Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 avril, 2016

La réflexion du jour

Nous pourrons alors évaluer l’ampleur de la catastrophe humaine et économique que cette imposture climatique aura engendré. La Banque mondiale estime à 89 000 milliards$ le coût en 2030, si les accords de la COP21 sont respectés. Sans compter les millions de morts à cause du « dirty cooking », surtout en Inde et en Chine, où des gens s’empoisonnent quotidiennement avec les réchauds au charbon sur lesquels ils font la cuisine, parce qu’ils n’ont pas accès à l’électricité « propre ». Combien de projets d’exploration gazière et pétrolière auront été abandonnés à cause de l’obsession contre les hydrocarbures? On a arrêté au Québec l’hémorragie éolienne, mais trop tard. Le mal est fait et coûtera aux abonnés d’Hydro-Québec plus de 24 milliards$. Tout cela afin de « sauver la Planète »--- Reynald Du Berger

29 avril, 2016

La réflexion du jour

Je suis en désaccord avec la décision du gouvernement fédéral de maintenir l’âge de la pension de vieillesse à 65 ans. Les conservateurs avaient pris une décision impopulaire, mais courageuse et nécessaire de reporter progressivement l’âge d’admissibilité à 67 ans. La chose sage consistait à ne plus retoucher à cela.--- Mario Dumont

La réflexion du jour

Le comble, c’est qu’à la fin de l’année nous avons reçu la directive de dépenser les fonds restants. Il devenait tout à coup urgent de trouver une manière de dépenser cet argent, sans quoi nous allions le perdre. C’est ainsi qu’ont été achetées des centaines de clés USB, «au cas où nous en aurions besoin». On les a rangées dans une armoire. Elles doivent sûrement y être encore, car nous avions pris l’habitude de sauvegarder nos documents sur le serveur du réseau. Ce genre d’aberration administrative finit par tuer l’envie de proposer de nouvelles idées. Cela écrase l’initiative de ceux qui voudraient s’impliquer davantage. Les leaders qui voudraient être chefs d’orchestre sont réduits à jouer du triangle !»--- Jean-François Roberge

28 avril, 2016

La réflexion du jour

La même semaine, on a toutefois appris que le chemin avait été bloqué aux cliniques de superinfirmières, formées pour donner des soins de première ligne. Qui représente d’abord les intérêts des citoyens? Les intérêts corporatifs priment toujours dans ces débats.--- Jean-Jacques Samson

La réflexion du jour

Moins les politiciens ont d’emprise sur la réalité, moins ils ont de pouvoir, plus ils doivent faire preuve d’imagination pour donner l’illusion à leurs électeurs qu’ils servent à quelque chose. À défaut d’action véritable, on nous offre le spectacle de l’action.--- Richard Martineau

27 avril, 2016

Qu’est-ce que le capitalisme de connivence?

Le capitalisme de connivence est un cancer qui détruit l’économie, alimente le cynisme de la population et met en péril la démocratie. Malheureusement, le Québec est un leader dans ce domaine, ce qui tire le Québec dans le peloton de queue des économies occidentales.


La réflexion du jour

La seule solution qu’on a trouvée à nos problèmes, c’est: «Faut mettre plus d’argent!» Le système de santé? «Faut mettre plus d’argent!» L’éducation? «Faut mettre plus d’argent!» Les routes? «Faut mettre plus d’argent!» Inventer des solutions novatrices prend trop de temps et d’énergie. Faut réfléchir, brasser la cage, changer nos façons de faire...--- Richard Martineau

26 avril, 2016

La réflexion du jour

Toutes les mesures protectionnistes que sont les tarifs douaniers, le contingentement (voitures japonaises entre autres), les autres barrières non tarifaires et les subventions aux producteurs nationaux ne se comprennent que comme une conspiration légalisée des détenteurs de facteurs de production pour extraire une richesse accrue aux consommateurs et aux exportateurs. --- Jean-Luc Migué

25 avril, 2016

La réflexion du jour

En particulier, il affirme que la fiscalité canadienne incite nos entrepreneurs à vendre leur entreprise au plus offrant plutôt que la léguer à leurs enfants. Cette problématique accentuera grandement nos pertes de sièges sociaux au cours des prochaines années, soutient le président exécutif du conseil de la multinationale informatique.--- Serge Godin via Francis Vailles

23 avril, 2016

La réflexion du jour

Quel découragement de voir une infirmière praticienne québécoise exercer sa profession en Ontario parce que désappointée par les pratiques dépassées du Québec! Ce cas révélé hier par Le Journal nous rappelle à quel point, dans notre système, chacun protège son carré de sable. Et à quel point le sort des patients arrive loin dans les priorités.--- Mario Dumont

22 avril, 2016

La réflexion du jour

Si l’État veut décriminaliser et légaliser certaines drogues, c’est parce qu’il y a une piastre à faire, point final. L’État se dit: «Pourquoi laisserait-on ces profits faramineux à l’entreprise privée (c’est-à-dire aux cartels, aux trafiquants et aux petits revendeurs) alors qu’on pourrait remplir nos caisses avec la vente de marijuana? Après tout, on le fait bien avec l’alcool, le tabac et le jeu...»--- Richard Martineau

21 avril, 2016

La réflexion du jour

Pour le moment, M. Proulx n’a pas le temps de chanter. Il cherche à comprendre comment son ministère peut payer le transport d’écoliers qui n’existent pas... Le dossier traîne depuis deux ans, ce qui est normal. Quand on aura le fin mot de l’histoire, les fautifs seront alignés au columbarium.--- Michel Hébert

20 avril, 2016

La prospérité selon Gilbert Rozon

Gilbert Rozon nous donne de sage conseil.

La réflexion du jour

Les progrès de l’informatique ou les changements structuraux ne permettent pas une réduction des effectifs. Le statu quo est convenu par écrit avec les syndicats. Même si on n’a pas besoin de toi, on te garde jusqu’à ta retraite. Il n’y a que le gouvernement qui puisse agir ainsi. C’est d’ailleurs ce qui explique l’agressivité du fisc...---- Michel Hébert

19 avril, 2016

La réflexion du jour

Une fois qu’un syndicat est accrédité dans une entreprise ou une industrie entière, tous les employés sont régis par le syndicat, soumis à la cotisation et aux conditions spécifiées dans la convention, même les employés qui n’adhèrent pas au syndicat et qui voudraient offrir leurs services à des conditions différentes. L’employé jouit du droit de s’associer, mais pas du droit de ne pas s’associer.--- Jean-Luc Migué

18 avril, 2016

La réflexion du jour

Ces questions et ces considérations sont toutes légitimes. Mais elles ne devraient pas occulter le véritable message envoyé par les Panama papers et autres révélations du genre. Et ce message est limpide: la fiscalité, à l’échelle mondiale, est jugée confiscatoire. L’évitement fiscal en est le symptôme. La maladie, c’est la «fiscocratie» exercée par des gouvernements à l’appétit gargantuesque. Mais cette réalité, la classe politique refuse obstinément de l’admettre.--- Nathalie Elgrably-Lévy

16 avril, 2016

La réflexion du jour

Parce qu’on s’entend, au Québec, l’establishment ce sont les syndicats, la gauche artistique, les souverainistes. Bref, l’île de Montréal. Guy A., l’homme responsable des « débats de société » et qui est incapable lui-même d’accepter le moindre débat concernant sa propre émission.---Nicolas Lacroix

15 avril, 2016

La réflexion du jour

Le cas des superinfirmières illustre à quel point il est difficile pour les solutions innovantes d’émerger dans un système de santé caractérisé par une approche bureaucratique, un rationnement des services et un accès difficiles aux soins. Depuis les années 1970, avec la création des CLSC, puis encore dans les années 2000 avec les GMF, les solutions que le ministère tente d’implanter sont toujours imposées d’en haut et échouent immanquablement.--- Youri Chassin et Alexandre Moreau

14 avril, 2016

La réflexion du jour

Payer de l’impôt n’est pas un devoir, c’est une cotisation obligatoire prélevée par l’État pour assurer le financement de ses propres dépenses. L’impôt serait un prélèvement légitime? Le jour où le contribuable aura le sentiment que l’argent qu’il confie à l’État est utilisé de façon judicieuse; que ses impôts servent à faire fonctionner efficacement les services publics; que le sacrifice d’une part importante de ses revenus permet un partage équitable de la richesse et des investissements publics éclairés, peut-être alors verra-t-il dans la préparation de sa déclaration fiscale un geste de solidarité et une légitimité à la coercition de l’État.--- Pierre Simard

13 avril, 2016

Salaire minimum pour combattre la pauvreté, un mythe

Malgré les bonnes intentions, quoique je croie que c’est plutôt de l’opportunisme politique, la majoration du salaire minimum ne réduit pas la pauvreté. La très grande majorité des bénéficiaires du salaire minimum profite d’un revenu familial bien au-dessus du seuil de pauvreté. La notion que les bénéficiaires du salaire minimum sont des personnes monoparentales qui arrivent à peine à survivre est un mythe.


La réflexion du jour

la négation obstinée de la réalité, dont sont coupables surtout ceux qui s’affichent comme progressistes, aidés en cela par les médias peut-être les plus complaisants de ce côté-ci de la Voie lactée. De fait, la télé d’info 24/7 boulimique d’images-choc et une presse d’opinion moutonnière, organiquement liée au clan de la gauche régressive, n’y sont pas pour peu. Ainsi, toute revendication corporatiste hurlée avec suffisamment de décibels ou toute manifestation si possible agrémentée de violences diverses, parviennent à bloquer tout redressement, toute avancée, tout progrès, toute marche vers un avenir possible (le mot-clé est: possible)--- Mario Roy

12 avril, 2016

La réflexion du jour

On a des citoyens aux deux bouts de l’échelle des revenus: les très très riches qui trouvent le moyen de ne payer que très peu d’impôt… et les très très pauvres qui n’en paient pas du tout. Aux deux bouts de ces échelles de revenus, on n’en a rien à cirer de la façon dont les États confisquent le revenu des travailleurs de la classe moyenne sur qui repose l’entièreté de la dépense publique, allant des services de santé aux cadeaux corporatistes, aux multiples subventions et crédits d’impôts et aux idéologies vertes, etc.--- Joanne Marcotte

11 avril, 2016

La réflexion du jour

Les étudiants trichent à leurs examens, les journalistes pratiquent les demi-vérités, les professeurs enseignent des faussetés par idéologie et les syndicats mentent par omission. Bref, les menteurs donnent le ton. Le problème, c’est que l’exemple vient d’en haut.--- Denise Bombardier

09 avril, 2016

La réflexion du jour

En réalité, la source de ce qui le (ndlr Mathieu Bock-Côté) peine tant est ce qu’il contribue à créer lui-même. En effet, tout est culturel. Et la culture québécoise a produit la honte de réussir (à part la réussite artistique), une gêne de se porter à la défense des individus (nécessairement égoïstes), et une dépendance envers un État dont la fonction est trop souvent de brimer la liberté économique.--- Joanne Marcotte

08 avril, 2016

La réflexion du jour

Depuis 10 ans :
 – 85 % des Québécois estiment que le temps d’attente dans les urgences n’a pas diminué. 54 % estiment même qu’il a augmenté.
 – 85 % des Québécois estiment que leur fardeau fiscal n’a pas diminué. 69 % estiment même qu’il a augmenté.
 – 88 % des Québécois estiment que la situation économique ne s’est pas améliorée. 68 % estiment même qu’elle s’est détériorée.
 – 74 % des Québécois estiment que la qualité des services aux élèves ne s’est pas améliorée. 61 % estiment même qu’elle s’est dégradée.
 – 86 % des Québécois estiment que la place du français ne s’est pas améliorée. 51 %, dont 60 % de francophones, estiment même qu’elle s’est détériorée.--- CAQ

07 avril, 2016

La réflexion du jour

S’il y a des histoires à succès dans les entreprises familiales, ce n’est ni grâce au système d’éducation, ni au gouvernement. Les gens réussissent MALGRÉ le gouvernement, pas À CAUSE d’un État trop lourd qui, par ailleurs, lui fait trop souvent concurrence déloyalepar le truchement de subventions aux compétiteurs branchés sur les « bonnes personnes ».--- Joanne Marcotte

06 avril, 2016

Le déclin de la violence et le capitalisme.


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“The Better Angels of Our Nature: Why Violence Has Declined”, Steven Pinker, 2011, 832 pages.

Il est plus ou moins bien connu que la criminalité et la violence sont en baisse depuis quelques décennies. Aux États-Unis, en 2013, le taux de criminalité violente a diminué de 1% par rapport à l’année précédente, de 9.6% par rapport à 5 ans auparavant et de 22.1% par rapport à 10 ans auparavant. De plus, il n’y a pas eu de guerre majeure depuis 1945, phénomène que l’on surnomme la « Longue Paix ».

Le scientifique Montréalais et professeur à Harvard, Steven Pinker, s’est intéressé à la question du déclin de la violence pas seulement depuis 10 ou 50 ans, mais bien depuis les début de l’humanité, et pas seulement des meurtres, mais aussi des guerres, des pogroms, des génocides, des sacrifices humains, de la torture, des exécutions, de la flagellation, de l’esclavage, des sports violents, des duels, de la violence conjugale, contre les enfants, les homosexuels et les animaux. Ce déclin a été universel et presque constant au cours des derniers siècles et millénaires. C’est ce phénomène extraordinaire que Pinker documente admirablement dans son chef-d’œuvre, le best-seller « The Better Angels of our Nature ». (voir son Ted Talk ici)

Il serait impossible de résumer un livre si substantiel et étoffé en un court billet, je m’abstiendrai donc de le faire. Il y a cependant quelques points soulevés dans le livre que j’aimerais aborder en particulier.
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Le commerce est une source de paix?
Le commerce est une forme d’altruisme réciproque, qui offre des résultats à somme positive pour les deux parties et qui donne à chacun un intérêt au bien-être de l’autre. Il est donc normal d’avoir constaté une corrélation forte entre le déclin de la violence et l’émergence du libéralisme classique. Plus le commerce est libre, plus le monde est paisible, c’est un fait indéniable et ce fut particulièrement le cas au 18esiècle, à l’aube de la Révolution Industrielle, alors que les monopoles royaux furent remplacés par des libre-marchés et que le mercantilisme fit place au libre-échange. En revanche, lorsque le protectionnisme réaugmenta durant les années 1930s, on constata une hausse des tensions internationales qui mena éventuellement à la seconde guerre mondiale.

Il est évident que la guerre est mauvaise pour les affaires, ce pourquoi les marchands et les industriels s’y opposent (sauf l’industrie de l’armement). En période de guerre, le capital est détruit, les richesses expropriées, le commerce international diminue et la demande civile s’écroule alors que les travailleurs les plus productifs sont envoyés se faire tuer au front.

D’autre part, dans une société collectiviste non-marchande, les intérêts nationalistes (patriotisme, honneur et gloire) prévalent sur les intérêts commerciaux. Même le racisme est atténué par le libre-échange; des chercheurs ont démontré que plus un pays est dépendant du commerce international, moins il a de chance qu’un génocide ou une guerre civile y survienne. Et dans une logique marchande, l’argent n’a pas de race ni de couleur, il a la même valeur qu’il provienne d’un noir ou d’un blanc.

De plus, comme les sociétés capitalistes sont plus prospères, la vie y est plus plaisante et l’espérance de vie plus longue, ce qui fait en sorte que les gens attribuent une plus grande valeur à leur propre vie, les rendant moins enclins à risquer de mourir dans un conflit violent. Plus la population est productive (i.e. que la valeur du capital humain est grande), plus elle a de valeur aux yeux des élites. Ainsi, on peut comprendre que la perte de 100,000 hommes dans une guerre faisait moins de dommage à l’économie française sous l’ère napoléonienne que lors de la seconde guerre mondiale, ce qui expliquerait la moindre belligérance des élites dans le second cas.

Étant moi-même Canadien, j’ai bien aimé ce passage:

“The United States could invade Canada to seize its shipping lane to the Great Lakes or its precious deposits of nickel, but what would be the point, when it already enjoys their benefits through trade?”
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Le libre-marché: un système paisible.
Le système que Pinker préfère utiliser pour classifier les différents types de sociétés à travers l’histoire a été développé par l’anthropologue Alan Fiske. Ce système suppose que la moralité émane de quatre modèles relationnels génériques :

1) partage communautaire,
2) hiérarchie autoritaire,
3) allocation égalitaire,
4) marché rationnel et légal.

Le premier système (« communal sharing ») est de type collectiviste et tribal, favorisant les liens ancestraux, la descendance patriarcale et l’appartenance géographique. L’allocation des ressources est faites en fonction des besoins des membres du groupe. Par contre, les non-membres du groupe sont traités autrement et déshumanisés. Ce système moral favorise les conflits inter-clans, les idéologies génocidaires et le racisme.

Le second système (« authority ranking »), est basé sur la dominance en fonction du statut, de l’âge, du genre, de la taille, de la force, de la richesse et de l’élitisme. C’est un système au sein duquel les plus forts prennent aux plus faibles, tout en leur assurant une certaine défense en échange. C’est donc un système davantage féodal/aristocratique. Ce système moral peut mener à l’esclavagisme, au colonialisme et au despotisme, de même que de sévères punitions pour l’insolence, l’insubordination, la désobéissance, la trahison, le blasphème, l’hérésie et le lèse-majesté.

Le troisième modèle (« equality matching ») implique l’égalité dans la répartition des ressources, mais qui invite aussi à la vengeance et à une réciprocité « œil-pour-œil ». Il implique la confiscation violente de ceux qui détiennent les ressources pour les redistribuer à ceux qui en ont moins ou aux élites corrompues, ce qui peut mener à des révolutions et des guerres civiles.

Le dernier système moral est celui du marché, lequel basé sur les prix pour l’allocation des ressources. Il favorise l’individualisme et la coopération. Il valorise les contrats formels plutôt que les transactions basées sur l’honneur ou les sous-entendus. Il n’encourage pas la violence (au contraire) et favorise la liberté individuelle tant qu’elle n’empiète pas sur les libertés d’autrui.

Fiske indique qu’au cours des trois derniers siècles, on a observé une transition accélérée des systèmes sociaux du monde vers le système marché, ainsi qu’un déclin marqué des trois autres systèmes. Pour Pinker, il est évident que l’essor du marché a été un vecteur de paix et constitue une explication prépondérante du déclin de la violence. En revanche, le communisme tel que pratiqué au 20e siècle a combiné le partage communautaire des ressources, l’égalité dans l’allocation la propriété des moyens de production et l’autoritarisme du contrôle politique, ce qui explique les dérives violentes de cette idéologie.
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Augmentation de l’intelligence
L’Effet Flynn se définit comme étant la tendance à la hausse de l’intelligence, mesurée par les test de QI, au fil du temps (voir ceci). En fait, les tests de QE doivent constamment être rebasés pour que la moyenne soit de 100, ce qui fait en sorte qu’une personne avec un QI de 100 aujourd’hui serait plus intelligente que 98% de la population en 1910. En fait, le QI moyen de 1910, dans les standards actuels, serait d’environ 70, soit ce que nous définirions presque comme un retard mental. Le résultat qui a le plus augmenté dans le test du QI est celui du raisonnement abstrait.
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Ce que les études démontrent est que l’intelligence est corrélée aux valeurs associées au libéralisme classique, telles que l’autonomie, l’individualisme et la rationalité (contrairement aux concepts de communauté, de tradition et d’autorité). En fait, Pinker associe le libéralisme classique aux positions libertariennes d’aujourd’hui, ce qui m’a (positivement) déconcerté! Pinker se fait d’ailleurs un devoir de dissocier clairement le libéralisme classique du progressisme et du conservatisme (deux courants idéologiques qui dominent la politique américaine depuis des décennies).

Les données analysées par l’économiste Bryan Caplan démontrent que même en contrôlant pour une panoplie de variables parasites (telles que le revenu, l’âge, le genre et le niveau d’éducation), les gens ayant un QI plus élevé pensent comme des économistes classiques. Ils sont plus réceptifs au libre-marché, à l’immigration, au commerce international et moins réceptif au protectionnisme et à l’interventionnisme gouvernemental.

À la lumière de ces faits, il est facile de comprendre pourquoi l’augmentation de l’intelligence a favorisé le déclin de la violence. En acquérant une meilleure capacité à raisonner, les gens ont réalisé que la coopération économique était plus viable que l’affrontement violent. Ils ont réalisé qu’une économie libre n’est pas un jeu à somme nulle et qu’on peut y améliorer son sort en travaillant et en épargnant plutôt qu’en utilisant la violence pour confisquer la richesse des classes et ethnies qui la détiennent.

Il va sans dire qu’une habileté supérieure au raisonnement abstrait favorise l’empathie, ce qui est aussi un facteur important dans le processus de pacification décrit par Pinker. Cette capacité permet aux humains de voir le monde comme un « village global » plutôt que de tracer un cercle autour de ses comparses tout en considérant le reste du monde comme des intrus potentiels.

L’intelligence a aussi permis aux gens de mieux connaître l’histoire, la géographie, l’anthropologie et la théorie de l’évolution, favorisant une meilleure acceptation du « cosmopolitannisme » de l’humanité. La littératie permet à elle seule de favoriser l’empathie puisque la lecture d’un roman force le lecteur à se mettre à la place des personnages et à s’identifier à eux.

Conclusion
Même si le l’ai trouvé trop long, je recommande fortement ce livre. Je pense que Steven Pinker a fait un travail de recherche remarquable sur toutes les facettes de la violence humaine et fournit un portrait convainquant des causes principales de son déclin à travers les siècles, et plus particulièrement depuis la fin de la seconde guerre mondiale (aka la « Longue Paix »). En écoutant les bulletins de nouvelles, on pourrait croire qu’il y a des conflits partout dans le monde, que les meurtres sont en rapide progression, que le terrorisme est une menace imminente et que la violence est un problème de plus en plus inquiétant. Cette perception est complètement fausse.

Par ailleurs, contrairement à beaucoup d’intellectuels, dont l’idéologie politique tend davantage vers la gauche, Pinker n’hésite pas à attribuer une bonne part du mérite au capitalisme de libre-marché pour cette heureuse tendance de l’humanité à moins vouloir s’entretuer!
Sur une échelle temporelle plus longue, Pinker indique que l’existence d’un gouvernement a fortement contribué au déclin de la violence. Cependant, il n’est pas question ici d’une social-démocratie interventionniste, mais simplement d’une forme de centralisation du pouvoir, ne serait-ce que par une monarchie, car même si les systèmes monarchiques ont été relativement violents, il l’ont été considérablement moins que les systèmes tribaux des chasseur-cueilleurs de la préhistoire, dont les taux de mortalité par la violence étaient astronomiques.
L’essor de la démocratie a aussi contribué au processus de pacification, en mettant le « monopole de la violence » entre les mains d’un gouvernement démocratiquement élu plutôt qu’entre les mains d’un monarque orgueilleux et arbitraire, mais la corrélation négative entre violence et démocratie n’est pas aussi forte qu’elle ne l’est avec le capitalisme.

Addendum : Quelques autres positions intéressantes de Steven Pinker :

Pourquoi le Sud des États-Unis est plus violent que le Nord?
“Nisbett and Cohen were influenced by David Hackett Fisher’s Albion’s Seed, a history of the British colonization of the United States, and zeroed in on the origins of the first colonists from different parts of Europe. The northern states were settled by Puritan, Quaker, Dutch, and German farmers, but the interior South was largely settled by Scots-Irish, many of them sheepherders, who hailed from the mountainous periphery of the British Isles beyond the reach of the central government. Herding, Nisbett and Cohen suggest, may have been an exogenous cause of the culture of honor. Not only does a herder’s wealth lie in stealable physical assets, but those assets have feet and can be led away in an eyeblink, far more easily than land can be stolen out from under a farmer. Herders all over the world cultivate a hair trigger for violent retaliation. Nisbett and Cohen suggest that the Scots-Irish brought their culture of honor with them and kept it alive when they took up herding in the South’s mountainous frontier. People often take up herding in mountainous areas because it’s hard to grow crops on mountains, and mountainous areas are often anarchic because they are the hardest regions for a state to conquer, pacify, and administer.”


Contre le principe d’auto-détermination?
“A respect for the territorial-integrity norm ensures that the kind of discussion that European leaders had with Hitler in the 1930s, when it was considered perfectly reasonable that he should swallow Austria and chunks of Czechoslovakia to make the borders of Germany coincide with the distribution of ethnic Germans, is no longer thinkable. Indeed, the norm has been corroding the ideal of the nation-state and its sister principle of the self-determination of peoples, which obsessed national leaders in the late 19th and early 20th centuries. The goal of drawing a smooth border through the fractal of interpenetrating ethnic groups is an unsolvable geometry problem, and living with existing borders is now considered better than endless attempts to square the circle, with its invitations to ethnic cleansing and irredentist conquest.”



Pourquoi le monde Arabe est si violent (et pauvre)?
« At the time of the report, the entire Arab world exported fewer manufactured goods than the Philippines, had poorer Internet connectivity than sub-Saharan Africa, registered 2 percent as many patents per year as South Korea, It wasn’t always that way. During the Middle Ages, Islamic civilization was unquestionably more refined than Christendom. While Europeans were applying their ingenuity to the design of instruments of torture, Muslims were preserving classical Greek culture, absorbing the knowledge of the civilizations of India and China, and advancing astronomy, architecture, cartography, medicine, chemistry, physics, and mathematics. Among the symbolic legacies of this age are the “Arabic numbers” (adapted from India) and loan words such as alcohol, algebra, alchemy, alkali, azimuth, alembic, and algorithm.

The Ottoman heirs to classical Islamic civilization resisted the adoption of mechanical clocks, standardized weights and measures, experimental science, modern philosophy, translations of poetry and fiction, the financial instruments of capitalism, and perhaps most importantly, the printing press.”


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La réflexion du jour

Un Québec en quête d’investissement n’a pas besoin de leaders politiques qui parlent des deux côtés de la bouche. Il a besoin d’un gouvernement qui énonce clairement son intention de promouvoir la libre entreprise et qui s’engage à défendre la primauté du droit.--- Pierre Simard

05 avril, 2016

La réflexion du jour

Normes arbitraires du travail, dont le salaire minimum, préavis de licenciement, discrimination active, qui repose sur le sexisme et le racisme en ce que l’assignation des personnes se fait, non plus en fonction des talents de l’individu, mais plutôt de la couleur de sa peau ou du sexe, renforcement des monopoles syndicaux (le taux le plus élevé de monopolisation syndicale du continent), fiscalité du travail, alourdie de 530% depuis 1980. L’aboutissement est incontournable: le marché du travail est bloqué: le chômage se maintient à des niveaux en permanence alarmants.--- Jean-Luc Migué

04 avril, 2016

La réflexion du jour

Le raisonnement du gouvernement Trudeau tient de l'angélisme. Faisons le bien et Dieu nous le rendra... Le problème, encore une fois, c'est qu'on nous demande de prendre le champ sans fournir la moindre indication de l'itinéraire. Tout au plus entrevoit-on la diminution progressive du déficit au fil de ans. Au terme du mandat libéral, il devrait avoir baissé de moitié, de 29,4 milliards $ en 2016 à 14,3 milliards $ en 2020. Comme ambition, c'est plutôt mince.--- René Vézina

02 avril, 2016

La réflexion du jour

L’Institut Fraser calcule que la seule régulation fédérale ajoute annuellement plus de 60 milliards au coût des biens et services que le consommateur doit supporter. C’est environ 6 500$ de déboursés supplémentaires pour la famille canadienne moyenne. Combiné à la multitude de décrets provinciaux tout aussi envahissants, et qui touchent toutes les dimensions de nos vies, depuis la largeur des échelons d’une échelle en milieu de travail jusqu’à l’horaire des arrosages sur nos pelouses, on découvre que le fardeau sur la famille moyenne s’approche des 13 700$ par année.--- Jean-Luc Migué

01 avril, 2016

La réflexion du jour

Par rapport au dernier exercice financier du gouvernement péquiste de Pauline Marois, soit celui de 2013-2014, le gouvernement Couillard va percevoir au cours de l’exercice 2016-2017 quelque 8,3 milliards de plus en recettes fiscales et administratives tirées des poches des contribuables.--- Michel Girard