophes et libres- penseurs ? De tous les ouvrages consultés pour les besoins de cet article, j’ai saisi comme une sorte de fureur, en même temps qu’un murmure que l’on résout trop peu à taire, de nos jours : passion au cœur irréductible, ce qui suppose un devoir de mémoire, généreux malgré sa passion encline à la lenteur, à l’effacement, mais tout cela dans un esprit de rigueur, avec application. Soyons donc attendris devant ce qui dort à nos pieds, nous sommes héritiers d’un foisonnement intellectuel magnifique. Cette satisfaction, ce savoir, est le nôtre; soyons-en de dignes artisans, et que nos chemins, dans l’écriture, puissent rejoindre ce même sentiment : l’or,  comme programme de protection culturel pour ces témoins extraordinaires de notre histoire. Ainsi, vite, nous allons découvrir la nature, celle d’un sentiment de vie partagé, non pas marginal, mais une découverte de toute cette richesse qui s’éveille  afin, -osons le formuler, malgré cet audacieux plaidoyer- : de réenchantement du monde. En effet, que reste t il dans la vie,  si on enlève les choses primordiales comme l’amour ? Il reste les arts, la musique, la littérature, la peinture…; par contre, jamais la littérature ne parviendra à clamer nos angoisses existentielles; pour ce faire, nous devons nous libérer de nos démons, et comprendre, une bonne fois pour toute, qu’il n’y a pas de réponse; que ce sont les questions qui comptent. 

La réflexion du jour

De nombreuses études universitaires utilisent ce rapport (ndlr rapport Fraser sur la liberté économique); on en comptait plus de 400 en 2011. Elles ont démontré que la liberté économique accompagne avec à peu près tout ce qui est souhaitable pour une société. Non seulement la prospérité, mais aussi l’éducation, la santé, le droit des femmes, la diminution de la pauvreté extrême, l’augmentation de l’espérance de vie, le bonheur, et j’en passe. Seulement 4 % de ces études démontraient un lien avec des conséquences peu souhaitables.--- Mathieu Bédard

21 septembre, 2016

La souris et l’éléphant

Pétrolia a fait l’erreur d’accepter le gouvernement du Québec comme partenaire dans la société Hydrocarbures Anticosti. Aujourd’hui, son ex-PDG, Alexandre Gagnon, s’en mord amèrement les doigts.

«Nous avons un gouvernement qui est constamment en conflit entre son intérêt d’actionnaire au sein d’Hydrocarbure Anticosti et son nouveau rôle d’opposant politique», avait-il dit en conférence de presse.

L’ex-PDG de Pétrolia a profité de sa dernière sortie médiatique pour passer quelques messages. Alexandre Gagnon souligne notamment que le Québec importe 15 milliards$ en hydrocarbures annuellement. L’homme d’affaires plaide pour que le Québec explore son potentiel pétrolier afin de prendre une décision informée sur l’exploitation de ses hydrocarbures.



Pétrolia et le gouvernement du Québec  c’est comme la souris et l’éléphant. (Adaptation de la fable la souris et l’éléphant, Écrinet.)

Il était une fois un éléphant qui régnait sur tous les habitants de son royaume, car il en était le chef élu. Il avait une sainte horreur de tous les petits contribuables et en particulier des petites entreprises du secteur pétrolier. Pétrolia, une PME pétrolière, encouragée par l’éléphant précédent, s’était installée dans l’île d’Anticosti, mais vivait dans la terreur des sautes d’humeur de Couillard, l’éléphant soudainement devenu écologiste.

Un jour Pétrolia, la plus petite des entreprises pétrolières, se trouva nez à nez avec Couillard.

« Que faites-vous ici? Je vous avais interdit de venir sur mon territoire » hurla Couillard.

« Oh, monsieur Couillard je suis si petite que je ne risque pas de vous déranger » répondit Pétrolia avec sa petite voix douce.

« Justement, tu es si petite que tu ne sers à rien, tu es inutile, hors de ma vue ! »

Pétrolia fut très attristée par ces paroles et eut beaucoup de chagrin.

Elle se promit de faire très attention et de ne plus se mettre sur le chemin de monsieur Couillard.
Un matin alors qu’elle venait de se réveiller elle entendit une grosse voix qui criait au secours. De loin elle vit l’éléphant qui était pris dans les filets tendus par les financiers. Elle s’approcha doucement.

« Monsieur Couillard, excusez-moi de vous déranger, mais je pense pouvoir vous aider. »
« Toi, une PME sans argent, que pourrais-tu faire pour me sortir de là ? » s’étonna l’éléphant.
« Si vous permettez, je vais vous aidez » reprit Pétrolia


Elle sortit un vieux dossier de ses archives et expliqua qu’il y avait suffisamment de pétrole dans les sous-sols de l’île d’Anticosti pour rembourser la dette du royaume. Depuis, sur l’île d’Anticosti  on peut voir Couillard pêcher le saumon avec le PDG de Pétrolia. Il avait fini par comprendre qu’on peut exploiter nos ressources naturelles sans mettre en péril l’avenir du royaume, bien au contraire.

La réflexion du jour

Le contribuable de plus en plus moyen n’a pas envie de rire. Les nouvelles lui rappellent quotidiennement que le favoritisme est roi et maître.

Ils sont tellement nombreux, les paumés, à s’accrocher aux mamelles de l’État que toute promesse d’alléger les impôts doit être considérée comme une farce.
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 Les réfugiés transitent par le discret Secrétariat aux emplois supérieurs, une agence de placement joyeusement rebaptisée «Ghost Busters» au moment de catapulter la fantomatique France Boucher de la Régie du cinéma, à la Régie des installations olympiques et enfin à la Commission des transports du Québec. Cinéma, RIO, taxi; une logique implacable!--- Michel Hébert

20 septembre, 2016

La réflexion du jour

Je pense que l’on sous-estime le niveau d’écœurement des Américains et des Occidentaux en général, face à l’immobilisme réel ou perçu du corps politique en démocratie, en quête d’un consensus de plus en plus difficile à atteindre au sein de sociétés de plus en plus instables et polarisées. Et de plus en plus opposées à toute forme d’intellectualisme, perçu comme élitiste par les ténors de l’égalitarisme radical.--- Lise Ravary

16 septembre, 2016

La réflexion du jour

Il faut reconnaître que l’entente (ndlr cartel du lait) de cet été n’est pas illégale dans le contexte actuel. Mais il est tout de même paradoxal que ce soient des producteurs de lait étrangers qui défendent les intérêts des consommateurs canadiens, qui ne sont protégés par presque personne ici.--- Germain Belzile

15 septembre, 2016

La réflexion du jour

On sait comment ça finira: l’industrie du taxi, qui brassait ses millions paisiblement, exigera du gouvernement Couillard d’être compensée pour ses pertes. On mettra ça sur le dos d’Uber et des Américains. --- Michel Hébert

14 septembre, 2016

Global Cooling : The Coming ice Age

Pourquoi la propagande d'aujourd'hui serait-elle plus crédible que la propagande d'hier?

La réflexion du jour

Le problème particulier des taxis vient du fait qu’ils ont demandé et obtenu l’équivalent de la gestion de l’offre dans le secteur du transport des individus, avec les résultats prévisibles : l’augmentation au fil des ans de la valeur de leurs permis, et une pression haussière continue sur le prix des courses, comme dans le secteur du lait.--- Germain Belzile

13 septembre, 2016

La réflexion du jour

Le système des permis de taxis (qui a permis à une poignée de spéculateurs de faire un max de fric sur le dos des chauffeurs) était une erreur colossale. Tout comme le racket des permis de garderie, qui a enrichi des requins et rempli les coffres du PLQ. On fait quoi? On perpétue cette erreu­r? Ou on efface le tableau noir et on recom­mence sur de nouvelles bases?--- Richard Martineau

12 septembre, 2016

La réflexion du jour

Résultat : ce sont les consommateurs qui financent les agriculteurs pour le lait, les œufs et les volailles, soit 40 % de la production, en payant beaucoup plus cher. Ces prix plus élevés constituent une forme de taxe régressive, parce qu’elle pénalise davantage les pauvres. Cette contribution forcée est aussi une forme de solidarité envers les agriculteurs : on paie plus cher pour améliorer leur condition. Peut-on à la fois exiger des consommateurs qu’ils payent plus, pas mal plus, et ensuite de leur demander de se taire ?--- Alain Dubuc