Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 août, 2011

Dindification, Pierre Fraser

Dindification

Revue de livre par André Martin

Dindification, développer son esprit critique dans le monde du prêt-à-penser, de Pierre Fraser, Éd. Transcontinental, 144 p.

Le titre ne vous dit rien, le sens du mot vous échappe? Peut-être que la courte phrase qui l'accompagne vous en dira plus: "Développer son esprit critique dans le monde du prêt-à-penser."

Pierre Fraser, lui, exerce sans aucun doute son esprit critique. L'écologie devenue une dictature, les réseaux sociaux et Google qui nous font travailler bénévolement à leur profit, l'envahissement commercial de la Chine, etc.

Ce bouquin très instructif aurait été plus agréable à lire si son auteur avait été moins agressif et ne se serait pas si radicalement dissocié des pauvres types comme nous (les dindes, d'où le titre) qui se font avoir par le système, par toutes les combines de la planète! On est pas loin ici de la théorie du complot et encore plus près de l'idée d'une société totalitaire.

Sa stratégie de riposte est d'ailleurs assez simple: pour être libre, il faut, à coup sûr, s'éloigner de la majorité. Autrement dit, quand tout le monde croit quelque chose c'est que cette chose est fausse.

Fraser déplore que nous ayons baissé les bras devant toutes les formes plus ou moins évidentes de contrôle. Il n'a pas tort, la question n'est pas là, mais pour inviter le lecteur à exercer son jugement est-il absolument nécessaire de le ridiculiser?

Un ouvrage pour brasser la cage, pour brasser (efficacement ?) votre cage mentale.

Premières lignes:"Imaginez une dinde. Pendant mille jours, le gentil fermier lui prodigue de délicates attentions tout en s'assurant de son bien-être..."

La réflexion du jour

La Ville de Montréal tente de récupérer l’argent versé en trop à des entrepreneurs qui conservent des liens avec la mafia. --- JdM

(NDLR : Un peu de rigueur permettrait de réduire les taxes et les frais.)

Le chiffre du jour : 112 989 $

Toutefois, une erreur de calcul s’est produite et la Ville a versé de l’argent en trop. Après vérification, les employés municipaux ont réalisé leur erreur. La Ville a envoyé une facture aux deux entreprises. Après ajustements, le montant s’élève à ce jour à 112 989 $.

30 août, 2011

Subventions : les perles du 20 au 26 août 2011

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

Cette semaine, la perle de la perle est une subvention de 2 millions de dollars aux municipalités, gracieuseté du programme Climat municipalités. Alors que le monde entier découvre l’arnaque du réchauffement climatique (ici et ici), le Québec fonce tête baissée et dilapide l’argent des contribuables pour acheter la bonne volonté des papes de la religion écologique.

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2 millions $

Aux municipalités

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs annonce qu’une somme additionnelle de 2 millions de dollars est allouée au programme Climat municipalités. Le gouvernement du Québec reconnaît le rôle central des municipalités dans la lutte contre les changements climatiques.

322 031 $

À GENCO

Québec accorde un soutien financier sur deux ans au centre de distribution de GENCO situé à Coteau-du-Lac.

120 000 $

Au Marathon des Deux-Rives

La 14e édition du marathon, qui se déroulera du 26 au 28 août à Québec, propose aux coureurs un parcours spectaculaire sur les deux rives du Saint-Laurent.

237 050 $

Au Mois de la Photo

C’est la subvention québécoise pour la 12e édition qui se déroulera à Montréal du 8 septembre au 9 octobre 2011. La notoriété et l’envergure de cet événement le situent dans le circuit des grandes manifestations en photographie, nous dit la ministre de la Culture.

90 000 $

Au Ciné-centre culturel Alain-Grandbois

Contribution financière au Ciné-centre culturel de Saint-Casimir pour la restauration de ses locaux.

La réflexion du jour

Le décrochage en éducation est l'équivalent de la salle d'urgence en santé: personne ne croit plus que le problème puisse être un jour réglé. Et l'ignorance qui infecte les institutions d'enseignement est le pendant des maladies nosocomiales dans les hôpitaux: que voulez-vous, on n'y peut rien...---- Mario Roy

Le chiffre du jour : Une 5ième fois

Les futurs professeurs ayant beaucoup de mal à maîtriser le français, on va donner une chance à ces malheureux, apparemment forcés de connaître des mots aussi bizarres que «harasser» ou «indigent». S'ils échouent le test une, deux, trois, quatre fois, ils pourront s'y soumettre une cinquième fois... ou suivre un crash course en français. Telle est l'entente entre la CREPUQ, le MEQ et le CÉFRANC sur le TECFEE*, vous voyez bien que ça a du sens...

29 août, 2011

La propriété privée garante de la liberté

Tous les jours les médias québécois publient de nombreux textes d’opinion d’intellectuels gauchissants qui dénoncent le libre marché et le droit de propriété privée. C’est à croire qu’à leurs yeux, les individus et entreprises qui travaillent d’arrache pieds pour valoriser leurs actifs et leurs biens ne sont que des abuseurs qui s’enrichissent sur le dos du pauvre monde.

Sous prétexte de protéger l’environnement, les ouvriers, le territoire agricole, les malades, les pauvres, etc. ils réclament toujours plus de lois et de règlements visant à vider de son sens le concept de propriété privée.

Pourtant, ce concept doit être défendu à tout prix, car il est garant de nos libertés :

« Une société qui ne connaîtrait pas les institutions de la propriété privée se condamnerait à ne jamais savoir ce qu’être libre veut dire. » --- Lord Acton

« De tous les droits qui définissent la liberté de l'homme moderne, le droit de propriété est celui qui figure de la manière la plus constante dans tous les grands documents qui ont marqué l'émancipation des peuples occidentaux. » --- Gottfried Dietze

La liberté est un droit naturel qui ne peut qu’exister à l’intérieur d’une société qui reconnait et protège le droit de propriété privée.

La liberté individuelle se décompose en quatre grandes catégories : la liberté de circuler, la liberté d'expression et d'opinion, la liberté du culte et la liberté de propriété.

La liberté de propriété inclut la liberté du commerce et de l'industrie : la liberté d'exercer la profession ou l'activité de son choix, la liberté d'établissement et de gestion, le droit de choisir librement ses clients et ses fournisseurs, de cesser librement son activité, la liberté de fixer ses prix, etc.

Au Québec on est prompt à défendre toutes les libertés sauf la liberté de propriété. On semble incapable de comprendre qu’en détruisant celle-ci on détruit les fondations qui supportent toutes les autres libertés et qu’un jour tout l’édifice démocratique s’effondrera.

Nous sommes déjà des demi-esclaves (on travaille six mois par année pour le gouvernement), relativement bien traités, mais demi-esclaves quand même. Au rythme auquel les notions de bien commun et de projet de société, promues par les groupes d’intérêt et les intellectuels de la gaugauche, vident de tout son sens le concept de propriété, nous serons tous des esclaves à plein temps dans une génération ou deux.

La réflexion du jour

Dans le cadre de son congrès, l'AMC a publié le rapport d'un groupe d'experts qu'elle avait chargé de proposer des façons d'améliorer les soins offerts aux Canadiens. Ces experts, parmi lesquels l'ancien ministre québécois Philippe Couillard, ont conclu à l'urgence de réformes profondes dans la philosophie et la gestion de nos réseaux de soins. «Le problème dans le système, ce n'est pas l'argent», affirment-ils. D'autres pays font face à la montée des coûts et au vieillissement de la population: «Beaucoup relèvent le défi avec plus de succès tout en dépensant moins d'argent.»

Le chiffre du jour : 36 G $

Rappelons qu'au Canada, au cours des cinq dernières années, les dépenses des gouvernements pour la santé ont augmenté de 36 milliards, sans qu'on rapporte d'améliorations significatives dans l'accès aux soins ou dans l'efficacité du système.

28 août, 2011

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

Dans le secteur privé, les entreprises sont forcées d'adapter les conditions de travail et les salaires aux exigences de la concurrence. Ce n'est malheureusement pas le cas du secteur public, où les gouvernements cherchent d'abord à boucler les budgets. --- Jean-Robert Sansfaçon

(NDLR : Le marché fera ce que les politiciens n'ont pas le courage de faire : le manque de travailleurs forcera l'État à améliorer sa productivité et à faire appel au privé.)

Le chiffre du jour : 1,4 millions

Au total, tous secteurs confondus, ce ne sont rien de moins que 1,4 million d'emplois qu'il aura fallu combler en une seule décennie dans cette province d'à peine 8 millions d'habitants.

27 août, 2011

La réflexion du jour

« L'automne n'est pas seulement un temps occupé pour les familles québécoises, c'est aussi une période de stress financier. Même si elles savent à quoi s'attendre, elles peinent à équilibrer le budget et elles doivent prendre des décisions difficiles, » --- Linda Sauvé, consultante en consommation et auteure.

Le chiffre du jour : 41 %

Le sondage démontre que les familles éprouvent des difficultés à économiser à l'avance les fonds nécessaires pour se préparer à la rentrée scolaire et aux autres exigences financières de l'automne. Quarante et un pour cent d'entre elles n'ont pas d'économies à y allouer, alors que 44 % sont parvenues à économiser 500 $ ou moins. De plus, près de la moitié des répondants (43 %) disent faire leurs achats à l'aide d'une carte de crédit pour payer les frais reliés à l'arrivée de l'automne. Parmi eux, 75 % utilisent une carte de crédit offrant des récompenses. Du côté des familles qui ont épargné pour cette saison, près du trois quarts (74 %) utilisent diverses méthodes pour économiser, comme produire et respecter à la lettre une liste d'achats afin de ne pas dépasser leur budget.

(NDLR : C'est la conséquence logique d'une population maintenue dans la pauvreté par l'interventionnisme de l'État.)

26 août, 2011

Un livre complet sur le climat : science, économie et politique

Une revue de livre par Emmanuel Martin.

Jean-Michel Bélouve : « La servitude climatique : Business et politique », Michel Bénard éditeur.

Enfin un livre sur l’arrière-cuisine du réchauffement climatique. Dans La servitude climatique : Business et politique, Jean-Michel Bélouve rend un service inestimable en proposant non seulement au lecteur une analyse des diverses thèses en présence dans le débat scientifique (oui : le débat) sur les origines des changements climatiques, mais aussi une analyse très fine de l’économie et de la politique du changement climatique.

On apprend donc comment pour certains scientifiques -certains seront surpris ! - le soleil est le déterminant majeur du climat. L’auteur revient aussi sur l’histoire de l’effet de serre. Conclusion : le débat sur les origines du changement climatique est très loin d’être tranché, et les observations pour l’instant ne penchent pas en faveur de la théorie de l’effet de serre du GIEC. Sur le plan strictement scientifique donc, rien ne justifie pour l’instant l’alarmisme dont font preuve les gouvernants actuellement.

C’est là que l’économiste entre en scène : on peut effectivement mieux comprendre le processus de décision politique autour des mesures contre le réchauffement fondés sur une science non établie, lorsqu’on prend en compte les intérêts qu’il y a en jeu. La perspective de J.M. Bélouve nous éclaire alors comme personne sans doute ne l’avait fait auparavant : de Al Gore au célèbre écologiste Maurice Strong, en retraçant le parcours de ces illustres défenseurs de la cause anti-réchauffement on perçoit la mécanique des intérêts qui s’est peu à peu mise en place. Avec les marchés artificiels de droits à polluer et autres valeurs liées aux risques climatiques, la finance internationale va se refaire une santé, au prétexte de la préservation de l’environnement, mais nous prépare une nouvelle bulle « verte ».

L’économiste a aussi son mot à dire sur l’évaluation des mesures envisagées pour lutter contre le réchauffement. Le verdict est sans appel : ces mesures sont contre-productives et vont créer plus d’effets pervers que solutionner de problèmes.

Enfin, sans tomber dans aucun délire conspirationniste, J.M. Bélouve analyse, preuves à l’appui, la prise de pouvoir lente mais sûre d’une technocratie internationale qui fait usage du prétexte environnementaliste pour mieux imposer une gouvernance mondiale qui entend régenter le sort de chaque terrien, imposer de nouvelles taxes, contrôler les naissances, planifier les ressources énergétiques, tout cela bien sûr au mépris flagrant de la démocratie.

Un livre à lire en urgence pour tous les esprits libres. Et Noël approche, voilà un cadeau des plus utiles.

La réflexion du jour

Selon un sondage mené par l’Ordre auprès de ses membres et qui aurait suscité une participation record rapporte l’organisme, près de la moitié des responsables en ressources humaines avancent perdre des candidats de choix à cause des problèmes de circulation routière, notamment si le candidat a à traverser des ponts pour se rendre à un boulot potentiel. --- Éric Grenier

Le chiffre du jour : 45 %

La moitié dit noter que des employés quittent désormais le boulot plus tôt afin d’éviter les bouchons. Près de 45% des conseillers en RH observent une hausse de l’absentéisme depuis que la situation routière à Montréal a viré au cauchemar.

25 août, 2011

Bon gré mal gré, les contribuables financent Équiterre

Équiterre, un groupe d’intérêt comme il en existe des centaines au Québec, a été mandaté par le ministre de l’Environnement pour administrer un nouveau programme de subventions. Malgré les promesses du ministre Bachand de mettre fin à la multiplication des programmes de subventions, ceux-ci continuent de naître et de croître à un rythme effréné.

Le ministre a annoncé une subvention de 6 M $ pour encourager les Montréalais à remplacer leurs appareils de chauffage au bois. Équiterre développera et administrera ce nouveau programme.

Si la pollution générée par l’utilisation des poêles à bois sur l’île de Montréal est un problème réel, le rôle du gouvernement consiste à émettre des normes et à obliger les propriétaires à s’y conformer en leur accordant une période raisonnable de transition.

La création d’un nouveau programme favorisera la croissance de la bureaucratie et d’Équiterre, mais n’aidera en rien les propriétaires de poêle à bois. Il faut de plus prévoir qu’Équiterre exigera que leur subvention soit renouvelée et majorée année après année. Dans la négative, Équiterre n’hésitera pas à utiliser l’argent de la subvention pour dénoncer l’immobilisme du gouvernement en matière d’environnement. Comme toujours, les politiciens n’hésiteront pas à piger dans les poches des travailleurs pour financer les gourous d’Équiterre. À la fin, ce programme, qui apparaît modeste, risque de coûter très cher.

Ce programme, comme la plupart des programmes de subvention, est un moyen déguisé de financer un groupe d’intérêt dans l’espoir de récolter des avantages électoralistes. Il y a un principe qui dit qu’on ne peut pas faire indirectement ce que la loi interdit de faire directement. Malheureusement, ce principe s’applique aux citoyens et aux entreprises, mais ne semble pas s’appliquer aux gouvernements.

La réflexion du jour

Plus je lis les nouvelles, plus j’ai l’impression que nos politiciens ont embrassé la philosophie inverse (ndlr : inverse de starve the beast). Au Québec, on « engraisse la bête ». Ça se déroule ainsi : on dit oui à tout le monde, on donne des subventions à la pelle, on fait des promesses intenables. Et quand l’argent manque pour les services essentiels de l’État, on dit : « il faut monter la TVQ, Hydro, les taxes sur l’essence! Sinon les gens vont mourir dans les hôpitaux, et les ponts vont tomber. » --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 20 %

Jean Charest a diminué les impôts au début de son règne, mais a égaré les plans de sa « réingénierie de l’État ». Et il a dépensé, et dépensé. Sans compter. À crédit. Depuis 2003, le budget de l’État a gonflé de plus de 20 %. Et dites-moi : quelque chose a changé depuis le début de la crise économique? On dépense moins? Mieux? Nos élus se serrent la ceinture? C’est moi qui rêve ou on continue à gaspiller, alors même qu’une tempête s’apprête à nous frapper?

24 août, 2011

Subventions : les perles du 13 au 19 août 2011

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

Cette semaine, la perle de la perle est une subvention de 6 M $ à Équiterre pour développer et administrer un programme de remplacement des poêles à bois sur le territoire de l’île de Montréal. Quelle hypocrisie, c’est simplement un moyen de financer à des fins électoralistes un groupe d’intérêt.

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6 millions $

À Équiterre

En vigueur dès l’automne 2011, ce programme, développé et administré par l’organisme Équiterre, vise à permettre le retrait de plusieurs milliers de poêles à bois ou autres appareils de chauffage au bois sur le territoire de l’île de Montréal en plus de sensibiliser les Montréalais aux impacts du chauffage au bois sur la santé et l’environnement.

636 445 $

À Outils Viel inc.

Outils Viel, de Rivière-du-Loup, reçoit un prêt de 146 445 $, ainsi qu’une garantie de prêt de 490 000 $, pour son projet de développement dont le coût s’élève à 1 188 000 $. L’entreprise a procédé à l’agrandissement d’un bâtiment dans le but d’y établir son usine de fabrication d’outils spécialisés, en plus d’acquérir de nouveaux équipements qui permettront d’améliorer la performance de la production. Outils Viel est une entreprise spécialisée dans la conception, la fabrication, ainsi que la vente d’outils destinés au travail du bois.

170 000 $

À Communauto

L’arrivée des premiers véhicules tout électriques Nissan Leaf chez Communauto est l’objet d’un partenariat entre le gouvernement du Québec, Hydro-Québec, Communauto, Nissan, la Ville de Québec, la Ville de Montréal et la Société Parc-Auto du Québec. Dans ce projet, Communauto bénéficie de l’expertise et du soutien financier d’Hydro-Québec, et le projet permettra de fournir des données précieuses pour établir le bilan énergétique de ces véhicules et sur les coûts de l’infrastructure de recharge. L’aide gouvernementale pourrait atteindre 10 000 $ pour chacune des 50 voitures qui seront placées sur les routes de Québec et de Montréal par Communauto.

142 125 $

À Véhicules Inpak

Versement d’une contribution financière remboursable de 142 125 $ à l’entreprise Véhicules Inpak de Drummondville. Ce prêt permettra à l’entreprise d’élaborer un nouveau concept de camion à benne de récupération des matières recyclables et des rebuts, un projet de 658 500 $. La fabrication d’un prototype servira à démontrer le potentiel et les avantages de ce nouveau concept à des clients utilisateurs de camions-bennes. Construite en aluminium, la benne de collecte créée par Véhicules Inpak pèse deux tonnes de moins que les bennes standard en acier et peut contenir 30 % plus de rebuts ou de matières recyclées.

4 460 331 $

À la région du Bas-Saint-Laurent

Une enveloppe globale de 100 M$ viendra financer, d’ici 2015, des actions de lutte contre la pauvreté dans les différentes régions du Québec. Ces actions de lutte contre la pauvreté s’inscriront dans le cadre d’une Alliance pour la solidarité, signées entre la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale et les conférences régionales des élus (CRE), permettront de développer une concertation avec les organismes régionaux, d’établir une vision commune quant aux efforts à déployer à l’échelle locale et régionale.

400 000 $

À Expo Québec 2011

La 100e édition d’Expo Québec, la plus grande foire agricole de l’Est du Canada, se déroule jusqu’au 28 août prochain. Exposition agricole et fête foraine, ce grand rendez-vous familial marque la fin de l’été et le retour imminent à l’école pour bien des jeunes.

18 000 $

À Groupe Isolofoam

Attribution d’un soutien financier de 18 000 $ au Groupe Isolofoam de Sainte-Marie-de-Beauce. Ce montant permettra la réalisation de divers tests pour l’obtention d’une attestation de conformité sur le marché canadien de la construction. Ce projet est évalué à 45 000 $.

2,1 millions $

Pour les aînés

Toujours très active, la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, annonce un nouveau programme de financement Carrefour d’information pour aînés, doté d’une enveloppe de 2,1 millions de dollars sur trois ans. À la fin de cette période, 30 carrefours seront implantés sur tout le territoire québécois, incluant les six qui ont pris part au projet pilote en 2008.

250 000 $

À Contre-plaqué St-Casimir

Subvention accordée pour un projet de 2,5 millions qui consiste principalement en l’achat d’équipements en vue d’améliorer la capacité de production et d’offrir de nouveaux produits. Trente nouveaux emplois seront créés dans la région de Portneuf.

175 000 $

C’est le montant de la subvention consentie pour l’édition 2011 du Challenge Bell. Ce prestigieux tournoi féminin de tennis, sanctionné par la Women’s Tennis Association, réunira près de 64 joueuses qui se disputeront les honneurs du 10 au 18 septembre au PEPS de l’Université Laval.

486 000 $

À la MRC des Basques et de Rivière-du-Loup

L’appui financier accordé par la Société d’habitation du Québec pour 2011-2012 s’élève à 306 000 $ pour la MRC des Basques et 180 000 $ à la MRC de Rivière-du-Loup. RénoVillage a pour but de permettre aux ménages à faible revenu vivant en milieu rural d’effectuer des travaux sur leur résidence lorsque celle-ci présente une ou plusieurs défectuosités majeures.





La réflexion du jour

En commission parlementaire, Ghislain Poirier a déclaré devant les députés que le gouvernement est sur le point de commettre «une grave erreur» et pourrait bien «mettre à mort la filière minérale» du Québec avec son nouveau projet de loi 14.

Le chiffre du jour : 600 M $

Un nouveau projet de loi sur les mines compromet pas moins de 600 millions de dollars d'investissements prévus au cours des prochaines années.

23 août, 2011

Devenir mozartien, un art aussi simple que l’amour

Revue de livre par Louise V. Labrecque

Émile Ortenberg, De l’art de devenir mozartien, Paris, éditions DDB Lethielleux, 176 p.

En vue de l’écriture de cet essai, Émile Ortenberg semble n’avoir eu pour seule ambition que de vivre un message de lumière. On constate à sa lecture que son propos se résume à merveille par cette seule idée, car c’est bel et bien dans cette optique que l’auteur rend compte de la lucidité, de l’amour et du bonheur que comporte la musique mozartienne, une musique à laquelle, d’ailleurs, de plus en plus de mélomanes accordent un statut tout à fait spécial.

Avec Mozart, en effet, une autre forme d’identification musicale se conçoit, comme si celui qui écoute était obligé d’aller plus loin dans sa perception, dans sa vision de la réalité. Ainsi Émile Ortenberg, à partir de son vécu personnel, nous invite à dépasser le premier degré de l’écoute pour entrer de plein pied dans l’émotion, afin de toucher « la révélation » de ce qu’il appelle un « message de lumière ». Cela dit, qu’on ne se méprenne pas : nous avons ici affaire non pas à une espèce de divagation ésotérique à la con, mais plutôt à un ouvrage solide, qui invite à la fois à l’émotion et à la raison, à la réflexion, à l’action, tout en alliant le pouvoir des mots à la concrétude des faits.

Ainsi, la quête d’équilibre inhérente à cet essai nous renvoie à la vie concrète, tout autant qu’elle touche, instruit, informe et donne au lecteur le goût d’aller plus loin dans la recherche et l’étude mozartienne. Dans ce livre dont le ton et l’élan n’ont absolument rien de prétentieux ni de professoral, tout est bien assumé, dosé avec justesse, et se divise en trois sections : l’écoute, l’expérience et l’analyse. Ce travail rigoureux et fondé sur l’expérience, tout en étant d’une lecture parfaitement accessible voire agréable, est non seulement une preuve d’amour, mais aussi celle d’un réel engagement que l’auteur a pris à l’égard de Mozart et de tous les mozartiens. C’est aussi le choix de l’exigence musicale et de la poésie.

L’auteur fouille à fond la traversée des siècles que les œuvres de Mozart auront connue, en plus de nous fournir certains repères bibliographiques des plus judicieux. La vie de Mozart est également passée au peigne fin, et l’on se surprend à y découvrir des détails anecdotiques d’une richesse insoupçonnée, dont l’auteur rend compte par des passages qui se révèlent aussi doux, gracieux et intenses que peut l’être la musique de Mozart elle-même.

Il est impossible de ne pas tomber sous le charme de ce livre. Émile Ortenberg, tout en humanité, livre le bon combat, sourire en coin sans doute, d’un ton qui est tout sauf moralisateur. Il est simplement emballé par Mozart, tellement qu’il en arrive à faire vibrer l’espace, comme les acteurs arrivent parfois à le faire, lors de l’entracte. De plus, par la subtilité de sa démarche, l’auteur ajoute une nouvelle couleur à la palette déjà riche de l’étude de la musique de Mozart. Une couleur assez chatoyante, une voix qu’on aime entendre parce que vraie, sans complaisance ni morgue prétendument savante. Une voix qui ne parle pas pour rien dire, en quelque sorte. On a ici affaire à un auteur intègre, qui a écrit un livre sur Mozart tout simplement parce qu’il aime sa musique. D’ailleurs, à la fin de son ouvrage, l’auteur prend le temps de remercier ses lecteurs, en exprimant une ouverture au dialogue, voire au partage, qui est aussi rare que chaleureuse.

En somme, il y a chez Émile Ortenberg une fierté que le vaniteux pourrait prendre pour de la prétention, de même qu’un bon sens que l’universitaire pourrait prendre pour de l’intelligence. Ce livre est tout simplement brillant, captivant, incontournable. On referme ces pages en se sentant tout simplement heureux d’avoir passé des moments de lecture agréables, tout en se retrouvant encore mieux aspiré vers la musique de Mozart, vers cette musique qui, comme le propos de son amoureux Émile Ortenberg, n’est jamais opaque, et dont les notes sont toujours transparentes, tout en exprimant une réelle force de vérité. C’est donc ainsi que l’on comprend que l’art de devenir mozartien se gagne, à n’en point douter, lorsqu’on se met, tout simplement mais avec l’attention requise à tout amour, à aimer Mozart !

La réflexion du jour

Le Bulletin révèle que les Canadiens veulent un système de santé qui donne plus de pouvoir aux patients et soit davantage imputable pour leurs soins, par exemple au moyen d'une charte sur la santé des patients et d'un mécanisme de plaintes et de recours permettant aux personnes qui ne reçoivent pas des soins adéquats ou n'ont pas accès aux soins en temps opportun dans leur propre administration de se faire soigner dans une autre administration, tout en étant couverts par l'assurance-santé publique. --- L'Association médicale canadienne (AMC)

Le chiffre du jour : 70 %

Outre des renseignements importants sur ce que les Canadiens pensent de mesures visant à responsabiliser les patients, le 11e Bulletin annuel de l'AMC montre aussi que l'opinion publique du système de santé a glissé comparativement à l'an dernier. En 2011, sept Canadiens seulement sur dix (70 %) interrogés ont accordé au système un A ou un B pour la qualité globale des services de santé disponibles. L'an dernier, trois-quarts (75 %) des sondés ont accordé au système un A ou un B.

22 août, 2011

Système de santé : un pachyderme peut-il devenir une gazelle?

L’innovation est à la base de l’évolution de l’humanité depuis l’homme des cavernes jusqu’à nos jours. Si les étatistes purs et durs qui polluent l’intelligence des Québécois avaient existé au temps de l’homme des cavernes, nous logerions toujours dans des cavernes.

Qui dit innovation, dit remises en question, changements, flexibilité, etc. Dans toutes les sociétés et de tout temps les individus libres, les Libéraux au sens noble du terme, sont les agents initiateurs du changement. Plus une société entrave la liberté d’action de ses membres plus elle s’ankylose et éventuellement s’immobilise.

Au Québec les systèmes les plus figés dans le temps sont ceux de la Santé et de l’Éducation. Ils sont incapables d’innover à un rythme suffisamment rapide pour suivre l’évolution de la société. Ils représentent tout ce qui s’oppose à l’innovation. Ils sont lourds, noyautés par les groupes d’intérêt, réfractaires à tout changement, si minime soit-il.

Les exemples ne manquent pas pour démontrer cet état de fait.

Aux États-Unis, où les institutions opèrent dans un marché concurrentiel, les gestionnaires sont continuellement à la recherche d’innovations susceptibles d’améliorer la productivité et de réduire les coûts.

Par exemple, les cliniques et hôpitaux américains utilisent depuis des années des machines distributrices pour distribuer les uniformes de travail du personnel.

Le réseau de la santé du Québec a découvert l’existence de ces machines il y a environ deux ans. À ce jour, seulement le Centre hospitalier affilié universitaire de Québec (CHA) a osé mettre à l’essai cette technologie. Sur une période de vingt mois, l’utilisation de ce système a permis au CHA d’économiser 18 000 $.

Dans un monopole étatique, cela représente des économies insignifiantes, indignes de l’attention de nos politiciens et de ses bureaucrates. Pourtant, comme le savent bien les entreprises privées, les économies de bouts de chandelles multipliées par 10, 100 ou 1 000 peuvent faire la différence entre la croissance et la faillite.

Non seulement notre monopole de la santé est-il incapable d’innover, mais de surcroit, il adopte les innovations des autres à la vitesse de l’escargot.

Et dire que certains croient encore qu’il soit possible de transformer ce pachyderme en gazelle.

La réflexion du jour

Pourquoi tout ce brouhaha autour du réchauffement de la planète, alors ?


"À mon sens, le décollage de cette théorie a été le fait de directeurs d'instituts de recherche qui étaient soucieux d'obtenir des financements pour leurs laboratoires, avance Richard Lindzen. Pour cela, créer une peur collective autour d'un problème est une excellente méthode, qui a fonctionné au-delà des espérances. --- Richard Martineau

Le chiffre du jour : 0,7 degré

 "L'augmentation du climat est de l'ordre de 0,7 degrés en 150 ans, dit-il. C'est dérisoire ! Nous subissons quotidiennement des écarts de température plus importants sans même nous en rendre compte. Bâtir des scénarios d'apocalypse à partir d'un phénomène aussi anodin est risible."

21 août, 2011

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

Je suis employé de ce réseau depuis 28 ans. Tant au niveau local que provincial, mes collègues de travail et moi avons subi maintes réorganisations au fil des ans et ne constatons pas de vraies améliorations, et surtout une volonté sincère de faire les choses autrement avec la participation des employés sur le terrain. --- Jean Bottari, préposé aux bénéficiaires.

(NDLR : Tant que le réseau de la santé demeurera un monopole d'État, les groupes d'intérêt préserveront leurs privilèges au détriment des employés de première ligne et des patients.)

Le chiffre du jour : 3300 employés

Pourquoi y a-t-il plus de 800 employés au ministère de la Santé et 2500 autres dans les agences de la santé? Pourquoi les gestionnaires des établissements de santé qui voient augmenter leurs déficits abolissent-ils des postes comportant des soins directs aux patients et jamais des postes de cadres? Autant de questions sans réponses. Ou du moins sans réponses honnêtes.

20 août, 2011

La réflexion du jour

Comme l'alcool, le pouvoir enivre. Notamment, il donne aux ministres de la Santé l'illusion d'être capables de réaliser ce que l'histoire a prouvé impossible: offrir des soins de santé universels, gratuits, efficaces et en temps opportun.


Le ministre Bolduc n'échappe pas à l'ivresse du pouvoir. Mais ne soyons pas dupes: le système de santé britannique d'aujourd'hui, c'est le système de santé canadien de demain.

Malheureusement, pendant que les élus jouent aux apprentis sorciers et expérimentent leurs innombrables plans pour préserver un paradigme voué à l'échec, des malades souffrent, d'autres meurent. --- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 17,5 heures

Résultat? On attend aujourd'hui en moyenne plus de 17,5 heures dans une salle d'urgence contre 15,9 heures, en 2006. Quant aux séjours de plus de 48 heures, c'était au tour du ministre Yves Bolduc d'annoncer, cette semaine, son intention de s'y attaquer. Or cette déclaration n'émeut personne.

19 août, 2011

L’interventionnisme : caractère unique du modèle québécois

C’est un modèle de société où l’omniprésente règlementation pénalise tout le monde.

Les nombreux règlements interprétés et appliqués par des fonctionnaires peu imaginatifs par obligation, en plus de coûter très cher, nuisent à l’innovation et à l’entrepreneuriat. Cela explique, au moins en partie, la pauvreté relative des Québécois.

Malheureusement, ce n’est pas tout. Il existe aussi une panoplie de règlements dont on n’entend jamais parler, mais qui ne nous pénalisent pas moins pour autant.

Il y a quelques mois, l’Office national du tourisme japonais a fait tirer un voyage pour deux à Tokyo. Toutefois, les règlements de ce concours, commandité par Air Canada, précisaient que les Québécois ne pouvaient pas participer au tirage.

Suite à une plainte dénonçant l’exclusion des Québécois, l’Office du tourisme japonais a expliqué que le Québec avait été exclu pour la simple raison que la règlementation québécoise était trop compliquée et coûteuse.

Dans le paradis de l’interventionnisme, il faut un permis de la Régie des alcools et des jeux pour organiser un tirage au sort. Le permis coûte 10 % de la valeur des prix du tirage pour un concours provincial, 3 % pour un concours pan canadien et 0,5 % pour un concours international.

L’interventionnisme justifie les permis, les permis justifient les frais, les frais pénalisent les gens et nourrissent l’appétit insatiable de la bête.

Source : canoe.ca

La réflexion du jour

Une telle plate-forme (http://www.elodoc.com/) pourrait être une initiative gouvernementale, croit le médecin. «C'est clair. Le défaut du gouvernement, c'est qu'il y a plusieurs paliers de fonctionnaires à passer avant d'arriver à une idée. Moi, je suis seul, et je n'ai pas à passer par des fonctionnaires qui vont me dire quoi faire. Je fais ce qu'il me semble le plus raisonnable ou le plus intelligent par rapport au système qu'on m'a présenté», poursuit-il. --- Hanna Nicolas, coordonnateur médical pour la région de Laval et qui travaille aux urgences à la Polyclinique Concorde Laval.

(NDLR: Une autre anecdote qui démontre qu'un monopole d'État est incapable d'innover.)

La réflexion du jour

On l'oublie un peu vite, mais si les plans de relance des dernières années ont amené les dettes nationales à des niveaux insoutenables, c'est que la plupart étaient déjà à un seuil critique avant 2008. Au lieu de profiter de la longue période de prospérité qui a précédé pour assainir les finances publiques, trop de politiciens ont choisi la voie de la facilité, encouragés il est vrai par un électorat capricieux et intolérant aux réalités économiques. --- Ariane Krol

Le chiffre du jour : 32 %

Le Québec est beaucoup plus critique envers son système de santé que les autres provinces canadiennes, révèle un récent sondage qui sera publié ce matin par la firme Deloitte. Alors que les Canadiens accordent une note de 50% au rendement de leur système de santé, les Québécois, eux, n'attribuent qu'une note de 32%.

(NDLR : Est-ce que les Québécois sont plus critiques ou est-ce que le système de santé est plus malade au Québec?)

18 août, 2011

Les apprentis sorciers veulent plus de véhicules électriques

Au Québec, c’est bien connu, les politiciens et bureaucrates savent mieux que le marché ce que le futur nous réserve. Cette particularité, l’omniscience présumée de nos élites gouvernementales, différencie le Québec du reste du monde et assure notre médiocrité économique.

Le gouvernement Charest s’est donné pour objectif que le quart des ventes de voitures en 2020 seront des véhicules électriques. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement subventionne jusqu’à concurrence de 8 000 $ l’achat d’un véhicule électrique.

Comme si cela n’était pas suffisant, le gouvernement a de plus créé un autre programme de subventions pour développer une filière industrielle de véhicules électriques.

En vertu de ce nouveau programme, le gouvernement offre 30 millions en subventions aux assembleurs et manufacturiers de pièces pour véhicules électriques ou hybrides; 25 millions sont prévus pour attirer des projets d’investissement étranger; et 36 millions sont prévus pour subventionner la R et D.

Mais de quoi je me mêle?

La voiture électrique deviendra la norme si et seulement si le marché y trouve son compte. Le jour où le prix de l’essence sera suffisamment élevé et que le prix des véhicules électriques suffisamment bas, les manufacturiers construiront des véhicules électriques et les consommateurs les achèteront sans que le gouvernement s’en mêle.

Le seul résultat tangible que nous puissions espérer de ces nouveaux programmes de subventions est le gaspillage de dizaines de millions, voire des centaines de millions, de l’argent des contribuables.

Entre temps, la réparation des infrastructures désuètes et l’entretien des écoles et des hôpitaux peuvent toujours attendre.

La réflexion du jour

Le plus fascinant, dans le nouveau sursaut d'instabilité financière qui ébranle la planète, c'est la bêtise humaine, le spectacle désolant de spécialistes, d'analystes, de financiers grassement rémunérés, de politiciens qui se comportent comme de parfaits imbéciles. --- Alain Dubuc

Le chiffre du jour : 85 %

Au même moment l'an passé (11 août 2010), le ratio de financement agrégé des régimes de retraites canadiens était de 87 % sur base comptable. Ce ratio s'était par la suite amélioré atteignant 97 % le 25 juillet 2011. Cependant, entre le 25 juillet et le 12 août, les régimes de retraites ont été soumis à une volatilité extrême. Au 8 août, tous les gains de la dernière année et même plus avaient été effacés et le ratio pointait à 85 %. Depuis le début du mois d'août, nous observons des mouvements de plus de 2 % à chaque jour à l'exception de quatre.

17 août, 2011

Subventions : les perles du 6 au 12 août 2011

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

Cette semaine, la perle de la perle est une subvention de 3 M $ pour excuser l’extermination, il y a plus de 50 ans, de 1000 chiens d’attelage appartenant à des Inuits. Le premier ministre lui-même a participé à l’évènement. En fait, ce n’était qu’une activité de relations publiques au profit du PLQ, mais payée par les contribuables.

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3 millions $

À la Société Makivik

Massacre des chiens de traîneau – Québec reconnaît sa responsabilité

….. Québec s’engage donc à verser une somme de 3 millions de dollars à la Société Makivik, argent destiné à soutenir les Inuits dans la protection et la promotion de leurs traditions et de leur culture. Jean Charest a aussi remis au président de la Société Makivik une plaque commémorative pour immortaliser cette reconnaissance du gouvernement du Québec envers la population inuite. Une plaque sera également remise à chacun des 14 villages inuits.

5,84 M$

Pour le Stade Uniprix

Le gouvernement du Québec s’est dit très fier d’accueillir la Coupe Rogers dans les installations améliorées du Stade Uniprix. Le projet a été réalisé en partenariat grâce à des investissements de plus de 14 M$, auxquels ont contribué le gouvernement du Québec à hauteur de 5,84 M$.

630 000 $

À la municipalité des Îles-de-la-Madeleine

À la MRC de Pontiac

La Société d’habitation du Québec accorde un appui financier à la municipalité et à la MRC afin de soutenir les ménages à faible revenu qui doivent rénover leur domicile. Pour l’année 2011-2012, la municipalité des Îles-de-la-Madeleine reçoit 270 000 $ et la MRC de Pontiac 360 000 $.

La réflexion du jour

Les gouvernements sont hésitants à s’attaquer à ce problème (la dette), craignant d’en payer le prix politique. Personne ne veut porter l’odieux de mettre fin à l’abondance de programmes. Pourtant, un examen attentif de l’opinion publique indique qu’il y a une occasion favorable pour des changements. --- Youri Chassin et Jasmin Guénette, respectivement économiste et vice-président de l'Institut économique de Montréal (IEDM).

Le chiffre du jour : 56,8 G $

...le Québec n’a certes pas de plafond de la dette, mais il s’est doté en 1996 d’une loi l’obligeant à présenter des budgets équilibrés. Depuis ce temps, la dette brute a pourtant augmenté de 56,8 milliards de dollars.

16 août, 2011

La réflexion du jour

Depuis le début de la saison 2011, je tente de calmer ma colère à ton endroit. Tu te négliges, mon beau Bixi. Tes pneus sont crevés, tes paniers sont plus percés qu'à l'habitude et tu roules moins bien qu'avant. --- Martin B. Landry

(NDLR : Le projet Bixi souffre du même mal que tous les monopoles d'État : déficits chroniques, service déficient, coûts qui augmentent sans cesse, etc. Si vous êtes surpris c'est que vous croyez encore au miracle.)

Le chiffre du jour : 332 $

En compilant les dépenses des gouvernements, des sociétés d’État et des municipalités, le ministère de la Culture précise qu’elles ont atteint 332 $ par habitant dans la capitale nationale en 2008-2009.

15 août, 2011

Quelques préjugés relatifs au secteur public

André Dorais


À consulter Internet pour se faire une idée de l’expression «secteur public», on réalise que la plupart des sites, qui en offrent une définition, s’entendent pour la décrire comme suit : l’ensemble des activités économiques et sociales réalisées sous le contrôle de l’État (voir Wikipédia, La Toupie, Vie publique, InvestorWords, etc.). Par contre, les opinions diffèrent quant à l’extension à lui donner.

Il suffit de comparer les activités économiques sous le contrôle de quelques États pour réaliser que le secteur public n’a pas la même extension d’un État, ou d’un pays, à l’autre. La distribution des lettres est monopolisée en France et au Canada, mais privatisée en Autriche, en Allemagne et aux Pays-Bas. Le Chili et l’Australie permettent à leurs citoyens de ne pas cotiser au régime public de retraite, alors que la plupart des autres démocraties les y obligent. Bien que plusieurs services de garde au Canada reçoivent un financement public, il n’y a qu’au Québec où l’on trouve des garderies gérées et financées par l’État. Etc.

Considérant que le secteur public n’a pas la même extension d’un pays à l’autre, doit-on conclure que tout ce qui le caractérise est qu’il soit contrôlé par l’État? On s’attendrait de ceux qui répondent par l’affirmative qu’ils disent également pourquoi. De même, ceux qui répondent par la négative auront tendance à élaborer leur point de vue. À n’en pas douter, plusieurs de ces points de vue constituent des justifications du contrôle de l’État du secteur public.

Quelques justifications populaires du contrôle du secteur public par l’État

On associe généralement le secteur public à des services importants, mais les exemples précédents démontrent que l’importance est une chose bien relative. À vrai dire, l’importance d’un service est tellement relative qu’elle dépend des besoins de chaque individu. Ces besoins sont nombreux, voire infinis, alors que les ressources sont limitées. Cette limite à la satisfaction des besoins est strictement économique, mais il en existe une autre de nature politique.

La satisfaction des besoins dépend non seulement des ressources disponibles, mais également des moyens utilisés pour les affecter. Ces moyens sont ou bien économiques, ou bien politiques. La principale différence entre les deux est le pouvoir coercitif à l’usage exclusif du politique. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, pour satisfaire les gens les régimes politiques n’ont d’autre choix que de limiter les libertés individuelles et conséquemment la capacité de chacun à satisfaire ses besoins.

En démocratie, ces limites sont souvent imposées de manière inconsciente, car on réalise peu que les choix des électeurs diluent les choix individuels. Pour en prendre conscience, on doit d’abord reconnaître que le processus démocratique conduit les électeurs à déléguer au gouvernement leur capacité à satisfaire leurs besoins. Cette délégation de pouvoir n’est pas nécessairement volontaire puisqu’elle est intrinsèque au processus lui-même. En effet, que l’on ait voté ou non pour le parti au pouvoir, on doit obéir à ses décisions. Le processus démocratique conduit à une perte d’autonomie, soit une réduction de la capacité individuelle à satisfaire ses besoins.

Considérant que les gouvernements ne peuvent satisfaire les besoins des gens qu’en empruntant des investisseurs d’une part et d’autre part, en taxant et en imposant les contribuables, il s’ensuit une redistribution des ressources au profit des individus dont les besoins sont jugés prioritaires par les gouvernements. Cette façon de procéder, cependant, ne favorise généralement qu’une minorité d’électeurs et uniquement pour une courte période, car elle finit tôt ou tard par affecter tout le monde. En effet, que les contribuables profitent ou non des services offerts par l’État, ils doivent les payer. Ils se retrouvent donc, sur une plus ou moins longue période, avec moins de ressources et conséquemment moins de possibilités pour combler leurs besoins tels qu’eux-mêmes les déterminent.

Devant ce constat, ne serait-on pas mieux de laisser aux individus le soin de s’occuper d’eux-mêmes? Du strict point de vue économique il n’y a aucun doute possible. C’est l’objectif même de la science économique d’offrir aux individus les moyens qui leur permettent de satisfaire leurs besoins en gaspillant le moins de ressources possibles. Si plusieurs individus sont prêts à concéder une plus grande efficacité aux moyens économiques d’affecter les ressources, ils pensent néanmoins que les moyens politiques doivent être utilisés pour contrer les inégalités que produisent les moyens économiques.

Cette quête de plus grande égalité économique sous-entend une conception de la justice établie par la contrainte, notamment la taxation et l’imposition.  Par conséquent, elle ne peut pas prétendre à l’universalité, c’est-à-dire recevoir l’appui de tous, car plusieurs individus sont d’avis qu’il existe une meilleure façon de procéder qui ne contraint personne contre son gré. 

De manière générale, dès lors qu’on exige de l’État une plus grande redistribution des richesses, un meilleur environnement ou quoi que ce soit d’autre indépendamment de l’appui populaire, c’est qu’on lui attribue un ou plusieurs rôles qui vont au-delà de cet appui. Or, si on ne parle pas au nom de la majorité, sur quoi se base-t-on pour conclure que ces rôles sont légitimes? Son idée personnelle de la justice et de la morale? Non seulement on doit faire attention de ne pas imposer à autrui son idée du bien, de la justice ou de la morale, mais on doit aussi se questionner sur la légitimité du processus démocratique pour établir des services.

L’État démocratique ne cherche pas toujours à satisfaire la majorité, mais toujours il parle en son nom. Or, la majorité démocratique représente rarement plus de 50% de la population. Pis encore, lorsqu’on tient compte du taux de participation, la majorité représente généralement entre 10% et 30% de la population apte à voter. Dans ces circonstances, il est difficile de croire les politiciens qui prétendent agir dans l’intérêt public.

À l’instar de l’expression «secteur public», celle d’«intérêt public» est à manier avec soin. En effet, puisque l’État démocratique ne peut servir les uns qu’au détriment des autres, il ne peut pas servir l’intérêt public au sens universel de ce terme, mais uniquement des intérêts particuliers. Il évoque l’intérêt public, ou l’intérêt général, uniquement pour faire bonne impression, pour gonfler son appui réel.

S’il agit ainsi, c’est qu’il en ressent le besoin. L’État a besoin de convaincre les gens de sa légitimité, car bien qu’il possède un appui majoritaire, il sait que celui-ci est faible par rapport à l’ensemble de la population apte à voter. Il cherche donc d’autres raisons qui viendraient consolider ses appuis, mais comme on vient de le préciser ces raisons ou justifications ne font pas l’unanimité. Pis encore, les services imposés par l’État sont rarement établis à partir d’un vote majoritaire. L’État démocratique se sert plutôt de ce vote pour introduire les services qu’il veut.

La plupart des services mis en place par les gouvernements n’ont pas fait l’objet d’un vote démocratique. L’établissement d’un service public de bicyclettes, de garderies publiques, de régime public d’assurance parentale et d’assurance médicaments constituent des exemples québécois relativement récents. Tous ces services, et bien d’autres, ne constituaient pas un enjeu électoral, mais puisqu’ils ont été établis par un gouvernement ayant obtenu une majorité démocratique, soit 10% à 30% de la population apte à voter, on les dit légitimes. Ils le sont selon la lettre du droit, mais il ne demeure pas moins vrai qu’ils ont été établis sans l’accord explicite de la vaste majorité apte à voter, soit 70% à 90% d’entre elle.

La plupart des autres justifications qui préconisent le contrôle du secteur public par l’État se fondent sur l’idée que le marché, ou plus généralement le secteur privé, ne saurait pas le remplacer. Peut-être pas à court terme, mais on doit réaliser que le marché offre déjà pratiquement tous les services généralement associés au secteur public : soins de santé, services de sécurité et d’éducation, infrastructures, etc. Par conséquent, ce n’est pas qu’il ne peut pas offrir ces services, mais plutôt parce que l’État ne lui laisse pas la possibilité de les offrir à grande échelle.

D’ailleurs à chaque crise «économique» on revient à des mécanismes de marché, c’est-à-dire qu’on privatise une partie des services présentement octroyés par l’État. Non seulement cela démontre que le marché est capable de servir le public, mais que l’État n’aurait jamais dû essayer de prendre sa place.  Toutefois, on ne peut pas blâmer uniquement les politiciens ambitieux pour l’accroissement du secteur public depuis un siècle, on doit également critiquer le processus démocratique et notamment l’aisance avec laquelle les autorités se procurent le bien d’autrui. Considérant peu probable une révision de ce processus à court terme et considérant que le secteur public croule sous les dettes, j’entrevois plusieurs autres crises économiques dans les prochaines années.

En somme, l’expression «secteur public» sert à distinguer les services offerts par l’État de ceux offerts par le secteur privé, mais du même coup elle tend à réduire l’importance de celui-ci par rapport à celui-là et à faire oublier que le marché sert également le public. L’épicier, le dépanneur du coin et l’employé du secteur privé travaillent tous pour le public et leurs services ne sont pas moins importants que ceux offerts par l’État. Non seulement leurs services ne sont pas moins importants, mais il est difficile également de ne pas conclure qu’ils rendraient les services présentement octroyés par l’État mieux que lui.

L’expression «secteur public» jette un voile sur la meilleure façon de servir le public. Malheureusement, puisque l’État incarne le secteur public, il est dans son intérêt de maintenir cette expression, c’est-à-dire maintenir ce voile. On doit donc rappeler que l’intérêt de l’État ne correspond pas nécessairement à ceux des consommateurs. Le véritable enjeu est de mieux servir le public, non le secteur public, et dans cette perspective on aurait peut-être intérêt à laisser tomber ce dernier, au moins en partie.

La réflexion du jour

Les coûts de construction estimés du train de banlieue entre Montréal et Mascouche ont explosé en quelques mois et le Conseil du trésor a réagi en demandant à Infrastructure Québec de réviser tous les travaux du projet.

(NDLR : Plus ça change, plus c'est pareil.)

Le chiffre du jour : 665 M $

Selon le quotidien La Presse, les coûts du projet de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) sont passés de 478 millions $ à 665 millions $, entre l’automne 2010 et janvier 2011.

(NDLR : Une augmentation de 50 %??)

14 août, 2011

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

L'Association médicale canadienne (AMC) dévoile aujourd'hui le rapport sur le dialogue national sur la transformation des soins de santé qu'elle a tenu avec les Canadiens. Le rapport montre clairement que même si elle reconnaît que le système ne fonctionne pas aussi bien qu'il le devrait, la population est toujours fermement déterminée à le transformer afin qu'il puisse fournir des soins opportuns, efficients, dispensés dans le contexte approprié et compatissants.

(NDLR : Transformer le système existant relève de la pensée magique. Il faut plutôt permettre à l'entreprise privée de concurrencer le système public.)

Le chiffre du jour : 400 000 $

Une «charte de bientraitance» destinée à rendre la vie plus facile aux personnes âgées homosexuelles et transsexuelles, élaborée avec le soutien du gouvernement du Québec, a été rendue publique mardi à Montréal.


Le document a été élaboré dans le cadre du programme «Pour que vieillir soit gai» de cette fondation, avec une subvention de 400 000 dollars canadiens du ministère québécois de la Famille et des Aînés.

(NDLR : Les politiciens ne savent plus quoi inventer pour distribuer des subventions. Pourquoi pas une charte pour les nains, les bègues, les petits, les gros, etc.)

13 août, 2011

La réflexion du jour

On a beaucoup parlé au cours des dernières années du déclin de Montréal comme place financière. Mais ce n'est malheureusement pas la seule industrie montréalaise qui connaisse actuellement un passage à vide. L'industrie des télécommunications, qui faisait jadis la fierté de la métropole, n'est plus que l'ombre de ce qu'elle était. --- Sophie Cousineau

Le chiffre du jour : 2 sur 12

Ainsi, seulement 2 des 12 membres de la direction de Bell ont leur résidence principale à Montréal. Siim Vanaselja, premier vice-président et chef de la direction financière, et Martine Turcotte, chef des affaires juridiques et des questions réglementaires.

12 août, 2011

Un immense bravo à nos élus municipaux

Le réseau d’aqueduc montréalais est comme une passoire. Plus du tiers de l’eau traitée ne se rend jamais aux robinets des résidences. 

Mais nos élus ont trouvé la solution miracle à ce problème. Montréal fournira des barils subventionnés pour récupérer l’eau de pluie. En utilisant cette eau pour arroser le jardin et laver l’auto, nous réduirons d’autant l’utilisation de l’eau du robinet.

Il fallait y penser, ce n’est quand même pas évident.

Certains esprits mesquins diront qu’ils ont tout le temps pour imaginer des solutions innovatrices à nos problèmes. Il est vrai que nous avons 5 fois plus d’élus municipaux qu’ailleurs au Canada, mais ce n’est quand même pas une raison pour ne pas reconnaître leurs contributions.

Non, vraiment il faut être un sans cœur pour critiquer nos maires et conseillers. Un projet comme celui-ci démontre indéniablement qu’ils sont prêts à tout pour nous faire oublier les nids de poule, les cônes oranges, les congestions monstres, les transports collectifs déficients, les taxes et les tarifs qui ne cessent d’augmenter, etc.

Encore bravo!

La réflexion du jour

Le système fiscal de plus en plus complexe du Canada est coûteux pour les consommateurs, les entreprises et l'économie. Et on ne parle pas ici uniquement des factures d'impôt à régler. En effet, le temps et l'argent consacrés pour se conformer à notre système fiscal comportent des coûts cachés considérables, et compte tenu de la reprise économique fragile d'aujourd'hui, le temps est choisi pour engager le dialogue sur la simplification fiscale, selon une nouvelle étude commandée par l'Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA‐Canada).

Le chiffre du jour : 1917

L'étude souligne que très peu de tentatives de simplifier le système fiscal ont été entreprises depuis sa création en 1917.

11 août, 2011

Fiscalité : Bachand n’a rien à envier à Mazarin

(Adaptation du dialogue de Colbert (Charest) et Mazarin (Bachand) dans la pièce d'Antoine Rault, Le Diable rouge, 2008)
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Charest: Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le ministre des Finances m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou.

Bachand: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'État? L'État, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette! Tous les États font ça.

Charest: Ah oui? Vous croyez? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables?

Bachand: On en crée d'autres.

Charest: Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.

Bachand: Oui, c'est impossible.

Charest: Alors, les riches?

Bachand: Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

Charest: Alors, comment fait-on?

Bachand: Jean, tu raisonnes comme un fromage! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres ni riches! Des Québécois qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus! Ceux-là! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser. C'est un réservoir inépuisable.

La réflexion du jour

Les Québécois sont déjà les citoyens les plus taxés en Amérique du Nord; ils sont aussi ceux qui paient leur essence le plus cher; et pourtant, nos infrastructures s’effondrent.


Or, comment a réagi le maire Tremblay à la chute d’un immense bloc de béton dans le tunnel Viger de l’autoroute Ville-Marie ? Il a réclamé sur-le-champ une hausse de la taxe d’accise sur l’essence et l’utilisation généralisée de péages à l’échelle de tout le Québec, pour payer la réfection du réseau routier. --- Jean-Jacques Samson

Le chiffre du jour : 1 pour 11 000 c. 1 pour 50 000

La structure administrative elle-même de Montréal, don de Louise Harel alors qu’elle était ministre des Affaires municipales, est une farce monumentale. On dénombre 171 élus pour 1,9 million d’habitants, soit un ratio de un par 11 000 habitants, alors qu’il est en moyenne de un par 50 000 habitants dans les autres villes canadiennes importantes. Cette mixture dégage en plus des odeurs de corruption.

10 août, 2011

Santé : oui, il est possible de faire mieux

Dans son texte, publié dans le Devoir du 5 août 2011, Jean-Pierre Girard relate son expérience à l’urgence d’un hôpital bostonnais. De quoi faire rêver tous les Québécois.

N’en déplaise aux fondamentalistes syndicalo-socialistes du tout-à-l’État, il est possible d’avoir un système de santé fonctionnel. Toutefois, cela exigerait l’abandon du modèle québécois calqué sur les principes de gestion soviétique : centralisation et bureaucratisation.

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Lettre - Urgence d'hôpital: système médiéval

Jean-Pierre Girard - Montréal, le 3 août 2011 5 août 2011 Santé

Le mal me tenaille de façon constante. Depuis 72 heures, la douleur à l'estomac ou à l'intestin (va savoir, je ne suis pas médecin!) ne lâche pas prise et au cours des 10-12 dernières heures, en crescendo. C'en est trop. À 20h, le lundi 11 juillet, avec appréhension, je me résous à aller à l'urgence de l'hôpital le plus près. 10 heures, 15 heures d'attente? Connaissant minimalement les règles de triage — pas de trains, mais de patients —, je me dis que mon cas risque de passer loin derrière d'autres priorités. Avec appréhension, je mets donc le pied à l'urgence à 20h30.

Première surprise, peu de personnes dans cette belle salle d'attente, avec sa fenestration abondante, son mobilier confortable. Cinq ou six personnes tout au plus. Je dois attendre quatre minutes pour un premier contact avec une employée qui règle, ipso facto, identification de ma personne et mesure d'indicateurs vitaux, pression, rythme cardiaque, etc. Je vais m'asseoir. Six longues minutes d'attente suivent, puis on m'introduit dans la fourmilière de l'urgence, les salles de traitement. Ici, c'est moins calme, mais tout semble bien ordonné. On m'offre un lit, où je n'ai pas le temps de m'asseoir qu'un infirmier vient me consulter, suivi quelques minutes plus tard par le médecin de garde. Installation d'un cathéter avec un produit pour réduire la nausée et les douleurs. 22h30, je quitte l'urgence avec trois prescriptions et en sus, des consignes pour traiter adéquatement mon malaise. Utopia? Rêve d'un système idéal au Québec qui respecte un tant soit peu les patients? Non, Cape Cod Hospital, à Hyannis, au Massachusetts. Mes vacances ne seront pas trop ternies par une attente démesurée, mais ma compréhension que le Québec a un système de gestion d'urgence médiéval et insensible aux patients n'en est que renforcée.

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Jean-Pierre Girard - Montréal, le 3 août 2011

La réflexion du jour

La condition déplorable des infrastructures, ponts et chaussés ainsi que des services n'est que la représentation symbolique de la médiocrité, de la gestion au quotidien (le nez collé sur la vitre), d'un manque de vision dont font preuve ces gens qui sont sensés gérer avec diligence les affaires de l'État.


Bref, c'est l'effondrement du parlementarisme, tel que pratiqué actuellement et auquel nos bouffons politiques semblent prendre plaisir. --- Fernand Cousineau

09 août, 2011

Environnement : la bulle du renouvelable

La propagande environnementaliste a propulsé à l’avant-scène le développement des énergies renouvelables. Les politiciens profitent de l’occasion pour concocter de nouveaux programmes d’intervention aussi dispendieux qu’inutiles.
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Le 4 mars 2011 - Emmanuel Martin a interviewé Christian Stoffaës, co-auteur du rapport Charpin et président de l'ICREI (International Center for Research on Environmental Issues), sur les nouvelles tendances en matière d'énergies renouvelables.


Stoffaes: bulle du renouvelable ? par unmondelibre

La réflexion du jour

Un politicien annonçant un investissement dans l'entretien du réseau d'évacuation des eaux usées aura beaucoup de mal à attirer l'attention - même de sa mère! Mais il obtiendra une bonne presse s'il annonce la création, si possible grassement subventionnée, d'un comité de secours aux victimes des débordements d'égout...--- Mario Roy

Le chiffre du jour : 4 fois

On ne le sait maintenant que trop bien: l'entretien de ces structures, pour la plupart construites dans les années 60 et 70, a été négligé. Par exemple, selon un rapport déposé en 2007, les ponts du Québec étaient alors quatre fois plus mal en point que ceux des États-Unis.

08 août, 2011

La réflexion du jour

Beaucoup de pays sont sorti de la misère au cours des dernières décennies (les Tigres Asiatiques, les pays de l’ancien bloc soviétique, le Chili, etc), non pas grâce à de l’aide internationale, au FMI et à la Banque Mondiale, mais bien parce qu’ils ont libéralisé leur économie et réduit le poids de l’État sur la société. --- le minarchiste

Le chiffre du jour : moins 11 %

L’aide internationale aux pays du Tiers-monde a totalisé plus de $600 milliards en 50 ans. De telles dépenses auraient dû conduire à des améliorations dans le développement, mais ont en réalité seulement servi à enraciner le système corrompu dont les politiques entravent le développement. En Afrique, le revenu moyen par personne est d’environ 11% inférieur à ce qu’il était en 1960.

06 août, 2011

La réflexion du jour

Le tunnel Ville-Marie, le pont Champlain, le pont Mercier et l'échangeur Turcot qui perdent des morceaux. Québec sous-évalue-t-il les réparations nécessaires à ses infrastructures routières? Et si oui, a-t-il la capacité financière de les effectuer? --- François Pouliot

Le chiffre du jour : 268 %

Avec les investissements prévus au cours des cinq prochaines années (pour réparer les infrastructutres routières), la dette québécoise (excluant celle d'Hydro, des municipalités, etc.) passera de 261% des revenus budgétaires à 268% en 2014-2015.

05 août, 2011

La dérive écologique

Revue de livre

La dérive écologique par Michel Pruneau, Transit éditeur, décembre 2011

Une étrange culture de l'unanimité s'est emparée du 21e siècle. De nombreux scientifiques, politiques, journalistes et intellectuels s'accordent sur la responsabilité de l'homme dans le réchauffement de la planète. S'agit-il d'une vérité intangible ou d'un mythe moderne ?

Dans La dérive écologique, Michel Pruneau analyse et déconstruit la panique écologique qui résulte de ce faux consensus. En s'appuyant sur des travaux scientifiques rigoureux, l'auteur remet en question les théories alarmistes véhiculées dans les sociétés occidentales et se demande si l'idéologie « verte » est génératrice de solutions viables pour l'avenir de l'humanité. Il propose une réflexion critique et exhaustive sur des thèmes actuels qui nous concernent tous : les changements climatiques, l'économie dans un nouvel ordre mondial, la notion d'empreinte écologique, le recyclage. Dénonçant la pédagogie de la catastrophe utilisée par certains scientifiques et trop facilement relayée par les médias, il s'attaque au mythe de la fin du monde qui, de tout temps, a alimenté les fantasmes de l'être humain.

Avec La dérive écologique , Michel Pruneau invite le lecteur à résister au dogmatisme et à valoriser le scepticisme comme valeur intellectuelle. Ce livre contre la peur est un appel à l'intelligence des générations montantes.

Résumé

La thèse du réchauffement climatique a entraîné un état de panique qui participe à une culture de fin du monde qui s'oppose à la responsabilité environnementale réelle. Les mesures qui découlent du catastrophisme à la mode (empreinte écologique, nouvel ordre mondial, recyclage, etc.) sont inefficaces parce qu'elles s'appuient sur l'idée que l'être humain est un problème pour la planète. Ces actions fondées sur la peur favorisent involontairement une démobilisation individuelle et collective devant les défis de l'expérience humaine.

Extraits de l'ouvrage

L'idée que la Terre n'est plus viable s'est définitivement installée dans les esprits du 21 e siècle. Pour certaines personnes, convaincues de l'imminence d'un désastre planétaire, le simple fait de remettre en question cette “vérité écologique” équivaut à une forme de crime contre l'humanité.

(…) Certains scientifiques n'en finissent plus d'évoquer des scénarios catastrophes pour l'avenir du monde. Au cours des dix dernières années, l'hypothèse considérant un dérèglement du climat lié à l'activité humaine s'est propagée dans toutes les sphères de la société. Les médias ont tellement relayé cette thèse qu'elle a frappé l'imaginaire collectif comme l'annonce d'un diagnostic de cancer incurable pour un individu.

(…) L'état de panique écologique est à la mode, comme si cette réaction émotive était en soi une affirmation de la conscience planétaire. En conséquence, la réflexion critique touchant les questions environnementales est souvent considérée comme suspecte. Le doute, pourtant essentiel au développement de la pensée et de notre compréhension du monde, est maintenant perçu comme une menace additionnelle à l'équilibre fragile du monde.

(…) L'émotivité excessive à l'égard des questions environnementales favorise le développement d'une idéologie de l'unanimité qui est aussi inefficace que malsaine.

(…) Il est plus que temps qu'une réflexion critique fasse contrepoids à une “pensée verte” accablante, en rupture avec les capacités d'adaptation de l'humanité et de la vie elle-même. »

(…) Partout à travers le monde, des milliers de scientifiques réputés sont ouvertement en désaccord avec les théories alarmistes liées au climat. »

(…) La pensée qui nous accuse d'avoir détruit notre environnement, alors que toutes les générations n'ont fait que ce qu'elles ont pu pour survivre et pour transmettre la vie, est une pensée fondée sur la honte d'être humain. Ce ne sont pas les conditions psychiques que nous désirons offrir à nos enfants pour poursuivre la grande histoire de l'évolution, d'autant plus que chaque génération croit toujours traverser la pire des crises. »

(…) Dans une culture de peur, secondaire à un état constant d'alerte à la destruction massive, nous devenons convaincus que les jours de la Terre sont comptés. Le message a été reçu, mais il a entraîné le développement d'une pensée toxique qui s'enracine dans le terreau fertile des croyances diverses. »

(…) La logique de l'empreinte écologique repose sur l'idée toxique que l'être humain est un cancer pour la planète. »

(…) Dans les faits, les orientations politiques découlant de la panique climatique pourraient plutôt être considérées comme de véritables freins au développement des pays les plus pauvres de la Terre. »

(…) Au cours des prochaines années, si les pressions politiques s'intensifient pour limiter les émissions de CO2, le principal héritage de l'écologisme politique risque d'être le développement de l'énergie nucléaire à grande échelle. »

03 août, 2011

Les bureaucrates à travers le monde

La série de photos de ce diaporama montre des fonctionnaires dans leur environnement de non-travail. La tâche de ces fonctionnaires, comme partout dans le monde, consiste à empêcher quelqu’un de faire quelque chose. C’est parfois utile pour modérer l’audace des bandits et autres parasites de la société.

Malheureusement, c’est trop souvent nuisible. Les règlements anachroniques et mal conçus servent de prétexte aux fonctionnaires abrutis pour nuire à tous ceux qui ont à cœur le mieux-être des individus et le développement de la société.

Plus une société est bureaucratisée plus elle stagne et éventuellement implose. L’ex-URSS est l’exemple le plus frappant de ce phénomène inéluctable.

"
Bureaucratics - Images by Jan Banning

(Via jobboomblog)

La réflexion du jour

Est-ce vraiment la mission de l'État de subventionner les entreprises privées ? C'est souvent un jeu à somme nulle, des emplois sont créés à un endroit, mais abolis ailleurs. De plus, le contribuable doit supporter financièrement cette opération. Malheureusement, il est peu probable qu'un véritable débat ait lieu. Aucun politicien ne voudra renoncer à son privilège de donner des cadeaux électoraux avec notre argent. --- Nicolas Laurendeau

Le chiffre du jour : 670 000 $

Lors de la récente fermeture sauvage et cavalière de l'entreprise IQT, nous apprenions que le gouvernement du Québec, via Investissement Québec, avait versé à même nos impôts une subvention de 670 000 $.

02 août, 2011

La réflexion du jour

Dans le secteur privé soumis à la concurrence, les gestionnaires sont conscients que toutes les conditions de travail octroyées à leurs employés auront un effet éventuel sur leur modèle d'affaires. Cela les force à une certaine prudence.


Dans le secteur public, la dynamique est totalement différente, les gestionnaires n'ont généralement pas la même contrainte. Puisqu'il s'agit généralement d'un monopole, ils peuvent plus facilement transférer la facture aux contribuables. --- Bernard Plamondon

Le chiffre du jour : 7 sur 10

Un sondage de la firme GlobeScan, tel que rapporté par le magazine The Economist, révèle que près de 7 Chinois sur 10 ont une opinion favorable au libre marché. Seulement 59% des Américains partage cet avis. Chez les Américains bénéficiant d’un revenu inférieur à 20 000$, seulement 44% croient aux vertus du libre-marché.
NDLR : Alors que le Québec glisse lentement, mais surement dans l'abime, les Chinois se préparent à dominer le monde.)

01 août, 2011

En reprise - Le caractère moral de la libre entreprise

Un excellent texte de Jacques de Guenin publié dans Un monde libre.

Libre entreprise caractère moral

Jacques de Guenin – Le 9 juin 2011. À l’occasion du concours d’essai sur le thème de la libre entreprise et du caractère moral, nous avons reçu une contribution de Jacques de Guenin, à qui a été décerné un prix honorifique. Cette contribution libérale au débat nous semble importante, et est disponible ci-dessous. Jacques de Guenin est un militant des libertés, et est l’auteur, entre autres, de Logique du Libéralisme.

La Fondation Atlas et la Fondation Templeton lancent un concours d'essais sur le thème "la libre entreprise affecte-t-elle le caractère moral ? » Elles mentionnent que l’on pourra s’inspirer des débats organisés par la Fondation Templeton sur le thème "Le libre marché corrode-t-il le caractère moral ?". Ayant examiné les papiers des treize contributeurs à ce débat, je me suis aperçu qu’un seul sur les treize avait une expérience quelconque de l’entreprise. Encore ce dernier avait-il surtout l’expérience d’entreprises spécialisées dans la finance. Cela ne signifie pas qu’ils ne pouvaient avoir des idées intelligentes sur le marché lui-même, dont ils sont des acteurs comme chacun de nous. Mais cela signifie que ce n’est guère auprès d’eux que l’on peut trouver des éclairages sur la question posée par le concours. Ayant passé l’essentiel de ma carrière professionnelle dans deux très grandes entreprises multinationales, ayant par ailleurs beaucoup fréquenté les petites entreprises pendant les quelques années où je me suis égaré dans la politique, j’ai pensé que j’avais peut-être une contribution concrète à faire sur le sujet du concours.

L'entrepreneur est celui qui observe la société autour de lui, décèle de nouveaux besoins à satisfaire et met en œuvre les moyens nécessaires pour y parvenir. C'est un créateur qui répand la richesse et fait vivre nombre de personnes moins douées ou moins audacieuses. C'est de loin le personnage le plus utile de la société et les peuples devraient lui vouer de l'admiration, ce qu'ils feraient sans doute s'il n'était dénigré par des théories fumeuses et envié par des hommes politiques moins créatifs.

L'entreprise repose sur des contrats. Au départ, quelqu'un (l'entrepreneur) pense qu'il existe dans la société un besoin latent à satisfaire, mais il n'a pas les moyens de le satisfaire seul. Il crée donc une entreprise et convainc différentes personnes de lui apporter des ressources, en leur expliquant que la vente des biens ou des services créés par l'entreprise permettra une certaine rémunération de ces ressources. Cette rémunération pourra être liée aux résultats (on l'appelle alors dividendes et ceux qui acceptent ce genre de risque s'appellent les actionnaires), ou elle pourra être définie d'avance (elle s'appelle alors intérêt, et les bénéficiaires sont les prêteurs). Ces participants sont liés les uns aux autres par des contrats. L'entreprise est alors en mesure de passer d'autres contrats, au premier rang desquels ceux qui vont lui apporter leur travail. Violer un contrat présente tellement d’inconvénients que les dirigeants efficaces trouvent beaucoup plus confortable de pratiquer systématiquement l’honnêteté.

Une entreprise ne peut être efficace que si les travailleurs s'y sentent bien. La préoccupation majeure de tout bon entrepreneur, est de faire en sorte que ce soit le cas. C'est très difficile, car chacun de nous croit volontiers que ses mérites ne sont jamais suffisamment reconnus, et les syndicats nous incitent à le penser. Dans l'entreprise privée, on y parvient pourtant, puisqu'il n'y a que 5% de syndiqués, et il n'est pas rare de voir les syndicalistes eux-mêmes demander discrètement une place dans l'entreprise pour leurs enfants. Dans la fonction publique, les patrons ont une carrière assurée, et ils s'intéressent moins à leurs subordonnés. D'où un mécontentement larvé, un taux de syndicalisation plus fort, et des grèves à répétition, dont les usagers et le pays pâtissent.

Sur un marché libre, une entreprise ne peut survivre que si elle satisfait sa clientèle et ses employés et si elle engendre plus de richesses qu'elle n'en consomme. Si un concurrent survient qui satisfait mieux sa clientèle parce que ses produits sont meilleurs ou moins chers, l'entreprise devra s'adapter ou mourir. Si les goûts ou les besoins de la clientèle changent, et ils changent souvent, l'entreprise devra également s'adapter ou mourir. Le maître mot est le mot adaptation. Malheureusement, en France, l'enseignement, les syndicats, les pouvoirs publics, tous, se crispent sur le maintien des situations existantes au lieu de favoriser les adaptations aux situations nouvelles.

L'adaptation serait considérablement facilitée par la disparition du code du travail et l'établissement de contrats spécifiques, librement négociés, entre l'employeur et l'employé, fut-ce avec les conseils de syndicats de l'entreprise. Le rôle de l'État pourrait se borner à fournir des contrats types pour aider les nombreux illettrés qu'il forme au sein de l'Éducation Nationale. Toutes sortes de contrats pourraient ainsi voir le jour, beaucoup plus adaptés aux besoins réciproques des individus et des entreprises qu'aucune législation ne pourrait les imaginer.

Cette adaptation serait aussi considérablement facilitée par la libération complète des salaires, car l'existence d'un salaire minimum empêche des centaines de milliers de gens d'accéder à l'emploi. Mais un salaire d'embauche prudent ne signifie pas un salaire figé, car il contribuerait au plein emploi, et en régime de plein emploi, la négociation entre un employeur et un salarié est favorable au salarié. Dans le système d'emploi complètement rigide que nous connaissons, où le travailleur est piégé dans l'entreprise et le patron piégé avec les gens qu'il a embauchés, le patron n'est pas incité à se donner beaucoup de mal pour garder ses employés. Au contraire, sur un marché libre du travail, et dans une situation de plein emploi, c'est le cercle vertueux : le patron est obligé de faire un effort beaucoup plus grand pour retenir les meilleurs :

- en les traitant avec considération

- en leur faisant comprendre le pourquoi de ce qu'ils font,

- en leur donnant des initiatives et des responsabilités à la mesure de leurs capacités.

Et les moins bons ont tout intérêt à faire un effort pour devenir meilleurs.

On dit que les multinationales corrompent les hommes politiques. En fait, ce sont les hommes politiques qui les pressurent. Au début, une multinationale qui s'installe investit et perd de l'argent. Dans l'exploration pétrolière, elle peut ne jamais en gagner, mais si elle vient à découvrir un gisement, il est fréquent que l'Etat modifie unilatéralement les termes du contrat initial pour augmenter sa part des bénéfices. Et comme cette extorsion sert surtout à grossir une administration inefficace, à acheter des armes, ou à alimenter la cassette personnelle de dirigeants corrompus, les vrais pauvres n'en voient pas la couleur.

La plupart des multinationales ont un code d'éthique qui permet aux responsables locaux de savoir ce que le groupe attend d'eux. Voici quelques extraits du code d'EXXON, la plus grande société pétrolière du monde :

"La politique de notre groupe est bien entendu d'appliquer strictement toutes les lois qui lui sont applicables.

Mais il ne s'en tient pas là. Même lorsque la loi est souple, EXXON choisit la voie de la plus haute intégrité. Les coutumes, les traditions, et les mœurs, varient d'un endroit à l'autre, et il doit en être tenu compte. Mais l'honnêteté n'est sujette à critique dans aucune culture…

Une réputation fondée de conduite scrupuleuse dans les affaires est pour la société un actif qui n'a pas de prix…

Nous sommes sensibles à la façon dont nous obtenons nos résultats. Nous comptons sur le respect de nos standards d'intégrité d'un bout à l'autre de l'organisation. Nous ne tolérons pas qu'un membre de l'organisation obtienne ses résultats au mépris de la loi ou par des actions non scrupuleuses….

Nous ne voulons pas de menteurs parmi nos managers, qu'ils mentent dans le but erroné de protéger la compagnie, ou pour se mettre en valeur. L'un des dommages les plus graves commis par un manager lorsqu'il dissimule de l'information, est qu'il envoie ainsi un signal à ses collaborateurs : le signal que les politiques et les règles de la société peuvent être ignorées lorsqu'elles sont gênantes. Ceci est de nature à corrompre et à démoraliser une organisation. Notre système de management ne peut se passer de l'honnêteté…"

Ce code est distribué à tous les membres du groupe, et les cadres sont tenus de le signer. Certains pensent que c'est un paravent. Ils se trompent lourdement. Des directeurs ont été licenciés parce qu'ils avaient donné des pots de vin pour avoir des contrats. J’ai été moi-même pendant quelques années responsable de son application en tant que contrôleur d’une filiale du groupe. Si j'avais laissé passer des manquements à l'éthique du groupe, les auditeurs de la maison mère n'auraient pas manqué de le découvrir, et c'est moi qui aurait été licencié.

Il y a la même proportion de gens honnêtes et de gens malhonnêtes dans l’entreprise que partout ailleurs. Mais dans la libre entreprise, soumise à la concurrence, la survie de l’entreprise exige de ses dirigeants et de ses employés des comportements moraux. S’ils ne sont pas honnêtes en entrant dans l’entreprise, ils apprennent à le devenir.

La réflexion du jour

L’argent des Québécois devrait servir les Québécois. On existe depuis 55 ans, on crée de la richesse, de l’emploi et on fait vivre notre région. En prime, on survit, contrairement à la Davie. Pourquoi toujours subventionner les perdants? --- Denise Verreault, dirigeante des Chantiers Verreault

Le chiffre du jour : 2 G$

Le chantier Davie est véritablement accro aux fonds gouvernementaux. Depuis 40 ans, il a englouti environ 2 milliards $ de deniers publics.


La plus récente utilisation de l’argent des contribuables, qui date de novembre 2008, a coûté plus de 500 millions $.