Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 mai, 2012

La réflexion du jour

Les Québécois sont les moins enclins des Canadiens à faire des versements forfaitaires sur leur dette, en vue de réduire leur endettement.

(NDLR Il faut dire que l'exemple vient de haut. Les Québécois suivent le mauvais exemple de nos élites politiques.)

Le chiffre du jour : 37 % c. 57 %

Selon un sondage réalisé pour le compte de la Banque CIBC, 37% des Québécois ont fait un ou plusieurs versements forfaitaires sur une partie quelconque de leur dette, au cours des 12 derniers mois.

Le chiffre contraste avec la moyenne nationale, alors que 49% des Canadiens ont effectué au moins un tel versement. Nos voisins ontariens ont fait encore mieux, alors que 57% d'entre eux ont diminué leur dette à l'aide d'un versement forfaitaire.

30 mai, 2012

Le réveil sera brutal et douloureux


Il y a quelques mois, Denis Bédard, économiste et ancien secrétaire du Conseil du Trésor au Gouvernement du Québec, a publié un excellent texte, analysant les causes de la faillite des gouvernements occidentaux : la croissance imparable des fonctions publiques.

Le Québec se maintient à la limite de l’acceptable, mais pour combien de temps encore?

Le cumul de toutes les dettes gouvernementales est dangereusement proche du 100 % du PIB. À ce niveau, il n’y a plus de marche de manœuvre. La moindre augmentation des taux d’intérêt sera une catastrophe.

Les contribuables sont littéralement écrasés par un régime fiscal usuraire. Dans certaines situations, les taux marginaux d’imposition dépassent 70 %. Il n’y a donc plus de marge de manœuvre de ce côté-là non plus.

Les manifestations étudiantes et populaires démontrent qu’il est à peu près impossible de couper dans les programmes gouvernementaux ou d’apporter des modifications substantielles au modèle québécois afin de dégager une marge de manœuvre acceptable.

Il ne reste donc que la croissance économique accélérée pour renflouer les coffres de l’État. Mais là encore, les momos (expression utilisée par Alain Dubuc pour désigner ceux qui demandent des moratoires pour tout et rien) s’opposent à toutes formes de développement. De plus, l’environnement économique québécois est l’un des moins attrayants en Amérique du Nord. Dans ces conditions, il est naïf de croire que les entrepreneurs vont se bousculer pour investir au Québec.

La lumière au bout du tunnel n’est toujours pas visible, mais une chose est certaine : lorsqu’on en sortira le réveil risque d’être brutal et douloureux, n’en déplaise aux utopistes écolo-socialo-syndicalo de ce monde.
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La dérive des secteurs publics

Par Denis Bédard, économiste et ancien secrétaire du Conseil du Trésor au Gouvernement du Québec

Depuis deux ans, la crise de l'endettement public ne cesse de faire les manchettes. Après avoir frappé les pays les plus vulnérables comme l'Irlande, le Portugal et la Grèce, on réalise aujourd'hui qu'elle englobe presque tous les pays développés aussi bien ceux de l'Union européenne que les États-Unis et le Japon. Il n'est pas exagéré de dire que les difficultés croissantes affectant les secteurs publics font craindre le pire pour l'avenir de l'Euro et la stabilité du système monétaire. Comment a-t-on pu en arriver à une telle situation?

On se souviendra que suite à l'éclatement de la bulle immobilière américaine et au ralentissement économique survenu en 2008, les gouvernements ont été obligés d'intervenir rapidement afin d'assurer la solvabilité des institutions financières et d'éviter que la récession se transforme en une dépression de l'économie mondiale. Ces interventions ont alors exigé des emprunts massifs qui sont venus s'ajouter à une dette publique déjà très élevée. De 2007 à 2011, les taux d'endettement exprimés en pourcentage du PIB pour l'ensemble des pays de l'OCDE auront passé de 73,1 à 102,4, soit une augmentation de 39,3 points de pourcentage, ce qui correspond à une somme de 14 596 milliards de dollars américains.

Pour corriger cette situation, les gouvernements font face maintenant à un double défi, c'est-à-dire équilibrer les comptes budgétaires afin de stabiliser le niveau de la dette, tout en prenant des mesures pour favoriser une reprise de la croissance. Il est douteux qu'ils réussissent car les deux objectifs jouent l'un contre l'autre. Le résultat le plus probable des politiques d'austérité budgétaire sera de causer une stagnation économique qui pourrait durer plusieurs années.

Pour trouver les racines de la crise profonde que nous traversons, il faut revenir en arrière sur les facteurs qui ont été à la base de l'évolution de l'économie moderne et du rôle joué par le secteur public. Il y a 150 ans, la production économique était surtout concentrée dans le secteur de l'agriculture et des forêts jusqu'à ce que les innovations technologiques déclenchent un développement rapide de l'industrie manufacturière. L'accroissement de la productivité a ensuite entraîné l'expansion des industries de services qui représentent aujourd'hui plus de 70% de nos économies.

Au cours de ce processus, l'économie privée et l'économie publique se sont développées de façon parallèle et complémentaire. Les gouvernements ont commencé tout d'abord par s'occuper des services essentiels au fonctionnement des États et de la société comme la sécurité, la justice et l'organisation du territoire. Il a fallu ensuite appuyer le développement économique en encadrant le commerce et le fonctionnement des entreprises. Est venue finalement la prise en charge graduelle des services dans les domaines de l'éducation, de la santé et des services sociaux. L'importance du secteur public s'est affirmée après la deuxième guerre mondiale et il est devenu aujourd'hui le secteur dominant dans les économies développées, non seulement à cause de la gamme des services offerts mais aussi à cause de l'influence qu'il exerce sur la redistribution des revenus par la taxation et les programmes de sécurité sociale.

En plus des services de base à la population, les gouvernements ont continué au cours des dernières décennies à ajouter de nouveaux programmes socio-économiques. Ils interviennent aujourd'hui dans presque tous les domaines. Les difficultés sont apparues lorsque l'augmentation incontrôlée des dépenses a dépassé la croissance des revenus, laquelle est limitée par les contraintes de la croissance économique. Pour sortir de l'impasse, les gouvernements auraient pu essayer de corriger leurs programmes de dépenses mais ils ont surtout augmenté les niveaux de taxation jusqu'à ce qu'ils doivent ensuite se tourner vers les emprunts. Ce fut la soupape pour éviter les coupures de services avec la conséquence de devoir assumer des coûts d'intérêts grandissants.

Cela ne pouvait pas durer indéfiniment. Après le choc de 2008 et les emprunts massifs qui ont été faits, la sonnette d'alarme a sonné quand plusieurs pays se sont retrouvés avec des taux d'endettement par rapport au PIB de 100 pourcent et plus. Mais il était trop tard. Les derniers événements ont montré que la situation financière de ceux qui avaient atteint ce niveau pouvait rapidement devenir incontrôlable. Les détenteurs de leur dette risquent maintenant de perdre un pourcentage élevé de la valeur des titres qu'ils détiennent.
Si on regarde la réalité en face, le constat est indiscutable : les secteurs publics sont à la dérive car ils sont surdéveloppés, sous-financés et surendettés. Ils sont rendus à une phase de leur évolution qui se traduira par le déclin du rôle qu'ils ont joué historiquement. À l'instar de ce qui se passe dans les secteurs de l'économie privée qui opèrent dans de telles conditions, ils font face à une révision majeure de leurs opérations. C'est le destin inévitable de tout secteur qui a dépassé les limites de ses capacités de développement.

En plus d'être pris dans une crise financière, les gouvernements font aussi face à une crise de confiance qui s'est développée au fil des ans comme le montre la baisse graduelle des taux de participation électorale et la multiplication des partis politiques. Il est difficile dans ce contexte de faire accepter la mise en place de mesures qui permettraient de corriger la crise. Les groupes qui profitent des services publics sans en supporter le coût veulent évidemment défendre leurs acquis aux dépens de l'ensemble des contribuables qui doutent quant à eux de la capacité des gouvernements de pouvoir résoudre le dilemme social qu'ils ont créé. Il n'est pas surprenant que la crise économique se soit traduite dans plusieurs pays par une crise politique.

Comment se présente le secteur public québécois dont nous n'avons pas parlé jusqu'ici? Par rapport aux autres gouvernements canadiens qui ont été plus prudents, la situation budgétaire est beaucoup plus difficile au Québec. Dans les études du groupe de travail mis sur pied pour la préparation du budget 2010-2011, le principal constat a été de souligner le niveau et le coût élevés des services publics dont jouit la population du Québec en comparaison des autres provinces et cela, malgré qu'elle soit moins riche. Comme cet excédent de dépenses existe depuis longtemps, il s'est traduit par un fardeau fiscal élevé et une dette publique qui fait du Québec l'administration la plus endettée au Canada. Cette dette sera rendue à 181 milliards de dollars à la fin de l'année financière 2011-2012, ce qui équivaudra à 55 pourcent du PIB.

En consolidant la dette de tous les niveaux de gouvernement dont la population québécoise doit ultimement supporter le poids, nous approchons du niveau de 100 pourcent du PIB (selon les estimations du ministère des Finances utilisant la méthodologie de l'OCDE), c'est-à-dire le niveau critique où il ne reste plus de marge de manoeuvre pour gérer les imprévus. Le gouvernement québécois a bien sûr mis en place en 2006 le Fonds des générations afin de diminuer le poids de sa propre dette comparativement à celle des autres provinces. L'horizon visé était 2026. Mais suite à une révision de la comptabilité et à l'impact de la dernière récession, sans oublier le financement du plan des infrastructures, l'objectif initial a dû être haussé de 25 à 45 pourcent du PIB. Ce n'est pas le Fonds des générations qui va améliorer notre position relative puisque les autres provinces étaient déjà en bas de ce nouvel objectif en 2010.

Dans les derniers discours sur le budget du Québec, on retrouve des mesures visant à changer certaines modalités de financement et à réduire les coûts des services mais elles ne permettront pas de corriger la trajectoire de la croissance des dépenses. Comme les perspectives économiques mondiales sont incertaines et que la dynamique de fonctionnement du secteur public québécois demeure inchangée, il y a donc peu d'espoir de connaître à moyen terme une amélioration. Cette fragilité financière place le Québec dans une position de faiblesse qui risque de lourdement handicaper le gouvernement au cours des prochaines années. Il n'est plus possible de continuer sur cette trajectoire.

La réflexion du jour

La crise des finances publiques nous placera devant des décisions de plus en plus difficiles à prendre. Les groupes se battront entre eux pour se refiler la facture. La question des droits de scolarité n’est qu’un avant-goût de ce qui s’en vient.--- Joseph Facal

29 mai, 2012

Subventions : les perles du 19 au 25 mai 2012


Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 150 000 $ aux vignerons du Québec. L’histoire de la viticulture québécoise a débuté vers 1860. Toutefois, vers 1870 la plupart des vignerons avaient déjà abandonné leur aventure. En ces temps-là, il n’y avait pas de programmes de subventions pour encourager les aventures d’hurluberlus. L’arrivée de l’État providence (1970- ?) a tout changé. Les apprentis vignerons profitent maintenant de nombreux programmes d’aide leur permettant de survivre au détriment des contribuables.
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150 000 $
Aux vignerons du Québec
Grâce aux changements climatiques qu’on nous annonce, le Québec sera peut-être un jour une sorte de Californie du Nord, célébré dans le monde entier pour la finesse de ses vins. D’ici là, encore faut-il convaincre les amateurs du professionnalisme et de la qualité de la production vinicole québécoise. Voilà pourquoi le ministère de l’Agriculture verse 150 000 $ pour soutenir la promotion de la certification Vins du Québec certifiés, un projet de l’Association des vignerons du Québec. Les vignerons québécois (on en compte environ 80) ont élaboré cette certification afin d’attester la qualité et l’origine de leurs vins. Elle a comme objectifs de déterminer les critères de qualités élevés et un savoir-faire unique des produits certifiés, de la vigne au consommateur. De plus, elle garantit la provenance des vins par la traçabilité ainsi que la reconnaissance de la spécificité de la viticulture au Québec. Le ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil, a de plus rappelé la contribution financière de près de 1 million $ octroyée à 50 vignerons du Québec en 2011-2012. Le ministre a aussi souligné la campagne de promotion télévisuelle des alcools du terroir, doté d’un budget de 400 000 $. L’aide consentie au projet de certification provient du Programme de soutien au secteur des boissons alcooliques artisanales.  Avouez que vous ne saviez pas qu’il a même un programme pour ça.

134 200 $
À la Coop de solidarité N-D-de-Ham
La subvention a permis d’acquérir un bâtiment situé sur la route 161 à l’entrée du village de Notre-Dame-de-Ham et de le réaménager en coopérative multiservice et de proximité. Ce projet a pour objectif d’offrir des services aux 214 familles du village, aux adeptes de la pêche à la truite dans la rivière Nicolet ainsi qu’aux passagers des 1 800 véhicules qui empruntent chaque jour la route 161.

17 millions $
Au transport ferroviaire de Gaspésie
Versement d’une aide financière de 17 M$ sur deux ans à la Société du chemin de fer de la Gaspésie, dans le but d’assurer le maintien du transport ferroviaire sur la ligne Matapédia-Chandler-Gaspé. Cet investissement dans l’entretien et la réhabilitation de ce tronçon vise à maintenir les services actuels et à appuyer le potentiel ferroviaire dans la région, caractérisé entre autres par le projet de train touristique entre Gaspé et Percé.

497 816 $
Au projet Numératie
Subvention au Centre d’études sur l’apprentissage et la performance de l’Université Concordia pour son projet intitulé « Numératie », estimé à 652 816 $. Il permettra la réalisation d’un outil intitulé « Orienter la réussite des mathématiques émergentes » destiné aux enfants du primaire. L’outil sera utilisé dans la Commission scolaire English Montréal, dans la Commission scolaire de Montréal et dans la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord.  

122 800 $
À CorActive High-Tech et MWE Lab
Soutien financier de 100 000 $ à CorActive High-Tech et de 22 800 $ à MWE Lab pour réaliser des activités de prospection de marchés à l’international. CorActive High-Tech conçoit, fabrique et vend des systèmes basés sur la fibre optique spécialisée utilisés dans la fabrication de matériel optique et de laser à fibre pour les marchés des télécommunications et des secteurs militaire et industriel. MWE Lab élabore, fabrique et commercialise des stations de travail ou de jeux multifonctionnelles, exclusives et innovatrices.

3 156 514 $
Pour l’Alliance pour la solidarité sur la Côte-Nord
Signature d’une Alliance pour la solidarité avec la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord afin de lutter contre la pauvreté dans la région. Dans le cadre de cette entente, la région dispose d’une enveloppe de 2 656 514 $ provenant du Fonds québécois d’initiatives sociales. À cette somme s’ajoute la contribution de la CRÉ de 500 000 $ provenant du Fonds de développement régional.

24,1 M$
À l’industrie porcine
La Financière agricole devancera, en juin, la première avance de compensations en assurance stabilisation des revenus agricoles, pour l’année d’assurance 2012. Ainsi, plus de 24 millions de dollars seront versés aux 1 150 producteurs de porcs et de porcelets. La Financière agricole a déjà versé, le 30 avril dernier aux producteurs de porcs et de porcelets, une somme de 31,1 millions de dollars au titre de paiement final pour l’année d’assurance 2011.

493 636 $
À Valoribois
La Coopérative de solidarité Valoribois reçoit de l’aide pour la mise en place d’un plan d’achat et de relance de la scierie de Petit-Saguenay, fermée depuis décembre 2009, dont le coût total est évalué à plus de 1,6 M$.  

2 millions $
Pour C2-MTL
Versement d’un soutien financier pour la réalisation de l’évènement Commerce et créativité Montréal (C2-MTL).  Cette première conférence d’affaires, qui s’est déroulée du 22 au 25 mai, visait à attirer à Montréal 500 cadres internationaux de haut calibre, 1 000 cadres locaux et près de 10 000 personnes du public afin de positionner stratégiquement Montréal et ses entreprises sur la scène internationale.

2 394 158 $
Au Théâtre du Rideau Vert
Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine donne son accord de principe pour un montant de près de 2,4 M$ pour le Théâtre du Rideau Vert. Cette annonce permettra à celui-ci de procéder dès maintenant aux études préalables à la concrétisation de son projet de rénovation du théâtre et de son bâtiment voisin, où se trouvent les espaces de création et les bureaux de l’administration.  Le coût total des travaux estimé à 3 240 771 $.

30 000 $
À la Ville de Malartic
Cette somme permettra à la Ville de dresser un inventaire des émissions de gaz à effet de serre associées aux activités municipales, notamment dans les secteurs du bâtiment, des transports et de la gestion des matières résiduelles. Une fois l’inventaire terminé, elle réalisera un plan d’action et se fixera des objectifs de réduction des GES.

996 500 $
À Traversier de Quyon
Subvention pour la modernisation du traversier de Quyon qui relie le secteur Quyon de la municipalité de Pontiac au secteur Fitzroy Harbour de la ville d’Ottawa. Le coût total du projet est estimé à 2,84 M$.

544 257 $
À la Ville de Québec
Une contribution additionnelle est accordée à Québec pour la phase II de la construction du lien cyclable dans l’axe du boulevard Pierre-Bertrand. Ce nouveau lien permettra notamment de relier le réseau cyclable le long de la rivière Saint-Charles à celui du corridor des Cheminots.  Cette subvention permettra d’ajouter d’ici juin 2013 près de 1,8 km de piste à ce projet de lien.

8,7 M$
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean
La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean pourra compter sur des budgets supplémentaires de 8,7 M$, sur une base annuelle, afin d’améliorer l’offre de soins de santé et de services sociaux, permettant de mieux répondre aux besoins des aînés.

40 000 $
Au Club de curling de Danville
Le Club de curling de Danville bénéficiera d’un soutien financier pour le remplacement des équipements mécaniques du système de réfrigération du club.

101 715 $
Aux artistes et d’écrivains des Laurentides
Soutien financier accordé à huit projets d’artistes et d’écrivains de la région. Les artistes soutenus: bourse de 11 215 $ à Martin Lefebvre, de Val-David ; 15 000 $ à Patrice Laliberté, de Blainville ; 14 000 $ à Sophie Boivin, de Brownsburg-Chatham ; 12 000 $ au collectif composé de Kathleen Dubé, Marie-Josée Larouche et Nathalie Lebel, de Morin Heights ; Michel Côté, d’Oka, obtient 12 000 $ ; Dominic Dufour, de Sainte-Thérèse, reçoit 15 000 $ ; Olivier Gendron Richard, de Rosemère, reçoit 11 500 $ ; le collectif des musiciens Sébastien De Francesco, Luc Juteau,Martin Perreault, Jean-François Prud’Homme et George Grancharoff, de Sainte-Adèle, reçoit 11 000 $.

153 603 $
Du Programme pour les arts et les lettres des Laurentides 2010-2013 consacré aux organismes artistiques professionnels
Douze autres organismes reçoivent des subventions pour différents projets : Fondation Derouin, 12 000 $ ; Centre d’Exposition de Val-David, 18 000 $ ; Praxis art actuel, 18 000 $ ; StationAt-2M, 3 950 $ ; Festival des arts de Saint-Sauveur, 10 000 $ ; Association des auteurs des Laurentides, 14 000 $ ; Signature Laurentide, 18 000 $ ; Festi-Jazz Mont-Tremblant, 15 000 $ ; FestivalOpéra de Saint-Eustache, 18 000 $ ; Musillusion, 4 653 $ ; Société Art et Culture de Saint-Placide, 4 000 $ ; Théâtre Tout-à-Trac, 18 000 $.

179 217 $
Aux artistes de la relève de la Capitale-Nationale
Soutien financier accordé à treize projets artistiques de la région. Les créateurs bénéficiant de cette aide sont : Besma Boukhris, Québec, bourse de 15 000 $ ; Nicolas-Alexandre Tremblay, Québec, 13 000 $ ; Maude Poissant et Isabelle Duval, Québec, 13 937 $ ; Olivier Bhérer-Vidal, Québec, 14 000 $ ; Mathieu Fecteau, Québec, 15 000 $ ; Marie-Pier Lebeau-Lavoie et Pierre Brassard, Québec, 20 000 $ ; Ariane Plante, Québec, 15 000 $ ; Simon Lambert, 12 080 $ ;Mathieu Lemoine, 15 000 $ ; Katy Roy, 8 000 $ ; Amélie Proulx, 15 000 $ ; Cédrick Dessureault, 15 000 $ ; Geneviève Thibault, 8 200 $.

La réflexion du jour

La rue carbure à la pensée magique et non aux équilibres économiques et comptables. Elle s'inventera donc des riches qui paieront plus d'impôts que les revenus qu'ils réussiront à gagner, elle rêvera de rançonner des créateurs d'emploi incapables par ailleurs de quitter le Québec; elle proposera aussi de hausser les redevances sur des ressources naturelles qu'elle imagine n'exister qu'au Québec.--- Martin Coiteux

Le chiffre du jour : 25 %

En 2003, les dépenses de programme de l'État québécois représentaient 19,6% du PIB. En 2011, cette proportion avait grimpé à plus de 25%. En 2003, la part des secteurs public et parapublic dans l'emploi total atteignait 24%. En 2011, cette part était toujours de 24%. En d'autres termes, ce gouvernement accusé par tout ce qui bouge à gauche du centre de brader le «modèle» social-démocrate québécois n'a jamais fait autre chose qu'en gérer l'expansion.

28 mai, 2012

La réflexion du jour

La fameuse taxe santé rapportera plus d'un milliard à la province cette année. Malheureusement, la façon dont Québec veut la dépenser ne donnera pas les résultats concrets auxquels la population est en droit de s'attendre.--- Ariane Krol

(NDLR Cela fait trente ans que les dépenses en santé augmente plus rapidement que la croissance économique et que les services se détériorent. Pour paraphraser Einstein : faire toujours la même chose en espérant des résultats différents relève de la folie.)

Le chiffre du jour : 827 M$

Annoncé au printemps 2010, le Fonds de financement des établissements de santé et de services sociaux devait, comme son nom l'indique, servir exclusivement à financer ces établissements. Deux ans et 827 millions prélevés dans les poches des contribuables plus tard, on s'éloigne dangereusement de la proposition initiale.

27 mai, 2012

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

En vertu du modèle actuel (financement des hôpitaux sur une base historique), une innovation permettant de réduire le temps d'attente et de traiter plus de patients entraîne des pressions accrues sur le budget fixe de l'établissement. De façon similaire, une initiative novatrice permettant de réduire les dépenses ne peut que se traduire par une baisse équivalente du prochain budget. Dans un cas comme dans l'autre, le patient étant une source de dépenses supplémentaires pour l'hôpital, il n'y a aucun avantage à innover.--- Michel Kelly-Gagnon

Le chiffre du jour : 97 %

La rapidité avec laquelle les patients sont pris en charge à l'urgence (des hôpitaux anglais) a aussi connu une nette amélioration, sans que d'autres aspects des soins en souffrent. Ainsi, 97 % des patients se présentant dans une urgence reçoivent un diagnostic du médecin à l'intérieur du délai cible de quatre heures.

(NDLR WOW! Pourquoi prendrait-on 10 ans pour adopter le même régime? Le ministre Bolduc propose un essai dans un hôpital (2 ans min.), un essai dans une région (2 ans min.) et finalement un déploiement graduel (4 à 6 ans min.).)

26 mai, 2012

Réglementer sans responsabiliser est voué à l’échec.


Dans le texte qui suit, Emmanuel Martin défend la thèse que la réglementation des banques doit avant tout viser à les responsabiliser. Ce principe s’applique à toutes les formes de réglementation.
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Vers quelle régulation bancaire ?
Emmanuel Martin

Parallèlement aux avancées dans l’élaboration de Bâle III, l’annonce de la perte de deux milliards de dollars chez JP Morgan Chase au début du mois de mai a relancé le débat sur la stratégie à suivre pour discipliner les banques. Vers quelles voies se diriger ?

Davantage réglementer ?

D’aucuns prônent une réglementation toujours plus stricte, le système n’étant pas assez régulé.  La régulation d’un système est le mécanisme qui permet de faire en sorte qu’il fonctionne de manière durable en atténuant ses excès. La réglementation, qui est un ensemble de textes contraignants entourant la pratique d’une activité, permet-elle une bonne régulation?


Faut-il mieux réglementer les ratios prudentiels (l’idée de Bâle III) ? Mais qui peut savoir quel est le niveau le plus approprié ? Pourquoi devrait-il être le même pour tout le monde ? Accroître le degré de détail réglementaire pour l’évaluation du risque permet-il de réellement réduire les risques ?

En réalité , produire des milliers de pages supplémentaires de réglementation ne mettra pas fin à ces limites, que cela soit avec la loi Dodd-Frank aux USA ou avec Bâle III au niveau international. Cela aura même plutôt tendance à logiquement accentuer ces limites.

Séparer les activités ?

Faut-il donc se concentrer sur une interdiction simple et séparer les activités d’investissement et de dépôt comme le préconise la « règle Volcker », du nom de l’ancien patron de la Fed ? De ce fait les activités de « casino » ne seraient pas financées par les dépôts des épargnants, qui ne seraient pas mis en danger. Cette option est partagée par de nombreux économistes, de Nourriel Roubini aux USA au très libéral Charles Gave en France.

L’activité principale du banquier est la transformation : les dépôts de court terme des déposants permettent de financer des crédits à long terme. Cette transformation est possible d’abord parce que tous les déposants ne retirent pas leur argent en même temps et ensuite parce que les banquiers sélectionnent les risques : la discrimination (des bons des mauvais risques) est en réalité leur métier. Lorsque les banquiers peuvent faire à la fois du dépôt et de l’investissement, le domaine de la transformation s’élargit, leur surface financière s’accroît, leur permettant pas simplement d’empocher davantage de profits, mais surtout de rendre plus de services à leurs clients. Au-delà du problème de définition entre activité spéculative et non spéculative, la règle Volcker aurait donc comme inconvénient de réduire grandement ces avantages d’une transformation accrue. Et le risque dans les activités traditionnelles de transformation pourra-t-il réellement être contenu ? La course aux profits rapides dans ces banques de dépôt n’inciterait-elle pas aussi à accorder des crédits trop facilement ?

Des banques trop grandes ?

Pour d’autres analystes, c’est essentiellement le Too big too fail qui fait problème et ils proposent ainsi de « casser » les banques (2) qu’ils jugent trop grandes. Cette idée se heurte cependant à la connaissance et à la définition de la « bonne » taille.

Faut-il des banques « petites » ? Le rôle d’une banque est aussi de diversifier le risque, et pour cela il lui faut une taille conséquente. Or, pour des banques petites, cette diversification est bien plus difficile. Dans la crise actuelle, la restructuration des banques s’avérera même parfois essentielle pour gagner en efficacité.  Il ne s’agit pas ici de défendre les grandes banques qui peuvent être des diplodocus bureaucratiques à la gouvernance incontrôlée, mais de se méfier aussi de l’idée du Small is beautiful. (4)

Changer de paradigme

On le comprend, dans tous les cas, le problème d’une régulation défaillante ne sera pas résolu par ces solutions réglementaires. Il s’agit alors de changer de paradigme de régulation et de se diriger vers une régulation par la responsabilisation des banquiers, en reconnaissant qu'ils sont les plus aptes à gérer leurs affaires dans ce cadre. Mais cela suppose plusieurs choses.

- On l’oublie trop souvent, une bonne part des erreurs des banquiers vient des relations incestueuses entre pouvoir politique et économique : Community Reinvesment Act aux USA demandant aux banquiers de plus faire leur travail de discrimination ; PDGs des banques françaises qui reçoivent bien souvent leurs ordres du pouvoir. Il faut y mettre un terme. La logique économique n'a pas à être polluée par la logique politique.

- Il faut stopper les sauvetages bancaires par de l’argent public. L’aléa moral créé ici est en effet une réelle prime à la mauvaise gouvernance, et ce d’autant que les clients n’ont pas à réellement se soucier de la gestion – ils seront remboursés. Ne pourrait-on réfléchir à évoluer vers un système un peu comparable à de la vraie réassurance privée, dans laquelle les réassureurs ont une incitation à contrôler strictement leurs assurés ? Là aussi il faut couper le lien entre politique et banque : qu’un secrétaire au Trésor US ne puisse plus faire « sauver » son ancien employeur.

- La politique monétaire ne doit plus être faite « pour les banquiers ». Les LTRO en Europe ont permis de réinjecter de la liquidité dans un système bancaire fragilisé par des années de mauvaise gestion. Bien sûr il y a l’urgence, mais la perpétuation de ce genre de politique monétaire « d’urgence » ne fera que renforcer, ici encore, l’aléa moral des banquiers.

- Le fait que les grandes banques soient gérées par des managers indélicats pose la question du rôle des actionnaires et de la structure juridique de la banque en termes de responsabilité et de l’impact de cette dernière sur la gouvernance. Les banques familiales par exemple n’ont pas connu la crise récente : les actionnaires familiaux ayant un intérêt dans l’affaire, ils ne se sont pas risqués dans les actifs douteux, car ils jouent avec leur propre argent. Quand un manager d’une grande banque cotée en bourse  joue en revanche avec l’argent des autres et que son jeu dangereux lui permet d’engranger des millions s’il gagne son pari et de ne rien perde personnellement ou presque s’il fait perdre le pari à sa banque (4), son incitation à prendre des risques inconsidérés est très claire.

Il faut ainsi redonner son caractère véritablement capitaliste (5) aux banques, en liant propriété et responsabilité, et repenser les règles de cette dernière pour les renforcer. La responsabilité est la boussole, la régulation première du système capitaliste : on ne peut en faire l’économie. Il n'est cependant pas certain que les lobbies bancaires et les politiques aient un intérêt à ce type de responsabilisation...
Emmanuel Martin est analyste sur www.UnMondeLibre.org - Le 18 mai 2012.



(1) Voir Mark Calabria « La dérèglementation est-elle à l’origine de la crise ? », disponible ici :http://www.unmondelibre.org/Calabria_dereglementation_etude
(2) Arnold Kling, « Once again, break up the banks », National Review, 15 mai 2012, disponible ici :http://www.cato.org/publications/commentary/once-again-break-banks
(3) Aux USA, la loi bancaire de 1864 a en quelque sorte indirectement institutionnalisé la « petite banque » par des restrictions sur la capacité d’une banque à avoir des branches ou même l’interdiction d’avoir plus d’une agence (le « unit banking »). Les USA avaient ainsi une myriade petites banques (et quelques grandes banques locales). Si un ou plusieurs de leurs gros clients (qui plus est, spécialisés dans le même domaine ou fortement liés, du fait de la proximité géographique) connaissaient des problèmes, c’était la catastrophe. C’est aussi la leçon, trop souvent oubliée, de la Grande dépression : le système réglementé américain interdisant les grandes banques nationales connaît 20 000 faillites bancaires. Le système canadien non réglementé de la sorte, permettant des banques nationales diversifiant leurs risques, ne connaît pas de faillite bancaire.
(4) Russel Roberts (2011) « Gambling with other people’s money », Mercatus study, disponible ici :http://mercatus.org/publication/gambling-other-peoples-money
(5) Voir Pascal Salin (2011) : Revenir au capitalisme pour éviter les crises, Odile Jacob.

La réflexion du jour

Pendant qu’on se chamaille ainsi sur des enjeux enfantins (les droits de scolarité, pas la loi spéciale), on peut oublier les vrais problèmes spécifiques auxquels le Québec fait face.--- Marcel Boyer

Le chiffre du jour : 73 G$

Par rapport au ROC, les investissements des entreprises en pourcentage du PIB sont inférieurs de 2,9 points de pourcentage en moyenne depuis 10 ans. Cela implique un déficit d’investissements de 73,0 milliards (en $ de 2002). Les déficits chroniques au chapitre des investissements des entreprises sont à la fois le témoin et le précurseur d’une dégradation continuelle de la position concurrentielle du Québec, une situation d’autant plus préoccupante que notre économie est fortement ouverte vers l’extérieur : près de trois emplois sur cinq dépendent de marchés extérieurs au Québec.

25 mai, 2012

La réflexion du jour

C’est vrai dans le fond (et en ironisant à peine) : pourquoi les automobilistes payeraient plus, alors qu’il y a de la « corruption » au gouvernement, et fort probablement du « gaspillage » dans les tours à bureaux des sociétés de transport en commun?

 Ça sent la grève des autos, tout ça. Je vous le dis…--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 1 568 $

Petite colle : combien pensez-vous qu’une famille québécoise moyenne, utilisant deux autos, paye en taxes sur l’essence dans une année? Réponse : environ 1 568 $. Au Canada, c’est un peu moins, soit 1 225 $.

24 mai, 2012

Le MTQ où l’incompétence règne en maître

Quel bel exemple d’incompétence crasse!


Qui au MTQ répondra de cette bévue? Qui remboursera les gens qui doivent parcourir des dizaines de kilomètres inutilement? Au moins si le ridicule tuait, cela permettrait de rapidement dégraisser l’État!

La réflexion du jour

Une trentaine de commissions scolaires prévoient faire des déficits cette année en raison des compressions budgétaires imposées par le ministère de l’Éducation.--- JdM

 (NDLR Dans la fonction publique une compression budgétaire équivaut à un déficit. Éliminer le gaspillage, on ne connait pas!)

Chiffre du jour : 100 M$

Québec impose des compressions de 100 millions de dollars aux commissions scolaires en 2012-2013.

23 mai, 2012

Subventions : les perles du 12 au 18 mai 2012


Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

La perle des perles cette semaine est un investissement (lire subvention) de 10 millions $ dans Pétrolia. Investissement Québec a conclu un placement privé de 7 042 254 unités de Pétrolia inc. au prix de 1,42 $ l’unité pour un produit brut total de 10 M$. L’exploration et l’exploitation des énergies fossiles sont des activités extrêmement risquées. Pour investir dans ce secteur il faut être tolérant aux risques (volatilité), patient et connaître à fond le domaine. Tout ce que les bureaucrates d’I.Q. et les politiciens auxquels ils doivent rendre des comptes ne sont pas. Mais pourquoi s’en faire, ce n’est que l’argent des contribuables qui n’ont pas le temps de descendre dans la rue pour protester.
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326 580 $
À Aldes Canada
Québec accorde une subvention à Aldes pour un projet d’agrandissement et de relocalisation totalisant 3 116 100 $ qui créera 14 nouveaux emplois, mais la direction prévoit la création d’une centaine d’emplois sur cinq ans. Aldes (Atelier Lyonnais D’Emboutissage Spécial) a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 230 M Euros. «Air has no frontiers», indique le site Internet de l’entreprise.

26,5 M$
Pour le centre multifonctionnel de Gatineau
Le projet proposé par la Ville vise la construction d’un complexe multifonctionnel sportif et culturel d’une superficie d’environ 14 000 mètres carrés. La nouvelle infrastructure de 4 000 sièges et d’une quarantaine de loges corporatives, remplacera l’actuel Centre Robert-Guertin.

325 000 $
À Composites B.H.S.
Ce prêt permettra à l’entreprise de Sherbrooke d’acquérir un bâtiment et des équipements de pointe afin d’augmenter sa capacité de production et d’optimiser ses procédés de fabrication.  

26,8 M$
Au Centre sportif Alphonse-Desjardins
La Commission scolaire du Chemin-du-Roy pourrait bénéficier d’une aide financière gouvernementale pouvant atteindre 26,8 M$ pour la construction d’un amphithéâtre sportif multifonctionnel qui viendra s’annexer au Centre sportif Alphonse-Desjardins de Trois-Rivières. Le nouvel amphithéâtre sera composé d’un aréna de dimension olympique permettant d’accueillir plus de 5 000 spectateurs et répondant aux normes nationales et internationales du milieu.

10 millions $
Dans Pétrolia
Investissement Québec a conclu un placement privé de 7 042 254 unités de Pétrolia inc. au prix de 1,42 $ l’unité pour un produit brut total de 10 M$. Chaque unité est constituée d’une action ordinaire et d’un demi-bon de souscription d’action ordinaire.  Ces actions représentent environ 10,65 % de toutes les actions émises et en circulation de Pétrolia.  Investissement Québec ne détenait aucun titre de Pétrolia avant la clôture du placement privé.

20 000 $
Pour l’adaptation d’un taxi
Une subvention est accordée à Raymond Dulac de Sainte-Marie pour l’adaptation d’un taxi. Cette aide est versée dans le cadre du Programme de subventions à l’adaptation des taxis et des autocars interurbains pour le transport des personnes se déplaçant en fauteuil roulant, destiné au développement du transport collectif.

10 M$
Pour le Complexe Branchaud-Brière
On a procédé à la première pelletée de terre du futur Complexe Branchaud-Brière, à Gatineau, qui  comprendra deux volets, dont un centre multisports offrant deux surfaces glacées de dimension nord-américaine et bordées de gradins d’une capacité d’environ 1 400 places assises, ainsi qu’un terrain de soccer-football intérieur adjacent à la polyvalente Nicolas-Gatineau et intégré au futur complexe.  

350 000 $
Au Quartier de l’innovation
Aide accordée pour le lancement des activités de prédémarrage du Quartier de l’innovation de Montréal, une initiative de l’École de technologie supérieure et de l’Université McGill. Le QI offrira des espaces facilitant les échanges, le développement et l’attraction d’entreprises innovantes, de chercheurs, d’étudiants et d’entrepreneurs.

La réflexion du jour

Au moment où les appuis en argent sonnant des grandes centrales syndicales aux mouvements étudiants soulèvent la controverse, un député conservateur envisage de forcer les organisations à divulguer l'utilisation qu'ils font des cotisations de leurs membres.

Le projet de loi privé C-377, déposé par le député conservateur britanno-colombien Russ Hiebert, vise à rendre plus transparente la gestion des fonds des syndicats, en rendant disponible la consultation de leurs états financiers à tous les contribuables sur internet. --- JdM

(NDLR Les cotisations syndicales sont une taxe puisqu'elles sont obligatoires et financé (déductibles) en grande partie par le gouvernement. Les syndicats doivent donc être soumis aux mêmes contraintes de transparence que le gouvernement.)

Le chiffre du jour : 795 M$

« On estime à 795 M$ pour Ottawa seulement le coût des déductions d'impôts accordées aux syndicats et aux ordres professionnels», a-t-il signalé.

Un sondage Nanos publié en septembre 2011 révèle que 83% des Canadiens et 86% des travailleurs syndiqués du pays aimeraient mieux comprendre la façon dont est géré l'argent des cotisations syndicales, a expliqué le député.

22 mai, 2012

Le but non avoué des manifestations étudiantes


Selon les calculs d’un internaute (voir le texte qui suit), en 2011, un étudiant (cas réel) qui a gagné 10 880 $ a reçu en remboursement et en crédits d’impôt 2 539,39 $. Si on déduit ce montant des droits de scolarité de 2011, soit 2 564,35 $, on en conclut qu’il n’a déboursé que 24,96 $ pour financer sa scolarité. Autant dire qu’au Québec, la gratuité scolaire est un fait. (1)

Donc, une augmentation des droits de scolarité de 254 $ (environ 165 $ après les crédits d’impôt) par année pendant 7 ans ne justifie certainement pas le boycott des cours ni les manifestations journalières que nous subissons depuis plus de trois mois.

Quiconque a suivi le déroulement du conflit qui oppose les étudiants au gouvernement, sait que l’augmentation des droits de scolarité n’est qu’un prétexte pour envoyer un message au gouvernement et à la population.

Les centrales syndicales réalisent que la fin de la récréation approche. Les gouvernements qui se succéderont à Québec devront reprendre le contrôle des dépenses publiques pour éviter un scénario à la grecque. Les centrales syndicales ont donc choisi d’instrumentaliser les étudiants en leur fournissant argent, conseils et casseurs, afin qu’ils fassent le sale travail à leur place. L’objectif : faire savoir aux politiciens et à la population qu’elles sont prêtes à tout pour protéger leurs acquis, même à utiliser les étudiants comme chair à canon.

Dès qu’il y aura, ne serait-ce qu’une rumeur de réduction des droits acquis des fonctionnaires, les centrales syndicales demanderont à leurs membres de reprendre leurs briques et leurs bâtons et de tout casser. Espérons que la loi spéciale permettra d’isoler les casseurs et de les mettre à l’ombre pendant un certain temps. Ils auront ainsi le temps de réfléchir sérieusement avant que la prochaine révolution d’opérette se mette en branle. Cela ne saurait tarder, car le gouvernement est en faillite technique et bientôt il ne pourra plus financer sa dette qui augmente au rythme effarant de 28 M$ par jour.


(1) À la lecture du texte qui suit, vous constaterez que la complexité de notre régime fiscal a atteint un sommet ridicule. Il faut être un comptable chevronné, voire un fiscaliste, pour en déceler toutes les ramifications et bénéficier de tous les déductions et remboursements.
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LES IMPÔTS DES ÉTUDIANTS.

Depuis plus de 30 ans que je prépare les déclarations fiscales de quelques centaines de clients chaque année dont plusieurs étudiants, je constate que même les universitaires, à l'exception des HEC peut-être, n'arrivent pas dans la très grande majorité à les faire eux-mêmes et quand ils essaient, c'est plein d'erreurs.

Dans le but de m'assurer que ceux qui essaient réclament bien tous les crédits auxquels ils ont droit, voici un exemple (cas réel 2011) d'un étudiant, enfant d'un de mes clients.

Étudiant à temps plein dans une Université à Montréal, il a gagné durant l'été et les weekends 10.880$ en 2011.

Déjà, je sais qu'il n'a aucun impôt à payer ni au Fédéral, ni à Québec. Il n'a pas à contribuer non plus à l'assurance médicaments du Québec ni la contribution santé de 100 $. Donc tous les montants de retenus d'impôt sur ses chèques de paye lui sont remboursés sauf les contributions à la RRQ (son fonds de pension québécois) 365$, l'assurance emploi 153$ et le Régime provincial d'Assurance parentale 58$, soit un total de 576$.

Ses frais de scolarité 2011 ont été de 2,564.35$

Il a droit au crédit fédéral de 15%, soit 384.65$ et Québec de 20% pour frais de scolarité, soit 521.87$. Les % sont les mêmes pour tous, peu importe le niveau de revenu. Si l'étudiant n'utilise pas ces crédits maintenant, il peut les transférer à ses parents ou les reporter jusqu'au jour où il aura un impôt à payer. Donc, il ne perdra jamais ces crédits d'impôt.

Au fédéral il y a un crédit de 400$ par mois d'études à temps plein. Si c'est du temps partiel, le montant change, mais normalement c'est 8 mois à temps plein.  8 mois X 400$ revient à 3,200$ et le crédit d'impôt de 15% de 3,200$ lui donne une économie d'impôt de 480.00$.  Le crédit suivant c'est pour les manuels 8 mois X 65$ = 520$ X 15%, soit 78.00$, pour total de 558$ qui je le rappel peut être transféré au parent ou être reporté contre un impôt futur à payer lorsque l'étudiant a un emploi permanent.
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Donc après impôts les frais de scolarité nets de notre étudiant seront de 1,108.93$

WOW! Beaucoup moins impressionnant que ce que l'on voit à TV.......

Mais ce n’est pas fini, puisqu'il a travaillé, même s'il est étudiant,  considéré à faible revenu, le gouvernement du Québec lui accorde un crédit remboursable pour prime au travail.

Avec son revenu de 10,880$ il a droit un crédit de 510.87$. Il s'agit là d'un crédit remboursable et puisqu'il n'a aucun impôt à payer, le gouvernement du Québec lui fait parvenir ce montant en plus du remboursement d'impôt réduit à la source. Et utilisant son bon jugement, il décide d'appliquer ce montant payé par Québec contre ses frais de scolarité.
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Notre étudiant n'a donc plus que 597.96$ à régler.

Mais il a encore droit à d'autres montants. Ce n’est pas une farce, je vous le jure.....

Il recevra pendant la prochaine année un crédit remboursable pour la TPS de 309$ du fédéral et le crédit remboursable à la Solidarité de Québec de 264$.
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Encore une fois, il utilise son bon jugement et l'applique à son solde de frais de scolarité ces 2 crédits remboursables et il lui restera un solde de 24.96$ de frais de scolarité à payer.

Sur son 10,880$ moins 24.96$ moins le total des déductions de 576$ pour RRQ, Ass emploi et RQAP, il lui reste net dans ses poches 10,279$ et comme il a décidé d'habiter chez ses parents pour la durée de ses études, il devrait arriver à s'en sortir. Sinon à 2 ou 3 étudiants qui partagent un logement, et quelques sacrifices, ils devraient survivre.

En passant, l'augmentation de 325$ par année après impôt revient à 211.25$ après les crédits de 35% (20% au Québec et 15% au fédéral). Après 5 ans le 1,625$ d'augmentation des frais scolaires après impôt revient à 1,056.25$ dans la réalité, sans discours partisan et sans la désinformation habituelle. Ça, c'est ce qui se passe dans la vraie vie.

Donc, si vous côtoyez des étudiants, vous pouvez utiliser ces données pour leur permettre de retirer TOUS les crédits auxquels ils ont droit. C'est un cas réel comme j'en ai eu des centaines semblables. Et les calculs ont été réalisés à l'aide d'un logiciel professionnel d'impôt pour comptables.

En ce qui concerne le conflit actuel, mon opinion n'a aucune importance puisque je fais partie de la préhistoire. Imaginez, j'ai complété mon Bacc. en administration des affaires avec des concentrations en finance et en économie à l'UdeM, École des HEC en 1972 et 2 certificats en comptabilité dans les années 80. Je suis donc un baby boomer et trop vieux pour comprendre quoi que ce soit.

Bonne journée.

La réflexion du jour

Les Grecs ne veulent pas des mesures d’austérité imposées par le FMI et la Banque centrale européenne. On peut facilement les comprendre, car le taux de chômage atteint 21 % et le pays est en récession depuis cinq ans. Les Grecs ont aussi perdu confiance dans les partis qui les dirigeaient depuis des décennies. Il y a de très bonnes raisons pour qu’il en soit ainsi. Ils devront donc retourner aux urnes le 17 juin et le parti d’extrême-gauche Syriza semble bien placé pour l’emporter et imposer son programme antirigueur.--- Pierre Duhamel

Le chiffre du jour : 5 G euros par mois

Les Grecs semblent anticiper la suite des choses et retirent massivement leur argent des banques grecques. Lundi, les déposants ont retiré 700 millions d’euros et ont acheté pour 100 millions d’euros d’obligations allemandes. Entre 2007 et janvier 2012, 70 milliards d’euros ont quitté le pays et la tendance s’est accélérée à 5 milliards d’euros par mois depuis le début de l’année.

(NDLR C'est ce qui arrivera au Québec si on attend de frapper le mur plutôt que de reprendre le contrôle de nos finances en mettant fin aux programmes sociaux mur à mur et aux programmes de subventions électoralistes.)

21 mai, 2012

Le carré brun


Après le carré rouge, le carré vert et le carré blanc, voici le carré brun :
Le message: vous me faites tous chier! Autant les étudiants,  que le gouvernement, deux têtes de cochon braquées sur des positions intransigeantes. --- un lecteur
Le carré brun représente une excellente opportunité d’affaire pour un jeune entrepreneur. Il y a environ 6,5 millions de Québécois de plus de 15 ans. Les carrés rouges, verts et blancs représentent tout au plus 500 000 d'entre-eux. Il y a donc plus de 6 millions de Québécois susceptibles de porter le carré brun. À 5 ¢ pièce, cela représente un revenu potentiel de 300 000 $. De quoi payer la première année d’augmentation des droits de scolarité de 254 $ à près 1 200 étudiants.

La réflexion du jour

« Le financement par activité constituerait une amélioration encore plus évidente par rapport au système actuel si l’on permettait une plus grande liberté de choix des patients et l’instauration d’une véritable concurrence entre les fournisseurs de services. Ces derniers seraient ainsi davantage incités à contrôler leurs coûts », explique Michel Kelly-Gagnon, président-directeur général de l’IEDM.

Le chiffre du jour : 97 %

Dans les années 1990, l’Angleterre et la Norvège étaient aux prises avec des problèmes de listes d’attente et d’engorgement des urgences semblables à ceux du Canada. Ces deux pays ont toutefois vu l’attente pour une chirurgie non urgente diminuer respectivement de 66 % (de 2002 à 2010) et de 30 % (de 2002 à 2006) à la suite de la mise en place graduelle du financement à l’activité. De plus, 97 % des Anglais qui se présentent à l’urgence reçoivent aujourd’hui le diagnostic d’un médecin en moins de quatre heures. (NDLR On atteint même pas ce résultat en 48 heures!)

20 mai, 2012

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

À l'heure actuelle, le mot le plus populaire dans le vocabulaire québécois, c'est probablement moratoire. On en réclame partout. Pour les gaz de schiste, pour le pétrole, pour l'uranium, pour les compteurs intelligents. Et maintenant, c'était inévitable, pour la hausse des droits de scolarité. À un tel point qu'il faudrait trouver un terme pour décrire ses partisans. Des «moratoriens» ? Des «moratoristes» ? Appelons-les des «momos»!--- Alain Dubuc

Le chiffre du jour : 3,9 millions de personnes

Qui décide, au Québec? Quelques milliers de jeunes, ou 3,9 millions de personnes derrière le gouvernement? Il y a là une disproportion qui défie la logique. Appelons cela le principe de la pyramide inversée. Cela me fait dire que le moratoire n'incarne pas une forme supérieure de la démocratie, il consacre plutôt la dictature de la minorité.

19 mai, 2012

La réflexion du jour

Ceci est un conflit sur les grands enjeux de nos sociétés : faut-il privilégier la gratuité de tous les services publics ? Le cas échéant, comment financer cette gratuité ? Comment arbitrer entre les ressources limitées de la société et les besoins illimités de ses citoyens? Comment naviguer entre un endettement public costaud et une aspiration chez plusieurs à ce que l’État nous prenne en main de la pouponnière à la retraite ?--- Pierre Duhamel

18 mai, 2012

La réflexion du jour

Un sondage mené par la firme Léger Marketing pour le compte du Conseil du patronat révèle que, de façon générale, les employeurs du Québec ainsi que le grand public (incluant les travailleurs) estiment que tant l'employeur que le syndicat devraient avoir le droit de communiquer avec les employés pour les informer des offres et des arguments des différentes parties lors d'une négociation collective. (NDLR Comment en est-on arrivé à empêcher l'employeur de communiquer avec ses employés? C'est aussi aberrant qu'inexplicable!)

Le chiffre du jour : 75 %

Selon les réponses recueillies dans le cadre de cette enquête d'opinion sur les relations du travail, 75 % de la population et 87 % des employeurs estiment que l'employeur, à l'instar du syndicat, devrait pouvoir communiquer avec les employés lors des négociations d'une convention collective (22 % de la population et 12 % des employeurs croient que seul le syndicat devrait être en mesure de communiquer avec les employés). La même proportion de répondants dans les deux catégories (75 %) pense, en outre, que les parties patronales et syndicales devraient être soumises aux mêmes règles et aux mêmes contraintes en matière de communications sur ce plan. En vertu de la législation actuelle, l'employeur est restreint dans les moyens dont il dispose pour communiquer de l'information aux travailleurs lors d'une négociation collective.

17 mai, 2012

Boycott, enfin un peu de lucidité

Enfin, un peu de lucidité commence à infiltrer les médias. Le texte de Marc Simard ci-bas est particulièrement lucide et éclairant.

Dans le conflit opposant le gouvernement aux étudiants, à la gogauche et aux groupuscules anarchiques de tous genres, le gouvernement récolte ce que les gouvernements successifs ont semé depuis des décennies. Tous les gouvernements qui se sont succédé à Québec depuis au moins quarante ans ont, d’une réforme à l’autre, laissé croire que l’État pouvait satisfaire toutes les attentes de tous les groupes d’intérêt.

Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les étudiants aient cru qu’il suffisait de le demander pour obtenir la gratuité universitaire. Une fois le processus de contestation enclenché, les syndicats et les extrémistes de tout acabit en ont pris le contrôle au détriment des étudiants et de la population.

Je ne peux que souhaiter que le fiasco de ce conflit serve de leçon à tous les tenants de l’État providence. Un jour ou l’autre, il faut payer ses factures. Demander aux Grecques ce qu’ils en pensent!
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Marc Simard. L'auteur enseigne l'histoire au collège François-Xavier-Garneau, à Québec. La Presse

L'affrontement entre les étudiants et le gouvernement au sujet des droits de scolarité nous révèle quelques enseignements sur la société québécoise.

1. Les «grévistes» veulent être écoutés, mais n'entendent rien. 

Depuis le début des manifestations, les étudiants qui boycottent leurs cours exigent qu'on accueille leur discours, mais ils ne veulent pas entendre les arguments de leurs confrères majoritaires ni l'assourdissant «NON» que leur oppose la société. La génération des enfants-rois ne tolère pas d'être contredite ni même rappelée à l'ordre.

2. Les «grévistes» ne veulent pas négocier, mais gagner. 

Plusieurs observateurs de bonne volonté insistent depuis plusieurs semaines pour que le gouvernement négocie avec les étudiants boycotteurs. Ils ne veulent pas comprendre que ceux-ci sont entrés en croisade avec comme seule perspective la victoire et que leur mouvement est manoeuvré par un groupe radical qui n'acceptera rien d'autre que le gel, dans une perspective de gratuité.

3. La démocratie étudiante est gravement malade.

Intimidation, violence, non-respect des injonctions, entorses aux droits démocratiques des opposants, les étudiants malmènent la démocratie et l'État de droit. Après cette crise, le gouvernement devra légiférer pour encadrer les associations étudiantes et leurs pratiques. Le vote électronique, notamment, devra leur être imposé.

4. Ce mouvement est corporatiste et même réactionnaire. 

Dans ce débat, le progressisme est à «droite» et la réaction à «gauche». La proposition gouvernementale (augmentation des droits plus amélioration du régime de prêts et bourses) suppose de faire payer davantage les riches, de protéger l'accessibilité et de mieux financer les universités, valorisant ainsi la qualité de l'éducation. Les opposants campent sur le gel et suggèrent même qu'on coupe les universités et qu'on éviscère la recherche.

5. Le terrorisme est de retour au Québec, sous l'appellation de désobéissance civile. 

Il a d'ailleurs reçu la bénédiction d'anciens du FLQ et de quelques artistes excités. Certains aiment croire que les casseurs et les perturbateurs des services publics proviennent de l'extérieur du mouvement étudiant. C'est de l'aveuglement volontaire.

6. Les syndicats et les groupes populaires ont fait dévier le débat. 

Obnubilés par leur haine du gouvernement Charest, accusé de tous les maux, et du néo-libéralisme, qu'ils voient partout, ils sont entrés dans la danse avec comme objectif de faire tomber le gouvernement libéral. Ils s'appuient pour ce faire sur la CLASSE, pour laquelle le débat sur les droits n'est qu'une étape vers la révolution anarchiste.

7. Les enseignants qui soutiennent ou même encouragent les «grévistes» nuisent à la profession.

Les profs qui portent le carré rouge, manifestent ou défient des injonctions prétendent promouvoir les droits sociaux ou même faire oeuvre de pédagogie. Une brève conversation avec eux montre toutefois qu'ils sont obsédés par leur aversion à l'endroit des libéraux, leur hostilité envers le capitalisme et leur romantisme révolutionnaire. En défiant la loi et l'État de droit pour des motifs aussi mal fondés, ils piétinent leur éthique et ternissent l'image du corps enseignant.

8. Le gouvernement Charest ne peut pas céder à ces revendications. 

Négocier une baisse des droits ou accepter un moratoire (requis par les syndicats et par les «roses») équivaudrait à légitimer la violence et à s'agenouiller devant les pressions d'un groupe minoritaire: la raison d'État ne le permet pas. De plus, un recul équivaudrait à un suicide politique pour le premier ministre et le PLQ.

9. Le recours aux tribunaux est entré dans les moeurs. 

À moins que le gouvernement n'accorde aux associations étudiantes le droit de grève en l'encadrant strictement, les étudiants brimés feront de plus en plus de demandes d'injonctions. On peut même penser que ceux qui ont subi des dommages dus à ce conflit intenteront des recours collectifs contre leurs associations, les syndicats d'enseignants qui ont appuyé le boycottage et les institutions qui n'ont pas rempli leurs devoirs légaux.

10. La démocratie est à la fois vulnérable et solide. 

Les Che et autres Trotsky en herbe jouent une pantomime de Mai 68 et s'imaginent faire la révolution. Mais outre qu'ils oublient les leçons de l'histoire (notamment comment les étudiants français furent torpillés par leurs alliés syndicaux), ils sont aveugles à une des grandes lois des bouleversements révolutionnaires: que ceux-ci ne peuvent aboutir que s'ils ont le soutien de la population, de la police et de l'armée

La réflexion du jour

Ce qui se passe en Europe, au Québec ou aux États-Unis comporte des similitudes. C’est la surconsommation — de nous et de nos gouvernements — qui tire à sa fin. On a trop consommé hier, on devra moins consommer demain. Que vous soyez de gauche ou de droite ne change rien à cette réalité mathématique.--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 87 %


16 mai, 2012

Subventions : les perles du 5 au 11 mai 2012

Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 7,4 millions $ à Messier-Dowty. Messier-Bugatti-Dowty est une filiale de la multinationale française Safran. Safran Aerospace Defence Security a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 11,7 milliards d’euros et un profit de 644 millions d’euros. Le gouvernement du Québec a enregistré une perte de 3,6 milliards de dollars. Cherchez l’erreur!!
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7,4 millions $
À Messier-Dowty
Le gouvernement du Québec, par l’entremise d’Investissement Québec, a accordé une subvention de 7,4 M$ à Messier-Dowty de Mirabel. Rappelons, pour mémoire, que Messier-Bugatti-Dowty est une filiale de la multinationale française Safran, un équipementier international de haute technologie, chef de file en aéronautique, en défense et en sécurité, qui emploie environ 60 000 personnes sur tous les continents. Safran Aerospace Defence Security a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 11,7 milliards d’euros.

19,7 millions $
À Premier Tech
Un prêt de 11,2 M$ sera versée pour accroître la capacité de production et moderniser les procédés de fabrication, alors qu’une subvention de 8,5 M$ sera attribuée pour le volet innovation d’un projet de 111,2 M$ intitulé Programme FAIRE (Fabrication Avancée et Innovation pour Renforcer l’Excellence). L’entreprise de Rivière-du-Loup est spécialisée dans les produits horticoles, les biotechnologies, les équipements industriels et les technologies environnementales. L’entreprise ira donc de l’avant avec la réalisation de 34 projets d’investissement et de 20 projets d’innovation répartis dans ses trois principales places d’affaires au Québec, que l’on retrouve à Rivière-du-Loup, Joliette et Lachenaie. Elle procédera également à l’implantation de trois centres d’appel à Rivière-du-Loup et de nouvelles infrastructures manufacturières à Joliette.

49 147 $
À Notre-Dame-du-Sacré-Cœur-d’Issoudun
Aide accordée à la municipalité pour aménager un parc intergénérationnel (11 820 $) et effectuer la réfection de la patinoire extérieure (37 327 $). 

21 607 $
À Jasmin Raymond HydroGéoPro
Cette aide financière permettra à l’entreprise de Bellechasse d’expérimenter un test de réponse thermique avec câbles chauffants dans les puits de géothermie de l’entreprise IPL Versaprofile.

220 000 $
Pour le projet Passeport PME
Passeport PME est un programme de formation et d’encadrement complet offert par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Québec International à une cohorte d’une vingtaine d’entreprises sélectionnées désirant accélérer leur présence sur les marchés extérieurs au cours des prochaines années. 

45 337 $
À la Société de développement économique de Lévis
Financé par le ministère de la Famille et des Aînés, le projet de la Société de développement économique de Lévis, intitulé « Accompagnement professionnel - implantation de mesures en conciliation travail-famille », vise à accompagner cinq entreprises dans une démarche d’élaboration et d’implantation de mesures de conciliation travail-famille.

4,1 millions $
À 15 organismes de la région du Bas-Saint-Laurent
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a dévoilé les résultats exceptionnels du programme Mécénat Placements Culture et de ses retombées dans la région du Bas-Saint-Laurent. Ce programme vise à inciter les individus et les entreprises privées à donner plus généreusement aux organismes sans but lucratif des domaines de la culture et des communications en leur accordant des subventions de contrepartie.

205 944 $
À Les Aliments Bari
L’entreprise de Saint-Léonard-d’Aston a entrepris d’accroître sa production et d’augmenter la superficie de son usine. Afin de minimiser l’impact énergétique du projet, Les Aliments Bari ont prévu récupérer la chaleur des compresseurs du système de réfrigération pour la réinjecter dans le système de chauffage afin de réduire la consommation de propane. 

355 000 $
Aux artistes de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
Un soutien financier est accordé aux artistes et aux organismes artistiques de la région : 100 000 $ sont attribués pour la réalisation de sept projets d’artistes, pour l’année 2011-2012, et 255 000 $ sont accordés pour soutenir cinq projets d’organismes, pour les années 2011-2014.

La réflexion du jour

Opposée à la hausse des droits de scolarité, mais favorable au « partage de la richesse » c’est-à-dire à des impôts de plus en plus élevés, cette supposée coalition populaire ne compte pas que des groupes de pression turbulents. On y trouve aussi le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec, une organisation présente dans tous les ministères et dans les sociétés d’État comme Loto-Québec, la SAQ, la SAAQ, là où, comme chacun sait, les conditions de travail sont infernales…--- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 370 000 $

Peut-être ne le savez-vous pas, mais les anarchistes sont très actifs au Québec. Ils tiendront leur Salon du livre à Montréal, la semaine prochaine, l’un des plus importants en Amérique du Nord.

 Il aura lieu au Centre d’éducation populaire de la Petite-Bourgogne, le CÉDA, pas loin du métro Lionel-Groulx, là où une bombe fumigène a explosé, jeudi. « Tout se déroule dans le calme. Il y passe entre 1 000 et 1 500 personnes… », nous a confirmé Roger Leclerc, directeur du CÉDA.

 Ironie du sort, le CÉDA reçoit 370 000 $ des ministères de la Culture, de l’Éducation et du Conseil exécutif, le ministère de Jean Charest. C’est là que les anarchistes apprécieront leur littérature et discuteront de l’opposition à mener à la « civilisation occidentale »…

15 mai, 2012

La société libérale selon Hayek


La société libérale, pluraliste et tolérante, telle qu’imaginée par Friedrich Hayek ne peut exister sans une économie de libre marché. Une société libre est encadrée par les règles qu’elle se donne plutôt que par les fins qu’elle poursuit. Une fois les règles établies, par exemple la propriété privée des moyens de production, il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur les fins recherchées pour vivre en paix. Peu importe les fins recherchées par chaque individu, elles peuvent être satisfaites par le libre marché.

Par contre, le fonctionnement d’une économie socialiste est déterminé par les fins qu’elle poursuit. La collectivité détermine les fins qui seront poursuivies, par exemple un régime de santé universel, et centralise les ressources nécessaires à la poursuite de cet objectif. Ainsi, les individus perdent toute liberté de choix.


Dans le texte qui suit, Steven Horwitz, résume l’analyse économique de Hayek.
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Friedrich Hayek : une vision libérale tolérante et pluraliste Friedrich Hayek, qui aurait eu 113 ans cette semaine, est sans doute l’économiste et le philosophe social le plus important du XXe siècle. Tant de choses ont été écrites sur Hayek et ses contributions qu’il est parfois difficile de trouver un point d’entrée pour dire quelque chose à la fois de nouveau et d’important.

Bien que beaucoup ait été dit au sujet de l’analyse économique de Hayek, de sa théorie politique, et de sa théorie de la connaissance, en réalité peu a été dit au sujet de sa vision plus large d’une société libérale. C’est une chose que de parler des constitutions, des ordres spontanés et de l’utilisation des connaissances dans la société, mais quelle vision trouve-t-on derrière tout cela? Quel genre de monde l’ordre libéral est-il? Qu’est-ce donc que ce qu’Hayek appelle la « Grande Société », au niveau plus personnel?

Je défends ici l’idée que la vision de Hayek de l’ordre libéral est construite sur les valeurs fondamentales du pluralisme et de la tolérance, qui sont tous deux véhiculés par des propriétés importantes de l’économie de marché. Comme le dit Hayek dans le deuxième volume de sa trilogie Droit, législation, et liberté, « société libre est une société pluraliste sans hiérarchie commune de fins particulières». Cela signifie que le marché, comme les autres institutions sociales (comme le langage), est un processus de coordination sociale qui est « indépendant des fins » : peu importe nos fins particulières, nous pouvons tous utiliser le processus de marché pour les atteindre. J’aime peut-être la cuisine mexicaine, vous pourriez aimer la cuisine indienne, mais nous n’avons pas besoin de prendre une décision unique quant à ce que nous allons tous deux manger. Nous pouvons chacun parvenir à nos fins différentes à travers le marché.

Voici la chose importante : une fois que nous sommes d’accord sur les règles, nous n’avons pas besoin d’accord sur les fins pour vivre en paix les uns avec les autres. La société libérale est « connectée par les moyens » et non « connectée par les fins ». Les marchés nous permettent d’être en désaccord pacifiquement, alors que chacun poursuit son propre chemin.

Mais remarquez que pour permettre ce type de société, nous devons être prêts à tolérer les différences avec les autres. Nous devons reconnaître que notre liberté de parvenir à nos fins se paie au prix de permettre à d’autres la même chose, même si nous trouvons leurs fins déplaisantes. Pour reprendre les mots du fondateur de la Fondation pour l’Éducation Économique, Leonard Read, nous devons être prêts à accepter « tout ce qui est pacifique ». C’est ce que Hayek signifie quand il dit qu’une société libre est une société pluraliste.

Comparons cela au socialisme ou au fascisme. Ces systèmes nécessitent une hiérarchie unique des fins ; selon la théorie, le niveau collectif décide quelles fins seront poursuivies et lesquelles ne le seront pas. Lorsque les ressources sont allouées de manière centralisée, la poursuite de nos propres fins individuelles est impossible. Nos fins particulières doivent être subordonnées aux priorités de l’Etat ou de la collectivité. Le résultat n’est pas le « désaccord pacifique » et la tolérance de l’ordre libéral, mais des conflits constants pour les rênes du pouvoir, afin de parvenir à ses fins au détriment des autres. Le jeu à somme positive de la société libérale, notamment à travers le marché, est alors transformé en un jeu à somme nulle ou à somme négative du pouvoir de l’Etat.

Bien que la tolérance et le pluralisme que le libéralisme exige soient caractérisés de manière minimale comme le refus de recourir à la coercition pour empêcher « tout ce qui est pacifique », le libéralisme nous encourage puissamment à coopérer avec ceux qui sont différents de nous. Comme Hayek le souligne aussi, le mot grec de « catallaxie » qui exprime « échanger » signifie également « admettre dans la communauté » et « changer un ennemi en ami ». L’échange, dans une société fondée sur le marché, nous met en contact avec de nouvelles personnes ayant des fins différentes et conduit ces personnes dans notre ensemble de relations sociales. Nous pourrions choisir d’ignorer ces différences, mais notre exposition pourrait nous conduire à faire des choix nouveaux et différents à l’avenir, ou du moins nous rendre plus ouverts à la variété des fins que les autres poursuivent.

En d’autres termes, l’échange peut nous aider à apprécier le pluralisme de l’ordre libéral.

Pour Hayek, la société libérale est pluraliste. C’est une société où la poursuite de « tout ce qui est pacifique » n’est limitée que par notre imagination et par notre tolérance à l’égard des poursuites similaires par d’autres personnes. Sa vision n’est pas strictement économiste, mais largement humaniste.

Steven Horwitz le 11 mai 2012. Steven Horwitz est Professeur d’économie à la St. Lawrence University aux USA. Une version de cet article a été publié initialement en anglais sur le site www.FreeManOnline.org.

La réflexion du jour

Je demeure convaincu que les implications de ce « serrage de ceinture » collectif, bien que nécessaire, sont plus grandes que l’on pense. Et que nos politiciens, qui misent grandement sur la croissance économique pour équilibrer leurs budgets, n’en sont pas tout à fait conscients.--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 2,3 %

L’économiste de la CIBC a publié un rapport dans lequel il explique qu’une « fatigue du crédit » commence à s’abattre sur le Canada.

Le crédit à la consommation a augmenté de seulement 2,3 % depuis un an. Il a même diminué en mars par rapport au mois précédent. C’est le rythme le plus faible depuis les années 1990. Tout ça, rappelons-le, avec des taux d’intérêt qui demeurent historiquement bas.

14 mai, 2012

Ces écoles qui rendent malade


Dans son texte, Écoles sous surveillance à la CSDM, Pascale Breton nous apprend que des dizaines d’écoles sont potentiellement des milieux malsains pour la santé des élèves et du personnel. L’air ambiant serait pollué par des moisissures.

Ce problème découle du fait que l’entretien du parc immobilier scolaire souffre de négligence depuis des décennies. Les toits vétustes et les fissures non réparées sont la cause d’infiltrations d’eau lesquelles favorisent la prolifération de moisissures néfastes pour la santé.
Mais comment peut-on expliquer que des milliers de fonctionnaires, grassement payés pour veiller à la bonne gestion du parc immobilier scolaire, aient laissé la situation se détériorer à ce point?

C’est la conséquence naturelle d’un monopole d’État. Le système d’éducation est un monopole hautement centralisé où personne n’est imputable. Les politiciens rejettent le blâme sur les fonctionnaires, les accusant de mal gérer les fonds publics qui leur sont dévolus. Les fonctionnaires prétendent que le gouvernement ne leur alloue pas un budget suffisant pour satisfaire à toutes les exigences qui leur sont imposées par le ministère. Dans un tel environnement, il est évident que ce qui ne paraît pas, l’entretien des bâtiments, sera sacrifié jusqu’à la prochaine catastrophe.

Les crises, comme celle des écoles contaminées de la CSDM, naissent, font les grands titres des médias pendant quelques semaines, provoquent les professions de foi des politiciens, puis disparaissent des radars et tout redevient normal en attendant la prochaine crise.

Il n’y a pas de solution magique à ce problème. Il faut allouer les budgets aux écoles en utilisant des critères objectifs tels que le nombre d’élèves et tenir les directeurs et les conseils d’établissement responsables des résultats. Le moyen le plus simple et efficace d’atteindre cet objectif est la privatisation. Bien sûr, certaines écoles privées seraient mal gérées, mais le problème ne serait jamais aussi répandu que dans un monopole étatique.

Au Québec « privatisation » est un mot tabou. Il faudra donc, pour le moment et peut-être pour très longtemps encore, se contenter de minimesures comme l’élimination des commissions scolaires. Tel que démontré par le fiasco du boycottage étudiant, aussi longtemps que les grandes centrales syndicales géreront le Québec, il ne sera pas possible de remettre en question le modèle québécois.
Les vraies réformes devront attendre. J’en veux pour preuve le chaos généré par quelques centaines de casseurs qui, sous le prétexte du dégel des droits de scolarité, ont mis les autorités à genoux. Dans le contexte actuel, le politicien qui oserait préconiser la moindre réforme du modèle québécois serait immédiatement accusé d’irresponsable.

Seule la contrainte des marchés financiers nous obligera à revenir sur terre et à réapprendre à vivre selon nos moyens.

La réflexion du jour

Moi, ce qui me déprime là-dedans, c’est qu’on s’attendrait normalement à ce que la SAQ, en tant que société d’État exerçant un monopole, agisse plutôt en bon père de famille avec les consommateurs de vin que nous sommes. Qu’elle essaie à tout le moins de nous en donner pour notre argent, non pas de nous faire les poches. Car il n’y a ni arbitre, ni protecteur du citoyen «amateur de vin», ni ombudsman. L’impression que j’en ai, mais je ne sais pas ce que vous en pensez, c’est qu’au contraire, la SAQ essaie toujours de nous en passer une petite vite.---Claude Langlois

(NDLR Plus naïf que ça tu meurs!)

Le chiffre du jour : 60 %


13 mai, 2012

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

L'impopularité des mesures d'austérité s'est traduite par une défaite historique des deux principaux partis, seuls partisans du plan, les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) et les socialistes du Pasok.

Plus de la moitié du parlement est désormais occupé par des formations opposées aux conditions de l'aide internationale.

(NDLR Si le plan d'austérité est maintenu, la situation pourrait commencer à s'améliorer en 2013. Si la gauche prend le pouvoir, une génération complète devra être sacrifiée avant de rétablir l'économie.)