Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 mars, 2013

Caricatures québécoises

Bande sonore : Justice, Randy Dzielak

La réflexion du jour

Or, qu’arrive-t-il aux compagnies qui ont fraudé le gouvernement ? Elles n’ont plus le droit de faire affaire avec lui. Pas d’exception ! Donc, Le PQ, le PLQ et la CAQ, trois fraudeurs, doivent débarquer. Volontairement ou par manque de rigueur, vous avez fraudé le peuple.--- Michel Beaudry

Le chiffre du jour : 96 %

Les Québécois qui se donnent la peine de traverser la frontière américaine pour prendre un avion peuvent faire de grosses économies.

Un vol au départ de l'aéroport de Montréal est en moyenne 96 % plus coûteux qu’un autre à partir des aéroports de Plattsburgh ou de Burlington. L’aéroport international de Plattsburgh ne s’en cache d’ailleurs pas avec ce slogan, en grosses lettres sur son site web : «L’aéroport américain de Montréal». --- Jean-Sébastien Marsan

(NDLR La concurrence avantage toujours le consommateur.)

30 mars, 2013

La réflexion du jour

Ce n’est pas à cause de Mme Tremblay qui reçoit son petit chèque d’aide sociale que vous payez plus d’impôt qu’ailleurs, mais à cause de l’incurie d’une génération de politiciens et de gens d’affaires qui se sont engraissés sans scrupules à même nos taxes. C’est là qu’est le grand scandale québécois. Et c’est la raison pour laquelle le Québec est si pauvre, si endetté et si sclérosé.--- Jean-Marc Léger

Le chiffre du jour : 455 000 personnes

Combien y a-t-il d’assistés sociaux au Québec? Les Québécois estiment, en moyenne, qu’il y a 302 000 assistés sociaux. La vérité, c’est qu’il y a 309 000 assistés sociaux, plus 146 000 bénéficiaires du programme de solidarité sociale (pour ceux qui ne peuvent travailler), pour un total de 455 000 personnes.--- Jean-Marc Léger

29 mars, 2013

Why Nations Fail


Revue de livre par Jean-Claude Cloutier, Économiste-conseil, Membre du Comité des politiques publiques, Association des économistes québécois, via La vitre cassée

Développement économique : les conditions gagnantes

18 MARS 2013

Respectivement professeurs au MIT et à Harvard, Daron Acemoglu et James Robinson s’intéressent aux conditions propices au succès ou à l’échec des sociétés tels qu’on peut les mesurer par le niveau de vie et l’égalité des citoyens. Dans un ouvrage paru il y a quelques années [1], ils s’étaient penchés sur l’émergence et la stabilité des régimes démocratiques ou dictatoriaux. Ils y affirmaient notamment que de fortes inégalités des revenus incitent les masses à réclamer la démocratie là où elle n’existe pas mais que la présence d’importantes ressources naturelles motive les oligarchies possédantes à réprimer durement cette aspiration.

Dans un livre plus récent [2], ils reprennent le même genre d’analyse mais en mettant davantage l’emphase sur la croissance et le développement économiques. Pour ces auteurs, la prospérité des nations exige notamment un régime politique qui permet la participation de tous, un gouvernement central suffisamment fort pour assurer l’émergence et la survie de ce pluralisme, des élites qui acceptent les changements techniques et institutionnels, et une protection de la propriété qui incite à la prise de risque, à l’innovation et à l’effort. Comme dans leur ouvrage précédent, ils appuient leurs intuitions sur de nombreux exemples concrets provenant de tous les continents et appartenant aussi bien à l’histoire récente qu’à des temps plus anciens.

Acemoglu et Robinson s’inscrivent dans le regain d’intérêt observable depuis quelques années à l’endroit des institutions comme facteur de développement économique. Toutefois, cela ne les empêche pas de rejeter ou d’ignorer d’emblée la contribution d’auteurs comme David S. Landes [3] ou Jared Diamond [4] qui ont aussi abordé avec brio la question des institutions en même temps que celles de l’influence du climat, de la géographie et de la dotation naturelle. Ils rejettent également la théorie de la modernisation voulant qu’à mesure que leur économie croît les sociétés deviennent de plus en plus démocratiques et inclusives.

UN PARADIGME: LES SYSTÈMES EXTRACTIFS

Pour Acemoglu et Robinson l’histoire économique et politique des pays est déterminée par le fait que les institutions dominantes y sont de nature extractive ou inclusive. Les régimes extractifs, caractérisés par la surexploitation des classes laborieuses, sont néfastes pour le développement économique à long terme. À l’opposé, les systèmes inclusifs constituent un stimulant efficace au développement par la possibilité offerte à tous de participer aux processus politique et économique.

Face à cette alternative, l’institution politique joue un rôle déterminant. Le gouvernement doit être de nature démocratique pour permettre l’inclusion effective de tous les citoyens et l’expression des voies dissidentes et des contrepouvoirs. Il doit aussi être suffisamment fort pour être en mesure de contrecarrer les visées extractives de l’entreprise privée. Par exemple, l’État doit être en mesure de faire adopter et d’appliquer des législations anti monopoles.

Il est cependant difficile de concilier la force et l’inclusion. Un gouvernement central efficace peut aussi être extractif comme la Chine communiste l’a montré. Le cas de l’URSS est aussi exemplaire. Dans son fameux manuel de science économique, Samuelson prédisait, dans les années 1950 et 1960, que l’URSS dépasserait les États-Unis autour de l’an 2000 tellement sa croissance, fondée sur la mobilisation des ressources dans certains secteurs industriels,  était impressionnante et soutenue. Cette croissance a plafonné une fois engrangés les gains de productivité résultant du passage des secteurs les moins productifs aux plus productifs. La planification soviétique autoritaire n’encourageait nullement l’innovation qui aurait permis des innovations et des gains additionnels. Elle se limitait à faire plus de ce qu’on savait déjà faire. Mis à part la conquête de l’espace, sa seule grande réussite technique aura été la mise au point de l’AK47…

Les auteurs reprennent à leur compte la thèse schumpeterienne (la destruction créatrice) qui veut que le progrès à long terme exige de renoncer aux processus qui ne sont plus adaptés aux besoins de la société et du marché. Or, les gouvernements extractifs ont tendance à être hostiles aux changements puisque ceux-ci peuvent faire perdre des avantages aux dirigeants et à leurs proches. À ce sujet, Acemoglu et Robinson apportent un grand nombre d’exemples aberrants, dont les suivants:

À la fin du Moyen-Âge, la Chine était plus avancée que l’Occident étant donné la force de son gouvernement et de ses institutions mais l’Empereur a décidé  de mettre fin au commerce international ne voulant pas exposer son pays à la contamination des peuples barbares, incluant les Européens;

Les gouvernements européens et ottomans se sont opposés à la diffusion de la presse à imprimer;

Le tsar et l’empereur d’Autriche-Hongrie ont contrecarré autant qu’ils ont pu le développement des chemins de fer.

COMMENT PASSER D’UN SYSTÈME EXTRACTIF À UN SYSTÈME INCLUSIF?

Acemoglu et Robinson ne croient pas que des recettes comme celles imposées par le FMI (réduction de la taille de l’État, privatisation, libéralisation des capitaux, dérèglementation) conduisent automatiquement à la croissance économique. Elles ne sont pas appliquées ou elles ne fonctionnent pas parce qu’elles négligent le poids et l’inertie des valeurs politiques et culturelles.  Mais, même s’ils ne croient pas aux recettes miracles, les auteurs sont d’avis que certaines institutions sont favorables au progrès économique et social et doivent être instaurées et maintenues. Pour eux, les sociétés doivent notamment :

Assurer l’indépendance de la banque centrale, du système judiciaire et des médias;

Éviter la corruption et le patronage;

Tenir des élections libres sans achat des votes  ni intimidation;

Habiliter par des programmes éducatifs et sanitaires le plus grand nombre de citoyens à contribuer à la croissance;

Accepter le pluralisme.

Ces prescriptions peuvent sembler élémentaires. Pourtant, pas besoin d’aller bien loin pour se rendre compte qu’elles demandent une vigilance de tous les instants. En réalité, changer profondément et durablement les institutions peut équivaloir à faire la révolution. Rien que cela.

Et encore, même les changements radicaux ne sont pas garants de succès. Les sociétés sont souvent prises dans des cercles vicieux qui font qu’il leur est difficile de passer d’un système à l’autre. Le poids de l’héritage culturel et institutionnel se fait sentir longtemps. Ainsi en est-il de l’Ouzbékistan où l’emprise de Moscou a été remplacée par un régime extractif misant sur le coton. Même les écoles primaires sont fermées le moment venu pour permettre aux enfants d’aider à la récolte. Ce n’est qu’un exemple de régimes extractifs qui se succèdent par delà les révolutions. Il y en a bien d’autres : le tsar remplacé par les bolcheviks, Ian Smith par Robert Mugabe, etc.

Les auteurs croient que les quelques succès observés dans l’histoire récente ou lointaine sont attribuables à une conjonction particulière d’évènements ou de facteurs qui ne pouvaient être provoqués. Ainsi, l’avance prise par l’Europe dans les siècles qui ont suivi la fin du Moyen-âge est le résultat d’évènements qui ont créé des ruptures créatrices. La Peste noire a ébranlé le système féodal dans la partie occidentale de l’Europe. La bourgeoisie anglaise a pu profiter du commerce Atlantique parce que le pouvoir royal était trop fragile pour en monopoliser les bénéfices comme ce fut le cas en Espagne et en France. Et, malgré certaines horreurs, la Révolution française et Napoléon ont suffisamment ébranlé les structures monarchiques et aristocratiques de l’Europe continentale pour que des régimes démocratiques y voient le jour quelques décennies plus tard.

Acemoglu et Robinson se hasardent à prédire que la Chine perdra bientôt son dynamisme économique étant donné qu’elle est toujours de nature extractive. La fortune colossale de ses dirigeants [5] et le fait que le pouvoir se transmet de façon dynastique à l’intérieur du Parti communiste confèrent à ce pays toutes les apparences d’une oligarchie.

Ils ne font pas de pronostics sur l’avenir des États-Unis et du Royaume-Uni. On peut pourtant se demander si le fort accroissement des inégalités n’y est pas un symptôme extractif.

Conclusion

Les idées d’Acemoglu et de Robinson pourraient être vues comme du néolibéralisme présenté sous l’angle institutionnel et politique plutôt que budgétaire et monétaire. Leur plaidoyer pour l’innovation, le droit de propriété ou la démocratie n’a en tout cas rien d’original même s’il est convaincant. Pourtant, leurs thèses se démarquent du néolibéralisme bon teint par l’importance accordée à un partage réel entre tous les citoyens des bénéfices de la croissance économique et par la reconnaissance d’une responsabilité de l’État à cet égard. Leur livre vaut également le détour à cause de la vaste  érudition dont ils font preuve.


[1] ACEMOGLU, Daron et ROBINSON, James, Economic Origins of Dictatorship and Democracy, Cambridge University Press, 2006.
[2] ACEMOGLU, Daron, ROBINSON, James A., Why nations fail – The Origins of Power, Prosperity, and Poverty, Crown Business, 2012, 529p.
[3] LANDES,  David S., Richesse et pauvreté des nations, 1998.
[4] Notamment dans Guns, germs and steel (1997) et Collapse (2005).
[5] L’édition du 8 mars 2013 de La Presse révélait la présence de 83 milliardaires au parlement chinois. Il n’y en a aucun au Congrès américain.

La réflexion du jour

Fidèle au programme de son parti, le ministre (ndlr de l'Agriculture) fera plutôt la promotion de la souveraineté alimentaire. Cette perspective préconise une augmentation importante la consommation de produits québécois en érigeant des entraves au commerce international pour favoriser la production locale. Selon ses partisans, une telle agriculture de proximité aurait d’importants bénéfices environnementaux, économiques et de sécurité alimentaire. Voilà pour la théorie.

 En pratique cependant, une politique de souveraineté alimentaire ne ferait qu’exacerber les problèmes que ses partisans disent vouloir combattre. Ce serait par conséquent un choix mal avisé pour les Québécois.--- Pierre Desrochers

Le chiffre du jour : de 40 % à 15 %

Loin d’être bénéfiques, la souveraineté alimentaire et l’agriculture de proximité entraînent au contraire de plus grands dommages environnementaux, un appauvrissement des populations locales et une plus grande insécurité dans l’approvisionnement. Rappelons que c’est avant tout grâce à la libéralisation du commerce agricole que la proportion de la population mondiale mal nourrie est passée d'environ 40 % à 15 % au cours des six dernières décennies.--- Pierre Desrochers

28 mars, 2013

La réflexion du jour

Les Québécois ne sont pas attachés aux services autant que le sont les centaines de milliers d’employés du gouvernement pour qui la société québécoise doit, en sus des salaires, dépenser des milliards chaque année dans les multiples régimes de retraite et d’assurance du secteur public.--- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 6,1 G$

Depuis 2009, la toute première année du Plan de retour à l’équilibre budgétaire, les dépenses surpassent systématiquement les revenus. L’écart entre les dépenses prévues et les dépenses réelles était de 6,1 milliards au 31 mars 2012. Le gouvernement ne remet jamais en question son fonctionnement, il préfère se tourner vers les contribuables avec une taxe de plus ou une ponction fiscale additionnelle.--- Michel Hébert

27 mars, 2013

Truthland contre Gasland


En 2010, Josh Fox réalisa un pseudo documentaire, Gasland, sur les risques de dommages causés à l’environnement par l’exploration et l’exploitation des gaz de shale.

Le documentaire de Josh est avant tout un outil de propagande écologiste du genre « À soir on fait peur au monde ». Mais cela n’a pas empêché tout ce que le Québec compte de gauchiste (écologistes, artistes, journalistes, politiciens, professeurs, syndicalistes, etc.) de le louanger et de dénoncer l’industrie. Dominic Champagne en a profité pour s’autoproclamer grand prêtre écologiste et a entrepris une croisade à finir contre l’industrie des gaz de shale.

Les gauchistes écologiques, avec la complicité crasse des grands médias, ont remporté une victoire éclatante contre l’industrie. Le gouvernement Charest, empêtré dans les scandales, avait perdu toute crédibilité auprès de la population, et n’a pas joué son rôle d’arbitre comme on était en droit de s’y attendre. Le résultat, la population s’est braquée contre toutes activités d’exploration et d’exploitation des gaz de shale. Le retour du PQ au pouvoir et la nomination d’une écologiste dogmatique au ministère des richesses naturelles ont tué dans l’œuf tout espoir de développement de cette industrie.

Confrontée à une telle campagne de désinformation, l’industrie se devait de rectifier les faits. Truthland, réalisé en 2012, démolit systématiquement les mensonges véhiculés par Gasland. Mais les médias, obnubilés par la pensée unique véhiculée par les écologistes, se sont bien gardés d’en parler. Pour s’en convaincre, il suffit de faire quelques recherches sur internet :

  • Google : Gasland = 1 080 000 résultats; Truthland = 35 400 résultats
  • Google : Gasland+Champagne = 299 000; Truthland+Champagne = 914
  • Cyberpresse : Gasland = 32; Truthland = 0
  • JdM : Gasland = 64; Truthland = 0



Malheureusement, c’est trop peu, trop tard.

Tous les Québécois qui ont à cœur le développement économique du Québec doivent tirer les leçons qui découlent de cette saga et développer des stratégies de communication pouvant offrir un contrepoids efficace aux gauchistes écologiques et aux médias conventionnels.

La réflexion du jour

Le Québec subventionne largement sont agriculture comme la plupart des pays du monde qui ont une économie développée. Il le fait pour toute sorte de raisons, mais souvent seulement afin de soutenir le prix de ses produits agricoles. C’est-à-dire qu’il comble la différence que le marché n’offre pas pour un produit. Par exemple, si produire un porc au Québec vous coûte 100$, que le marché vous en offre 70$, alors on vous donnera le 30$ de différence multiplié par le nombre de porcs au Québec. Oui, vous aurez compris qu’au nombre de porcs au Québec cela représente beaucoup, beaucoup de sous.--- Benoît Girouard

Le chiffre du jour : 305 M$

Le programme phare pour ce genre de subvention, l’Assurance Stabilisation des revenues agricoles (ASRA), à dans sa pire année (2008), versé plus de 550 millions de dollars seulement pour le porc. 
......

Voilà que la Fédération des producteurs de porcs de l’UPA demande 305 millions sur 10 ans pour répondre aux exigences accrues de bien-être animal que les consommateurs demandent. Des normes qui maintenant sont en place en Europe et qui donnent plus d’espace aux truies et aussi l’abandon des cages de gestation. Ce qui est de mon avis minimal en terme de bien-être animal alors que nous devrions faire plus. Soutenir les agriculteurs à adopter de meilleures pratiques est essentiel, surtout que nous avons payé depuis 40 ans pour qu’ils en adoptent de mauvaises.--- Benoît Girouard

(NDLR Il n'y a pas d'argent pour les élèves en difficulté, les personnes âgées ou les urgences, mais pour les porcs et l'UPA l'argent coule à flot. C'est aussi ça le modèle québécois.)

26 mars, 2013

La réflexion du jour

Ce qui nous attriste dans cette machination, c'est que le temps consacré à élargir la base de connaissance de ces obstructionnistes (ndlr coalition Pour que le Québec ait meilleur mine) fut complètement rejeté lorsque, à court d'arguments, ils se sont affairés à discréditer les explications venant des experts, les qualifiant de biaisées et d'être à la solde des minières. Le débat doit, à notre avis, porter sur des données économiques factuelles et vérifiables afin de permettre à ce que les échanges puissent servir au législateur dans sa réflexion sur les effets qu'auront ses modifications sur nos PME québécoises d'exploration.---Philippe Cloutier, P.Géo, Président de l'Association de l'exploration minière du Québec

Le chiffre du jour : 7 à 8 G$

Nous souhaitons rappeler que l'exploration minérale au Québec, c'est 750 millions $ dépensés annuellement dans nos régions ressources. C'est le flux d'activités qui soutient aujourd'hui une industrie qui représente 7 à 8 milliards $ de contributions économiques et 1 milliard $ de contributions fiscales annuelles et surtout près de 55 000 travailleurs et travailleuses qui se retrouvent sur tout le territoire du Québec.---Philippe Cloutier, P.Géo, Président de l'Association de l'exploration minière du Québec

25 mars, 2013

Bureaucratie et efficacité sont mutuellement exclusifs


L’ineptie des grandes bureaucraties n’est plus à démontrer. D’ailleurs, ce n’est pas un phénomène propre au Québec. Aux États-Unis, en France, en Angleterre, en Grèce, etc., c’est partout pareil. D’une région à l’autre, la seule différence est l’ampleur des dommages causés, lesquels sont directement proportionnels à l’ampleur de la fonction publique concernée.

Contrairement à ce que prétendent les pros de l’interventionnisme, l’inefficacité de la fonction publique n’est pas reliée aux individus qui la composent. Si cela était le cas, il suffirait de remplacer quelques fonctionnaires incompétents et le tour serait joué. C’est beaucoup plus compliqué.

Ce sont les caractéristiques inhérentes à la fonction publique qui la rende inefficace : interventions politiques, centralisation du pouvoir, absence d’imputabilité, peur du risque, etc.

Le livre de Jean Laliberté, Les fonctionnaires, explique merveilleusement bien les inefficacités inhérentes à la fonction publique. À la lecture de ce livre, il ne peut y avoir qu’une conclusion : le gouvernement sera toujours un piètre fournisseur de service.

Il suffirait de séparer les rôles du « quoi », qui relève du gouvernement, de celui du « comment » qui relève de la société civile, comme l’a fait la Suède dans les années 90s, pour régler ce problème.

Mario Dumont en discute avec Benoît Aubin

La réflexion du jour

Pour le critique de la CAQ, Christian Dubé, «plus le temps passe, plus on réalise que l'atteinte de l'équilibre budgétaire que nous présente le gouvernement est une illusion». «Le gouvernement fait preuve de comptabilité créative en ne reconnaissant pas certaines obligations contractuelles», résume M. Dubé.--- Denis Lessard

Le chiffre du jour : 760 M$

Le gouvernement du Québec fait abstraction de plus de 760 millions de dollars d'engagements financiers, qui normalement devraient être inscrits à son bilan, estime le Vérificateur général.--- Denis Lessard

24 mars, 2013

Caricatures québécoises

La trame sonore : Flowers and Sea Creatures

La réflexion du jour

Il n’y a pas qu’au Québec où l’on entend solidarité. Le slogan résonne en Grèce, en Italie et en France. Qu’ont en commun ces trois pays outre le fait qu’ils souffrent d’une économie vacillante?

Selon un sondage de la firme Pew Research, dans ces trois pays, moins de la moité des citoyens croient que de travailler plus fort leur permettra d’améliorer leur sort. Ils sont convaincus que les dés de l’économie sont pipés. Il n’ont plus qu’un seul choix: se tourner vers l’État et réclamer plus de redistribution des ressouces. --- Daniel Girard

Le chiffre du jour : 77 %

Les États-Unis se trouvent à l’autre extrême. 77% des Américains sont convaincus que leur sort dépend de leurs efforts. Ce qui est extraordinaire: cette croyance est partagée tant par les républicains que les démocrates et tant par les riches que par les pauvres.--- Daniel Girard

23 mars, 2013

La réflexion du jour

Le Québec a une approche fondée largement sur les moratoires, donc un certain immobilisme, pendant que nos voisins ont mis le cap résolument sur le développement. Prenons l’exemple du gaz de schiste. Pendant que le Québec a tout stoppé le temps d’une longue étude, il s’est foré un demi-million de puits de gaz de schiste aux États-Unis et plusieurs centaines dans l’Ouest canadien.--- Mario Dumont

Le chiffre du jour : 129 800 $

On résume le portrait. Avec une réduction d’effectif de 26 500 employés à plein temps, le gouvernement fédéral sera quand même contraint de voir, lors de l’exercice de 2014-2015, la facture de la rémunération de son personnel augmenter par rapport à il y a deux ans.

À cause de quoi, pensez-vous? Tout simplement en raison de l’augmentation de la rémunération moyenne, laquelle passera de quelque 114 100 $ à 129 800 $ dans deux ans. --- Michel Girard

22 mars, 2013

What do prices “know” that you don’t


Dans un libre marché, le prix d’un produit ou d’un service représente le cumul des connaissances des milliers d’intervenants dans sa production, sa distribution et sa consommation. Ce sont toutes les informations essentielles à une prise de décision éclairée à un moment précis dans le temps. Aucun individu, aussi talentueux soit-il, ne peut analyser et assimiler autant d’information.


Lorsque les gouvernements interfèrent dans le processus d’établissement des prix, par exemple en distribuant des subventions ou en imposant la gestion de l’offre, ils biaisent l’information véhiculée par le système de prix. Les prix ainsi biaisés, pour ne pas dire manipulés, envoient un mauvais signal aux intervenants impliqués dans la production, la distribution et la consommation de ces produits et services. Le cumul de ces manipulations aboutit inévitablement à de mauvaises décisions qui nuisent à la performance de l’économie de la région concernée.

La réflexion du jour

Nous sommes révoltés par les révélations faites à la Commission Charbonneau. Normal. Mais nous avons tendance à oublier que plus nous confions de notre argent à l’État, plus le risque qu’il soit gaspillé ou détourné à des fins malhonnêtes augmente.

C’est mathématique. ----Lise Ravary

Le chiffre du jour : 18, 24, 29, 19, 13, .....

Mais sommes-nous vraiment conscients de la taille de cet État omniprésent ?

J’ai fait une petite recherche rapide. Selon les informations disponibles, l’État québécois c’est 18 ministères PLUS:
 - 24 sociétés d’État dont Hydro-Québec, la SAQ, Loto Québec ET la très nécessaire Société des bingos du Québec.
 - 29 commissions dont une Commission des lésions professionnelles et une Commission des partenaires du marché du travail
 - 19 agences de la Santé et des services sociaux
 - 13 régies
.......... --- Lise Ravary

21 mars, 2013

La réflexion du jour

Combien cette générosité (ndlr le rapatriment de l'assurance emploi) coûterait-elle? Peu importe. La facture à payer par les contribuables est toujours sous-estimée. On l’a vu avec les congés parentaux; ça ne devait ni coûter cher ni creuser un déficit... On l’a vu aussi avec les garderies étatiques et l’assurance-médicaments. Ce sera sans doute pareil avec une assurance-emploi à la québécoise: on dira un milliard et, dans deux ans, ce sera trois...--- Michel Hébert

Le chiffre du jour = 860 M$

Les Québécois ne représentent que 23 % de la population canadienne, mais perçoivent près de 30 % des prestations de chômage. Rapatrier le programme fédéral tel quel, sans y apporter les améliorations que réclament les chômeurs, coûterait 860 millions au Québec. C’est l’estimation de la facture faite en 2008. Pauline Marois a elle-même déjà admis que le gouvernement québécois devrait allonger des centaines de millions s’il devait gérer lui-même ce programme.--- Michel Hébert

20 mars, 2013

Économie : le Québec avance en reculant


Selon une étude de l’Institut Fraser, en moins de trois ans le Québec est passé de la 1re à la 11e place sur 96 pays et régions dans l’intention d’investir de 742 sociétés minières à travers le monde. C’est la conséquence prévisible de l’incertitude légale et réglementaire entourant l’exploration et l’exploitation des richesses minières et pétrolières du Québec.

Les déclarations incendiaires de la ministre des richesses naturelles, le dogmatisme du ministère de l’Environnement, les nominations au BAPE de dirigeants sympathiques au culte de Gaya, les déclarations contradictoires de la première ministre, sont tous des évènements aptes à effrayer n’importe quel investisseur sain d’esprit.

Alors que le Québec à un besoin criant d’investissements étrangers pour créer la richesse essentielle au financement de nos nombreux programmes sociaux, le PQ, encouragé par les groupes d’intérêt verdoyants, s’évertue à créer un climat d’incertitude qui effraie les sociétés minières, même les plus téméraires.

Mario Dumont en discute avec Michel Girard

La réflexion du jour

Élaine Zakaïb a soutenu que la nouvelle structure ne coûtera «à peu près rien» à l'État puisque celle-ci récupérera les employés et les bureaux régionaux de l'actuel bras financier du gouvernement, Investissement Québec, et du ministère des Finances et de l'Économie. Les dépenses qui devront inévitablement être engagées seront financées par les «fonds propres» d'IQ, a précisé la ministre.--- La Presse

(NDLR : Vous croyez celà? Est-ce que contrairement à tous les autres programmes la ministre mesurera les résultats?)

Le chiffre du jour : 4 %

Malgré tout, l'objectif de la Banque de développement sera semblable à celui d'IQ, soit de générer un rendement suffisant pour couvrir le coût des fonds nécessaires à ses investissements, c'est-à-dire environ quatre pour cent. La Banque devra éviter de «faire du rendement sur le dos des entreprises», a insisté Élaine Zakaïb.

À la différence d'IQ, la Banque sera présente dans le secteur du capital-risque. Pour Mme Zakaïb, cette nouvelle activité va de soi: «c'est le rôle de l'État de de créer de nouvelles entreprises», a-t-elle plaidé. --- La Presse

(NDLR La ministre a besoin d'un sérieux cours en économie. Si on se fie au passé ce sont les entreprises qui feront du rendement sur le dos des contribuables et non le contraire.Non, ce n'est pas le rôle de l'État de créer de nouvelles entreprises.)

19 mars, 2013

La réflexion du jour

Plusieurs observateurs s'inquiètent de l'impact d'une hausse éventuelle des taux d'intérêt sur le budget du Québec. En effet, avec la dette monstrueuse du gouvernement, toute hausse de taux aura un impact sur les intérêts annuels à rembourser. --- Francis Vailles

Le chiffre du jour : 12,9 G$

Au cours de l'année 2012-2013, qui se termine le 31 mars, le gouvernement aura payé 10,1 milliards d'intérêts sur sa dette. Ce service de la dette, comme on l'appelle, passera à 12,9 milliards dans cinq ans, soit une hausse de 2,8 milliards (plan budgétaire, p. A.22). De cette somme, la part attribuable à la hausse prévue des taux d'intérêt sur la dette actuelle est de 1,2 milliard.--- Francis Vailles

18 mars, 2013

Éducation ou ingénierie sociale


Le 26 février dernier, un journaliste à capter des photos d’enfants de l’école Jean-Jacques Olivier, brandissant fièrement le carré rouge des étudiants cASSÉurs, qui protestaient en marge du sommet sur l’éducation
.  
La gauche rêve de modeler la société à son image. Le lessivage de cerveau est le moyen machiavélique que les gauchistes ont inventé pour convaincre les futurs contribuables d’accepter l’inefficacité de la société gauchiste sans trop se rebeller.

Depuis la Révolution tranquille, une majorité d’enseignants syndiqués et gauchistes façonnent le cerveau des étudiants du primaire, du secondaire, des cégeps et des universités. Mais les enfants fréquentant une garderie privée échappent toujours à la propagande gauchiste. Ils ne représentent qu’une faible proportion des enfants d’âge préscolaire, mais pour un socialiste pur et dur, c’est inacceptable. Un seul capitaliste peut contaminer des centaines de gauchistes mous.

Pour corriger cette abomination, le PQ a exclu les garderies privées du processus d’allocation des nouvelles places en garderie. Dorénavant, nos petits chérubins seront bien encadrés par des éducatrices syndiquées et bien au fait des dogmes syndicalistes et socialistes. On leur apprendra à porter fièrement le carré rouge dès qu’ils pourront marcher.

Les syndicats, bras actif du socialisme québécois, façonnent le cerveau des Québécois du berceau au tombeau. L’avenir du socialisme à la québécoise est assuré pour plusieurs générations.

Mario Dumont exprime son malaise


(Voir aussi le texte de Daniel Girard)

La réflexion du jour

Ce n'est pas la première fois que le projet de reconstruction des quatre échangeurs du complexe Turcot subit des délais. Considéré comme «urgent» par le ministère des Transports du Québec (MTQ) en raison de l'état de dégradation avancé de l'échangeur actuel, ce projet devait d'abord être terminé pour 2009.

À compter de 2009, la date de réalisation probable a été fixée à 2017. La démolition des structures de l'échangeur actuel devait pour sa part être terminée un an plus tard. La fin des travaux est maintenant prévue pour 2019. --- Bruno Bisson

(NDLR : ce que les Chinois font en deux ans, nous on peut le faire en 15 ans. Pourquoi faire vite, si on peut faire lentement.)

Le chiffre du jour : de 1,5 à 3,7 G$

Entre-temps, les coûts de ce projet gigantesque, qui prévoit la reconstruction de près de 13 km d'autoroutes et de 25 bretelles routières, ont grimpé de 1,5 à 3,7 milliards, selon un rapport produit par les firmes Secor et KPMG et rendu public en novembre 2012.--- Bruno Bisson (NDLR : plus on laisse traîner les choses, plus ça coûte cher. Alors que les politiciens et les bureaucrates tergiversent, calculent, reculent, avancent, se grattent le cuir chevelu, les avocats, ingénieurs, architectes et entrepreneurs multiplient les factures.)

17 mars, 2013

Caricatures québécoises

Bande sonore : Like you, Evanescence

 

La réflexion du jour

Le Québec devra bouger s'il veut aspirer à un style de vie à la scandinave. Les nécessaires changements exigeront des sacrifices de tous, autant des particuliers que des syndicats, des entreprises et des gouvernements. Et il faudra mettre un verbe clé à son agenda: innover.--- Francis Vailles

Le chiffre du jour 49 % c. 100 %

En 1996, la dette publique de la Suède atteignait un dangereux sommet de 85% du produit intérieur brut (PIB). À l'époque, ce taux était un des plus imposants des pays industrialisés. Or, avec les réformes, il est passé à 49% du PIB en 2011, un exploit.

En comparaison, la dette publique du Québec a suivi le chemin inverse ces dernières années. Elle dépasse maintenant 100% du PIB si l'on inclut notre part de la dette fédérale, ce qui nous place dans la même situation relative que la Suède il y a 20 ans. --- Francis Vailles

16 mars, 2013

La réflexion du jour

L’examen de l’ensemble des tributs de toute nature que les Québécois versent aux gouvernement du Québec et aux administrations locales ne laisse aucun doute sur le fait qu’ils portent un fardeau plus lourd en moyenne que les autres Canadiens. --- Libre Échange

Le chiffre du jour : 26,9 %


15 mars, 2013

Le capitalisme est-il moral ?


Revue de livre par Damien Theillier via 24hGOLD
Publié le 11 février 2013

Le capitalisme a gagné la bataille des faits mais paradoxalement, il a perdu la bataille des idées. Dans les faits, il a procuré à l'humanité un accroissement considérable de sa richesse matérielle et réduit la pauvreté. Mais du point de vue des idées, sa légitimité morale est contestée. En effet, beaucoup d’enseignants dénoncent dans le capitalisme l’exploitation des masses, la cupidité des riches, le matérialisme hédoniste, etc. 

Un livre récent vient démentir cette légende noire : La moralité du capitalisme, ce que vos professeurs ne vous diront pas. Édité par Tom Palmer, ce recueil de textes est un projet conjoint de l'Atlas Economic Research Foundation et de Students For Liberty. Il vient d’être traduit en français par Emmanuel Martin. Il s’adresse tout particulièrement à ceux qui ont reçu à l’école une idée négative du capitalisme.

Tom Palmer souligne dans son introduction que le capitalisme « est un système de valeurs culturelles, spirituelles et éthiques ». En effet, les essais réunis dans ce livre montrent que le capitalisme peut non seulement améliorer la vie des personnes à travers le monde, mais aussi favoriser le développement d’une société libre et pacifique, fondée sur l’échange volontaire mutuellement bénéfique. Le capitalisme, « c’est l’érosion de systèmes de pouvoir, de domination, et de privilèges ancrés de longue date, et c’est l’ouverture des carrières au talent. C’est le remplacement de la force par la persuasion. C’est le remplacement de l’envie par l’accomplissement », écrit encore Tom Palmer. 

Précisons toutefois que le mot capitalisme est fortement « piégé », car il peut désigner des réalités très opposées. C’est pourquoi les auteurs de ce livre prennent soin de distinguer entre « capitalisme de marché » libre et « capitalisme de copinage ». Dans ce dernier, des fonctionnaires, des hommes politiques et des lobbyistes manigancent pour récompenser certaines entreprises et punir les autres. C’est ainsi que les entreprises qui ont échoué sont « renflouées » avec l'argent du contribuable, tandis que d’autres sont subventionnées. 

« On subventionne certaines entreprises et, en définitive, puisque l’État ne dispose pas d’argent en propre, il le prend aux contribuables et le redistribue à ceux qui bénéficient de faveurs politiques. Je vois ce qui se passe aujourd’hui avec General Electric, du point de vue des impôts qu’ils paient, avec toutes les exemptions et déductions spéciales des lois fiscales. Et comme ils sont fortement impliqués dans ces technologies d’énergie alternative, ou au moins certaines d’entre elles, ils sont parvenus à un point où ils n’ont pas à payer d’impôt sur la plupart de leurs revenus, juste parce qu’ils ont des connexions politiques », écrit John Mackey. Et il ajoute :« Je vois en ce moment du capitalisme de copinage dans l’ensemble de ces subventions qui vont aux technologies vertes ».

La plupart des critiques estiment que le capitalisme est basé sur la cupidité, mais John Mackey, fondateur et PDG de Whole Foods Market, montre que l'accusation est fausse. La richesse que son entreprise a créée (une capitalisation boursière actuelle de plus de 10 milliards de dollars), à partir d’une idée simple, ne conduit pas seulement à des profits pour les actionnaires. La richesse créée par les capitalistes se propage à tous d'innombrables façons. 

« Les stock-options, que je serais en droit de toucher, sont remis à la Whole PlanetFoundation pour accorder des micro-crédits aux populations pauvres dans le monde », souligne John Mackey. Il affirme également que le capitalisme est un meilleur débouché pour l’espèce humaine que le militarisme et les conflits politiques.  « Il suffit de penser aux pertes en vies humaines, aux biens détruits et à la misère causée par les régimes anticapitalistes du XXe siècle », dit-il. (Voir aussi cet entretien avec John Mackey, traduit par l’Institut Coppet.)

Le capitalisme conduit-il à l'américanisation de la planète ? C’est une objection souvent entendue chez ceux qui diabolisent le capitalisme. Paranoïa idéologique, répond Mario Vargas Llosa. Dans son essai, le romancier péruvien (lauréat Nobel de littérature 2010) réfute l'idée que le capitalisme saperait les cultures indigènes. Il écrit : « les allégations contre la mondialisation et en faveur de l'identité culturelle révèlent une conception statique de la culture qui n'a aucun fondement historique. Quelles sont les cultures qui sont restées stables au cours du temps ? » 

L’une des accusations les plus fréquentes entendues contre le capitalisme, c'est qu'il serait incompatible avec la « justice sociale ». La Kenyane June Arunga affirme dans son essai, « Le capitalisme mondial et la justice », que le libre-échange, loin de nuire aux pauvres d'Afrique, leur a permis d’être beaucoup mieux lotis. Ils jouissent de revenus plus élevés, de meilleurs produits et d’une vie plus facile parce que le capitalisme (là où il est autorisé) leur permet de gagner plus et d’échanger de meilleures marchandises. Malheureusement, plusieurs États en Afrique maintiennent leurs propres peuples en dehors du marché et favorisent des étrangers ou des groupes d’intérêts spéciaux locaux. 

« Nos propres États, écrit-elle, nous font du mal : ils nous volent, ils nous empêchent de commercer, ils maintiennent les pauvres dans la misère. Les investisseurs locaux ne sont pas autorisés à jouer la concurrence en raison de l’absence de l’état de droit dans les pays à faible revenu ». Ce n’est pas du « libre échange » quand les entreprises internationales peuvent obtenir des faveurs spéciales de l’État ou quand les entreprises locales voient leur accès au marché bloqué par leur propre État. Le libre-échange exige l’état de droit pour tous et la liberté pour tous de s’engager dans la plus naturelle des actions : l’échange volontaire.

La grande leçon de cet ouvrage est que les défenseurs du capitalisme ont l'avantage moral. Malheureusement, ils se retrouvent souvent en position défensive face à leurs adversaires, imprégnés de la « mentalité anticapitaliste », pour reprendre le titre d’un livre de Ludwig von Mises. C’est pourquoi la lecture de La moralité du capitalisme est indispensable à tous ceux qui veulent en découdre avec les défenseurs de la planification, du dirigisme économique et de la bureaucratie. Le livre est disponible gratuitement sur le site de l’Institut Coppet en version numérique avec un extrait de l’introduction.

La réflexion du jour

La diminution des coûts d'emprunt du Québec s'explique très peu par les conditions économiques de la province, résultant plutôt d'une baisse des taux d'intérêt à l'échelle mondiale. Toutefois, les programmes d'assouplissement quantitatif des banques centrales à travers le monde ne dureront pas indéfiniment. Le Québec devra subir une augmentation de ses coûts d'emprunt lorsque les taux d'intérêt reviendront à la normale.--- Lenka Martinek

Le chiffre du jour : 1,3 G$

Qu'arriverait-il si les taux d'intérêt qui avoisinent actuellement les 4 % devaient soudainement grimper à 6 % sur les nouvelles obligations à compter de janvier 2014? En appliquant une telle hausse de deux points de pourcentage (ou de 200 points de base en langage financier) aux obligations du gouvernement, le coût du service de la dette augmenterait graduellement. Ce coût serait 1,3 milliard de dollars plus élevé qu'autrement en 2018, tel que l'illustre la Figure 2.--- Lenka Martinek

14 mars, 2013

La réflexion du jour

Même en puisant dans leurs surplus accumulés, un nombre croissant de centres de la petite enfance (CPE) n'arrivent plus à joindre les deux bouts. --- Pascale Breton

(NDLR vous n'êtes pas surpris j'espère? Depuis quand est-ce qu'une entreprise gérée conjointement par  des fonctionnaires et des syndicalistes respectent un budget?

Le chiffre du jour : 51 %

L'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) avait sondé ses membres en 2009-2010 et en 2010-2011. Il y a deux ans, 41% des CPE étaient en déficit. L'an dernier, ce chiffre avait grimpé à 51%.--- Pascale Breton

13 mars, 2013

Lettre à un jeune gauchiste

Revue de livre

Député péquiste de Sainte-Marie/Saint-Jacques à l’Assemblée nationale du Québec de 2006 à 2012, Martin Lemay s’adresse avec ce livre autant aux jeunes qui se laissent séduire par l’extrême gauche, qu’aux moins jeunes qui semblent projeter leurs rêves de jeunesse sur la jeune génération, rêves qui, comme les faits historiques l’ont pourtant amplement montré, ont néanmoins toujours conservé un caractère totalitaire et inhumain. Martin Lemay souligne à quel point les valeurs de l’extrême gauche sont incompatibles, sinon nettement opposées aux valeurs humanistes et à la démocratie québécoise telle de notre peuple a su la faire émerger et évoluer tout au long de son histoire. Dans l’époque d’exacerbation des conflits idéologiques que nous semblons vivre depuis quelque temps au Québec, ce petit livre constitue à la fois un plaidoyer passionné pour la liberté et un vibrant appel à la raison. 

Comment se fait-il qu’au Québec les médias soient si prompts à dénoncer les excès de la droite, avec raison d’ailleurs, mais qu’ils ne dénoncent que rarement les excès de la gauche. De plus, lorsqu’ils le font, ils minimisent les effets des dérapages gauchistes et les enrobent d’explications visant à les excuser.


Serait-ce parce que les journalistes, chroniqueurs et autres faiseurs d’opinions des grands médias, à l’exception du groupe Québécor, penchent dangereusement à gauche?

Mario Dumont en discute avec Martin Lemay, auteur du livre Lettre à un jeune Gauchiste

La réflection du jour

«Si on veut maintenir l'industrie qui fabrique les pales, qui fabrique les mâts, il est important d'avoir de nouveaux projets qui se réalisent pour remplir le carnet de commandes et pour maintenir l'industrie manufacturière», a expliqué la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, jeudi.

(NDLR quoiqu'en pense Martine Ouellet, le marché de l'éolien prendra son envol lorsque le marché sera mûr. Il faut être d'une arrogance extrême pour prétendre se substituer au marché qui représente le cumul des connaissances de milliers d'individus tous aussi intelligents que la ministre.)

Le chiffre du jour : 300 M$

Contrairement au programme de minicentrales, mis à mort pour des raisons «essentiellement économiques», la filière éolienne continuera de recevoir l'appui de Québec malgré des pertes estimées à 300 millions pour l'année 2013 seulement.

12 mars, 2013

La réflexion du jour

« Il est clair que les Québécois réalisent que l'industrie minière est créatrice de richesse dans toutes les régions du Québec », a déclaré Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ. « Ils comprennent également que le rôle du gouvernement est de s'assurer que les conditions soient en place pour favoriser l'investissement dans ce secteur clé de notre économie. »

Le chiffre du jour : 85 %

Le sondage, réalisé auprès de 1 000 Québécois, révèle en outre que cette opposition massive à une hausse des droits miniers est motivée non seulement par la conviction qu'une telle décision aura un impact négatif sur l'économie et sur l'emploi, mais parce qu'une majorité de Québécois (85 %) est d'avis que le gouvernement devrait commencer par faire le ménage dans ses dépenses avant de surimposer les minières.

11 mars, 2013

Les hydrocarbures, une richesse à exploiter


Le déficit commercial du Québec excède 20 G$, principalement dû à l’importation d’hydrocarbure en provenance de l’Afrique du Nord. Même les écologistes les plus obtus devraient être capables de comprendre qu’il est préférable de consommer des produits pétroliers locaux plutôt qu’importés. Transporter des produits pétroliers sur de longues distances produit des gaz à effet de serre et augmente les risques de catastrophes environnementales.

Pourtant, les mêmes écologistes qui militent en faveur de l’autosuffisance alimentaire, pour minimiser les effets du transport, s’opposent à l’exploitation pétrolière et gazière. C’est à ne rien comprendre.

Pour un esprit cartésien, cela peut sembler contradictoire, mais pour un adepte de la religion écologiste il n’en est rien. Comme dans toutes les religions, les écologistes ne contestent pas les dogmes fondateurs de leur religion. L’exploitation des hydrocarbures causera la fin du monde à court terme, c’est tout. Ceux qui en doutent seront bannis de la communauté.

Mario Dumont en discute avec Bernard Landry.

La réflexion du jour

Nous avons surtout de l’eau à profusion, du vent à volonté, de l’électricité à revendre, du gaz de schiste exploitable, des minerais de fer, d’or, de nickel et de cuivre en abondance, des terres rares exceptionnelles et des réserves de pétrole à faire rêver. Mais nous ne les exploitons pas.--- Jean-Marc Léger

Le chiffre du jour : 55 ans

Pourtant, nous sommes l’une des provinces les plus pauvres du Canada. Notre revenu par habitant est trop faible, notre endettement personnel est trop grand, notre État québécois est près de la faillite et nous recevons près de 8 milliards en péréquation. Nous empochons de la péréquation depuis 55 ans.--- Jean-Marc Léger

10 mars, 2013

Caricatures québécoises

Bande sonore : La musique électronique, Le peuple de l'herbe

La réflexion du jour

Tout le monde se graisse, tout le monde se beurre, et le con de contribuable se ramasse toujours à payer la facture.--- Richard Martineau

Le chiffre du jour : 85 %

À Montréal, le coût des travaux pour la réfection des égouts et des trottoirs était 85 % plus cher qu’ailleurs dans la province.

Pas 20 %. Pas 30 %. 85 %. 

Qu’est-ce qu’on a fait pour contrer cette explosion obscène des coûts? Rien.--- Richard Martineau

09 mars, 2013

La réflexion du jour

«Le principal problème, ce n’est pas l’accessibilité, nous sommes les meilleurs en Amérique du Nord. Le vrai problème, c’est la persévérance jusqu’au diplôme. Ou bien les universités admettent trop d’étudiants, ou bien elles ne donnent pas suffisamment de soutien pédagogique à ces étudiants».--- Pierre Fortin via Gilbert Lavoie

Le chiffre du jour : 33 % c. 20 %

Pourquoi décroche-t-on à l’université?

Le taux de décrochage dans les universités québécoises dépasse 33 %. Ailleurs au Canada, c’est 20 %! Qu’est-ce qui ne va pas?---Gilbert Lavoie

08 mars, 2013

Gaspillage, les exemples abondent


L’État nounou chouchoute les fonctionnaires du berceau au tombeau. Des dizaines de millions sont gaspillés pour des cours inutiles, des séminaires bidon, des voyages de luxe, des bonis non mérités, etc.

L’anecdote des cours à la retraite à Hydro-Québec n’est qu’un exemple parmi des milliers de cas qui se répètent à la cadence d’un métronome


….mais il n’y a pas d’argent pour rafraîchir la peinture ou réparer le toit des écoles, pour donner un deuxième bain hebdomadaire aux aînés dans les CHSLD, pour embaucher une infirmière ou un spécialiste, etc.

Confiez une tâche à une bureaucratie étatique et soyez assuré que l’inutile aura toujours préséance sur l’essentiel.

La réflexion du jour

Les dépenses du gouvernement sont rarement réévaluées et sont donc sans cesse plus élevées. Mme Marois devra un jour se rendre à l’évidence et une hausse des taxes et des impôts s’imposera à elle. Cette décision sera prise après le prochain scrutin parce que promettre de raser des contribuables déjà tondus n’est jamais très populaire en campagne électorale.--- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 91 G$

En 2012, le fisc québécois a perçu globalement la modique somme de 91 milliards de dollars. C’est le grand patron de l’Agence du revenu du Québec, Gilles Paquin, qui l’a dit en commission parlementaire, l’autre jour. Il a précisé que le fisc avait 6,2 millions de contribuables sur son écran radar et que 3,4 millions d’entre eux étaient déjà «bénéficiaires d’au moins un programme sociofiscal». On y est déjà, au partage de la richesse, pas vrai?--- Michel Hébert

07 mars, 2013

La réflexion du jour

Plutôt que chercher de nouveaux moyens pour promouvoir la lecture, l'industrie québécoise a plutôt choisi une position de repli sur elle-même. Elle propose ni plus ni moins que la création d'un cartel du livre où les prix seraient fixés sans qu'il soit possible pour les détaillants d'offrir des rabais supérieurs à 10 % dans les mois suivants la sortie d'un nouveau titre.--- Youri Chassin

Le chiffre du jour : 17 % et 14 %

Si le gouvernement va de l'avant avec la réglementation des prix comme souhaité par le lobby Nos livres à juste prix, le prix des nouveautés augmenterait d'environ 17 % et les ventes de livres au Québec seraient de 14 % moins élevées qu'elles ne l'auraient été autrement.--- Youri Chassin

06 mars, 2013

Gaspillage endémique


L’automne dernier, la première ministre et son cortège de bureaucrates ont dépensé près de 130 000 dollars pour assister au sommet de la francophonie en République Démocratique du Congo.

Ce qu’il faut retenir de cette anecdote, ce n’est pas le montant de la dépense, mais le fait que les politiciens et fonctionnaires ont perdu le sens de la valeur de l’argent durement gagné par les contribuables. Fallait-il vraiment que la première ministre soit accompagnée de 25 politiciens et fonctionnaires pour assister à un sommet dont l’importance est certainement questionnable? Est-ce que la première ministre voulait voler le spectacle au premier ministre Harper? Est-ce simplement de l’incompétence de la part des organisateurs?

Plusieurs diront que 130 000 $ c’est relativement peu et qu’il vaudrait mieux s’attaquer à des gaspillages autrement plus importants. Toutefois, il faut multiplier les frasques de nos politiciens et fonctionnaires par 10, 100, voire par 1000. À la fin de l’année, cela représente des millions. Au gouvernement, tous partis confondus, le gaspillage durable est de rigueur depuis beaucoup plus longtemps que le développement durable.

TVA nouvelle rapporte les détails de ce gaspillage de fonds publics.


Si les politiciens québécois s’inspiraient des politiciens norvégiens, non seulement nous économiserions beaucoup d’argent, mais ils seraient plus crédibles auprès de la population.

La réflexion du jour

Il est légitime de faire la promotion du français. En revanche, encourager l’unilinguisme chez les francophones, c’est saboter leur potentiel et les placer en situation d’infériorité. C’est la garantie de redevenir porteurs d’eau.--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 14

Si le projet de loi 14 est adopté, les cégeps anglophones devront appliquer l’article 33 stipulant qu’ils doivent accueillir en priorité les élèves anglophones avant d’ouvrir leurs portes aux francophones. Ils ne devront donc plus sélectionner les candidats en fonction de leur dossier académique, mais en fonction de la langue qu’ils parlent. Ainsi, un anglophone aura priorité sur un francophone, même si celui-ci présente un bulletin exceptionnel.--- Nathalie Elgrably-Lévy

05 mars, 2013

Subventions : les perles du 25 février au 1 mars 2013


Serge Laplante a quitté Le Journal de Montréal pour La Presse. C’est donc la fin du blogue Où vont vos impôts lequel étalait la longue liste de subventions annoncées hebdomadairement par le gouvernement.
Vous m’en voyez attristé. Son blogue permettait au public de réaliser la légèreté avec laquelle les politiciens gaspillent l’argent durement gagné par les contribuables. Il faut espérer que quelqu’un d’autre prenne la relève.

Je profite de l’occasion pour attirer votre attention sur l’initiative de Danika Lalonde. Suite aux révélations de collusion et de corruption étalées au grand jour par la commission Charbonneau, Madame Lalonde a amorcé un recours collectif afin de se faire rembourser l’argent volé par les entreprises de construction et de génie-conseil avec la complicité des politiciens et des fonctionnaires. Elle a créé une page Facebook pour permettre à chacun de joindre son initiative et de s’exprimer sur le sujet. Je vous encourage donc à visiter sa page facebook et de vous joindre aux centaines de Québécois déjà présents.

La réflexion du jour

L’an dernier, la comptable de mon mari a fait une erreur bébête, qui peut arriver à tout le monde. Elle a inversé son numéro d’assurance-sociale avec celui de sa mère, dont elle prépare aussi les rapport d’impôts. ......

Il aura fallu des dizaines d’appels, de lettres, de photocopies de certificat de mariage, de naissance, d’interventions de la comptable,de crises de nerfs, avant que ça ne soit réglé. Parce que nos amis de Revenu Québec avait transmis les infos erronés à toutes les autres agences reliées à l’impôt, au provincial et au fédéral.--- Lise Ravary

(NDLR Tenez-vous-le pour dit, si par malchance vous tombez dans la mire de la bureaucratie des agences du revenu, vous êtes coupable jusqu'à preuve du contraire.)

Le chiffre du jour : 17 G$

Pendant ce temps-là, hier on apprennait que de riches Québécois mettait 17 milliards à l’abri de l’impôt dans des comptes de banque suisses. Et que c’est pas facile d’aller chercher NOTRE dû.

Pauvres petits. Slackez donc sur les enquêtes inutiles, et mettez les ressources que NOUS mettons à votre disposition pour chasser le gros. Pas pour écoeurer le peuple.--- Lise Ravary

04 mars, 2013

Santé : l’ineptie des grandes bureaucraties ne se dément pas


Le concept des groupes de médecine familiale (GMF) fut introduit dans notre système de santé il y a dix ans. Le discours politique nous assurait que les GMF décongestionneraient les urgences. Elles s’engageaient à offrir des heures d’ouverture les soirs et les fins de semaine pour permettre aux patients de voir un médecin sans devoir se rendre à l’urgence d’un hôpital. En contrepartie, le ministère finançait partiellement leurs coûts d’exploitation.

Mais alors pourquoi, dix ans plus tard, les temps d’attente à l’urgence n’ont pas diminué, voire ont augmenté dans certains cas? C’était sans compter sur l’ineptie de la bureaucratie qui n’existe que pour assurer sa pérennité.

Mario Dumont en discute avec Hélène Daneault de la CAQ.

La réflexion du jour

Claude Garcia favorise la privatisation intégrale d'Hydro-Québec assortie d'une promotion ferme de la concurrence. Ce serait une chirurgie majeure. Il faut reconnaître d'emblée que, dans le domaine de la téléphonie, cette stratégie a permis des baisses de prix grandement bénéfiques pour les consommateurs. Il faudra peut-être aussi en venir là un jour dans le domaine de l'électricité.--- Pierre Fortin

Le chiffre du jour : 2 G$

Au total, l'estimation de Garcia à l'effet que 2 milliards de dollars d'économies annuelles sont à la portée d'Hydro-Québec survit sans difficulté à la critique de Vandal. Cela correspond à une régularité historique et universelle : laissé à lui-même, le monopole est intrinsèquement pervers. À moins qu'il ne soit étroitement réglementé et surveillé, tout monopole engendre une structure de coûts excessive et, par conséquent, des prix trop élevés et une qualité déficiente des produits pour les clients.--- Pierre Fortin

(NDLR Pour améliorer l'efficacité d'Hydro-Québec, il faudrait remplacer la haute direction (président et v.-p. exécutifs). Sinon ils travailleront contre les efforts d'amélioration pour prouver qu'ils avaient raison. Mais, surtout, il faudrait mettre fin à l'interventionnisme politique. Vaut mieux ne pas retenir son souffle.)

03 mars, 2013

Caricatures québécoises

Bande sonore : All Nigth, Gavin Froome

La réflexion du jour

Notre niveau d'endettement pourra-t-il supporter, sans créer une forte récession, des hausses de taux d'intérêt lorsque l'inflation viendra? Les banques centrales misent sur une croissance économique assez forte pour éventuellement soutenir une telle hausse. Mais encore faut-il que notre reprise économique soit basée sur des facteurs autres que des prix d'actifs qui montent - marchés boursiers ou maisons - engendrés par ces bas taux d'intérêt.---LAURENT DESBOIS, président de Fjord Capital

Le chiffre du jour : 170 %

Au Canada, l'endettement des ménages a doublé depuis 1990, atteignant près de 170% par rapport aux revenus disponibles. Les dettes totales, privées et publiques, relativement au PIB ont pratiquement doublé depuis 1980 aux Canada et aux États-Unis, atteignant aujourd'hui presque trois fois le PIB. Cette croissance phénoménale n'est pas sans conséquences.---LAURENT DESBOIS, président de Fjord Capital

02 mars, 2013

La réflexion du jour

La chaise vide

C’est un peu la même histoire avec le contribuable québécois. Où est-il lorsque le gouvernement négocie avec les syndicats du secteur public? Qui le représente lors des renouvellements des conventions collectives? Ou quand le gouvernement décide de subventionner à coups de millions de dollars une entreprise? Pas surprenant que le contribuable passe au cash à chaque fois — d’un côté vous avez un groupe d’intérêt qui cherche à maximiser les gains pour ses membres, et de l’autre, des politiciens qui ne dépensent pas leur propre argent. Et qui préfèrent avant tout acheter la paix.--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 3,6 G$

Le Sénat dévoilait récemment que le fédéral récolte 3,6 milliards $ en tarifs à la frontière chaque année. Sur des produits qui vont des pièces automobiles, à une paire de gants ou de culottes de hockey. Comme l’écrivait récemment le chercheur Mark Milke, de l’Institut Fraser, c’est comme si le gouvernement vous imposait une taxe de 18 % sur l’équipement de hockey de votre garçon. Il le fait, mais comme la taxe n’apparaît nulle part, personne ne se plaint.--- David Descôteaux

01 mars, 2013

Dette: ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas


L’étude de C. D. Howe publiée dans le Cyberbulletin du 7 février 2013, intitulée La gestion des coûts des soins de santé pour une population vieillissante : le défi fiscal que le Québec n’a pas encore relevé, quantifie le  passif anticipé des programmes gouvernementaux québécois.

Le résultat : si au cours des cinquante prochaines années, le Québec finançait le manque à gagner entre l’augmentation des coûts des programmes et celui des revenus, en empruntant plutôt qu’en augmentant les revenus fiscaux, la dette du Québec augmenterait de 829 G$ (en dollars d’aujourd’hui). Cela représente une croissance de la dette de plus de 100 000 $ par Québécois.

Il n’y a que trois façons de combler ce déficit : diminuer les coûts des programmes en réduisant les services et en augmentant la productivité; générer des revenus fiscaux additionnels en augmentant le fardeau fiscal et en créant plus de richesse; et emprunter comme nous l’avons fait depuis quarante ans.

Compte tenu du niveau d’endettement actuel, il n’est pas réaliste de vouloir financer ce déficit anticipé au moyen de la dette. Il ne reste donc que deux options possibles : réduire les dépenses et augmenter les revenus fiscaux.

Tout projet visant à réduire les dépenses est voué à l’échec. Il sera dénoncé par les groupes de pression, en particulier les syndicats, qui n’hésiteront pas à descendre dans la rue pour protéger leurs acquis. Au cours des derniers cinquante ans, nous avons connu seulement deux premiers ministres capables d’affronter les syndicats : René Lévesque et Lucien Bouchard. Il ne faut donc pas trop compter sur la réduction des dépenses pour combler le manque à gagner des finances publiques.

Il faudra donc augmenter les revenus fiscaux si nous voulons éviter la faillite annoncée du gouvernement. Il n’y a que deux façons d’y arriver : augmenter le fardeau fiscal et créer plus de richesse.

Le fardeau fiscal des Québécois est déjà le plus élevé en Amérique du Nord. Les effets néfastes d’une fiscalité confiscatoires sont déjà immenses : travail au noir, contrebande, paradis fiscaux, déficit d’entrepreneurs, investissements étrangers anémiques, etc. Donc, en fin de compte,  la création de richesse est la seule avenue disponible  pour nous permettre d’engranger suffisamment de revenus pour payer nos extravagants programmes sociaux.

L’exploitation de nos richesses naturelles est certainement, au moins pour l’avenir prévisible, le moyen le plus rapide de générer de nouvelles sources de revenus pour renflouer le trésor public. Au Québec, contrairement à la plupart des pays, nous avons la chance d’avoir de nombreuses richesses naturelles en quantité importante. Malheureusement, cette avenue est présentement bloquée par les ministres verdoyants de l’environnement et des richesses naturelles, encouragés dans leur mission par les adeptes de la religion écologique.

Il est urgent que tous les Québécois qui ont à cœur le bien-être des générations futures se concertent pour mettre fin au blocage systématique du développement de nos richesses naturelles par les disciples de Gaya. Les bons sentiments et la pensée magique ne suffiront pas à contrebalancer le poids disproportionné des fondamentalistes écologiques auprès du gouvernement. Chaque mois, chaque année qui passe gonfle d’autant la montagne de dette que devront gravir les futurs contribuables.

Mario Dumont en discute avec le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc.

La réflexion du jour

Une obsession du déficit zéro au Québec? S.V.P., ne répétez plus ça! Notre gouvernement se dirige vers une élimination du déficit, de force plus que de gré. Notre obsession naturelle semble bien plus le goût de dépenser et de taxer davantage.--- Mario Dumont

Le chiffre du jour : 250 G$

Par contre, au gouvernement, même si l’année se conclut sans déficit, les universités, les établissements de santé, les commissions scolaires finissent dans le rouge. L’État passe aussi certaines dépenses directement à la dette. Résultat: pendant toutes ces années de déficit zéro, la dette du Québec a continué de grimper de plusieurs milliards par année! La dette consolidée du Québec dépasse 250 milliards. --- Mario Dumont