Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

28 février, 2013

Henriette Dessaulles (1860-1946) : ces petites perles de notre histoire


Par Louise V. Labrecque

Comment définir, comment décrire, la poésie d’Henriette Dessaulles, sans évoquer l’aspect fragmentaire maintes fois remâché, le ton humoristique, la délicatesse, la « parlure », et la touchante discrétion ? En effet, dans le premier cahier d’Henriette, qui va de 1874 à 1876, Henriette a quatorze ans, et fait son entrée au collège. Tout résonne comme un monde en soi, des brides de son univers adolescent, terriblement transparent, un genre de souffle hyperpuissant, par les mots. De la prose possédant ce mouvement continu, capable à la fois d’instruire, de toucher, et d’émouvoir; et de ce « docere delectare », il est facile d’imaginer l’humaniste en devenir, ainsi que l’essayiste libérale, à sa manière. Elle quittera définitivement son journal, la veille de son mariage, en 1881.

De ce fait, l’écriture « toute personnelle » d’Henriette Dessaulles, n’aura de cesse de séduire les esprits, avec cette primauté du « Je », questionnant le monde, en s’opposant aux « simagrées » de son temps.  En effet, la diariste possède une poésie originale, un langage propre, souvent subjectif, il va de soi, tandis que le journal commande cet appel, dans sa vision de chaque instant. Une poésie de la Raison, certes, mais équilibrée, alliant sensiblement une liberté de penser fort avant-gardiste, pour l’époque.  Et de cette poétique, Henriette Dessaulles n’y sera jamais indifférente, associant volontairement son acte d’écriture à la délivrance, à la confidence, dans l’écriture intime. En effet, outre ses premières chroniques féminines, dans « Le journal de Françoise » (fondé par Robertine Baril), son personnage de Fadette, dans ses célèbres Lettres de Fadette, publiées des années durant, dans le journal Le Devoir, il faut avoir lu son journal pour réellement comprendre, et saisir, cette plume exacerbée, éclairée, poétique, avec cette petite pointe d’ironie, ce clin d’œil à la condition des femmes de son époque, à Saint-Hyacinthe. En effet, Henriette Dessaulles fut une féministe avant l’heure, notamment avec cette plume « impertinente », impitoyable, au regard néanmoins toujours attentif (voire aigu), et bienveillant.  Véritable électron libre, Henriette Dessaulles était inclassable dans ce milieu influencé à la fois par les intellectuels et le clergé; milieu attirant, on le devine, son lot de parasites plus ou moins pédants. Par chance, Henriette fut animée très tôt d’une grande autonomie, et avait le désespoir joyeux, ce qui marqua son écriture, en favorisant un style de vie littéraire fort plaisant. De plus, sa grande curiosité intellectuelle, et son humanisme (un genre d’empathie singulière), n’aura de cesse de teinter sa plume, avec lucidité certes, mais également avec cette poésie si caractéristique. Toutes ses histoires, en plus de leur authenticité, sont d’une modestie, et d’une qualité littéraire rare; œuvre d’art dont il nous manque, rappelons-le, des cahiers, et autres écrits, toujours introuvables à ce jour. Toute simplement écrite, c’est une des qualités dominantes de sa plume : une voix, un visage, une allure familière. Même aujourd’hui, dans notre monde fait d’écrans et d’autres murs, Henriette Dessaulles n’a pas beaucoup changée, sinon qu’elle a gagné en « drôleries », en dignité, et en charme. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’être poète pour apprécier sa poésie, et sa plume; il ne faut pas non plus être plus sentimental qu’il ne le faut, ni atteint d’un chagrin inconsolable, pour plonger dans cette jeunesse en fleurs, cette œuvre véritable et savoureuse. Elle aura, aujourd’hui, il me semble, sa revanche. Comme nouvelle forme poétique, ou trouvaille littéraire, par des exemples évoquant à la fois sa solitude intérieure et sa propre philosophie, faite de mystères et de bontés. Également, par un vocabulaire et des descriptions ornées de cette discrète touche poétique, dans les exigences presque surhumaines qu’auront été sa vie, et ses combats personnels. En somme, un éclairage savamment dosé, faisant ressortir des trésors, des merveilles, et des vérités, tellement qu’après la lecture de ses cahiers, vous ne pourrez faire autrement que répéter obstinément son nom, montrant à la fois les qualités et les défauts d’une époque, avec, en prime, toute la personnalité pétillante d’Henriette Dessaulles, enfermée dans ses lignes, dans ses phrases, dans ses mots, jusqu’à en former une dialectique, une poésie, qui inspire fort, abondamment, et pour longtemps.

On ne (re)dira jamais assez combien la nuit d’Henriette Dessaulles fut noire, de par les souffrances et les deuils ayant traversés sa vie. Le rythme, qui est nécessairement de l’essence, parfume ainsi son écriture. Avec elle, tout cela prend de l’ampleur, sans jamais devenir lourd, dans une trop vaste peinture de la pensée, ou dans des cacophonies de mots parfois regrettables. C’est autre chose : avec Henriette Dessaulles, nous sommes touchés par la Grâce, c’est l’image même qui me vient à l’idée. On n’épuise pas les grands poètes. L’art n’est rien s’il n’est fixé au réel, dans un baiser ardent, certes, mais clairvoyant. Avis aux cœurs durcis : les réflexions sages d’Henriette Dessaulles résonneront, sans malice, sans maladroite insistance, et surtout sans condescendance et moralisme, dans l’instant d’après, tandis que vous chercherez, dans votre mémoire heureuse, quelques souvenirs de même mesure… oui, car des images, il y en a !  Henriette Dessaulles ne peint que cela, à vrai dire, et parfois, même, c’est trop pour un seul cœur. En effet, que de choses elle aura su dire ! Et de ces images données à des idées, ce qu’il y aurait également à en dire ! Tout cela est d’une telle résonnance, d’une telle richesse, notamment de nos jours, à notre temps et à notre époque; tout cela  est si éloquent, qu’il faudrait s’arrêter collectivement, pour en savourer le talent, et en prendre la mesure. Enfin, tout cela est comme infini, mais non pas insondable. Vous devinez bien que je vous en reparlerai dans un prochain article. Pour l’heure, avec cette grande dame sortant tout doucement des oubliettes, notre littérature québécoise et canadienne se porte bien !   

La réflexion du jour

Un contribuable non imposable est un électeur qui sera moins sensible aux arguments de la droite. Il ne sera pas séduit par les promesses de baisses d’impôts et de réduction de la taille du gouvernement, puisqu’il ne paye pas d’impôts et qu’il profite probablement de la présence d’un gros gouvernement pour le chouchouter. Autrement dit, un contribuable non imposable aura tout intérêt à voter pour un parti de gauche qui lui promettra d’augmenter les impôts des autres pour lui payer des services…---David

Le chiffre du jour : 40 %

Au Québec, la proportion de contribuables non imposables avoisine 40%. Des électeurs qui naturellement ne sont pas disponibles pour les partis plus à droite… Et quand un parti de gauche peut fédérer les électeurs qui ne payent pas d’impôts et que les payeurs d’impôts sont divisés dans plusieurs partis, c’est le pouvoir jusqu’à la fin de vos jours…David

27 février, 2013

Le sommet de l’éducation : un gros ballon


Mardi, le sommet de l’éducation s’est terminé en queue de poisson. C’est l’exemple parfait de l’attitude des politiciens envers la population : bruit médiatique, écrans de fumée, discours pompeux pour ne pas dire mensongers et les gens vont croire qu’ils en ont pour leur argent.

Il n’en est pourtant rien. Quels sont les résultats tangibles de ce sommet?

Droits de scolarité : une augmentation annuelle de 3 %, 70 $ par année. C’est l’équivalent d’un gel perpétuel. Aucun politicien ne voudra rouvrir cette boîte de pandore avant longtemps. Il n’était pas nécessaire de faire autant de bruit pour accoucher de si peu. Ce sommet n’aura été qu’un gros ballon que l’on a soufflé pendant six mois et qui s’est dégonflé en un jour et demi. Il ne reste qu’un bout de caoutchouc informe.

Pour le reste on a fièrement annoncé un groupe de travail sur la loi-cadre sur les universités, un groupe de travail sur la composition et le rôle d’un Conseil des universités, un chantier sur la révision de la formule de financement, un chantier sur la révision de la reddition de compte, un chantier sur l’accessibilité et les frais afférents. Bla! Bla! Bla! Bla!........

C’est à croire que dans le Québec d’aujourd’hui on ne peut faire que deux choses : créer de nouvelles structures et palabrer afin de repousser le plus loin possible les décisions que l’on devait prendre hier. Le manque de leadership politique face à des groupes d’intérêt de plus en plus vorace maintient le Québec dans un immobilisme ruineux tant du point de vue social qu’économique.

Richard Martineau en discute avec Joanne marcotte

La réflexion du jour

En créant de l'incertitude par des moratoires, des études qui n'en finissent plus ou des règlements par rapport à la plupart des projets de développement qui sont proposés, le Québec lance un message aux investisseurs: ce n'est pas le temps d'investir ici! Au Québec, nous appliquons un principe de précaution extrême. Nous sommes riches de nos peurs. Nous nous assoyons sur notre potentiel pendant que les autres progressent.---YVES-THOMAS DORVAL, président du Conseil du patronat du Québec

26 février, 2013

Subvention : les perles du 16 au 22 février 2013


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 560 000 $ pour la réalisation de 27 projets dans le cadre du Programme de soutien à des projets en matière de conciliation travail-famille – Garde estivale et grands congés scolaires. C’est le genre de programme que les politiciens utilisent à des fins électoralistes. L’argent est saupoudré à petite dose et ne sert qu’à financer des individus sympathisants du parti au pouvoir. Il me semble qu’il y a beaucoup mieux à faire pour concilier travail-famille. Voici quelques exemples : les parents doivent prendre des jours de congé ou passer leurs nuits et leurs fins de semaine aux urgences pour faire soigner leurs bambins malades; les parents d’enfants TDAH doivent attendre deux ans pour obtenir l’aide d’un spécialiste ou en consulter un à leurs frais dans le privé; etc.
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1 022 500 $
À Montréal en lumière
Attribution d’une aide financière gouvernementale de plus d’un million pour la 14e édition de MONTRÉAL EN LUMIÈRE qui se tient jusqu’au 3 mars prochain.

326 200 $
À Zéodratation+Plus
Versement d’une subvention à l’entreprise en démarrage Zéodratation+Plus Canada  pour la mise au point d’équipements et à la démonstration d’une vitrine technologique dans les locaux de l’incubateur de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région.  

1 432 000 $ 
Dans Lanaudière
La ministre déléguée aux Services sociaux, Véronique Hivon, a annoncé cette semaine que les femmes et les familles de la région de Lanaudière pourront bientôt bénéficier de services de sages-femmes.

200 000 $
Pour le  Sommet sur l’éducation
Comment nous coûtera ce Sommet ?
Début janvier 2013, le gouvernement avait déjà dépensé près de 200 000 $ pour l’organisation de son Sommet sur l’enseignement supérieur, nous apprend la collègue Caroline d’Astous du Huffington Post Québec.  Et c’est sans compter les dépenses liées à la tenue de  l’événement lui-même et aux imposantes mesures de sécurité qui l’entourent.

250 000 $
Pour Planète Québec à SXSW
Le ministre de la Culture et des Communications,Maka Kotto, a participé au dévoilement de la programmation de la troisième édition de Planète Québec à South by Southwest (SXSW), qui se déroulera à Austin, au Texas, du 8 au 17 mars prochain.  

225 000 $
Aux Championnats du monde juniors de ski alpin à Québec
Subvention du gouvernement pour l’organisation de l’événement, qui se déroule à Québec jusqu’au 28 février prochain. Les Championnats du monde juniors de ski alpin en sont à leur troisième édition dans la capitale nationale depuis l’an 2000. Cet événement d’envergure internationale attirera près de 300 athlètes d’une cinquantaine de pays. Ceux-ci s’affrontent notamment dans les épreuves du slalom, du slalom géant, du super géant et de la descente.

150 000 $
À 8 lieux de diffusion
Le très présent ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, a fait l’annonce, lors de la 26e édition de la bourse RIDEAU, de son soutien à huit nouveaux diffuseurs pluridisciplinaires en arts de la scène à compter de 2013-2014. 
À la suite de l’ajout de ces huit organismes, le Ministère soutiendra un total de 104 diffuseurs pluridisciplinaires répartis dans les 17 régions administratives du Québec.

2 M $ + 50 000 $
Aux victimes d’actes criminels
Le ministre de la Justice et Procureur général du Québec, Bertrand St-Arnaud, a déposé cette semaine à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à bonifier la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels.  

33 500 $
Au Pentathlon des neiges
Versement d’une aide financière pour la tenue de la 9e édition du Pentathlon des neiges.  Cet événement se déroule du 1er février au 3 mars dans le décor enchanteur des plaines d’Abraham, à Québec.

18 millions $
Aux producteurs de porcs
Le gouvernement du Québec, en appui aux entreprises québécoises du secteur porcin, devance le versement des compensations en assurance stabilisation des revenus agricoles.

600 000 $
Aux productions cinématographiques
Investissement de 600 000 $ pour le renouvèlement de la Mesure d’aide au démarrage de productions cinématographiques et télévisuelles. À cette occasion, les 6 projets retenus de la deuxième vague de projets pour 2012 ont été dévoilés.  Gérée par la Ville de Québec, cette mesure vise à favoriser l’augmentation des productions à Québec et à permettre aux entreprises régionales de développer, de positionner et de mettre en marché des projets de productions cinématographiques et télévisuelles.

560 000 $
Pour la conciliation travail-famille
Le ministère de la Famille verse une aide financière pour la réalisation de 27 projets dans le cadre du Programme de soutien à des projets en matière de conciliation travail-famille – Garde estivale et grands congés scolaires. 

Du Grand Rattrapage au Déclin tranquille : déboulonner la prétendue Révolution tranquille


Revue de livre via L’école libre

Présentation de l'éditeur

Dans ce livre iconoclaste et richement documenté qui bouleverse plus- ieurs lieux communs et idées reçues qui se sont imposés dans la perception de la plupart des Québécois quant à leur histoire au cours du XXe siècle, l’historien économique Vincent Geloso procède à une solide démonstration prouvant que ce qui a été largement présenté comme une « Révolution Tranquille » (1960-1976) n’était pas une véritable révolution, ni ne fut réellement synonyme de progrès général pour les Québécois.

Vincent Geloso propose la thèse, inédite et audacieuse, que c’est la période allant de 1945 à 1960, à laquelle on a accolé l’étiquette infamante de « Grande Noirceur », qui devrait plutôt être vue comme le début de ce qui aura été pour la société québécoise un authentique « Grand Rattrapage ». Comme le montre l’auteur avec une indéniable rigueur intellectuelle, de fortes tendances modernisatrices étaient observables au Québec bien avant 1960, et non seulement la soi-disant Révolution Tranquille n’aurait pas innové autant que le prétend la version historique officielle, mais elle aurait même contribué à ralentir certains progrès pourtant bien nécessaires.

Voici en somme un ouvrage qui fait exploser certains mythes jusqu’à présent bien ancrés, tout en permettant d’aborder l’histoire du XXe  iècle québécois à partir des faits tels qu’ils étaient. Ce faisant, l’auteur rend aux Québécois le visage de la société ouverte et audacieuse qu’ils ont bâtie durant une époque injustement dénigrée et dont en réalité ils auraient toutes les raisons d’être fiers.

Du Grand Rattrapage au Déclin tranquille

par Vincent Geloso
chez Accent grave
à Montréal
250 pages
Date de parution  fin février 2013

ISBN: 978-2-924151-12-9
24,95 $

La réflexion du jour

La ministre de l’Éducation, Marie Malavoy, encourage les commissions scolaires à hausser les taxes des contribuables. Pour atténuer l’effet des compressions qu’elle leur refile.

Quelle surprise! Quel leadership! En ces temps où le contribuable doit se serrer la ceinture, les divers paliers de gouvernement, eux, ne jurent que par les taxes. Nouvelle taxe par-ci, nouvelle taxe par-là! Et se refilent les patates chaudes entre eux. Au lieu de dégraisser l’État.--- David Descôteaux

25 février, 2013

Écoles insalubres


L’ineptie des grandes bureaucraties étatiques ne se dément pas.

Le problème de moisissures dans les écoles est connu depuis longtemps. On discute, on placote, on étudie, on promet, mais le problème persiste. Après des années de laisser aller le problème est devenu un monstre que personne n’ose affronter.

Mario Dumont en discute avec Charles Allen, président de l’Association professionnelle du personnel administratif à la CSDM et Toby Lamontagne, vice-président communication du Comité central des parents de la CSDM.

La réflexion du jour

Depuis des années, les politiques agroalimentaires québécoises gonflent subjectivement les prix alimentaires afin de permettre aux recettes agricoles de se maintenir à un niveau raisonnable pour les producteurs agricoles.

Mais la province vieillit, et elle compte un bon nombre de personnes ayant un revenu fixe. Augmenter les prix sur le marché domestique n'est pas une option enviable pour plusieurs. Pour croître, l'accès à d'autres marchés est indispensable pour le Canada, mais surtout, pour le Québec. --- Sylvain Charlebois,vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de l'Université de Guelph

Le chiffre du jour : 200 %

Depuis plusieurs années, nos marchés laitiers et avicoles, entre autres, sont protégés par des tarifs à l'importation dépassant les 200% et par un système de quotas restrictifs. Depuis plusieurs décennies, la ligne dure prévaut.

Pour le Québec, l'enjeu (ndlr l'accord de libre échange Canada-UE) est gigantesque. Les secteurs sous gestion de l'offre contribuent à 40% des recettes agricoles de la province, soit plus de 7 milliards de dollars. --- Sylvain Charlebois, vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de l'Université de Guelph

24 février, 2013

Caricatures québécoises

Bande sonore : Flowers and sea creatures

La réflexion du jour

Indépendance économique, efficacité et liberté. Un minimum de volonté politique serait suffisant pour atteindre ces objectifs rapidement et ainsi faire bénéficier toute la province d’un meilleur environnement économique. Alors, pourquoi les rendre conditionnels à la souveraineté? Pourquoi remettre à plus tard ce qui peut être fait aujourd’hui? Il n’est jamais trop tôt pour bien faire!--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 5 G$

Au-delà des discours inspirants, la chef du Parti québécois doit maintenant poser des gestes. Par exemple, elle affirme que le Québec pourrait facilement se passer de la péréquation tant ce montant est négligeable. Le Québec verse environ trois milliards au programme de péréquation et en retire huit milliards, pour un solde positif de cinq milliards, soit l’équivalent de 6,8 % du budget 2013-2014.---Nathalie Elgrably-Lévy

23 février, 2013

La réflexion du jour

Mais ce n'est pas sur ce mode que les membres du gouvernement Marois sont intervenus. Ils ont essentiellement dénoncé la réforme (ndlr de l'assurance-emploi)de la même façon que la CSN ou le Mouvement action chômage. Un gouvernement n'est pas un groupe de pression. Il doit réagir sur d'autres registres que ceux de l'indignation militante et la dépendance. Et il a un rôle de gouvernement à jouer pour s'attaquer aux effets de la saisonnalité.--- Alain Dubuc

Le chiffre du jour : 875 M$

Et bien sûr, en toile de fond, le gouvernement péquiste rappelle que tout cela ne serait pas arrivé si le Québec pouvait rapatrier l'assurance-emploi, comme Pauline Marois l'a récemment souligné dans sa rencontre avec Stephen Harper. Une autre mauvaise bataille, parce que le Québec est subventionné par les régions riches du Canada. En 2009, les entreprises et les travailleurs québécois ont versé 3,15 milliards de dollars en cotisations à la caisse de l'assurance-emploi, tandis que les chômeurs québécois ont reçu 4,025 milliards de prestations. Si le Québec rapatriait l'assurance-emploi, il se retrouverait avec un manque à gagner de 875 millions. Jolie victoire.--- Alain Dubuc

22 février, 2013

Écarts de prix Canada États-Unis


Plusieurs facteurs expliquent les prix plus élevés des biens de consommation canadiens : taxes plus élevées, en particulier au Québec, droits de douane élevés, réglementation nuisible, productivité moindre, etc.

Mais le principal facteur qui défavorise le consommateur canadien est la faible concurrence des marchés. Des droits de douane élevés et une réglementation, laquelle sous prétexte de protéger les consommateurs, protège les entreprises, sont à la source de la faible concurrence des marchés canadiens.

Mario Dumont en discute avec Germain Belzile, économiste et Gaston Lafleur, porte-parole des entreprises de commerce de détail.

La réflexion du jour

Le président-directeur général d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, a attribué les surplus d'électricité de la société d'État à des décisions politiques qui l'obligent à acheter la production d'entreprises ou de communautés.

(NDLR Une majorité de Québécois croient qu'un monopole étatique peut être efficace si les politiciens ne s'en mêle pas. C'est de la pensée magique. Tous les monopoles d'État sont invariablement soumis à l'intervention des gouvernements à des fins politiques.)

Le chiffre du jour : 24 G kWh

Selon le pdg de la société d'État, les décrets et programmes gouvernementaux utilisés par les libéraux pour promouvoir l'énergie éolienne, la biomasse et les petites centrales hydrauliques ont ajouté 24 milliards de kWh pour la même période. (NDLR C'est le résultat d'une société dont les gouvernements sont gérés par les groupes d'intérêt. Dans le cas présent, ce sont les politiciens et les écologistes qui portent l'odieux de ce fiasco.)

21 février, 2013

Henriette Dessaulles : la suite.

Par Louise V. Labrecque

       Pour compléter le tableau de mon dernier article au sujet d’Henriette Dessaulles, il faudrait dessiner quelques regards vers les années 1900, et ainsi donner la parole à plusieurs écrivains, et historiens ayant voulu, par le passé, ouvrir la porte à une réelle compréhension des œuvres, au-delà de la fiction. En effet, comment voir un travail d’écriture au sujet d’une grande dame de notre littérature, par ailleurs pratiquement méconnue ? Bien sûr, cette interrogation d’une question au sujet d’un passé est un prétexte, en somme,  pour dessiner le futur guéri de son amnésie plus ou moins volontaire. De plus, il faudrait y consacrer non pas un simple article, mais un texte beaucoup plus exhaustif, ce dont je ne ferai pas ici. Pour l’heure, je me contenterai de rappeler des faits importants, notamment à savoir que Henriette Dessaulles, notre petite Fadette, a publié, sa vie durant, sous plusieurs pseudonymes, dont les plus connus sont : Claude Ceyla,  Jean Deshayes, Marc Lefranc;  il y en a peut-être d’autres… et cela, en soi, est vertigineux.

      Ainsi, de son œuvre remarquable, soit la publication de ses journaux intimes, Henriette Dessaulles a aussi publié dans le journal Le Devoir, chaque semaine, des milliers de chroniques dites féminines : « Lettres de Fadette ». De ce fait, le rapport à l’intime  de son œuvre, au sens du rêve, des révélations de l’esprit, via son journal, mais aussi sous l’œil impitoyable de son époque, constitue un véritable plaidoyer de la liberté de penser dans une société dominée par le patriarcat et le clergé. Ainsi, Henriette Dessaulles aura été un électron libre, non pas en errant à la marge du monde, mais en prenant prise sur le réel, nous conviant à la confidence, l’échange, la réflexion. Ainsi, le silence qui entoure aujourd’hui son œuvre est fascinant : comme si le refuge individuel qu’a exercé son rapport à l’écriture apparaissait aujourd’hui naturellement, mais sans prise de conscience collective, au sens large.  Pourtant, et à vrai dire, toute la famille Dessaulles est fascinante : fortunée certes, mais aussi très libérale (la ville de Saint-Hyacinthe, non loin de Montréal, était assez avant-gardiste pour l’époque). Ainsi, son grand-père fut le Seigneur de Saint-Hyacinthe;  son père Georges-Casimir Dessaulles, fut le maire de la ville, lequel fut le frère de l’humaniste Louis-Antoine Dessaulles (celui-ci nous lègue également quelques écrits digne de mention, et dont je vous reparlerai dans un prochain article). Finalement, elle est la cousine d’Henri Bourassa, qui fonda le journal LE DEVOIR, en 1910, et dans lequel elle publia « Lettres de Fadette ». Finalement, pour couronner le tout, son parrain n’est nul autre que le patriote Louis-Joseph Papineau.  De plus, plusieurs autres membres de cette familles sont intéressants, et il y aurait beaucoup à en dire et à en écrire; ce dont je ne priverai certainement pas, si le cœur m’en dit, dans de prochains papiers. En fait, vous direz-vous, quelle mouche m’a donc piquée avec Henriette Dessaulles ? Pourquoi me touche t’ elle autant ? Je serais bien embêtée de vous répondre, sinon qu’il s’agit d’une véritable femme d’esprit, et d’une plume hors normes, d’une très grande beauté, aux qualités littéraires à la fois simples et remarquables, érudite sans jamais être pédante, et surtout translucide, transparente : c’est comme si nous y étions ! Son journal intime (dont il nous manque encore des cahiers, hélas introuvables à ce jour), est admirable en ce sens qu’il est intemporel. Le même combat pour la liberté, non seulement à l’intérieur de la vision d’une ville, d’une société, et d’une époque, mais aussi dans sa contagion ardente, son humanisme, et son caractère original. Ainsi, on se laisse emporter par le plaisir de la lecture,  sans souffrir un seul instant du fait d’entrer  dans la vision d’Henriette, au cœur de son monde, ce lieu intérieur rempli d’aspérités qui bercent et dérangent à la fois, contrastes brillants préfigurant l’esprit de la grande dame en devenir : en effet, il est étonnant de lire ce journal et d’imaginer celui-ci écrit par la main d’une jeune femme d’à peine 15 ans ! Bref, d’une maturité étonnante, avec une sensibilité exacerbée et intelligente, de bonnes manières, un bon jugement, nous sommes face  à une peinture vivante de la vie quotidienne d’une époque,  marquant de ce fait les caractères uniques des gens, l’âme des lieux, à l’intérieur d’un rythme unissant une réalité complexe, répandant sa lumière rafraîchissante au grand jour ! Bref, si vous ne connaissez pas encore Henriette Dessaulles, il est temps, il est tard. 

La réflexion du jour

Mais en suggérant de recourir aux déficits pour atténuer les douleurs, le gouvernement donne raison aux mêmes recteurs qui jugeaient irréalistes les compressions exigées par le ministre Pierre Duchesne. Mais quoi faire quand on ne peut réduire les dépenses? Que faire pour maintenir la paix sociale? Mais creusons les déficits! C’est la tradition!---Michel Hébert

(NDLR Le déficit zéro à la façon péquiste: transférer le déficit aux universités, aux hôpitaux et aux municipalités.)

Le chiffre du jour : 615,4 M$

En attendant, les étudiants raflent la mise : les prêts et bourses augmentent de 11,5 % et l’aide financière aux études totalise 615,4 millions en hausse de 8,2 % par rapport à l’an dernier. Ils sont choyés, les étudiants, n’en doutez pas. Ils peuvent bien soutenir le contraire, les chiffres, eux, ne mentent pas...--- Michel Hébert

20 février, 2013

Déficit zéro ou l’art de camoufler


Raymond Bachand, ex-ministre des Finances, prétendait que le gouvernement ferait 60 % de l’effort de réduction du déficit budgétaire. On sait maintenant que tout l’effort a été fait par les contribuables : taxe santé, droits de scolarité, taxe de vente, taxe sur l’essence, etc.

Le gouvernement Marois prétend atteindre le déficit zéro en mettant fin au gaspillage, mais il choisit plutôt de pelleter le déficit dans la cour des universités et des commissions scolaires.

Au Québec c’est ce qu’on appelle gouverner autrement.

Mario Dumont en discute avec François Gagnon

La réflexion du jour

«Il est primordial de mener des discussions sur ces questions (ndlr : péages autoroutes et ponts) dans un esprit d’ouverture, voire dans un esprit pédagogique, sans tabou, pour prendre les bonnes décisions pour l’ensemble de notre collectivité», a précisé Sylvain Gaudreault.

(NDLR : la bonne décision pour l'ensemble de la collectivité : les automobilistes sont tannés d'être pris pour les dindons de la farce.)

Le chiffre du jour : 83 %

Le ministre a aussi annoncé son intention de mettre à jour les études sur la congestion routière. Réalisées en 2003, ces études révélaient que les impacts de la congestion à Montréal coûtaient 1,4 milliard $ et que le trafic augmentait le temps de déplacement des travailleurs de 83 %, en moyenne.

19 février, 2013

Subvention : les perles du 9 au 15 février 2013


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 24 000 $ pour trois ZICO. Je gage que vous ne saviez pas qu’il existe au Québec des ZICO : zones importantes pour la conservation des oiseaux? Il y en a 96! Qu’est-ce que ça mange en hiver une ZICO? Ça produit des panneaux d’interprétation et de sensibilisation. Évidemment le Ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs, avec ces milliers d’employés ne pouvait pas faire ces panneaux. Ce n’est pas digne d’un fonctionnaire avec un emploi à vie et un fonds de pension blindé!
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45 000 $
Mondial des cidres de glace
Le gouvernement du Québec a souligné le savoir-faire des cidriculteurs québécois en appuyant la 6e édition du Mondial des cidres de glace, qui s’est déroulée les 8, 9 et 10 février derniers à Rougemont.

1,25 million $
Pour le bleuets sauvage
Les bleuets sauvages bientôt utilisés pour prévenir le vieillissement cellulaire et le cancer.  Le Centre de recherche industrielle du Québec et le Syndicat des producteurs de bleuets du Québec ont présenté les résultats prometteurs obtenus depuis le début du projet d’extraction et de concentration des anthocyanes contenues dans les bleuets sauvages.  

26,5 millions $
À la recherche et l’innovation
On en perd son latin à tenter de décoder le discours du gouvernement sur le financement de l’enseignement supérieur.  L’indexation des frais de scolarité équivaut-elle à un gel ? Le gel, à un cheminement vers la gratuité ? On ne s’y retrouve plus. Le dépôt des crédits budgétaires nous apprenait l’intention du gouvernement de couper 60 millions $ dans la recherche et l’innovation, dont 31 millions dans les budgets des trois Fonds de recherche du Québec.  Or, Québec change d’idée et annonce cette semaine un réinvestissement de 26,5 millions $ dans les secteurs de la recherche et de l’innovation : réinvestissement de 16 millions $, dont 8 millions $ au … Fonds de recherche en Santé et réinvestissement de 10,5 millions $ dans les programmes de soutien à la science.

15 millions $
Pour le leg des Augustines
Belle cérémonie, cette semaine, officialisant le transfert du patrimoine historique des Augustines de Québec à la Fiducie du patrimoine culturel des Augustines. Le geste symbolique posé par les Augustines est d’une importance historique, tant par  son ampleur que pour sa richesse.

225 000 $
À deux cyclosportives
Tourisme Québec appui la tenue de La Québécoise et La Montréalaise, deux cyclosportives qui se tiendront respectivement le 12 et le 14 septembre 2013, en marge des Grands Prix Cyclistes de Québec et de Montréal de l’UCI WorldTour.

295 000 $
Aux Rendez-vous du cinéma
Plusieurs ministères et organismes sont mis à contribution pour ficeler l’aide financière accordée par Québec au 31eRendez-vous du cinéma québécois, organisés par Québec Cinéma, qui auront lieu du 21 février au 3 mars 2013 à Montréal.
24 000 $

Pour trois ZICO
Nature Québec réalisera un projet de mise en valeur de trois 3 zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO), soit la ZICO du Marais-de-Saint-Fulgence sur la rive nord de la rivière Saguenay, la ZICO de la Batture-aux-Alouettes-et-Embouchure-du-Fjord à Baie-Sainte-Catherine, et la ZICO de la Baie-des-Rochers à Saint-Siméon, sur la rive nord de l’estuaire du Saint-Laurent. Nature Québec produira trois (3) panneaux d’interprétation qui sensibiliseront les visiteurs à la biodiversité, aux habitats et à la préservation des ZICO de la région. Le Québec compte 96 ZICO, dont la majorité comprend des aires accessibles au public.

850 000 $
Pour l’économie sociale
Le Secrétariat à la région métropolitaine procède actuellement à un appel de projets en économie sociale, dans le cadre de son Fonds d’initiative et de rayonnement de la métropole (FIRM). Ce programme gouvernemental permet de financer des projets ayant un impact significatif sur la métropole et sa grande région.

10 millions $
Pour la médecine personnalisée en cancer
Québec a lancé cette semaine le projet Partenariat pour la médecine personnalisée en cancer du Québec (PMPC). Des investissements de plus de 21 millions de dollars sont prévus pour ce projet, dont 11 millions de dollars proviendront de partenaires privés et 10 millions de dollars du gouvernement du Québec.  Le PMPC proposera une approche intégrée pour le développement, la validation et l’implantation de biomarqueurs cliniques permettant de prodiguer des soins de santé en cancer mieux ciblés et plus efficaces.

Le réflexion du jour

Rendre un bien gratuit incite à le surconsommer. Au contraire, avec des droits de scolarité d'un certain niveau, on envoie le signal aux étudiants et à leurs parents que l'éducation a une valeur et que gaspiller coûte cher.---Francis Vailles

Le chiffre du jour : 5 ans

Au cégep, le système est pratiquement gratuit. Et devinez quoi: seulement 44% réussissent leur formation générale dans les deux années prescrites. Il faut cinq ans pour que le taux d'obtention du diplôme atteigne son sommet, à 73%. ---Francis Vailles

18 février, 2013

La gauche française vue par Fabrice Luchini


Verrons-nous un jour un artiste québécois critiquer la gauche bien-pensante? J’en doute, car au Québec un artiste qui ose sortir la tête au-dessus du troupeau est rapidement décapité. Il est banni de l’UDA, pas explicitement bien entendu, et plus personne n’ose se montrer en public en sa compagnie.

On peut reprocher beaucoup de choses aux Français, mais pas celle de se taire pour éviter la controverse :

La gauche «pousse vers la médiocrité», écrit Johnny Hallyday dans sa toute récente autobiographie, Dans mes yeux. «Nous sommes étranglés par la rectitude politique», confie Gérard de Villiers au New York Times. On peut se moquer de ceux-là ou encore de Depardieu, mais c'est plus difficile avec Fabrice Luchini, un membre en règle de l'intelligentsia culturelle qui plaide sur divers plateaux de télé: «Ce que je n'aime pas dans la gauche, c'est d'être toujours dans le bon sentiment, de ne pas voir la nature humaine telle qu'elle est». Et récitant Molière: «C'est une folie à nulle autre seconde de vouloir se mêler de corriger le monde»...
Il s'agit d'une autre différence entre les deux sociétés, la française et la nôtre: une telle liberté de parole dans nos milieux artistiques, idéologiquement monolithiques, est impensable.--- Mario Roy

Fabrice Luchini déboulonne la gauche française de son piédestal.


Via le blogue de Sophie Durocher

La réflexion du jour

On peut déjà parler d’une génération perdue. Il est encore difficile d'en évaluer l'impact, mais il sera assurément énorme et malheureusement durable. Nous n’en sommes pas encore là, Dieu merci. Mais ce qui se passe en Europe et ailleurs devrait faire réfléchir nos chers gouvernements à nous, qui choisissent souvent d'y aller avec des politiques plaisantes sur le moment sans trop se soucier des inévitables dérives à venir plus tard.--- René Vézina

Le chiffre du jour : 40 à 50 %

Ne viens pas chez moi, j’habite chez mes parents…

Pour le journal Le Monde, qui a mené une enquête sur ce sujet, ce n’est rien de moins qu’un « fléau planétaire».

En Espagne, en Italie et au Portugal, de 40 à 50 % des jeunes gens de 25 à 34 ans vivent ou sont revenus vivre chez leurs parents. La proportion est encore plus élevée en Grèce, en Bulgarie, en Slovaquie et à Malte.--- René Vézina


17 février, 2013

Caricatures québécoises

Bande sonore : La musique électronique, Le peuple de l'herbe

La réflexion du jour

Ne voilà-t-il pas qu’il y aurait du pétrole dans le golfe Saint-­Laurent. En bonne quantité! Tout près de cette région pauvre qu’est la Gaspésie. Alors que les péquistes aspirent à une indépendance en effrayant plusieurs pour des raisons économiques, les feux d’artifice se font pourtant attendre. L’affaire a un petit quelque chose de dérangeant. Presque de déplaisant…---Christian Dufour

Le chiffre du jour : l'an 2080

Maudit capitalisme! Comment ce sale carburant a-t-il osé se faufiler dans notre beau Québec? Prenons bien notre temps d’étudier toutes les facettes d’une exploitation prévue pour 2080. Pourquoi se salir? Tant qu’on peut compter sur les paiements de péréquation de l’Alberta et de ses sables bitumineux…--- Christian Dufour

16 février, 2013

La réflexion du jour

Néanmoins, il est exact que le Parti québécois a un faible pour les mots et les structures de papier. Depuis son retour au pouvoir, il se passe rarement trois jours sans que le gouvernement de Pauline Marois annonce un nouveau festival du bavardage.---Mario Roy

Le chiffre du jour : 1 800 programmes

Des trois conclusions auxquelles peut en arriver un comité (groupe de travail, commission, table, colloque, etc.), seul le tablettage du rapport qui en est issu fait cesser la dépense. Sinon, un machin ad hoc produit essentiellement un appel de ressources.

Soit il recommande ou prodigue des subventions. Ce qui fut fait, en décembre, lors d'un colloque sur la crevette nordique du golfe du Saint-Laurent. Or, le Québécois a déjà accès à plus de 1800 programmes de subventions!

Soit il recherche la permanence, généralement sous la forme d'une nouvelle structure. Laquelle s'ajoutera alors aux 213 ministères et organismes que compte actuellement l'État québécois. C'est neuf de plus qu'en 1997, alors qu'un groupe de travail reprenait un rapport de 1986 et recommandait dans un nouveau rapport d'en éliminer 108! --- Mario Roy

15 février, 2013

Consumer Republic : Using Brands to get.......


Revue de livre par minarchiste

La République des Consommateurs…à nous le pouvoir!

“Consumer Republic: Using Brands to Get What You Want, Make Corporations Behave, and Maybe Even Save the World”, par Bruce Philp.

Bruce Philp est un spécialiste de l’image de marque et de la publicité basé à Toronto. Sa théorie est que les marques de commerce donnent énormément  de pouvoir aux consommateurs. De plus, Philp croit que, grâce à l’internet et aux médias sociaux, ce pouvoir n’a jamais été aussi  grand que maintenant.

L’acétaminophène est un produit efficace contre les maux de tête. En Amérique du Nord, la marque la plus populaire est Tylenol, qui a environ un tiers du marché. Pourtant, il existe des alternatives génériques parfaitement équivalentes significativement moins dispendieuses. Pourquoi alors est-ce que les gens achètent quand même Tylenol même s’il est plus cher? La réponse est parce que la marque agit comme une police d’assurance pour le consommateur; il impose au fabricant une forme d’imputabilité plus forte que bien des règlementations.

En 1982, un criminel a trafiqué des contenants de Tylenol sur les tablettes d’une pharmacie de Chicago, causant la mort de 7 personnes (voir ceci). L’entreprise  Johnson & Johnson a répondu avec panache pour défendre leur marque. Ils ont été transparents avec les médias, ils ont détruit des produits d’une valeur de plusieurs millions de dollars par précaution et ils ont amélioré les caractéristiques de sécurité des contenants pour prévenir ce genre de chose. Leur part de marché est passée de 37% à 7% pour ensuite remonter à 30%. Ainsi, beaucoup de gens paient plus cher pour la marque Tylenol parce qu’ils savent que si quelque chose tourne mal, l’entreprise fera ce qu’il faut pour corriger la situation pour défendre son image de marque.

Suite à un défaut majeur sur leur camionnette Tacoma résultant en l’apparition de rouille, Toyota a offert aux propriétaires de ces véhicules de les racheter à 150% de leur valeur (voir ceci). Pourquoi? Pour conserver son image de marque axée sur la qualité et la fiabilité.

Lors d’une étude, les participants étaient confrontés à deux téléviseurs complètement identiques, excepté que l’un d’eux portait la marque Philips et l’autre ne portait aucune marque. Les chercheurs ont ensuite demandé aux participants le prix qu’ils seraient prêts à payer pour chaque téléviseur. Les gens qui ont évalué le téléviseur Philips lui ont attribué une valeur de 20% supérieure à la valeur attribuée à l’autre téléviseur. Pourquoi? Parce que ces gens attribuaient une valeur au sentiment de sécurité que la marque apporte. Une marque indique que des gens endossent le produit qu’ils fabriquent.

En 2009, Walmart a décidé d’éliminer des centaines de marques de produits dont la vélocité des ventes était faible. Par la suite, le trafic dans les magasins a fortement chuté, les consommateurs n’appréciant par le manque de choix. Il n’a suffit que de quelques mois avant que l’entreprise face marche arrière et se plie à la volonté de ses clients qui ont voté avec leurs pieds et leurs portefeuilles (voir ceci). Ceux-ci ont dicté à l’une des plus grandes corporations au monde comment elle devait gérer ses magasins.

En 2010, la pétrolière BP a été impliquée dans une importante catastrophe écologique : l’explosion de Deepwater Horizon. Peu après l’événement, le président Obama a baptisé l’événement « the BP oil spill ». Il n’a pas été mention de TransOcean, ni d’Halliburton, mais bien de BP. Pourquoi? Parce que contrairement à ces deux autres entreprises impliquées dans le désastre, BP avait une marque et un logo; elle faisait affaire face à face avec le grand public à ses stations services. La Maison Blanche savait qu’en ciblant et nommant l’entreprise qui avait une marque, elle engendrerait la réaction la plus active en sachant que BP allait sortir les grands moyens pour défendre sa marque (voirceci). La réaction de BP face à la catastrophe a été bien au-delà de ce qui aurait pu être exigé d’elle de la part du gouvernement et des régulateurs. C’est son désir de protéger sa marque qui l’a poussée à en faire autant, même si pour certains (incluant moi-même) ce n’était toujours pas assez.

Les marques nous donnent du pouvoir face au marché et aux grandes entreprises, mais pour pleinement profiter des effets bénéfiques de ce pouvoir, il nous faut assumer notre penchant pour la consommation, qu’elle soit ostentatoire ou non. La consommation ostentatoire n’est pas nécessairement une forme de vanité ou d’affichage de notre statut socio-économique. Il s’agit en fait de plus en plus d’une forme d’expression de son individualité et d’affirmation de sa personnalité. En évitant d’accorder de l’importance aux marques, nous nous privons de leur pouvoir.

Le consumérisme est associé à la liberté individuelle. Les régimes totalitaires, qu’ils soient Nazi, Soviétiques ou théocratiques, comportent tous un volet anti-consommation. La consommation est une expression d’autonomie personnelle et de diversité, ce qui déplaît à ces régimes qui préfèrent l’homogénéité. Dans les anciennes monarchies européennes, la consommation ostentatoire était une façon d’enfoncer les barrières entre les classes aristocratiques.

Selon Philp, les groupes de focus sont une perte de temps car les gens ne disent pas la vérité. C’est avec leur portefeuille que les gens s’expriment de la manière la plus fidèle à ce qu’ils pensent vraiment. Ainsi, durant ces discussions de groupe, les gens n’osent pas avouer devant les autres qu’ils sont influencés par les marques. La fausse conclusion dérivée de ceux-ci est que la marque n’a pas tant d’importance, ce qui pousse les entreprises à prendre de mauvaises décisions, ce qui résulte souvent en un focus sur les baisses de coûts (et de qualité) pour gagner des parts de marché.

Selon Philp, de nos jours, beaucoup trop de gens négligent la qualité de ce qu’ils achètent et s’acharnent plutôt à payer moins cher de façon à pouvoir acheter le plus de choses possibles. La marque perd ainsi de l’importance et nous nous retrouvons avec des produits de piètre qualité et peu durables. Nous ne sommes pas victimes de l’obsolescence hâtive, nous faisons partie intégrante de l’équation. Ce sont nos choix de consommation qui influencent l’équilibre entre prix, qualité et durabilité. Prenons les automobiles comme exemple car il s’agit d’un bien pour lequel la durabilité est une qualité prisée par les consommateurs. Leur durabilité a énormément augmenté au cours des dernières décennies. De nos jours, les voitures sont munies de garanties de plusieurs années ce qui n’était pas le cas il y a 30 ans. Ce sont les désirs des consommateurs qui ont forgé ces changements.

Dans les mots de l’auteur : 

“Regardless of where cheapness begins, the outcome is products that don’t last, plundering the planet and filling landfill sites with the wreckage of our short-term thinking. Cheapness exports jobs. Cheapness gives too much power to too few retailers. Cheapness turns shopping into a sport. It encourages us to consume for the sake of consuming. Cheapness discourages respect for the work of others and, ultimately, our own. Cheapness is, indisputably, toxic to our way of life. »

Dans son livre “No Logos”, l’auteure Naomi Klein blâmait l’entreprise Nike pour ses pratiques douteuses dans les pays du Tiers-Monde. L’image de Nike en a été très négativement affectée. Klein s’est attaquée à l’une des marques les plus prisées du monde, et Nike a réagi. L’entreprise a fait énormément pour améliorer les choses en changeant ses pratiques commerciales significativement. Aujourd’hui, Nike est classée comme l’une des corporations les plus éthiques (voir ceci). Quelle a été la motivation pour cette transformation? Préserver la valeur sociale et monétaire de sa marque. On en vient alors à se demander pourquoi Klein tient tant à ce que l’on vive dans un monde sans logos…avec tous les changements positifs que Nike a fait pour préserver l’image du sien.

Le monde du marketing a profondément changé à partir des années 1990s. Vu la diversité grandissantes de leurs intérêts, les jeunes sont devenus plus difficiles à cibler. Les publicistes ont dû davantage être à leur écoute que par le passé. Puis, cette tendance s’est accentuée avec les chaînes spécialisées, l’internet, You Tube et Facebook. Non seulement les firmes de marketing ont perdu le contrôle sur leurs canaux de communication avec les consommateurs, ils ont en plus dû rendre la communication bidirectionnelle. Les entreprises sont de plus en plus à l’écoute de ce que nous pensons de leur marque et de leurs produits, et elles réagissent.

Nous vivons maintenant à une époque où un consommateur fâché peut, grâce aux nouveaux médias sociaux, attirer l’attention d’une grande entreprise et la faire réagir. Les consommateurs n’ont jamais eu autant de pouvoir que maintenant. Au début des années 1980s, une étude avait évalué qu’un consommateur insatisfait partageait son expérience avec 10 à 16 personnes. Grâce aux réseaux sociaux, ce nombre est passé à 290 (selon une étude de Claudine Ouellet de l’Université Laval).

Prenons l’exemple de Dave Carroll, qui avait filmé les employés de United Airlines briser sa guitare en 2008. Le transporteur refusait de l’indemniser convenablement, jusqu’à ce que la pression des internautes viennent lui forcer la main. La banque HSBC, qui avait voulu introduire un taux d’intérêt sur les comptes à découvert d’étudiants suite à la crise financière en 2007, a dû rebrousser chemin après que des milliers de gens aient joint une page Facebook dénonçant la manœuvre (voir ceci). En 2010, Gap a abandonné son nouveau logo suite aux critiques des internautes (voir ceci). Tropicana avait subi le même sort l’année précédente (voir ceci). La chaine de restaurants Le Commensal a quant à elle fait face à de virulentes critiques concernant l’introduction de plats non-végétariens sur le menu, encore une fois sur les médias sociaux (voir ceci). An avril 2012, Deborah Kudzman a gagné sa bataille contre les Industries Lassonde concernant l’utilisation du mot « Oasis » grâce aux réseaux sociaux (et notamment l’intervention de Guy A. Lepage sur Twitter) et a obtenu le remboursement de ses frais juridiques de $80,000. En moins de 24 heures, les réseaux sociaux avaient permis de régler une histoire qui durait depuis plus de 7 ans! (voir ceci)  L’internet a complètement changé la donne et permet maintenant aux consommateurs d’avoir beaucoup d’impact sur les entreprises.

Warren Buffet, reconnu comme étant le plus grands investisseurs boursier de tous les temps, a toujours favorisé les actions d’entreprises dont la marque de commerce est très forte. Pour ces entreprises, c’est leur marque qui leur permet de faire des profits et la force de leur marque, qui résulte de la satisfaction de leurs clients, leur confère un avantage concurrentiel durable qui bénéficie au prix de leur action à long terme.
La firme Covalence compile un classement des 100 entreprises les plus « éthiques ». Environ un tiers des 100 entreprises ayant les marques qui valent les plus cher selon Interbrand au monde figure sur la liste de Covalence des entreprises les plus éthiques, même si beaucoup d’entreprise sur cette dernière n’ont pas vraiment de marque de commerce et n’ont donc pas été évaluées par Interbrand. Il est donc clair que les marques motivent un comportement éthique de la part des entreprises.

Notre façon de consommer injecte nos valeurs personnelles directement dans le système commercial. Ce qui motive nos achats, finit par motiver les entreprises qui produisent ce que nous achetons. Notre façon de consommer aide à forger les entreprises desquelles nous achetons. C’est pourquoi les marques nous donnent beaucoup de pouvoir face aux entreprises; bien plus que la réglementation et l’intervention gouvernementale.

La réflexion du jour

Faut-il ou non devenir propriétaires des sociétés d’exploitation de nos richesses naturelles ? Là encore, la réponse n’est pas facile. En effet, il n’est pas certain qu’une participation majoritaire ou égalitaire au capital des sociétés d’exploration minière ou pétrolière soit un gage de rentabilité pour les contribuables, étant donné le risque lié à la taille des investissements et à la fluctuation des prix. De plus, une telle participation lierait les mains du gouvernement à titre d’arbitre au dossier, comme cela s’est vu pour d’autres sociétés d’État.--- Jean-Robert Sansfaçon

(NDLR Le seul rôle légitime du gouvernement est celui d'arbitre. Pour paraphraser le slogan de la SAQ on peut dire qu'en matière d'étatisme la modération à bien meilleur coût.)

13 février, 2013

L’inertie des monopoles publics


L’anecdote qui suivante démontre pourquoi l’entreprise privée est tellement plus efficace qu’un monopole public.

Depuis son ouverture en décembre 2012, l’entretien de l’autoroute 30 relève d’une entreprise privée, le NA30 express. Contrairement au monopole public, l’entreprise privée est toujours à l’affût de technologie de pointe pour augmenter sa productivité. Dans ce but, l’entreprise a acheté deux towplow pour déneiger l’autoroute. Ces déneigeuses déblayent deux voies en même temps. Cette technologie permet donc de doubler la productivité des opérateurs en plus d’offrir des économies de carburant.

Avez-vous vu des towplow sur les routes entretenues par le MTQ? Bien sûr que non, car pour y arriver il faudrait tenir des sommets, des tables de concertation, des audiences publiques, des négociations syndicales et je ne sais quoi d’autre. Il faudra attendre cinq ans, dix ans avant qu’un politicien ose autoriser un fonctionnaire à acheter des towplow pour déneiger les autoroutes québécoises entretenues par le MTQ. Mais ne retenez pas votre souffle, on n’en verra peut-être jamais. Dans un monopole d’État, l’amélioration de la productivité est la dernière des priorités.

La réflexion du jour

J’ai toujours trouvé curieux que lorsque l’idéologie de la gratuité est en cause, il y a tout un branle-bas combat, des directives et des enquêtes.

Tout le monde s’en mêle : le ministre, les fonctionnaires et la RAMQ. Par contre, lorsque la promesse principale du système de santé, soit l’accessibilité, est brisée par des délais d’attente complètement déraisonnables, tout ce beau monde reste tranquille. Si le patient paye : scandale! Si le patient attend : tout est en ordre.--- Mario Dumont

Le chiffre du jour : 34,1 M$

Le programme résidentiel de rénovation éco-énergétique Rénoclimat a été bonifié de 34,1 millions $ par le gouvernement Marois.

Cette bonification a été mise en place afin de compenser le retrait du programme fédéral écoÉNERGIE Rénovation-Maisons, a annoncé dimanche la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet.

(NDLR Le gouvernement coupe les budgets de recherche en santé, mais il y a toujours de l'argent pour les "pet projects" des ministres. Cherchez l'erreur.)

12 février, 2013

Subventions : les perles du 2 au 8 février 2013


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 477 millions $ pour 28 000 places en CPE. Selon la Coalition des garderies privées non subventionnées du Québec, le gouvernement économiserait 260 millions en subventionnant les places disponibles dans les garderies privées au lieu de créer de nouveaux CPE. La proposition de la coalition a été rejetée du revers de la main par la ministre. Le gouvernement préfère favoriser les syndicats en leur fournissant sur un plat d’argent des membres captifs. Les entrepreneurs ne pèsent pas lourd aux yeux d’un gouvernement péquiste lorsque les intérêts syndicaux sont en jeu.
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463 millions $
Pour l’emploi
Des mesures cibleront particulièrement les jeunes, les travailleurs expérimentés, les immigrants et les personnes handicapées. À terme, 463 millions de dollars par année seront dédiés à ces clientèles : 175 millions proviendront des contributions de 1 % des employeurs destinées à la formation, le reste du budget d’Emploi-Québec.

1,8 million $
Aux Mosaïcultures Internationales
Une subvention est versée pour soutenir la tenue des Mosaïcultures Internationales Montréal 2013 – Terre d’espérance.  
240 000 $
À la Semaine Mode Montréal
Québec accorde un soutien financier total de 240 000 $ à la Semaine Mode Montréal, qui s’est déroulée du 4 au 7 février au centre d’art contemporain l’Arsenal.

477 millions $
Pour 28 000 places en CPE
Québec lance l’appel de projets pour la création de 15 000 nouvelles places à 7 $.  La réalisation de ces places à contribution réduite débutera en 2014 et se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2016.  

34,1 millions $
Au programme Rénoclimat
Pour compenser le retrait du programme fédéral écoÉNERGIE Rénovation – Maisons, le gouvernement du Québec bonifie son programme de rénovation écoénergétique Rénoclimat.  

40 000 $
À deux MRC
La signature de protocoles d’entente avec la Municipalité de Baie-James (qui fait office de MRC) et la MRC du Granit visant la mise en œuvre de leur schéma de couverture de risques en sécurité incendie est accompagnée d’une aide financière de 20 000 $. Cette aide financière permettra aux municipalités de couvrir en partie certaines dépenses liées à la réalisation d’activités de portée régionale.

1,3 million $
À Wendake
La première ministre du Québec, Pauline Marois, et le Grand Chef de la Nation huronne-wendat, Konrad Sioui, ont procédé au renouvellement de l’entente du Fonds d’initiatives autochtones (dit FIA II). 

La réflexion du jour

« En se désengageant de la fourniture de services pour mieux se concentrer sur la gestion et la planification, en assurant également une certaine concurrence entre les fournisseurs, les administrations gagnent en efficacité. » --- Étude CPP-HEC

Le chiffre du jour : 1,08 % c. 1,77 %


(NDLR L'exemple de la Suède démontre que le respect des lois économiques (concurrence, libre marché, etc.) favorisent le développement d'une social-démocratie. Faut-il être Suédois pour le comprendre?)

11 février, 2013

Pourquoi pas une journée « pannes sèches »?


La créativité de nos politiciens pour fouiller toujours plus profondément dans nos poches ne connaît pas de limite. S’ils déployaient autant d’énergie à gérer parcimonieusement l’argent des Québécois il serait possible de réduire la fiscalité et d’améliorer les services.

Bon an, mal an, les Québécois consomment 11,8 milliards de litres d'essence et de diésel. Les taxes rapportent au bas mot 5,7 G$ aux trois niveaux de gouvernement.

En 2007, il y avait 5,5 millions de véhicules (promenade et commerciaux) en circulation. Les droits d’immatriculation ont rapporté au gouvernement du Québec plus de 1,6 G$.

En 2010, les 5,1 millions de titulaires de permis de conduire ont payé un minimum de 500 M$ pour renouveler leur permis.

Sans compter les taxes sur l’achat et l’entretien des véhicules, les taxes spéciales sur la climatisation et les pneus, les parcomètres, les contraventions, les propriétaires de véhicules contribuent annuellement plus de 8 G$ au trésor public.

Mais ce n’est pas assez! Nos élus ont mandaté le Cirano pour trouver d’autres moyens d’arnaquer les automobilistes.

Au Québec, il n’y a qu’un moyen de faire entendre raison aux politiciens et c’est de troubler la paix publique. Je propose donc de décréter une journée « pannes sèches ». Dès 6 h l’ensemble du réseau routier autour de Montréal sera congestionné. Les politiciens n’auront qu’eux-mêmes à blâmer pour ce fiasco.

C’est le prix à payer pour que les politiciens comprennent enfin que les automobilistes en ont assez de se faire abuser.

Mario Dumont exprime son indignation......




 .....et discute de l'odieux des taxes sur l'essence avec Michel Girard.

La réflexion du jour

L’idée d’une assurance autonomie n’est peut-être pas mauvaise en soi. Mais avant d’envisager quelque nouveau programme que ce soit, les divers ministères devraient commencer par régler les énormes problèmes auxquels ils font face. Peut-être faudrait-il même carrément exiger un moratoire sur toute nouvelle mesure gouvernementale. Quand Québec assumera correctement ses responsabilités actuelles, quand les Québécois seront satisfaits des services qu’il offre, alors peut-être aura-t-il la légitimité d’entreprendre un nouveau chantier!--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 97 % et 200 %

En janvier 1997, Québec lançait l’assurance médicaments. L’universalité du programme devait permettre une couverture généreuse à un coût minime. En 15 ans, le coût du programme a bondi de 200% (en dollars constants), et la consommation de médicaments a explosé.

Toujours en 1997, Québec adopte le programme des CPE subventionnés. Depuis, le coût par enfant a augmenté de 97% alors que l’inflation n’a été que de 33%. À cela, il faut ajouter les interminables listes d’attente pour obtenir une place et la surenchère des pots-de-vin offerts par des parents désespérés à des garderies en situation de pouvoir.

10 février, 2013

Caricatures québécoises

Bande sonore : Heat #1, DJ Logic

La réflexion du jour

Les bulletins télévisés et les journaux parlaient tous hier (ndlr le 29 janvier 2013) d'un élargissement du fossé entre les riches, le fameux 1% qui était la cible du mouvement Occupons Wall Street, et le commun des mortels, les 99% restants.

Eh bien, avec les mêmes données, tirées d'un bulletin de Statistique Canada, on peut affirmer exactement le contraire et conclure que l'écart entre les riches et les autres a plutôt tendance à se rétrécir.--- Alain Dubuc

Le chiffre du jour : 168 600 $ c. 201 400 $

Pourtant, ces données nous disent des choses intéressantes. Comme le fait que le Québec, plus pauvre et plus égalitaire, se distingue de l'ensemble canadien. Le seuil pour faire partie du club des 1% est de 201 400$ au Canada. Il n'est que de 168 600$ au Québec. Ces 1% ne touchent que 9,9% des revenus.

(NDLR Le refus de développer nos ressources naturelles, en particulier les hydrocarbures, explique notre pauvreté relative.)

09 février, 2013

La réflexion du jour

Dans un monde normal, on sait que la gratuité (ndlr des droits de scolarité universitaire) engendre le gaspillage. On doit le constater. Gaspillage, il y a. Là comme ailleurs, de précieuses ressources ne sont pas allouées de façon optimale et les questions de fond ne sont même pas effleurées.--- Joanne Marcotte

Le chiffre du jour : 53 %

Quelques indicateurs du ministère de l’Éducation pourraient également inspirer les échanges si on voulait vraiment débattre de la question du fameux contrat social. Seulement 44% des élèves inscrits à la formation pré-universitaire au Cégep obtiennent leur diplôme au bout des deux années du programme. Il en faut cinq pour atteindre un taux de 72%. Je vous rappelle que l’éducation au cégep est gratuite !

Au baccalauréat, les chiffres sont renversants. Seulement 32,5% des élèves terminent dans un délai de 3 ans. Tout juste un peu plus de la moitié (53%) arrivent au diplôme au bout de 5 ans !

08 février, 2013

Éducation : pourquoi faire simple si on peut faire compliquer


Au Québec on aime compliquer les choses. Santé, éducation, développement économique, etc. tout est devenu tellement compliqué que personne ne s’y retrouve.

Le débat en cour sur l’éducation supérieure démontre bien cette volonté de tout compliquer à l’extrême. Gratuité, modulation, indexation, recherche, enseignement, immobilier, étudiant de première génération, programme de qualité supérieure, multiplication des structures, etc. sont tous des ingrédients jetés pêle-mêle dans la grande marmite du druide omnipotent (lire ministre) dans l’espoir qu’il en ressortira une potion magique qui permettra à tous de faire face aux nombreux défis du monde de l’éducation supérieur.

Plus un système est complexe, plus il est nécessaire de mettre à profit l’intelligence et la créativité de l’ensemble des gens qui le composent. Pour ce faire, il est nécessaire de simplifier les structures et de responsabiliser les intervenants. Les entreprises oeuvrant dans un libre marché, concurrence oblige, doivent optimiser leur efficacité. Pour ce faire elles doivent simplifier l’organisation du travail en décentralisant les décisions et en responsabilisant les individus. L’entreprise peut ainsi compter sur les connaissances et la créativité de tous les individus qui la composent. C’est le secret des entreprises à succès.

C’est tout le contraire des monopoles d’État qui complexifient l’organisation du travail en multipliant à l’infinie les structures. Les monopoles, à plus forte raison les monopoles étatiques, centralisent les moindres décisions et utilisent les individus comme des machines uniquement capables d’exécuter les ordres des hauts fonctionnaires omnipotents et de prendre les blâmes lors de dérapages. Ces organisations sont vouées à la médiocrité et maintenues artificiellement en vie grâce au trésor public, c’est-à-dire en plongeant toujours plus profondément dans les poches des contribuables.

Les défis confrontant nos universités dans un univers mondialisé requièrent  agilité, créativité, et efficacité. Pour y arriver il faudra nécessairement repenser les rôles de chacun dans le but exprès de simplifier les structures et de faciliter et valoriser la contribution de tous.

Il faut libérer les universités des contraintes, souvent politiquement motivées, imposées par le ministère afin qu’elles puissent pleinement s’épanouir. Pour ce faire, il suffit de séparer les fonctions d’acheteurs de service de ceux de fournisseurs. Le rôle du ministère consiste à déterminer le « quoi » : définir les objectifs, énoncer les politiques qui en découlent (financement public, aide financière aux étudiants, etc.) et mesurer les résultats. Le « comment » doit être laissé à la discrétion des universités : les droits de scolarité, les programmes d’étude et de recherche, les immobilisations, le financement privé, etc.

Dans un tel environnement, les universités se concurrenceraient pour attirer les étudiants en leur offrant des programmes d’étude et des services au meilleur prix possible. Les universités dont les gestionnaires sauraient le mieux canaliser les efforts et les talents des gens qui la composent augmenteraient d’autant leurs chances de succès. Les autres s’efforceraient de les émuler. Celles qui n’y arriveraient pas seraient condamnées à disparaître au profit des plus performantes.

Oui, je sais, au Québec il est tabou de parler de performance, de concurrence, d’efficacité, de libre entreprise, mais il faudra bien y arriver un jour. Je ne puis me résigner à accepter que la société québécoise végète dans la médiocrité pour toujours.


La réflexion du jour

Le pétrole québécois est une bonne affaire pour l’économie du Québec. Son exploitation sera impossible si Québec abdique devant chaque municipalité ou groupes de citoyens. Il y aura toujours des opposants à son exploitation.--- Pierre Duhamel

Le chiffre du jour : 38 %

Gaspé, c’est un peu le microcosme du Québec. Nous voilà dans l’une des villes les plus pauvres du Canada. Une grande partie des revenus de ses citoyens (38 %) proviennent des paiements de transfert des gouvernements. C’est presque le double de la moyenne québécoise. En clair, les impôts des gens de Laval, de Longueuil et de Lévis servent en partie à assurer la subsistance des citoyens de Gaspé.

07 février, 2013

La réflexion du jour

La plupart de nos institutions ont contribué à salir systématiquement la réputation des gens riches et par conséquent, l’argent. En commençant par les médias, des actualités aux téléromans, pour la simple raison que cela fait vendre, en allant jusqu’aux politiciens parce que cela facilite et justifie le pillage des gens riches. 

Une des lois de l’univers stipule que vous aurez davantage de ce que vous encouragez, ce qui signifie qu’au Québec, notre culture et nos valeurs encouragent la pauvreté.--- Bernard Mooney

Le chiffre du jour : 50 %

L’aspect le plus désolant de notre culture se retrouve dans la perception qu’on a des gens riches. Seulement 43% des Québécois estiment que les gens riches sont généralement honnêtes! Selon le sondage, 50% de la population n’admirent pas les gens riches.

06 février, 2013

Les coûts astronomique de la réglementation


La paperasserie réglementaire coûte 6153 $ par année aux entreprises québécoises de cinq employés et moins. Ce coût n’inclut pas les nombreux fonctionnaires employés à gérer cette paperasse souvent inutile.

Combien d’entrepreneurs ont abandonné leur rêve dû aux multiples règlements dignes des dix travaux d’Astérik? Combien d’entreprises ont dû déclarer faillite suite aux abus des fonctionnaires qui appliquent à la lettre des règlements mal conçus ou aux abus des fonctionnaires de l’Agence du revenu?


La réflexion du jour

Et le maire (M. Roussy, maire de Gaspé), appuyé par une partie de la population, en adoptant un règlement qui rend impossible le développement pétrolier, dit non à la seule chose qui, depuis un demi-siècle, pourrait mettre sa ville à l'abri du chômage chronique et de la dépendance. Appelons cela du sous-développement durable. --- Alain Dubuc

(NDLR Les fondamentalistes écologiques sont comme tous les fondamentalistes, la raison n'a aucun poids lorsqu'opposée à la foie.)

Le chiffre du jour : 14,6 %

Le taux de chômage atteint 14,6% en Gaspésie, presque le double du 7,5% de l'ensemble du Québec. Le taux d'emploi, à 45,5%, est loin de la moyenne québécoise de 60,6%. À l'intérieur de la région, Gaspé ne se distingue pas par son dynamisme. Son économie repose sur quatre secteurs: les pêches et le tourisme, fragiles et saisonniers, les services gouvernementaux - des fonds publics - et les éoliennes - subventionnées.

(NDLR La nouvelle loi sur l'assurance chômage en fera peut-être réfléchir quelques uns.)

05 février, 2013

Subventions : les perles du 27 janvier au 1ier féfrier 2013


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 2 042 500 $ pour une campagne publicitaire pour la promotion et l’identification des aliments du Québec. Pendant que le gouvernement coupe le budget de recherche universitaire en santé, le MAPAQ nous bombarde de publicité. L’UPA est beaucoup plus efficace pour quêter des subventions que pour faire la promotion de l’industrie agricole.
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62 500 $
Au Grand Prix Ski-Doo de Valcourt
Subvention de Tourisme Québec pour soutenir la tenue des 31es Grand Prix Ski-Doo de Valcourt qui se déroulera du 15 au 17 février prochain.

45 000 $
Au Mondial des cidres de glace
Aide combinée de plusieurs ministères pour soutenir la tenue du 6e Mondial des cidres de glace, qui se déroulera du 8 au 10 février prochain à Rougemont.

20 000 $
Au Bal de neige de Gatineau
Tourisme Québec appuie le 35e anniversaire du Bal de neige (Domaine des flocons) qui se déroule jusqu’au 18 février prochain.

2 millions $
À l’industrie de la pêche et de l’aquaculture
Alors qu’il prenait la parole devant les membres de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP) réunis à Québec, à l’occasion de leur 35e congrès annuel, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, François Gendron, a annoncé une bonification de 2 M$ au budget annuel dédié aux pêches et à l’aquaculture commerciales pour la mise en œuvre du plan d’action pour l’industrie des pêches et de l’aquaculture commerciales.

875 000 $
Au carnaval de Québec
Deux chéquiers sont mis à contribution pour soutenir l’aide gouvernementale de 875 000 $ au Carnaval de Québec, qui se déroulera du 1er au 17 février prochain.

4,4 millions $
Aux organismes culturels
Les sommes allouées en 2013-2014 s’ajouteront à celles non utilisées dans les années antérieures, et jusqu’à 4,4 M$ pourraient être versés cette année.

15 000 $
Aux lauréats des prix Opus
Le Conseil des arts et des lettres du Québec remet un montant de 10 000 $ à Simon Bertrand, lauréat du prix Opus du compositeur de l’année décerné par le Conseil québécois de la musique. Pour sa part, le ministère de la Culture et des Communications a décerné l’Opus Production de l’année – Jeune public, accompagné d’une bourse de 5 000 $, au concert Les aventures fantastiques de Flonflon des Jeunesses Musicales du Canada.

100 000 $
Au Musée régional d’Argenteuil
Le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, a annoncé une aide financière pour le renouvellement de l’exposition permanente intitulée Argenteuil, ma vie comme rivières, qui mettra en valeur l’évolution historique d’Argenteuil à travers son développement territorial le long des berges de la rivière des Outaouais.

2 042 500 $
Pour une campagne publicitaire
Le ministère de l’Agriculture octroi d’une somme de plus de 2 M$ pour la promotion et l’identification des aliments du Québec. Le Ministère orchestrera, en collaboration avec l’organisme Aliments du Québec, la troisième phase de la campagne de promotion « Aliments du Québec : toujours le bon choix! ».

300 000 $
En Estrie
Québec accorde une aide financière pour soutenir la croissance du créneau d’excellence ACCORD Biotech Santé.  Cette aide permettra aux intervenants du créneau de mettre en œuvre des projets structurants pour le développement de la région.

2 560 000 $
À MEDTEQ
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie accorde une aide financière de 2,5 M$ sur deux ans au Consortium de recherche et d’innovation en technologies médicales du Québec (MEDTEQ).
   
1 455 371 $
À 13 projets
L’Autorité des marchés financiers accorde plus de 1,4 M$ à 13 projets d’éducation, de sensibilisation et de recherche. Depuis sa création en 2004, le FESG a soutenu 127 projets pour plus de 20,8 millions de dollars en finançant des projets axés sur la protection et l’éducation des investisseurs, la promotion de la gouvernance et l’amélioration des connaissances.  

 436 211 $
Au Parc régional de la Rivière-du-Nord
Une subvention pouvant atteindre 436 211 $ est accordée à la Régie intermunicipale du Parc régional de la Rivière-du-Nord pour l’aménagement de jeux d’eau, de glissades, de modules d’hébertisme, une aire de jeux pour enfants ainsi qu’à construire un abri. Le projet prévoit également l’installation de diverses passerelles pour faciliter l’accès au parc.

3,67 millions $
Pour la santé mentale
Toujours dans le cadre de sa tournée dans les Laurentides, le ministre Réjean Hébert a annoncé des investissements pour l’amélioration de l’offre de service en santé mentale dans la région. Cette somme servira à développer des places en suivi intensif dans le milieu ainsi que des ressources d’hébergement pour les clientèles aux prises avec un trouble mental.

80 000 $
À quatre MRC
La Sécurité publique annonce la signature de protocoles d’entente avec les MRC du Haut-Saint-Laurent, de Manicouagan, de Nicolet-Yamaska et de Kamouraska visant la mise en œuvre de leur schéma de couverture de risques en sécurité incendie.