Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 septembre, 2014

La réflexion du jour

Nous avons 18 Agences de la santé et des services sociaux, contre 14 en Ontario pour une population une fois et demie plus nombreuse et 5 en Colombie-Britannique. Nous avons le ratio de fonctionnaires de la santé le plus élevé au pays.--- Jean-Jacques Samson

29 septembre, 2014

L’égalitarisme, une maladie difficile à traiter

L'égalitarisme est une maladie contagieuse, il tue l'initiative affirme M. Wu Jianmin, ancien ambassadeur de Chine en France. L'égalitarisme tire son origine dans le populisme. 

La Chine est en train de mettre en place son réseau de protection sociale. D'après wu Jianmin, les décideurs chinois ont compris une chose : la protection sociale doit être à la mesure des moyens d'un pays sinon le système n'est pas durable. Et en bon diplomate, il rappelle doucement, mais dans un message très fort face d'un Alain Juppé honteux, que les politiciens français n'ont jamais eu le courage de faire les réformes nécessaires à l'économie de la France.

Quant à Alain Juppé, il reconnaît lui-même que pour gagner les élections en France, il faut être démagogue, l'ancien premier ministre avouant même que le modèle social à la française fait parti de son logiciel, les électeurs étant ses clients.


La réflexion du jour

Notre collègue Michel Girard comptabilisait plus tôt dans la semaine que la hausse totale des revenus du gouvernement du Québec atteint 16 milliards depuis cinq ans. 16 milliards engouffrés dans les dépenses supplémentaires et qui ne nous ont pas sortis du trou.--- Mario Dumont

27 septembre, 2014

La réflexion du jour

Espérons que cela entraînera un changement de comportement, car présentement, Revenu Québec juge les entreprises coupables par association et rejette le fardeau de la preuve sur leurs épaules. Tout cela va à l'encontre de leurs droits fondamentaux. Et cette attitude cavalière peut avoir de lourdes conséquences pour l'économie, prévient le Protecteur du citoyen.---Stéphanie Grammond

26 septembre, 2014

La confiance ça se mérite, surtout en politique

Dans le baromètre des professions 2013, les politiciens se retrouvent au 64e rang sur 66, juste avant les vendeurs d’automobiles usagées et les lobbyistes. Ils trônent dans le peloton de queue depuis que Léger marketing publie son baromètre.

Pourtant, il n’y a aucune autre profession qui requiert la confiance du public plus que celle de politicien. Dans nos démocraties occidentales, en plus de veiller à la bonne marche du gouvernement, ils sont les gardiens des institutions qui protègent nos libertés et régissent notre bien-vivre en société.
Non seulement j’ai perdu confiance en nos politiciens, mais je doute de plus en plus de la probité de nos institutions.

Faites-vous confiance à la police? Pas moi : la nomination partisane du directeur général de la SQ laisse planer un doute sur son indépendance politique; je doute de l’objectivité de la police qui enquête sur les bavures de la police; il ne se passe pas une semaine sans que les médias rapportent une anecdote qui mine la crédibilité des forces de l’ordre.

Faites-vous confiance à la justice? Pas moi : les délais sont interminables; l’utilisation de Post it pour identifier les candidats aptes à la magistrature laisse un doute quant à leurs compétences; les coûts exorbitants des procès favorisent les mieux nantis. Dans ces conditions, il vaut mieux ne pas trop se fier au système.

Faites-vous confiance aux fonctionnaires? Pas moi : la plupart de ceux qui sont au service de la population travaillent honnêtement, mais les bureaucrates qui s’immiscent entre eux et les politiciens servent d’abord leurs maîtres politiques. Il suffit de penser aux abus de l’agence du revenu et aux bévues de l’OLF pour s’en convaincre.

Faites-vous confiance aux ordres professionnels? Pas moi : chacun veille à protéger les siens. Seulement les cas les plus extrêmes et impossibles à camoufler sont connus du public.
Je pourrais continuer ainsi sur des pages et des pages, mais je pense que vous avez compris.

Plusieurs phénomènes contribuent à me convaincre du peu de crédibilité de nos politiciens, mais rien n’y contribue davantage qu’eux-mêmes. Ils sont les artisans de leur propre malheur.

Lors des campagnes électorales ils nous promettent mer et monde, mais dès qu’ils accèdent au pouvoir, ils trouvent les excuses les plus alambiquées pour diluer, voire renier, leurs belles promesses.

Leur comportement à l’Assemblée nationale est digne d’un mauvais vaudeville. Ils se crient des noms au point où il a fallu bannir certains mots de leur vocabulaire. Les questions posées visent surtout à embarrasser l’autre. Lorsque la question est légitime, ils évitent d’y répondre. Pourquoi respecterais-je des adultes qui se comportent comme des gamins mal élevés?

Ils rivalisent d’imagination pour se traiter mutuellement de menteurs et d’incompétents. À la longue j’en suis arrivé à les croire.

Sérieusement, si les politiciens veulent mériter ma confiance, ils devront apprendre à se comporter en adultes responsables. C’est la première étape incontournable pour me redonner confiance aux institutions si essentielles au bon fonctionnement de la société. En voulant miner ma confiance envers leurs adversaires, ils ont réussi à miner ma confiance envers toute la classe politique. C’est ce que j’appelle gagner une bataille au prix de perdre la guerre.

La réflexion du jour

Les défenseurs des modèles étatistes n'aiment pas la concurrence parce qu'elle met en évidence les mauvais résultats des services monopolistiques fournis par l'État. L'éducation au Québec est donc une cible de choix des fervents du «tout-au-public», car elle est un des rares services étatiques où il y a de la concurrence et où l'on peut comparer la performance du privé et du public.--- Adrien Pouliot

25 septembre, 2014

La réflexion du jour

La recette est bien connue dans le secteur public. Pour résister aux volontés du gouvernement en place, on émeut l'opinion en plaçant sous le couperet des services particulièrement populaires.--- André Pratte

24 septembre, 2014

La quatrième révolution

Revue de livre par Gaspard Koenig via le blogue de Joanne Marcotte

Le livre à emmener en vacances, ne serait-ce que pour être sûr que personne ne vous le chipe sur la plage, c’est The Fourth Revolution, publié récemment par deux journalistes de The Economist, John Mickelthwait (rédacteur en chef) et Adrian Wooldridge. Cet essai à l’anglaise, qui mêle expériences personnelles (telle qu’une rencontre avec Milton Friedman dans un sauna californien…), interviews et culture livresque, est la réflexion la plus fine et la plus synthétique que l’on puisse lire sur les douloureuses mutations en cours dans le monde occidental.

Après l’Etat-nation du XVIIe siècle, l’Etat laisser-faire du XIXe et l’Etat-providence du XXe, nos Etats devenus obèses, insatiables et capricieux sont en crise. Voici donc venu le temps de la quatrième révolution, celle d’un Etat restreint et intelligent, concentré sur le cœur des fonctions régaliennes, favorisant l’autonomie individuelle tout en régulant les nouvelles formes de coopérations. Les ingrédients sont là, épars à travers le monde. Prenez les écoles autonomes au Royaume-Uni, la libéralisation agricole en Nouvelle-Zélande, la réforme des retraites en Suède, les « sunset clauses » (durées de péremption) attachées aux lois dans certains Etats des Etats-Unis, l’e-gouvernement au Danemark, la formation des élites en Chine, la fonction publique (réduite mais compétente et bien payée) à Singapour, et le fordisme hospitalier en Inde ; mélangez, testez, gouvernez, et vous aurez la société de demain.

Les expérimentations ne manquent pas, y compris sur le Vieux Continent, de la « big society » britannique à la « société participative » au Pays-Bas en passant par la « génération numérique » de Matteo Renzi. Mais il reste encore à trouver la philosophie d’ensemble de ces transformations, tant il est vrai que ce sont les idées qui changent le monde. Celles de Hobbes, JS Mill, Beatrice Webb ou Milton Friedman, auteurs abondamment cités ; mais aussi, dois-je ajouter par patriotisme, celles de Condorcet, Tocqueville, Bastiat et Deleuze. Pour ne rien gâcher, on trouve dans The Fourth Revolution assez d’anecdotes pour désarmer les pires collectivistes. Saviez-vous que, selon Keynes lui-même, les dépenses publiques ne devraient jamais dépasser un quart du PIB ? Que Beveridge s’inquiétait d’un système d’allocations qui finirait par décourager le travail ? Que Dickens avait imaginé, dans Little Dorrit, un « bureau de la circonlocution » incarnant les pires travers de la bureaucratie ? Que le point de bascule du mouvement de réforme suédois fut la « marche des cent mille hommes d’affaires » sur le Parlement ? Le pays qui, le premier, conceptualisera et accomplira pleinement cette quatrième révolution, deviendra le référent naturel du progrès historique. Souhaitons que, après une banqueroute et quelques émeutes, ce soit la France, exécrable pour les réformes, mais généralement assez douée pour les révolutions.


La réflexion du jour

Si les conservateurs ont un surplus budgétaire l’an prochain, c’est entre autres parce que les conservateurs auront eu le courage de foutre 20 000 fonctionnaires à la porte. Pas des départs à la retraite, mais de vrais congédiements. Pendant ce temps, le gouvernement du Québec annonce qu’il n’y aura pas de mise à pied dans la fonction publique…

Autrement dit, certains voudraient profiter du ménage du fédéral pour éviter d’avoir à faire le ménage dans leur propre cour… Pour équilibrer leur budget, au lieu de quêter l’argent du fédéral, les provinces n’ont qu’à émuler le travail des conservateurs et couper !---Antagoniste

23 septembre, 2014

La réflexion du jour

En pleine campagne électorale, en mars 2014, et alors qu’il venait d’annoncer un déficit de 2,5 milliards $ plus élevé que prévu, le gouvernement péquiste a déversé une véritable manne (433 millions $ en un mois) sur le Québec. L’argent avait été puisé dans le Fonds du développement économique (FDE) administré par IQ. Les prêts et les aides diverses accordées par le Fonds du développement économique sont destinés à des projets qui ne tiennent pas la route sur une base strictement financière.--- Jean-François Cloutier

22 septembre, 2014

L’interventionnisme étatique, la plus grande embûche au développement de l’économie


Stéphane Treppoz est PDG de sarenza.com, il a créé 200 emplois. Il donne un cours sur le fonctionnement de l'entreprise et sur toutes les difficultés auxquelles elle est confrontée en France aux politiciens présents sur le plateau qui eux n'ont pour la plupart jamais créé d'emplois ni de richesse.

La situation est grave pour la France, ça fait 40 ans que le budget de l'État est dans le rouge, qu'il n'y a plus d'investissement et que les impôts augmentent, pourtant des entrepreneurs arrivent encore à s'en sortir malgré tous les bâtons que l'État leur met dans les roues.




La réflexion du jour

Le portrait financier du gouvernement du Québec se résume à ceci: les finances publiques sont dans un état précaire. Nous avons la dette publique la plus élevée de toutes les provinces. Et nous sommes les contribuables les plus lourdement taxés du Canada.

Comment en est-on arrivé à présenter une si mauvaise fiche gouvernementale alors que les revenus autonomes consolidés ont pourtant augmenté de 26,5% en l’espace d’à peine cinq ans. C’est près de trois fois l’inflation (9,6%).--- Michel Girard

20 septembre, 2014

La réflexion du jour

C’est ici que le bât blesse particulièrement. Le coût total des nouveaux projets éoliens — lorsqu’on inclut l’intégration au réseau, le transport et la distribution — avoisine les 14 ¢ par kilowatt-heure effectivement vendu, selon les calculs que nous avons effectués à l’IEDM, alors que le prix de vente se situe à environ 5,8 ¢!

...... depuis le milieu des années 2000, les surplus d’Hydro-Québec, engendrés notamment par les éoliennes, ont coûté 4 milliards aux consommateurs québécois. D’ici 8 ans, ce sera le double.---Youri Chassin

19 septembre, 2014

Changer le modèle québécois

Est-il possible que les Français, champions tous azimuts de l’étatisme, réinventent leur modèle économique avant les Québécois? Je l'espère! Puisque nos politiciens, tous partis confondus, aiment tant imiter la France, cela serait salutaire pour le Québec.

Contrairement aux politiciens, les Français sont mûrs pour qu'il y ait de vraies réformes en France telles la réforme des professions réglementée, celle des seuils sociaux, celle du logement, celle des régions et enfin la réforme de l'État. Le rôle du politique est de permettre aux entreprises de bosser dans de bonnes conditions et de les laisser tranquilles.


La réflexion du jour

Mais les seuls coupables dans cette saga, ce sont les élus, qui ont laissé le bien commun en pâture aux hyènes. Les mêmes qui nous certifient aujourd'hui que la page est tournée et qu'ils sont des gens nouveaux avec des façons de faire bien différentes. Accepterait-on qu'un récidiviste de «l'alcool au volant» plaide la non-imputabilité pour ses frasques passées, simplement parce qu'il dit avoir arrêté de boire?--- Boucar Diouf

18 septembre, 2014

La réflexion du jour

Y a-t-il encore quelqu’un au Québec pour croire qu’Hydro-Québec ne répond pas à des commandes politiques autant pour le développement et le lancement de projets, ses approvisionnements auprès de différentes filières énergétiques (minicentrales hydroélectriques, éoliennes…), ses demandes de hausses tarifaires à la Régie de l’énergie?--- Jean-Jacques Samson

17 septembre, 2014

La réflexion du jour

On entend souvent dire qu’un des avantages des gestionnaires publics de fonds est que leurs frais de gestion sont plus bas que leurs concurrents du privé.
 .....
Et voilà que la semaine dernière, l’Institut Fraser publie un rapport qui démontre le vrai coût de la gestion du RPC. Alors que le gouvernement du Canada donnait toujours le chiffre de 0.28 %, le Fraser Institute l’évalue plutôt à 1.15 % lorsque l’on inclut plusieurs facteurs manquants dans l’analyse, dont les ressources d’administration du régime. --- Michel Kelly-Gagnon

16 septembre, 2014

La réflexion du jour

Comment notre monopole (ndlr la SAQ) peut-il être l'un des plus importants acheteurs de vin de la planète et réussir le tour de force de payer plus cher que la moyenne des autres pays?
 ........

À titre d'exemple, si après d'ardues négociations la SAQ achète un vin 4$ il sera grosso modo revendu 12$ aux consommateurs, rapportant ainsi 8$ en dividendes et en taxes diverses. Mais, si elle consent plutôt à payer ce même vin 6$, celui-ci vous sera alors revendu environ 18$, rapportant plutôt 12$, soit 4$ de plus en marge bénéficiaire et autres taxes!--- Yves Mailloux

15 septembre, 2014

Les Chinois font la leçon aux Français

Les Chinois ont connu les misères du socialisme pur et dur. Aujourd’hui, ils font la leçon aux Français. Nous devrions aussi prendre des notes.

Son Excellence l'ancien ambassadeur de Chine en France, Wu Jianmin (alias Kuing Yamang) donne un cours d'économie aux Français et un cours particulier à Alain Juppé qui en tant qu'éternel fonctionnaire en a bien besoin.

Les 35 heures de Martine Aubry ont beaucoup fait rire les Chinois pour qui le travail est la source de la richesse, et bien fait, il n'est pas un fardeau (Confucius disait : "choisis un métier qui te plaît et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie". Mais ceux qui s'opposent au travail encouragent la paresse. Enfin, les 35 heures plombent la compétitivité des entreprises françaises.

Jusqu'en 1978 en Chine, les chefs d'entreprise étaient considérés comme des malfaiteurs. Depuis Deng Xiaoping, ce sont eux qui font marcher l'économie chinoise grâce au secteur privé qui crée 75% des emplois. Il y a maintenant 50 millions de chefs d'entreprise en Chine.

Si Mao Zedong avait eu le même parcours que Deng Xiaoping, il n'y aurait pas eu autant de ravages en Chine pendant des décennies.


La réflexion du jour

Au total, le coût de la gratuité pourrait se situer entre 1 milliard et 1,4 milliards de dollars par année, selon le nombre d’étudiants additionnels. Tout le monde comprend que, compte tenu de la situation financière actuelle du gouvernement du Québec, l’abolition des droits de scolarité universitaires est une mesure impossible à envisager. Mais c’est aussi une mauvaise idée en elle-même.--- Pierre Fortin

13 septembre, 2014

La réflexion du jour

Il en résulte aujourd'hui que les obligations non capitalisées du gouvernement du Québec à l'endroit de ses retraités [actuels et futurs] totalisent quelque 76,7 G$, ce qui représente grosso modo le tiers de la dette de la province. Ça n'a aucun bon sens, et ces chiffres témoignent de l'incapacité chronique de nos gouvernements passés - rouges et bleus confondus - de gérer les deniers publics dans une optique de pérennité. En effet, pendant des décennies, nos élus se sont plutôt contentés d'administrer dans l'esprit d'acheter la paix sociale et syndicale. Mais là, le glas a sonné et l'heure est arrivée de passer à la caisse pour réparer ce gâchis - avant qu'il ne soit trop tard.---Sébastien St-François

12 septembre, 2014

Corruption : les occasions font le larron

Le volet public de la commission Charbonneau tire à sa fin. Bientôt, les commissaires s’attaqueront à l’immense tâche de rédiger leur rapport.

Qu’est-ce que j’ai appris de cet exercice jusqu’à présent?

Évidemment, comme la plupart de ceux qui s’intéressent au bon fonctionnement du gouvernement, je savais que la fonction publique était inefficace, que tout ce que le gouvernement entreprend coûte plus cher et que tous ceux qui gravitent autour pigent allègrement dans le plat de bonbons. Mais cela est une évidence : là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie. Les codes d’éthique, les lois et les règlements peuvent au mieux compliquer la tâche des ripoux, mais il y aura toujours un ripou quelque part prêt à se laisser corrompre ou à corrompre pour quelques bénéfices personnels.

Jusqu’à présent, la commission Charbonneau a fait parader les ripoux devant les caméras. Par média interposé nous leur avons lancé des tomates et des œufs pourris comme cela se faisait au moyen âge.

Le maire Tremblay a rejoué l’acte de la dernière scène, amusant, mais peu instructif. L’ex-ministre Normandeau en a profité pour se refaire une réputation. L’ex-ministre Chevrette en a aussi profité pour faire valoir ses talents de rhétoricien. Cela a fait le bonheur des médias et a alimenté les discussions autour de la machine à café, mais c’est bien peu compte tenu des dégâts.

Malgré tout, cela demeure un exercice utile qui sert à freiner les abus des ripoux. Cela leur prendra un certain temps pour se réorganiser. J’en veux pour preuve la réduction de 30 % des coûts des travaux à la Ville de Montréal.

Toutefois, mon expérience dans l’entreprise privée me convainc que l’hommerie peut être assez facilement contenue à l’intérieur de limites acceptables. Il suffit d’appliquer quelques principes de gestion simples, mais efficaces : tolérance zéro; la rotation des postes sensibles à la corruption; un comité d’audit interne indépendant du management; des employés bien au fait de l’efficacité des mesures anticorruption; des mesures disciplinaires sévères; faire des exemples des ripoux pris la main dans le sac.

Toutes ces mesures ont leur équivalent dans la fonction publique. Mais alors pourquoi ne sont-elles pas efficaces?

Les audiences de la commission ont démontré que la collusion et la corruption avaient été érigées en système et était considéré un modus operandi normal pour quiconque désirait obtenir une part du gâteau.

Ce phénomène n’est pas le résultat de quelques ripoux qui s’entendent pour frauder la princesse. Il découle plutôt du comportement des plus hautes instances du pouvoir qui ne s’intéressent qu’aux résultats sans considération des moyens utilisés pour y arriver; ferment les yeux devant les abus des uns et des autres; tolèrent les écarts de conduite des bons soldats; récompensent (promotions, invitations, nominations, etc.) celles et ceux qui n’hésitent pas à ignorer/contourner la loi pour livrer la marchandise;  interviennent en faveur des plus généreux; bloquent les aspirations légitimes de ceux qui refusent de jouer le jeu; etc.

Je demeure convaincu que sans l’accord passif des ministres et des premiers ministres, les combines dévoilées par la commission Charbonneau n’auraient jamais pu exister. Ce sont eux qui, par leur comportement, ont permis que la collusion et la corruption soient érigées en système et deviennent un modus operandi toléré, voire encouragé.

En fait, l’histoire démontre qu’il n’y a pas de solutions définitives à ce phénomène. Les commissions d’enquête, les élections aux quatre ans, les mécanismes de check and balance, etc. permettent de contenir les systèmes de corruption en place. Mais petit à petit les mauvaises habitudes des uns et des autres reprennent le dessus. Il est donc nécessaire de périodiquement donner un coup de barre pour rappeler tout ce beau monde à l’ordre. Ce fut le cas avec la CECO dans les années 70 et maintenant avec la commission Charbonneau. Il faudra certainement répéter l’exercice à plus ou moins long terme.

Pour réduire de façon permanente la corruption, il faudrait réduire la taille de l’État dans l’économie. Plus l’État intervient dans l’économie, plus il y aura d’occasions de collusion et de corruption. Ne dit-on pas que l’occasion fait le larron.


Mais même en réduisant la taille du gouvernement, il en restera toujours suffisamment pour attirer les ripoux de tout acabit. Ils ne manquent pas d’imagination et s’ajusteront rapidement à leur nouvel environnement. Il faudra donc continuer de faire le ménage périodiquement. Le journalisme d’enquête a un bel avenir.

La réflexion du jour

Comme la rémunération accapare 59,1 % des dépenses de programmes, le gouvernement ne peut «pratiquement» rien couper à ce chapitre, vu les conventions collectives en vigueur.

Il ne reste donc qu’à mettre carrément la hache dans les dépenses touchant les services à la population et l’aide financière accordée aux entreprises et aux organisations subventionnées.

Et une hausse de notre charge fiscale n’est évidemment pas écartée, loin de là.--- Michel Girard

11 septembre, 2014

La réflexion du jour

Ce dont le Québec a cruellement besoin, c’est d’une commission de révision du rôle de l’État. Définir enfin où commence et où s’arrête la responsabilité de l’État, voilà qui serait réellement une première au Québec.--- Nathalie Elgrably-Lévy

10 septembre, 2014

Quand moins c'est mieux

Depuis toujours les gouvernements croissent indéfiniment jusqu’à ce qu’ils croulent sous leur propre poids. C’est aussi vrai de l’Empire romain que du Venezuela actuel.

Les vertus d’un petit gouvernement sont bien connues, mais, à quelques exceptions près, aucun politicien ne réduit significativement la taille de son gouvernement, source de son pouvoir.

Si on compare les avantages et désavantages d’un gros gouvernement à ceux d’un petit, ce dernier en sortira toujours vainqueur. Emerald Robinson explique pourquoi.


La réflexion du jour

Le Québec a un choix. S'il tient à ce qu'il a accompli, il devra changer, assainir ses finances, dynamiser son économie. C'est une voie que les pays scandinaves ont empruntée pour sauver leur modèle. Mais il y a un autre modèle qui exerce toujours un grand attrait au Québec: celui de la France, un pays qui a choisi de ne pas changer, et qui ne fait que s'enfoncer.--- Alain Dubuc

09 septembre, 2014

La réflexion du jour

En novembre 2013, une enquête de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) révélait qu’en moyenne les employés municipaux retenus dans son échantillon touchaient une rémunération annuelle totale de 76 000 dollars. Les employés qui occupaient des fonctions entièrement comparables dans la fonction publique provinciale devaient se contenter de 56 000 dollars. Cet écart moyen de 20 000 dollars (36 %) pour le même emploi entre des administrations qui se côtoient est énorme.--- Pierre Fortin

08 septembre, 2014

Les effets pervers des subventions

La cohésion est un de ces mots merveilleux, n'est-ce pas, comme solidarité, qui en pratique a perdu tout son sens étymologique littéral.

Voilà un peu plus de vingt ans qu'on subit les aides européennes. Elles furent mises en place dans le cadre du Traité de Maastricht. 

Il s'agissait avant tout d'amener les régions les pires d'Europe à un niveau moyen. Je pense que nous pouvons désormais voir ce qu'il en est. 

Quel pays a été le plus grand bénéficiaire des aides européennes sous le régime des Traités européens et des rendements plafonnés ? 

La Grèce !

Et qu'est-ce que ça donne en termes d'amélioration de l'économie grecque ? 

Et il y a une raison à ce lien.

Si on a plus d'argent disponible payé par les bureaucraties qu'on peut en avoir dans le secteur privé, alors dans chaque classe des écoles grecques les gamins les plus brillants prendront la décision rationnelle de travailler pour Bruxelles ou pour quelque agence gouvernementale plutôt que de fabriquer quelque chose ou de vendre quelque chose.

Et voilà l'Union européenne devenant un gigantesque mécanisme à redistribuer l'argent des contribuables.
Et nous nous étonnons de chuter économiquement toujours plus bas...

Daniel Hannan, député du parlement européen.


La réflexion du jour

Nous voulons tous que le sort des pauvres s'améliore. Mme Chabot et les syndicats n'ont pas, à cet égard, le monopole de la compassion. Mais contrairement à elle, je ne crois pas qu'on y arrivera en appauvrissant les «riches». Il a été amplement et solidement démontré que les nirvanas socialistes redistributionnistes à planification centrale ont, partout et de tout temps, lamentablement échoué à réduire les inégalités et à créer de la richesse pour tous. --- Adrien Pouliot

06 septembre, 2014

La réflexion du jour

On comprend l’intérêt syndical. Une fois que la CSQ et la CSN auront syndiqué tous les CPE et tous les services en milieu familial, vous imaginez la force de frappe, la capacité de faire chanter le gouvernement? Un beau matin, vous menacez de fermer tous les services de garde, vous paralysez complètement le Québec. L’activité économique autant que les services publics seront lourdement perturbés par des milliers de parents mal pris pour quitter la maison.--- Mario Dumont

05 septembre, 2014

Risque zéro, déresponsabilisation et immobilisme

Le 28 août dernier, un bambin de treize mois, laissé quelques minutes sans surveillance, est tombé dans la piscine. Il survivra, mais il est possible qu’il ait subi des dommages irréversibles au cerveau.

Le même jour les coroners Me Andrée Kronström et Dr Philippe Nobécourt, publiaient leurs rapports au sujet des décès de Nathan Lessard-Hamel et Émile Poulin, respectivement survenus à Magog et à Saint-Georges. Tous deux sont décédés par noyade dans une piscine résidentielle à l'âge de 3 ans.

La mort accidentelle d’un enfant est toujours une tragédie pour la famille et les proches. Personne ne devrait vivre un tel drame. J’imagine le désarroi et le sentiment de culpabilité des parents impliqués.

Ceci dit, je dénonce l’hystérie collective de tous les adeptes du risque zéro qui, suite à de telles tragédies, déchirent leur chemise sur la place publique et réclame toujours plus de mesure de sécurité.

Cette habitude bien québécoise de vouloir éliminer tous les risques à grands coups de lois et de règlements m’exaspère. Les coroners sont particulièrement imaginatifs et n’hésitent pas à recommander des mesures qui pénalisent l’ensemble de la population pour éliminer les sources de risques même les plus improbables. Faudra-t-il un jour installer deux rangées de clôtures, des caméras de surveillance et des détecteurs de mouvement sonores autour de nos piscines pour éliminer tous les risques de noyade?

Les coroners ne sont pas les seuls à vouloir nous protéger contre nous-mêmes. S’il n’en tenait qu’à Jean-Marie De Koninck, président du Conseil de la sécurité routière et Suzanne Lareau, présidente de Vélo Québec nous devrions tous nous déplacer en charrette et en vélo. Mais ils ne sont pas les seuls. Les écologistes, les nutritionnistes, les conseils de toutes sortes, etc., s’emploient à proposer toujours plus de lois et règlements sous prétexte de nous protéger et de nous garder dans le droit chemin.

Remarquez qu’ils ne sont pas les seuls à blâmer, car on en redemande.

La société québécoise souffre d’une forme particulièrement aiguë d’interventionnisme étatique. Sous prétexte que le « bon sens des uns » n’est pas le « bon sens » des autres, les politiciens s’arrogent le pouvoir de tout diriger, prévoir, savoir, taxer, subventionner, réglementer. L’État s’immisce outrageusement dans la vie de tous les jours.

Les conséquences de cette maladie sont multiples et souvent dramatiques tant du point de vue social qu’économique.

L’omniprésence de l’État dans la vie de tous les jours favorise la déresponsabilisation des individus. En effet, pourquoi se soucier de notre sécurité, de notre santé, de l’éducation de nos enfants, de notre retraite, de notre endettement, de nos concitoyens puisque l’État s’est engagé à le faire pour nous. De plus, trop de règlements inapplicables, à plus forte raison s’ils sont nuisibles ou inutiles, sont ignorés par la plupart des Québécois. Malheureusement, pour un nombre grandissant d’individus, cette situation débouche sur le non-respect de tous les lois et règlements même ceux essentiels au bon fonctionnement de la société.

Où la déresponsabilisation des individus s’arrêtera-t-elle?

L’individu qui évolue dans une société où il n’y a pas d’adéquation entre l’action et ses conséquences se déresponsabilise irrémédiablement. Alors, en voulant tout réglementer et contrôler, l’État produit toujours plus d’individus déresponsabilisés. Plus il y a d’individus déresponsabilisés plus l’État réglemente et contrôle. Ainsi de suite, jusqu’à ce que la société soit entièrement immobilisée.

Quelle est la source de ce phénomène?

La déresponsabilisation des individus est un processus de longue date et bien ancré dans la culture politique québécoise. Personnellement,  je crois que c’est le résultat naturel de plus de quarante ans de gouvernemaman et de nivellement par le bas. 

La réflexion du jour

On peut se permettre d’être généreux quand on est riche. Pas quand on est pauvre comme le Québec.

On ne se promène pas en limousine quand on n’est pas capable de s’acheter des souliers neufs. De même, on ne paie pas des cadres 327 000 $ quand on a une dette de 269 milliards.--- Richard Martineau

04 septembre, 2014

La réflexion du jour

En effet, la concurrence fiscale permet aux gens mobiles de choisir la combinaison services publics/impôt qui correspond le mieux à leurs préférences. Elle leur permet dans d’autres cas de voter par les jambes pour exprimer leur mécontentement à l’endroit de certaines décisions politiques qui les pénalisent.

Plutôt que de diaboliser la concurrence fiscale, on devrait la saluer. Pourquoi? Simplement parce qu’elle empêche les politiciens d’abuser de nous.--- Pierre Simard

03 septembre, 2014

La réflexion du jour

"Consensus social", voilà une autre belle expression. Et puis, vous avez été témoin vous, cher lecteur, d’une politique publique où le consensus social débouchait sur une plus grande liberté ou responsabilité individuelle? Je vous mets au défi. Trouvez-moi un "consensus social" qui n’a rien coûté au contribuable? Un "consensus social" qui n’a pas contribué à amener le Québec en déficits chroniques, qui aurait redonné un espace de liberté aux familles.--- Joanne Marcotte

La déréglementation : un mythe qui a la vie dure

Il n'est pas vrai que la crise financière fut causée par un manque de réglementation. 

Il est difficile d'imaginer un secteur plus lourdement réglementé que celui des services financiers, à l'exception toutefois de l'énergie nucléaire et de quelques domaines du télévisuel. 

Notre but dans cette Assemblée devrait être l'exact opposé de ce que nous faisons actuellement. 
Une banque doit pouvoir fermer sans que le contribuable ait à renflouer sa dette.

Daniel Hannan, député du parlement européen


02 septembre, 2014

La réflexion du jour

Les compagnies pétrolières qui devront acheter des crédits de carbone refileront la facture aux automobilistes, qui peuvent s'attendre à une hausse d'au moins 3 cents du prix du litre d'essence.--- Hélène Baril