Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 septembre, 2010

Subvention de 2 M$ pour Danone

Le gouvernement est au bord de la faillite. Il coupe les services aux citoyens et augmente les tarifs et les taxes, mais distribue des dizaines de millions en subvention?

Le ministre Clément Gignac annonce son appui à un projet de 50 M$ à l'usine Danone inc. de Boucherville

Boucherville, le 28 septembre 2010 - Le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, M. Clément Gignac, annonce un soutien financier non remboursable de 2 millions de dollars à l'usine Danone inc. de Boucherville, à l'occasion de l'inauguration d'un nouvel espace permettant l'implantation d'une ligne de production vouée, entre autres, à la fabrication des produits DanActive.

……………….

En 2009, Danone employait plus de 81 000 travailleurs. Son chiffre d’affaire de près de 15 G d’euros (plus de 20 G $C) a généré un profit net de 1,4 G d’euros (près de 2 G $ C). Je ne peux que féliciter ses dirigeants et ses actionnaires pour une performance exceptionnelle.

Mais alors pourquoi le gouvernement du Québec leur donne-t-il une subvention de 2 M$?

Bien sûr, on va me servir le sempiternel argument que sans cette subvention Danone aurait construit son usine ailleurs et nous aurions perdu des dizaines d’emplois.

Vraiment? Est-ce que l’environnement économique québécois est si peu attrayant qu’il nous faut acheter chaque investissement? Si c’est le cas, ne serait-il pas moins coûteux d’améliorer l’environnement économique plutôt que de distribuer des millions en subvention?

Bien sûr que oui, mais la volonté politique n’y est pas. Distribuer des subventions c’est un exercice essentiel à la promotion du parti au pouvoir.

La pensée du jour

Si on ne veut pas recommencer une histoire pareille, il faut comprendre comment on en est arrivé là. Parce qu'il n'y a pas beaucoup de projets au Québec qui réussissent à se concrétiser. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas au Québec. Prenez la rue Notre-Dame, Griffintown, Loto-Québec et le Cirque du Soleil, pour ne nommer que ceux-là: on a un sérieux problème de gouvernance sur nos grands projets. Et c'est malheureux quand on regarde ça, parce que si on tue toujours les meilleurs projets, on va se retrouver avec les pires. --- Robert Lacroix, ex-recteur de l'UdeM.

Le chiffre du jour : 15,9 % à 11,9 %

 Malgré tout ce qu’on entend sur la menace pesant sur le français, il n’y a péril en la demeure. Depuis 1971, le pourcentage d’anglophones au Québec est passé de 15,9% à 11,9%, tandis que le pourcentage de francophones a grimpé de 81,9% à 84,2%.

29 septembre, 2010

Le système de santé, otage de la structurite

Pourquoi est-il impossible d’améliorer l’efficacité du système de santé?

Les structures organisationnelles sont comme les humains qui les gèrent. Elles cherchent à favoriser leur croissance et à assurer leur pérennité.

Les monopoles d’État n’échappent pas à cette réalité. Dans un environnement concurrentiel, l’organisation qui croit sans contrôle est vite acculée à la faillite et remplacée par une autre plus efficace. Malheureusement, les monopoles, à plus forte raison les monopoles d’État, n’ont pas à se préoccuper de considération aussi terre-à-terre.

La mission première du système de santé consiste à créer une organisation de fonctionnaires (ce terme exclue le personnel au service des patients) dont la mission consiste à prouver que le système a toujours besoin de plus de ressources. Pour ce faire, il suffit de couper dans les services aux patients et d’embaucher des fonctionnaires qui, au moyen de milliers de statistiques et de rapports, démontrent au ministre qu’ils font, compte tenu des contraintes, des miracles.

C’est grâce à cette recette qu’aujourd’hui le système de santé compte un fonctionnaire par personne assigné au service aux patients .

Cependant, le système des soins de santé possède une caractéristique unique qui pourrait finir par faire bouger les choses: il peut décider de la vie ou de la mort. Aussi, une bureaucratie, même puissante, aura à la longue beaucoup de mal à empêcher un citoyen possédant un minimum de moyens de se faire soigner en-dehors de son emprise, de son gigantisme, de son immobilité.

On contemplera alors le paradoxe d'un appareil d'État précipitant le déclin de la foi étatiste qui, il y a un demi-siècle, l'a généré. --- Mario Roy

La pensée du jour

L'environnement est un défi - les ingénieurs s'épanouissent devant les défis - alors, on développe des technologies pour capturer le gaz carbonique, vitrifier les déchets nucléaires et brûler le charbon proprement. Mais l'innovation doit aussi venir des gouvernements dont les régulations imprévisibles et incohérentes nuisent à la capacité de prise de risque des investisseurs. --- Philippe Faucher, professeur au Département de science politique et chercheur associé au Centre d'études et recherches internationales de l'Université de Montréal (CÉRIUM.ca).

Le chiffre du jour : 300 G$

Au total, selon une agence des Nations Unies, la consommation d'énergie est stimulée au coût de 300 milliards de dollars en subventions et exemptions fiscales, dont la plus grande partie va aux hydrocarbures.

28 septembre, 2010

Subvention, les perles de la semaine

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

La récolte a été plutôt maigre la semaine dernière, mais je ne doute pas que nos valeureux politiciens sauront corriger le tir rapidement.

L’arrondissement Ahuntsic-Cartierville, à Montréal, profitera d’une subvention de 355 000 $ de la part du gouvernement du Québec pour mettre en place un projet de lutte contre les îlots de chaleur urbains.

La pensée du jour

Les responsables de la Santé sont en train de nous faire la démonstration que leur belle vision (laisser le privé offrir de l’hébergement au lieu de multiplier les places en CHSLD) ne fonctionne pas. Pas à cause du privé. Parce qu’ils ne sont pas foutus d’appliquer les garde-fous qu’ils ont eux-mêmes imaginés. Pis: ils refusent sciemment de les faire respecter. Révoltant. --- Ariane Krol

Le chiffre du jour : 30 % plus 8 %

Le Canada est le second pays le plus cher au monde quant aux prix de détail de ses médicaments prescrits, et c'est le pays pour lequel les coûts annuels augmentent le plus rapidement, soit environ 10,5% par année depuis 1985. Mais le Québec fait pire puisqu'il accepte systématiquement d'accroître artificiellement les prix de ses médicaments afin de créer un environnement d'affaires favorable à l'industrie. Le Canada paie ses médicaments 30% plus chers que la moyenne des pays de l'OCDE, alors que le Québec paie 8% plus chers que la moyenne canadienne. Les dépenses en médicaments prescrits constituent le poste ayant le plus contribué à l'augmentation des dépenses en santé au Québec. À eux seuls, ils sont responsables de 22,2% de l'ensemble de la hausse des dépenses de santé depuis 1985.
(NDLR : Les pires programmes de subvention sont ceux des subventions indirectes, car il sont opaques et difficiles à quantifier. Les industries du médicament et de l'agricluture font partis de cette catégorie.)

27 septembre, 2010

Le protectionnisme, principale cause de la pauvreté

Il est important de constamment rappeler aux interventionnistes que c’est le protectionnisme qui condamne les populations à la pauvreté.

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Objectifs du Millénaire : Quid du commerce international pour éradiquer la pauvreté ?

William Easterly – Le 24 septembre 2010. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ont de manière tragique détourné la bonne volonté du monde entier en soutenant des approches officielles de l'aide publique à la pauvreté mondiale qui ont échoué, mais en ne fournissant pratiquement aucun appui à des approches éprouvées.

Des économistes tels que Jeffrey Sachs pourraient faire valoir que le système peut être amélioré en abandonnant l'aide bilatérale pour se diriger vers une approche « multi- donateurs » sur le modèle du Fonds Global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Mais l'expérience actuelle comme l'histoire nous montrent très clairement que le seul moteur de croissance réel pour sortir de la pauvreté est l’entreprise, et il n'y a aucune preuve que l’aide alimente une telle croissance.

Sur les huit objectifs, seul le huitième reconnaît vaguement l'investissement privé, dans son appel à un « système commercial non discriminatoire ». Ce langage anesthésiant se réfère au scandale des pays riches maintenant des barrières qui favorisent un petit nombre de leurs entreprises au détriment de millions de pauvres ailleurs dans le monde. Pourtant, l’objectif du millénaire portant sur le commerce international n’a reçu pratiquement aucune attention dans la vaste campagne de sensibilisation, il n'a fait l’objet d’aucune action, et même son échec n’a quasiment pas attiré l’attention dans le brouhaha du sommet des OMD en cours.

Cette erreur est d'autant plus regrettable que la croissance tirée par le commerce non seulement réduit la pauvreté, mais elle aide aussi indirectement à atteindre tous les autres OMD. Pourtant, pour les seuls États-Unis, les violations de l'objectif du commerce international sont légion. Les consommateurs américains payent depuis longtemps le sucre environ le double du prix mondial en raison des quotas d'importation pour protéger quelque 9.000 producteurs nationaux de sucre. L'Union européenne est tout aussi coupable en la matière.

Tout aussi graves sont les subventions distribuées aux producteurs américains de coton, qui inondent le marché mondial, déprimant les prix à l'exportation. Ces protections ont frappé les producteurs de coton aux coûts les plus bas dans l'économie mondiale, qui se trouvent également être quelques-unes des nations les plus pauvres sur la terre : le Mali, le Burkina Faso et le Tchad.

Selon une étude d'Oxfam, la suppression des subventions américaines au coton « améliorerait le bien-être de plus d'un million de foyers d’Afrique de l'Ouest - 10 millions de personnes - en augmentant leurs revenus provenant de la production de coton de 8 à 20 pour cent ».

Brahima Ouattara, un petit cultivateur de coton à Logokourani, Burkina Faso, a décrit le statu quo à l'agence d'aide il y a quelques années: « Les prix du coton sont trop faibles pour pouvoir envoyer nos enfants à l'école, ou pour acheter de la nourriture et payer pour des soins de santé. »

En toute justice, il est vrai que le gouvernement américain a parfois essayé de promouvoir le commerce avec les pays pauvres, comme dans le cadre du African Growth and Opportunity Act (AGOA), un effort bipartisan au cours des trois derniers mandats présidentiels, pour accepter les exportations africaines sans droits de douane. Malheureusement, même ce programme démontre l'indifférence de la politique commerciale des États-Unis envers les pauvres.

En effet, la réussite la plus spectaculaire ont été les exportations de textiles en provenance de Madagascar aux États-Unis ; mais les États-Unis ont exclu Madagascar de l'AGOA à Noël 2009. Le prétexte de cette débâcle tragique a été que Madagascar ne parvenait pas à faire des progrès sur le volet « démocratie »; une excuse étrange étant donné que le Cameroun fait toujours partie du programme, alors que le dictateur Paul Biya y est au pouvoir depuis 28 ans de violence. L’Angola, le Tchad et même la République démocratique du Congo sont également toujours dans l’AGOA. Entre temps, l'industrie textile malgache s'est effondrée.

En dépit de tout cela, la grande campagne de sensibilisation aux Objectifs du Millénaire ignore encore le thème de la croissance des entreprises privées grâce au commerce international, à quelques exceptions près comme Oxfam. La cause se faisant plus bruyante en 2005 autour du sommet du G8 et des concerts du Live 8, elle a remporté un succès sur l’aide, que le G8 a augmentée, mais rien sur le commerce international.

L'ONU a constamment engagé des entreprises privées des États-Unis sur presque tous les OMD de réduction de la pauvreté, sauf celui sur le commerce international, qui réduirait les subventions, génératrices de pauvreté, aux entreprises privées américaines. Et tandis que l'ONU a tenu un forum « secteur privé » le 22 septembre, au sein du sommet des OMD, le site de ce forum ne fait aucune mention des protections commerciales des pays riches.

Le gouvernement américain, pour sa part, a récemment annoncé sa « stratégie pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement ». La proportion consacrée dans ce rapport aux subventions mêmes du gouvernement des États-Unis, aux quotas et droits de douane qui touchent les pauvres est : zéro. La couverture médiatique reflète d’ailleurs ce fait. Sur Google News, dans une recherche parmi des milliers d'articles sur les objectifs du Millénaire au cours de la semaine écoulée, le nombre qui mentionne, par exemple, « subventions au coton » ou « quotas sur le sucre » est à ce jour aussi : zéro.

Il est déjà clair que les objectifs ne seront pas atteints à la date cible de 2015. On peut déjà prévoir que le tintamarre qui accompagne cet échec portera sur l'aide, mais que le silence régnera en ce qui concerne le commerce. Le tintamarre portera aussi sur l'échec des actions publiques à promouvoir le développement, mais le silence régnera aussi sur les occasions perdues de permettre aux entrepreneurs efficaces des pays pauvres de se sortir de la pauvreté.

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William Easterly est professeur d'économie à l'Université de New York et co-directeur de son Institut de recherches pour le développement. Il est l’auteur de Les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester, Éditions d’organisation 2006, et Le fardeau de l’homme blanc : L’échec des politiques occidentales d’aide aux pays pauvres, Markus Haller 2009. Ceci est une traduction d’un article paru dans le Financial Times (FT.com).

La pensée du jour

La lettre ouverte d'un jeune lecteur publiée dans Le Devoir le 17 août dernier, au lendemain du Forum des jeunes libéraux du Québec, m'a fortement interpellé.

Ce jeune homme faisait clairement la nuance entre cynisme et dégoût. Il remettait en cause le fait que les jeunes soient cyniques envers la politique et affirmait plutôt que ce que les jeunes rejettent désormais en bloc, c'est la gouvernance publique telle qu'elle est pratiquée par l'ensemble de la classe politique, tant au Québec qu'au Canada. ---Jean-Jacques Stréliski, professeur associé à HEC Montréal, spécialiste en stratégie d'images.

Le chiffre du jour : -1 %

Depuis la création de la SGF en 1962, le gouvernement a souscrit 2,6 G$ en capital. Tout cet argent a été emprunté à un coût moyen de 8,6 %. Au 31 décembre 2009, il ne reste que 1,8 G$. La direction de la SGF a obtenu un rendement négatif de -1,0 % sur le capital que lui a confié le gouvernement depuis 1962.

(NDLR : L'interventionnisme à son meilleur!)

26 septembre, 2010

Caricatures : semaine du 19 au 26 septembre 2010












La pensée du jour

 Les innovations, dont la télémédecine, sont une façon d'améliorer l'efficacité du système de santé, tout en augmentant les choix offerts aux patients. Dans une Note économique publiée aujourd'hui par l'Institut économique de Montréal (IEDM), les auteurs jugent que le monopole actuel des gouvernements dans le secteur de la santé élimine malheureusement la plupart des incitations naturelles à l'innovation et à l'utilisation optimale des ressources. Ces caractéristiques sont pourtant nécessaires pour favoriser la progression de nouveaux modèles de soins comme la télémédecine. --- Nathalie Elgrably-Lévy et Germain Belzile

Le chiffre du jour : 41 %

Qu'est-ce qui empêche les Québécois de cocher certaines destinations sur la liste des endroits à visiter au cours de leur vie? Le manque d'argent. Selon le sondage Visa Infinite TD Classe ultime Voyages, 72 % des résidents du Québec ont une liste de destinations qu'ils souhaitent visiter au cours de leur vie mais n'ont peut-être pas les moyens financiers de le faire. En fait, bien que six Québécois sur dix adhèrent à des programmes de primes-voyages, 41 % seulement ont pris des vacances de plus d'une semaine au cours des 12 derniers mois.

25 septembre, 2010

La « Journée sans ma voiture » ou l’art de se tirer dans le pied

Les groupes de pression font tout pour rendre la vie impossible aux automobilistes. Ils se tirent allègrement dans le pied, car ils ne récolteront que leur mépris.

Le réseau routier de Montréal est devenu un immense stationnement. Les retards accumulés depuis 30 ans, les innombrables travaux, la signalisation déficiente, la neige et la pluie concourent pour entraver la circulation.

Dans ce contexte, la fermeture du centre-ville pour souligner la « Journée sans voiture », la croisade du maire Luc Ferrandez pour entraver la circulation et les discours sans nuance de Richard Bergeron sont les gouttes d’eau qui font déborder le vase.

Les promoteurs du transport public font la même erreur que les écolos. À force d’exagérations et de demi-vérités, ces derniers ont perdu toute crédibilité et la population a jeté le bébé avec l’eau du bain.

Les automobilistes, à plus forte raison les camionneurs, qui s’aventurent sur l’île de Montréal ne le font pas par gaîté de cœur, mais bien parce qu’ils n’ont pas d’autres choix. Soit que le transport en commun est déficient, voire inexistant, soit qu’ils doivent utiliser leur véhicule dans le cadre de leur travail.

Le sondage de Cyberpresse reflète bien cette réalité. Plus de 80 % des lecteurs qui ont participé au sondage dissent que l’activité « Journée sans ma voiture » n’a pas d’influence sur leur décision d’adopter ou non les transports en commun.

En manoeuvrant pour rendre la vie impossible aux automobilistes, les groupes de pression mettent la charrette devant les bœufs. Ils sont en voie de s’aliéner la majorité de la population. Pour diminuer le trafic dans les rues de Montréal, il faut d'abord améliorer le transport public plutôt que de culpabiliser et pénaliser les automobilistes.

La pensée du jour

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) suggère au Canada de diminuer les dépenses du système de santé afin d'éviter une explosion des déficits budgétaires. Pour ce faire, l'organisme invite Ottawa et les provinces à transférer une partie des soins de santé aux patients.

Le chiffre du jour : 4 %

Dans une étude publiée lundi (NDLR : le 13 septembre 2010), l'OCDE estime que « le système de santé [canadien] parvient à maintenir un équilibre raisonnable entre la qualité des soins, leur coût et les résultats sanitaires, mais des réformes s'imposent pour contenir les pressions qui s'exercent sur les dépenses ».
L'étude soutient que le Canada doit ramener à 4 % la hausse annuelle des dépenses en santé, qui s'établit en moyenne à 8 % au cours de la dernière décennie.

24 septembre, 2010

Une nouvelle vision

Louise Labrecque

L’universalisme passe par des puissances propres à l’être humain qui passent, à leurs tour, par une recherché individuelle et collective de l’équilibre des dites puissances. En effet, une réflexion approfondie sur les conditions de dépassement, en tant que société, puis en tant qu’individu, est cruciale lors des périodes de transition, crise, ou de changement de civilisation. Actuellement le capitalisme tel que nous le connaissons est en crise, et par voie de conséquence cherche à renforcer son pouvoir. Le travail vivant est le premier déterminant, le seul souci de la productivité, à la base de ce capitalisme. Or, sans entrer dans une analyse pointue de la question, plusieurs influences vont entrer en action, progressivement, et à mesure que la tension se fera sentir : l’efficacité politique deviendra, plus que jamais, essentielle car des puissances étrangères s’autonomisent actuellement et cherchent à dominer, asservir, déposséder l’écologie de notre système en place (et ayant fait ses preuves depuis des années!). Impossible de refaire le bilan afin de redéfinir toutes les tâches anciennes, ni de tenter le tour de force de répondre à la fois des deux derniers siècles, afin de comprendre où nous avons failli exactement, et surtout pourquoi une telle montée des fanatismes en Occident (et partout dans le monde). Il faut penser plus loin que les débats consensuels, même ceux qui s’imaginent être à l’avant-garde, alors qu’ils sont d’un prêt-à-penser bête à pleurer. La crise économique actuelle questionne en fait la culture syndicale. Une mutation de l’économie est en cours, une sortie du capitalisme telle que nous l’avons toujours connu : cette tendance est observable partout. Nous sommes en effet entrés dans une économie où les connaissances, le savoir-faire, l’intelligence, peuvent être stockés sous formes de logiciels, que l’on peut reproduire en quantité illimitée, pour un coût abordable. Les conséquences de cela sur la production sont énormes, et crée une véritable intelligence collective. Évidemment tout cela étant complètement inédit, récent, nous n’avons pas de repères dignes de ce nom, donc nous nous retrouvons avec des dégâts environnementaux et sociaux (en effet, normalement, ces nouveautés devraient permettre à l’homme de vivre mieux, or le capitalisme fournit de moins en moins de bien-être et de plus en plus de problèmes aux sociétés industrialisées) Qui faire lorsque le rocher, sous l’effet des vagues, s’amenuise de plus en p lus ? La préservation des équilibres devient une nouvelle donnée, un outil de mesure. L’élite du travail ne doit plus s’afficher d’une manière dominante face aux autres : nous sommes tous dans le même bateau et bien que la lutte des classes soit un mouvement que je n’embrasse pas, il faut que ceux étant dans une position sociale dominante, puissent aider les autres à participer dignement à la société qui la compose, en sortant des utopies, des discours conviviaux, pour entrer dans la raison raisonnée : celle où le capitalisme n’est pas la montagne escarpée, indépassable, de l’humanisme, en dépit de la peinture catastrophique que je viens de vous en faire en écrivant cet article. Une autre vision, une nouvelle vision, non portée par des dogmes, mais par la conviction que nous devons dire non à toutes les formes d’intégrisme, fanatismes, totalitarismes, qui enferment hypocritement la société et l’individu dans une réalité binaire, violente, débile, inacceptable. Nous avons lutté pour l’égalité hommes-femmes : aucune tentative d’inégalité ne saurait maintenant la réduire, l’inquiéter et justifier que l’on puisse dire que le capitalisme est à bout de souffle. Ce n’est pas de cela dont il est question. Le capitalisme est puissant, fort, mais nos libertés, nos démocraties, elles, ne sont pas indestructibles. À nous d’y voir !

La pensée du jour

Quoi qu'elle dise, la société n'aime pas les miséreux. Surtout cette partie de la société qui jure le contraire en pleurant le sort des «exclus», ce mot inventé pour meubler les manifestes, les pétitions et les chansons... mais qui détourne les yeux de la petite misère ordinaire, silencieuse, inexploitable idéologiquement. Cette misère-là est étrangère à toute institution, par définition sans âme, sans humanité, uniquement sensible au tapage des manifestes, des pétitions et des chansons. --- Mario Roy

Le chiffre du jour : 185 $

L'aperçu unique offert aux Clients est une étape importante dans l'évolution du Compte-chèques ENTR@IN. ING DIRECT a élaboré ce produit en réponse aux frustrations des Canadiens exaspérés par l'injustice des frais bancaires. En moyenne, les Canadiens paient 185 $ de frais bancaires par année. Ce montant totalise près de 2 000 $ en dix ans, soit assez d'argent pour profiter d'une soirée au cinéma chaque semaine pendant un an.
(NDLR : Vive la concurrence! La règlementation aurait augmenté les frais bancaires, la concurrence les fait baisser.)

23 septembre, 2010

Un jour nous nous rendrons compte des crimes commis envers toutes les femmes

Louise Labrecque

Un jour nous nous rendrons compte des crimes commis envers toutes les femmes, celles-ci n’étant pas en mesure de pouvoir se défendre (car prises sous la jupe des grandes églises), et nous aurons honte, nous les démocraties libres. Et nous demanderons pardon. Or, il existe des choses pour lesquelles le pardon est irrecevable, des choses qui ne se pardonnent pas, d’aucune manière. Bref, aucune rédemption possible, aucun pardon possible pour cette haine commise envers les femmes du monde entier.

Pourtant, il existe une zone claire entre la tolérance et l’intolérance : travaillons afin qu’elle devienne de plus en plus claire! L’urgence de la situation exige la responsabilité active et réelle face à elles, toutes ces femmes du monde souffrant de massacres, tyrannies, cruautés, exodes forcés, et autres horreurs inqualifiables. Cela suggère, directement, une initiative collective. Ces crimes indéniables (contre l’humanité) ne doivent plus demeurer sous silence : nous n’avons pas le droit de nous taire. De plus, toutes ces femmes luttant à des degrés divers face à des armées d’hommes lâches et barbares ne doivent plus alimenter notre rancœur, mais illustrer l’essence même de ce génocide intra-islamique. En effet, ce que l’on fait subir aux femmes est d’une telle perversité qu’il est inimaginable d’y voir autre chose que de la terreur, au-travers ce prisme de haine. Ils le savent et ils doivent supporter cela. Or, tous les massacres sont injustifiables, aucun héros parmi ces troupes, aucun geste symbolique afin de masquer ses peurs inavouées : la haine, les mensonges, les discours négationnistes, rien de tout cela n’a pu empêcher la haine, au contraire !

Bref, il faut pas tomber dans l’autre excès : l’indifférence face au drame vécu par ces femmes. Cette lassitude qui se traduit parfois par « ce n’est pas dans ma cour », ou pire, l’air de se dire « ce n’est pas de mes affaires » : c’est notre affaire à tous ! Nous sommes tous concernés ! Ce sont des crimes contre l’humanité et pas besoin d’avoir à fouiller bien loin pour débusquer la nouvelle : Il y des articles insoutenables à lire, des images épouvantables, et il y en aura d’autres : nous ne devrons jamais nous habituer à cela, nous ne devrons jamais en devenir insensibles, car en rendant l’horreur visible à nos yeux, enfin ils se révèlent à nous, ainsi nous mesurons l’ampleur de cette haine, et nous savons enfin à quels barbares, lâches, et obsédés sexuels nous avons affaire ! C’est pourquoi il faudra une résolution au problème islamique car le pardon, après coup, ne sera pas reçu, je vous l’assure. Les injustices commises à l’égard des femmes n’entreront jamais dans sa pure négation, comme cela s’est déjà fait par le passé. L’ampleur des violences faites aux femmes asservies de par le monde prendra une puissance publique, sans dégénérer en discours de haine, car nous avons compris : aucun état de mort ne prendra le pouvoir réel. La haine est un choix sans alternative du pouvoir luttant désespérément pour sa survie.

Le cercle vicieux de la pauvreté, l’endettement

Les politiciens allemands semblent les seuls à avoir compris que s’endetter pour consommer appauvrit autant les individus que les États.
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Retour sur le miracle allemand

Lawrence White - Le 13 septembre 2010. George Soros et d'autres éminents économistes keynésiens ont critiqué cet été ce qu'ils considèrent être une discipline budgétaire trop stricte de l’Allemagne. Pourtant, la production réelle de l'Allemagne a augmenté à un taux annuel vigoureux de 9% au deuxième trimestre, tandis que l'économie américaine a progressé à un taux anémique de 1,6%. L'Allemagne est-elle maintenant un modèle pour la reprise ?

Dans un éditorial Juin, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a justifié la décision du gouvernement de réduire les dépenses, citant « l'aversion pour les déficits et les craintes inflationnistes, qui trouvent leurs racines dans l'histoire allemande du siècle passé. » Il faisait sans doute référence à l'hyperinflation destructrice des années 1920.

Pourtant, M. Schäuble aurait pu citer un autre épisode pertinent de l'histoire de sa nation. Il y a soixante-deux ans, l'Allemagne devenait un modèle de reprise, après une crise très différente. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les villes, les usines et les voies ferrées de l'Allemagne étaient en ruines. Les graves pénuries de nourriture, de carburant, d'eau et de logement posaient des défis à la simple survie.

Malheureusement, les décideurs de l’occupation perpétuaient la pénurie en conservant le contrôle des prix que le gouvernement nazi avait imposé avant et pendant la guerre. Les consommateurs et les entrepreneurs luttaient contre le régime bureaucratique de contrôles et de rationnement dans ce que l'économiste allemand Ludwig Erhard décrivit comme Der Papierkrieg - la guerre du papier. Les marchés noirs étaient partout.

Le nouveau parti social-démocrate allemand souhaitait continuer les contrôles et le rationnement, et quelques conseillers américains étaient d’accord, en particulier John Kenneth Galbraith. Galbraith, fonctionnaire du Département d'Etat américain supervisant la politique économique pour l'Allemagne occupée et le Japon, avait été le « tsar américain des contrôles de prix » depuis 1941-1943 ; il rejetait complètement l'idée de raviver l'économie allemande en supprimant les contrôles.

Heureusement pour les Allemands ordinaires, Erhard - qui devint directeur de l'administration économique des zones d’occupation anglaise et américaine en avril 1948 - pensait autrement. Une réforme monétaire qu'il avait aidé à concevoir avait été prévue pour remplacer le faible Reichsmark par le nouveau Deutsche Mark dans les trois zones occidentales le 20 Juin. Sans l'approbation du commandement allié militaire, Erhard saisit l'occasion de publier un décret abolissant la plupart des contrôles de prix et des directives de rationnement. Plus tard, il dira à ses amis que le commandant américain, le Général Lucius Clay, lui avait téléphoné après avoir entendu parler du décret et lui dit: « Professeur Erhard, mes conseillers me disent que vous faites une grosse erreur. » Erhard lui répondit : « Mes conseillers aussi. »

Ce n’était nullement une grosse erreur. Dans les semaines suivantes Erhard supprimait de la zone d’occupation britannique et américaine la plupart des contrôles de prix qui subsistaient, le contrôle des salaires, les ordonnances de répartition et les directives de rationnement. Les effets de la suppression des contrôles furent spectaculaires.

Les pénuries prirent fin, le marché noir disparut, et la reprise de l'Allemagne s’amorça. Les échanges avec des Deutsche Mark remplacèrent le troc. Les observateurs remarquèrent que les usines commençaient à fumer, que les camions de livraison envahissaient les rues, et que le bruit des équipes de construction raisonnait à travers les villes.

Le succès remarquable des réformes les rendit irréversible. Quelques mois plus tard la zone française emboîtait le pas. Les autorités alliées baissèrent ensuite les taux d'imposition de façon substantielle.

Entre Juin et Décembre 1948, la production industrielle dans les trois zones occidentales augmenta spectaculairement de 50%. En mai 1949, les trois zones étaient fusionnées pour former la République fédérale d'Allemagne, communément appelée Allemagne de l'Ouest.

La croissance s'est poursuivie avec les politiques favorables au marché du nouveau gouvernement ouest-allemand. Erhard devint ministre des Affaires économiques, servant sous le chancelier Konrad Adenauer de 1949 à 1963. L'économie ouest-allemande ne fit pas seulement mordre la poussière à l’Allemagne de l'Est, elle dépassa la France et le Royaume-Uni en dépit d'une aide bien inférieure du plan Marshall. Ce fut l'époque du Wirtschaftswunder ou «miracle économique».

Entre 1950 et 1960 la production réelle de l'économie ouest-allemande a plus que doublé, croissant à un taux annuel de près de 8%. Les économètres qui ont essayé d'analyser les différents facteurs contribuant à cette performance remarquable ont constaté que tout ne peut être attribué à la croissance de la main-d'oeuvre et des flux d'investissement, ou au «rattrapage» à partir d'un faible niveau initial de production. Une grande partie de la croissance de cette période est expliquée par une politique économique de qualité.

Erhard succéda à Adenauer en 1963 et fût chancelier trois ans. Son succès électoral traduisait l'approbation des politiques qui avaient enclenché le Wirtschaftswunder.

Erhard tirait ses idées des économistes pro-marché de l'Université de Fribourg, en particulier Walter Eucken, qui a développé une philosophie libérale classique connue sous le nom d’Ordo-libéralisme. L'intérêt pour les idées Ordo-libérales diminua en Allemagne après 1963, éclipsé par l'économie keynésienne. L'État-providence progressa. L'économie s’étouffait avec les politiques favorisant les groupes d'intérêt. Ce n’est pas une coïncidence si la croissance économique a alors diminué. De 1960 à 1973, elle a été environ la moitié de celle des années 1950 et sur la période de 1973 à 1989, encore divisée par deux, à seulement 2% par an.

L'intérêt pour l’Ordolibéralisme regagna les universitaires dans les années 1970 et 1980, et il continue à jouir d’une présence institutionnelle à l'Université de Fribourg et à l'Institut Walter Eucken. Un intérêt accru aussi chez les hommes politiques pourrait être la meilleure chose pour relancer la croissance économique allemande sur le long terme.

Si M. Schäuble est sincère quand il déclare que, par comparaison avec les décideurs politiques des États-Unis, « nous avons une vision de plus long terme et sommes, par conséquent, davantage préoccupés par les conséquences des déficits excessifs et les dangers d'une inflation élevée », il peut trouver une modèle utile dans la politique de son prédécesseur il y a 60 ans.

Lawrence White est professeur d’économie à l’université George Mason aux USA

La pensée du jour

Combinée à la déclaration de Fidel Castro voulant que le «?modèle cubain ne marche même plus pour nous?», la décision prise par son frère Raul, reposant sans doute sur un consensus, signifie que l'avant-dernière économie communiste de la planète jette l'éponge.
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Selon les premiers rapports, les Cubains paraissent partagés entre l'inquiétude et l'espoir, le second sentiment l'emportant en fin de course. Cependant, l'irruption brutale chez les Castro du principe de réalité sera très durement ressentie, à l'étranger, par ceux qui idolâtraient toujours le modèle cubain.
Il faudra être patient avec eux, demeurer à leur écoute et manifester de la compassion. --- Mario Roy

(NDLR : Allez, soyez bon joueur et demeurer à l'écoute du prof Lauzon. Il aura bien besoin de votre empathie.)

Le chiffre du jour : 500 000

Cuba va supprimer plus de 500 000 emplois dans le secteur public d'ici à mars 2011 dans le cadre d'un processus de rationalisation de l'économie lancé par le président Raul Castro pour augmenter la productivité, a indiqué lundi la Centrale des travailleurs de Cuba (CTC).

22 septembre, 2010

Lorsqu’on dépense l’argent des autres…..

Le 12 janvier dernier Jean-Jacques Samson révélait une liste partielle des gaspillages qui ont cours dans la fonction publique. C’était avant la promesse d’une cure d’amaigrissement annoncée dans le budget du ministre Bachand.
Huit mois plus tard, croyez-vous que les choses ont vraiment changé? Si je me fie à des sources généralement bien informées, le gaspillage de l’argent des contribuables est une culture bien ancrée qui ne semble pas être influencée par les vœux pieux du ministre Bachand!

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Histoires d’horreur

J. JACQUES SAMSON, JOURNAL DE QUÉBEC, 12 JANVIER 2010
Des langues se délient à la faveur du débat lancé par le Journal sur les finances publiques. Le simple fonctionnaire de troupe ne veut pas servir de bouc émissaire pour la dilapidation des fonds publics et il dénonce les gestionnaires qui s’y adonnent.

Certains m’ont écrit mais ne voulaient pas être identifiés dans une rubrique d’opinions des lecteurs. Ils tenaient cependant à étaler des aberrations. Difficile de savoir si toutes sont vraies mais elles sont certainement toutes plausibles. Le Vérificateur général trouve pire, année après année.

Par exemple, la Société immobilière du Québec (SIQ) aurait longtemps continué de payer pour la location d’un immeuble qui n’existait même plus.

Le ministère des Transports remplacerait aux deux ans les ordinateurs d’employés qui n’en utilisent pas du tout pour leur travail régulier.

Pour éviter de se faire retirer des crédits périmés et de subir une réduction du budget alloué pour leur service, des hauts-fonctionnaires feraient acheter en fin d’exercice financier des parcs complets d’ordinateurs, par exemple, qui dormiraient par la suite dans un entrepôt ou des logiciels qui ne seraient pas installés avant deux ou trois ans.

Les services de consultants de tout acabit et des entreprises privées sont retenus sur une grosse échelle plutôt que de laisser des fonctionnaires faire le travail pour lequel ils sont payés de toute façon.

On me nomme aussi des hauts fonctionnaires qui ont quitté pour une retraite dorée et qui vendent ensuite leurs services au gouvernement à un taux horaire beaucoup plus élevé que celui qu’ils touchaient dans leurs fonctions.

Il y a évidemment de nombreuses dénonciations d’abus de comptes de dépenses, de voyages non essentiels pour des congrès, forums et autres, des journées de supposée formation dans des hôtels ou auberges, etc.

Une culture de dépenses

Les exemples de fonds publics garrochés à tout vent pleuvent à un point tel qu’on peut conclure qu’une culture de la dilapidation s’est installée dans l’appareil de l’État. Pendant que les élus multiplient les appels à la population pour que nous nous serrions la ceinture, ce qui signifie diriger vers le gouvernement, sous une forme ou une autre, un plus fort pourcentage de nos revenus, la machine administrative dépense toujours sans retenue, insouciante des déficits dans lesquels le Québec est replongé.

Je retiens de ces messages de fonctionnaires scandalisés qu’un fort pourcentage du déficit annuel pourrait être éliminé simplement par une gestion très rigoureuse de chaque composante de l’appareil de l’État.

Les administrateurs de toute très grosse organisation, privée autant que publique, sont capables de couper un 5% du budget sans mettre en péril la mission de l’entreprise. Appliquée au budget du Québec, une telle cure engendrerait des économies récurrentes de quelque 3 milliards $. Je rappelle que la ministre Monique Jérôme-Forget a prévu un déficit de 3,9 milliards $ pour 2009-2010.

Effet psychologique

Le problème des finances publiques du Québec exige des remèdes vigoureux aux effets à long terme qui vont bien au-delà de ceux procurés par un tel dégraissage de surface.

Ce dernier aurait cependant un effet psychologique important dans la population: une assurance que chaque dollar que nous prend le gouvernement du Québec est au moins dépensé plus judicieusement que par le passé.

La pensée du jour

La politique a de plus en plus l'allure d'une fosse à purin. Aujourd'hui, celui qui s'y lance a la certitude de s'y faire éclabousser. À terme, on n'y verra plus que des agités, des petits ambitieux, des semi-lettrés et des professionnels du comité qui ne se feront jamais rien reprocher parce qu'ils n'auront jamais rien fait de leur vie. On comprend pourquoi les politiciens d'envergure se font de plus en plus rares. --- Mathieu Bock-Côté

Le chiffre du jour : 82,5 %

Dans les derniers mois, des transporteurs du Québec, de l'Ontario et des Maritimes ont demandé à la Freight Carriers Association (FCA), de recommander l'imposition d'une «surprime à la congestion» à Montréal.
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Une nette majorité des entreprises (82,5%) se sont dites préoccupées par les impacts de la congestion, révèle son mémoire de plus de 140 pages, rendu en mars 2009.

(NDLR : Il faut remercier les politiciens qui, depuis 30 ans, ont négligé l'entretien et le développement du réseau routier montréalais.)

21 septembre, 2010

Plus ça change plus c’est pareil

La période d’austérité annoncée par le ministre Bachand lors du dépôt du dernier budget ne semble pas avoir d’effets négatifs sur la générosité proverbiale des politiciens. En effet, le nombre d’organismes subventionnés (5 085) et la somme cumulative des subventions (795 M$) atteignent des sommets encore inégalés.

Voici d’ailleurs quelques perles trouvées sur le blogue "Où vont vos impôts":
11 septembre 2010
Considérant le potentiel de développement très intéressant de ce réseau pour l’industrie touristique au Québec, le ministère du Tourisme accorde une subvention de 225 000 $ à la Société du réseau ÉCONOMUSÉE (SRÉ).
13 septembre 2010
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a annoncé la création du Centre d’expertise fromagère du Québec. Ce nouvel organisme, qui bénéficiera d’une aide financière de 300 000 dollars…..
Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) accorde une aide financière pouvant atteindre 161 504 $ à l’entreprise Chef Michel-Ange de Saint-Romuald, sur la rive-sud de Québec.
14 septembre 2010
La Ville de Lévis entreprend la démarche Municipalité amie des aînés (MADA) et la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, versera à cette fin un total de 43 905 $, soit une somme de 39 405 $ à la Ville et une somme de 4 500 $ accordée au Carrefour action municipale et famille, l’organisme qui l’accompagnera dans la réalisation de son projet.
15 septembre 2010
Vingt-deux projets mis de l’avant par sept partenaires fauniques reçoivent une aide financière de 600 000 $ du ministère des Ressources naturelles et de la Faune dans le cadre du volet «Relève et mise en valeur» du réinvestissement dans le domaine de la faune afin de contribuer à la mise en valeur de la pêche, de la chasse et du piégeage ainsi qu’à l’accroissement de la relève pour ces activités.

16 septembre 2010
Le même ministère (MDEIE) accorde un financement de 295 178 $ à l’entreprise Albert Perron inc. (Fromagerie Perron), une entreprise familiale de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Le gouvernement du Québec accorde plus de 190 000 $ à ManiganSes pour la 11e édition du Festival international des arts de la marionnette, qui se tient à Saguenay du 14 au 19 septembre.
Etc.
Il est évident que ces subventions étaient vitales pour la santé, l’éducation et la sécurité des Québécois!

La pensée du jour

Il faut dire que la gauche québécoise avait réussi l'extraordinaire tour de force de diaboliser des idées qui sont pourtant monnaie courante, depuis des lunes, dans des pays européens régulièrement gouvernés à gauche, comme la médecine privée, des exigences de performance dans le secteur public ou un vote secret pour se syndiquer. --- Joseph Facal

Le chiffre du jour : 45 %

Le premier ministre Jean Charest a commis une imprudence en engageant le gouvernement du Québec à payer 45 % de la facture. 45 % de 400 M$, c'est 180 M$. Or, la facture des contribuables québécois serait plutôt de 270 M$ si le complexe sportif coûtait 600 M$. Exagéré ? Peut-être, mais possible.

20 septembre, 2010

Peut-on visualiser un milliard de dollars?

Tous les jours, les politiciens annoncent des projets et des subventions totalisant des centaines de millions, voire des milliards. Bien entendu, ces projets, trop souvent électoralistes, sont financés par nous les contribuables.

Pour la plupart des gens, il est difficile d’imaginer ce que signifie un milliard de dollars.

La pensée du jour

Bref, encore une fois (le gaz de schiste), on est pris en sandwich entre deux erreurs conceptuelles: celui des nihilistes verts qui refusent tout développement et celui des affairistes très liés à une frange de bureaucrates et de politiciens. Dans un cas comme dans l’autre, le vrai responsable, c’est un gouvernement qui renonce à une grande transparence et à encadrer correctement l’exploitation rationnelle des ressources québécoises à l’avantage à la fois des compagnies d’exploitation privées ET des québécois. --- Joanne Marcotte

Le chiffre du jour : 136e

Pour la septième année consécutive, l'Université McGill occupe l'une des 25 places convoitées du QS World University Rankings. Ce palmarès des meilleures universités dans le monde place McGill au 19e rang. L'Université de Montréal occupe pour sa part le 136e rang. C'est une petite dégringolade puisque l'UdeM avait hérité l'an dernier de la 107e place.

19 septembre, 2010

Caricatures : semaine du 13 au 19 septembre 2010

La pensée du jour

Devons-nous dépenser des milliards de dollars pour contrer le réchauffement climatique? Ou devons-ous plutôt utiliser cet argent pour aider des millions d’enfants qui souffrent de malnutrition, de la malaria ou du sida? --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 7,8 % vs 14,1 %

Dans le Bulletin de la prospérité publié par le CPQ, le Québec arrive bon dernier en intensité entrepreneuriale, se classant derrière l'Alberta, la Colombie-Britannique et l'Ontario, un résultat obtenu en comparant les bassins d'entrepreneurs et le nombre d'entreprises de chaque province. Ce constat fait écho au plus récent Indice entrepreneurial québécois (IEQ) de la Fondation de l'entrepreneurship, rendu public au printemps dernier, où le Québec est comparé au reste du Canada. Là encore, la province se classe sous la moyenne canadienne, notamment lorsqu'il est question des intentions d'entreprendre (7,8% contre 14,1%), des revenus et même de la confiance en sa capacité de créer des entreprises (47,5% contre 53,6% dans le reste du Canada).

18 septembre, 2010

La pensée du jour

Il avait été convenu que lors d'un surcroit de travail, les infirmières seraient obligées d'ajouter des heures de travail supplémentaires pour la sécurité des mères et des bébés. Mais ce qui devait arriver de façon sporadique s'est installé de façon permanente, créant des conditions de travail totalement et absolument «inhumaines» pour les infirmières et des dangers réels pour les patientes et les nouveau-nés. --- Infirmières sur le bord de la cise de nerfs

(NDLR : Lorsque les syndicats et les bureaucrates organisent le travail, les employés et les patients sont laissés pour compte.)

Le chiffre du jour : 75 %

Les parents d'enfants d'âge scolaire sont stressés, culpabilisent régulièrement et ressentent certaines frustrations de ne pas pouvoir passer plus de temps avec leurs enfants. En somme, ils se donnent une note moyenne de 75% en tant que parents.

17 septembre, 2010

La pensée du jour

Le gouvernement prend le citoyen pour une valise. Au-delà de sa trivialité, l'expression suggère très justement un contenant vide - le citoyen - qu'on va remplir d'informations ni fausses, ni vraies, mais utiles à la bonne gouvernance. Utiles à l'élite éclairée qui mène les affaires de l'État. --- Pierre Foglia

Le chiffre du jour : 23 %

En effet, 20 % des Canadiens quittent les bancs d'école avant d'avoir 19 ans, alors que le taux de décrochage moyen des 31 pays membres de l'OCDE se situe à 15 %, révèle Statistique Canada.


Les données varient grandement d'une région à l'autre. La meilleure situation est au Nouveau-Brunswick, où 14 % des jeunes quittent l'école avant d'avoir 19 ans, tandis que la pire est en Alberta, où 26 % des jeunes ne sont plus étudiants à l'aube de leur 19e anniversaire. Le Québec se classe devant l'Alberta, avec un taux de décrochage de 23 %.

16 septembre, 2010

La pensée du jour

La plus grande contribution de la science économique au cours du dernier siècle est sans doute la théorie des choix publics. Pour la résumer grossièrement : la nature d’un individu ne change pas qu’il œuvre dans le domaine public ou privé. L’homme est le même partout. Ceux qui, en surface, semblent avoir choisi de se donner à la fonction publique, poursuivent en réalité leurs propres buts. Souvent, au détriment de la société. (La commission Bastarache, ça vous dit quelque chose?) --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 3,5 M $ vs 1,5 G $

En Colombie-Britannique, l'industrie du gaz de schiste a versé en deux ans 1,5 milliard de dollars de redevances au gouvernement, seulement pour avoir le droit d'explorer le sous-sol. Au Québec, en deux ans, le gouvernement n'a recueilli que 3,5 millions. Le Québec exige des redevances de 10 cents l'hectare, 50 cents au bout de six ans. En Colombie-Britannique, avec un système d'enchères, c'est 1000$ l'hectare ou même plus.

15 septembre, 2010

La pensée du jour

Une société future plus riche et plus productive sera mieux équipée pour s’adapter aux changements climatiques. Il se pourrait bien qu’une approche prudente consiste à privilégier la croissance économique plutôt que des mesures préventives coûteuses dont l’efficacité est incertaine. ---Pierre Chaigneau est professeur adjoint en finance à HEC Montréal.

Le chiffre du jour : 11 900

En 2009, Montréal a décidé de policer les piétons en les gratifiant de 11 900 constats d'infraction.

14 septembre, 2010

La pensée du jour

Par ailleurs, dans bien des cas, la prise en charge par l'État ne donnera pas de bons résultats. C'est une mentalité de rentiers que de croire qu'il suffit de mettre la main sur la poule aux oeufs d'or pour que celle-ci se mettre à pondre. Le véritable succès intervient quand entrent en jeu le talent, l'esprit entrepreneurial, le souci de la productivité, la dynamique de concurrence. --- Alain Dubuc

Le chiffre du jour : 3 jours

Les malheureux automobilistes en provenance des banlieues,au nord et au sud de Montréal, perdent chaque année plus de trois journées complètes de leur vie dans la congestion routière du matin. Et ils en perdent autant en fin d'après-midi quand ils empruntent les ponts de l'île en direction inverse pour rentrer chez eux.

13 septembre, 2010

La pensée du jour

La politique, c'est l'art d'aller chercher l'argent des riches et le vote des pauvres en leur promettant de les protéger l'un contre l'autre. Mais tôt ou tard, on doit en payer le prix. --- Jean-Marc Léger

Le chiffre du jour : 925 M$

L’annonce par le gouvernement de Jean Charest d’investir 925 M$ à l’Hôpital Sainte-Justine afin d’assurer la rénovation et l’ajout d’espaces pour la recherche et les soins spécialisés est une excellente nouvelle.


Si le gouvernement du Québec y investit 925 M$, la Fondation de l’Hôpital Sainte-Justine trouve le moyen d’y ajouter 70 M$ de ses réserves, ce qui est énorme.

Un projet de 400 M$ en 2005

Pourtant, en 2005, les ingénieurs embauchés par le gouvernement évaluaient le projet à 400 M$. S’agit-il des mêmes ingénieurs qui ont évalué le contrat des compteurs d’eau à la Ville de Montréal? Si le premier ministre a été précis, la transformation de l’Hôpital et les agrandissements ne pourront pas connaître de coûts additionnels, parce que c’est un contrat clé en main.

12 septembre, 2010

Caricatures : semaine du 6 au 12 septembre 2010

La pensée du jour

Bref, si on veut améliorer la réussite éducative des enfants, rien n'est plus important que de s'assurer que les autorités concernées embauchent de bons professeurs et ont des recours contre les mauvais. Inutile de dire que la discussion publique chez nous ne porte JAMAIS là-dessus. C'est un autre des tabous au coeur du «modèle» québécois. --- Joseph Facal

Le chiffre du jour : 3 640

Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) prévoit avoir besoin de 3 640 nouveaux enseignants au primaire et au secondaire en 2011-2012 en raison de la hausse prévue du nombre d’élèves. Or, seulement 3 200 diplômés sortent annuellement des facultés d’éducation. Un manque à gagner de 440 enseignants. Selon un document obtenu en vertu de la Loi d’accès à l’information, le MELS prévoit une pénurie de 1 213 enseignants en 2012-2013 et de 1 713 en 2013-2014.

11 septembre, 2010

Le chiffre du jour : 19 000

À la lumière des plus récentes données sur l'emploi publiées ce matin par Statistique Canada, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, Mme Julie Boulet, se réjouit que le marché du travail ait récupéré le terrain perdu le mois dernier. "Alors qu'il s'est créé 35 800 emplois en août au Canada, plus de la moitié l'ont été au Québec. Avec plus de 19 000 nouveaux emplois, le Québec est la province ayant créé le plus grand nombre d'emplois au pays", a constaté la ministre.

La pensée du jour

Force est toutefois de constater qu'aujourd'hui, faire de la politique se limite souvent à collecter des fonds ou à émettre un chèque au parti pour éventuellement mieux se qualifier pour de généreux contrats gouvernementaux.
Cela a maintenant peu à voir avec l'engagement pour la chose publique ou la participation à la vie démocratique. Les convictions et les principes philosophiques sont maintenant largement marginalisés. --- François Leduc, avocat

Le chiffre du jour : 563 M $

Les gouvernements n’ont pourtant pas lésiné sur les moyens mis en œuvre. L’informatisation du réseau est une priorité reconnue par le gouvernement fédéral, car tout le monde aura compris que c’est une question d’efficacité et de réduction de coûts. Inforoute Canada finance ces opérations dans toutes les provinces. Les experts évaluent que cette transformation aura coûté plus de 10 milliards aux contribuables. Dans le cas du Québec, le budget est de 563 millions, 260 millions provenant du Québec et 303 millions du programme canadien.

10 septembre, 2010

La pensée du jour

Faut-il des forages au large des Iles de la Madeleine ? Les gaz de schiste représentent-ils une option intéressante pour l’autonomie énergétique du Québec ? Peut-on ouvrir des mines d’uranium tout en gérant convenablement les résidus ? Je ne sais pas, mais tout projet devrait être évalué sérieusement avant qu’on l’accepte ou qu’on le refuse. Ce serait déjà une amélioration face à la filière 13 que représente l’imposition d’un moratoire, devenu la solution passe-partout.


Je réclame un moratoire sur les moratoires. Décidons dans un sens ou dans l’autre, ce sera déjà mieux. --- René Vézina

Le chiffre du jour : 2,4 G $

Un petit rappel financier s'impose. Selon les prévisions initiales du maire Jean Drapeau lancées en 1972, le Parc olympique (stade, vélodrome, village olympique) devaient coûter 178 millions de dollars. À la fin de son parachèvement, la facture atteignait près de 1,5 milliard, soit 8,4 fois les prévisions.

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Combien a-t-on finalement déboursé pour nos installations olympiques? Une somme de 2,4 milliards de dollars. C'est par l'entremise du Fonds spécial olympique que cette astronomique somme a été récoltée, et ce à même la taxe sur le tabac.

09 septembre, 2010

La pensée du jour

Depuis sa création en 1944, Hydro-Québec n’a jamais justifié le coût de ses projets d’investissement dans un contexte de concurrence. De plus, Québec limite à 50 MW la puissance des projets hydroélectriques que le secteur privé peut entreprendre. L’exemple de la Colombie-Britannique suggère que cette façon de faire entraîne des coûts plus élevés, ce qui se traduit par des bénéfices moindres pour Hydro-Québec. --- Claude Garcia

Le chiffre du jour : 2,8 M$

Si cette entente est ratifiée, Fortis détiendra un intérêt de 51 % dans le projet et CBC et CBT se partageront 49 %. Ce développement hydroélectrique se fera au coût de 2,8 M$ par MW. Les projets d’Hydro-Québec sont beaucoup plus chers. Deux petites centrales au fil de l’eau sur la rivière Saint-Maurice ont coûté 7 M$ par MW tandis que le coût d’aménagement de la rivière Romaine dépassera vraisemblablement 5 M$ par MW. Dans ce dernier cas toutefois, il faut souligner que cet aménagement est plus complexe que celui de la rivière Pend d’Oreille.

08 septembre, 2010

La valse des subventions

Chaque semaine, Mathieu Turbide et Serge Laplante rapportent dans le blogue « Où vont vos impôts »  les subventions accordées la semaine précédente.

Ce rapport met en évidence le fait que rien n’a changé depuis le dépôt du dernier budget. Les promesses de réduction des dépenses du ministre Bachand n’étaient que ça, des promesses.

Dans le rapport de la semaine du 28 août au 3 septembre 2010, comme dans les rapports des semaines précédentes d’ailleurs, on trouve des perles de gaspillage incroyables :


Le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire verse une aide financière de 25 000 $ à l’entreprise Monpier, de la ville de Thurso en Outaouais. Grâce à cet appui financier, l’entreprise pourra faire homologuer et effectuer la mise en marché d’un plancher architectural modulaire, réutilisable et très solide pouvant servir autant de plancher que de plafond. L’aide financière provient de la mesure pour stimuler le développement des produits de spécialité, une mesure innovatrice issue de la Politique nationale de la ruralité 2007-2014. Cette mesure, dont la subvention peut atteindre 25 000 $ par projet, a pour but de soutenir la création d’activités nouvelles en territoire rural en misant sur des projets liés aux ressources, aux savoirs, aux savoir-faire et aux capacités d’innovation des promoteurs ruraux. Elle appuie des microprojets dans le secteur bioalimentaire ainsi que dans les domaines des produits forestiers non ligneux et de la forêt, de la culture, du patrimoine et des produits de l’artisanat.

Une subvention pour homologuer un plancher modulaire pouvant servir de plafond ça ne s’invente pas. Si l’entreprise Monpier n’a pas pu obtenir 25 000 $ d’une institution financière ou d’un entrepreneur local, c’est que son plan d’affaires est peu crédible.

Plusieurs diront qu’il ne faut pas paniquer, car 25 000 $ c’est une demi-goutte d’eau dans le budget du gouvernement. D’accord, mais lorsqu’on multiplie 25 000 $ par 100, voire 1 000, ça devient des millions. De plus, il faut entretenir une armée de fonctionnaires pour gérer ces nombreuses subventions.

Comme l’a si bien exprimé Ronald Reagan :


Les gouvernements ont une vision très sommaire de l'économie. Si ça bouge, ajoute des taxes. Si ça bouge toujours, impose des lois. Si ça s'arrête de bouger, donne des subventions.

La pensée du jour

Justement, le Code du travail québécois, comme l’exprimait le CPQ, affaiblit la productivité et la compétitivité du Québec en effrayant les investisseurs étrangers et en rendant la vie plus dure à nos entrepreneurs. Le résultat est que nous produisons moins et que nous sommes plus pauvres que nos voisins depuis plus de trente ans, nonobstant la crise actuelle.


Renforcer le Code du travail n’aura que davantage d’effets pervers sur notre économie. Si les chefs syndicaux veulent vraiment accroître le pouvoir d’achat des ménages et travailleurs d’ici, c’est ça qui devrait plutôt les préoccuper. --- Michel Kelly-Gagnon

Le chiffre du jour : 39 %

Êtes-vous plus angoissé(e) à la perspective de devoir trouver un costume pour Halloween que de regarder un film d'épouvante ? Dans l'affirmative, sachez que vous n'êtes pas seul(e). Une nouvelle étude* publiée ce jour par Value Village, une chaîne internationale de magasins d'occasions qui offre un plus large choix d'articles pour Halloween que n'importe quel autre commerce, montre que chaque année, faute d'argent ou de temps, l'immense majorité (81 %) des consommateurs qui se costument pour l'occasion ne sont pas en mesure de se créer la tenue d'Halloween qu'ils convoitent, et que 39 % sont stressés à l'idée de se constituer un ensemble pour Halloween.

07 septembre, 2010

Le Réseau Liberté Québec

Il fallait s’y attendre, les interventionnistes se déchaînent contre le RLQ. Le commentaire de Jason Keays dans Cyberpresse résume assez fidèlement leur position :

Il devient impératif de se montrer vigilant pour éviter que certains progrès, obtenus dans le passé et que nous croyons définitivement acquis, deviennent de simples souvenirs. Car tout ce que ce RLQ propose c'est du réchauffé, qui a déjà été longuement débattu au cours du dernier siècle. On relance un débat avec des idées nouvelles, pas en répétant des arguments déjà rejetés ou qui ont mené à des impasses sociales et économiques. La société québécoise a beaucoup évolué et elle cherche un projet rassembleur pour la faire avancer. Le Réseau Liberté Québec constitue plutôt un obstacle à ce projet. Présentement, il y a suffisamment de véhicules médiatiques pour la droite, ce qui manque c'est le courage de la population à cesser de se faire berner par ces discours de riche qui essaient de nous faire croire que plus on leur laisse de pouvoir et de marge de manoeuvre, mieux on s'en portera...

Je trouve ce commentaire particulièrement comique. M. Keays reproche au RLQ exactement ce que la « gogauche » québécoise pratique depuis la Révolution tranquille. Comment peut-on être déconnecté de la réalité à ce point?

Personnellement, je me réjouis de l’arrivée du RLQ sur la scène médiatique québécoise. Les grands médias sont en grande partie responsables de la culture socialisante qui prévaut au Québec. La très grande majorité des journalistes penchent dangereusement à gauche. C’est à croire que leur jambe gauche est plus courte que la droite.

Tous les artistes, à quelques exceptions près, penchent tellement à gauche qu’ils ont de la difficulté à passer dans une porte sans se frapper sur le côté gauche du cadre. Les grands médias n’en ont que pour les artistes qui se donnent pour mission de veiller sur le bien-être du bon peuple afin de s’assurer que le flot ininterrompu de subventions à l’industrie de la culture ne s’arrête jamais.

Dans un tel environnement, le RLQ est non seulement utile, mais nécessaire.

Malgré tout, j’entretiens une crainte. Ce dont le Québec a le plus besoin c’est une voix « libertarienne », une voix qui préconise l’État minimal et la responsabilisation des individus.

En préconisant un débat orienté sur l’axe droite-gauche plutôt que sur l’axe interventionniste-libertarien, le RLQ risque d’attirer les promoteurs du conservatisme social. Si ce courant devait l’emporter sur la voix « libertarienne », le RLQ ne serait qu’un feu de paille qui ne mènera nulle part.

Bravo à l’équipe fondatrice et longue vie au RLQ.


Lancement du Réseau Liberté Québec

La pensée du jour

On donne plus de 60 milliards de nos taxes et impôts en gestion à une vingtaine de ministres pratiquement tous redevables au premier ministre et on s’imagine qu’aucun ami du parti n’en profitera. Le Québec est effectivement le royaume de la pensée magique. J’espère qu’un jour les individus désireront rapprocher le plus près possible d’eux-mêmes les pouvoirs décisionnels qui ont un impact sur leur propre vie et qu’ils accepteront de recevoir moins de bonbons électoraux afin d’envoyer seulement le stricte nécessaire aux administrations publiques centrales. Ce n’est qu’ainsi que notre nation pourra enfin montrer fièrement une vraie dentition de prédateurs assoiffés de vraies victoires. --- Ian Sénécal

Le chiffre du jour : 67 %

Une grande majorité (92 %) de propriétaires québécois savent bien que l'utilisation de l'énergie renouvelable réduirait les effets des activités de leur ménage sur l'environnement, mais, selon un nouveau sondage mené par TD Canada Trust, la question des coûts les empêche d'opter pour l'énergie verte.
Le sondage a révélé que près d'un Québécois sur cinq (18 %) a envisagé d'installer des panneaux solaires pour produire l'électricité nécessaire dans sa résidence. Toutefois, plus des deux-tiers (67 %) affirment qu'ils sont principalement freinés par les coûts.

06 septembre, 2010

La droite veut-elle vraiment réduire l’État?

André Dorais

On associe la droite politique, entre autres choses, à un conservatisme fiscal, mais depuis quelques années, voire des décennies dans certains pays, la droite ne cesse d’augmenter le poids de l’État. Elle en préconise la réduction, mais lorsqu’elle est au pouvoir elle l’augmente. Elle trouve toujours des excuses pour briser ses engagements : une guerre ici, une crise là, les circonstances, etc. Il s’ensuit une certaine méfiance lorsqu’un mouvement parle de rassembler les forces de droite pour réduire l’État.

L’exemple le plus patent provient des États-Unis. Dans les années 1960, les présidents Kennedy et Johnson, démocrates associés à la gauche, réduisent le ratio dette/PIB d’environ 16%. De 1969 à 1977, les présidents Nixon et Ford, républicains, par conséquent associés à la droite, maintiennent ce ratio entre 36% et 38%. Le président Jimmy Carter, démocrate, le baisse de 3% entre 1977 et 1981. Sous Ronald Reagan, républicain, ce ratio augmente de 21%. George Bush, père, l’augmente d’un autre 15% entre les années 1989 et 1993. Clinton, démocrate, le réduit de 10% et Bush, fils, républicain comme son père, l’augmente de 27%. Obama, l’actuel président des États-Unis, semble être l’exception à la règle puisqu’il continue d’augmenter ce ratio et conséquemment le poids de l’État, alors qu’il est démocrate. Source : Wikepedia

En Australie le portrait est similaire. En 1972, le parti Travailliste, de gauche, prend le pouvoir pour la première fois depuis 1949. Il réduit le fardeau de la dette relativement au PIB, mais cela ne dure pas longtemps. En 1975, le parti Libéral de coalition, de droite, prend le pouvoir et augmente ledit ratio jusqu’au moment d’être défait aux élections de 1983.

Ce ratio augmente jusqu’en 1985, redescend jusqu’en 1991 et augmente de nouveau jusqu’en 1996. On peut donc conclure à un bilan mitigé du parti Travailliste au pouvoir, de 1983 à 1996, en ce qui a trait au poids relatif de l’État dans l’économie. Les choses reviennent à la normale à partir de 1996, c’est-à-dire que le parti associé à la droite réduit le ratio de la dette jusqu’en 2007, soit l’année où il est battu par le parti Travailliste (voir ici, page 10 et ici).

Au Canada, cette dette relative est réduite du moment où les Libéraux prennent le pouvoir en 1993; elle tend à augmenter depuis l’arrivée du parti Conservateur minoritaire en 2006. Le parti Libéral se qualifie de centriste, soit de gauche ou de droite selon les interlocuteurs, mais relativement aux Conservateurs on le situe à gauche. Cet exercice peut être effectué pour le Québec et plusieurs autres pays du monde avec le même résultat.

On doit donc faire très attention d’associer la droite à une réduction de l’État, car la réalité des dernières années dément, au moins en partie, cette corrélation. Il y a plusieurs droites et plusieurs gauches selon ce qu’on veut caractériser. À l’aune de l’échelle «peu ou pas d’État» d’un côté et «beaucoup» de l’autre, qualifions-la d’échelle globale, plusieurs de ces repères ou caractéristiques se confondent. Par exemple, on situera à droite le partisan du libre marché, mais si cet individu se dit également partisan de la droite militariste, on est obligé de le situer à gauche sur l’échelle globale puisque cette droite exige une forte présence de l’État.

Il en va de même pour les partisans de la loi et de l’ordre. Les individus qui préconisent la «manière forte» font appel à l’État et, par conséquent, à son accroissement. Cet autoritarisme ne se retrouve pas uniquement dans les sanctions relatives aux crimes contre la personne, mais dans tous les secteurs d’activités. Par exemple, l’ex chef de l’Action démocratique du Québec, Mario Dumont, préconise l’école obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans pour contrer le décrochage scolaire chez les garçons. On peut entendre ses propos ici.

Cette suggestion, de nature autoritaire, garantit une baisse du décrochage scolaire, mais augmente aussi certainement la probabilité à court terme d’une hausse des charges fiscales puisqu’il faudra alors trouver les moyens de scolariser, voire simplement de s’occuper pendant plusieurs mois, de quelque 30% de plus d'étudiants. Une solution plus libérale et moins coûteuse serait d’abolir l’âge minimum pour travailler contre rémunération. Une autre serait de réviser le rôle du ministère de l’Éducation.

La droite est-elle trop hétérogène pour former un tout cohérent? On peut le penser. Certains individus préconisent une droite autoritaire, d’autres, une droite morale ou influencée par la religion. Celle-ci peut être ou non compatible avec la droite économique tout comme elle peut être ou non compatible avec la droite autoritaire, voire militaire. Il y a également la droite nationaliste qui tend à opposer l’«étranger» parmi «nous». Cette droite aussi n’est pas nécessairement compatible avec la droite économique.

Parmi la droite économique on retrouve de nombreux «experts» qui revendiquent l’aide de l’État en temps de crise. On situe généralement ces experts, banquiers, économistes et autres analystes financiers, à droite, mais puisqu’ils revendiquent l’intervention massive de l’État en temps de crise, on est obligé de les situer à gauche sur l’échelle globale. Ces gens sont vus, en temps normal, comme des alliés de ceux qui souhaitent réduire l’État, mais dès lors qu’il y a une crise ils se retrouvent parmi vos plus grands ennemis. Difficile, donc, de les considérer comme des alliés sûrs.

En réalité, il n’y a que les autrichiens, anarchistes libéraux et libertariens qui constituent une valeur sûre pour réduire l’État. Tous les autres «droitistes» risquent d’être incapable d’atteindre ce but, soit parce qu’ils ont chacun une idée différente de la droite, soit parce qu’ils ne croient pas vraiment au bienfait de réduire l’État. En somme, on doit clarifier l’objectif. Veut-on réunir la droite ou réduire l’État? Le premier objectif ne garantit pas le second, mais celui-ci peut se faire sans réunification de la droite, voire avec l’aide de la gauche.

La pensée du jour

C'est simple: plus l'État impose ses conditions et s'approprie une partie importante du fruit de notre labeur, moins nous fournissons d'efforts, et moins l'économie prospère. La nature humaine est ainsi faite, et aucun discours prônant le partage et la solidarité n'y changera rien. En revanche, l'allégement des fardeaux fiscal et réglementaire est à la crise économique ce que le défibrillateur est à la crise cardiaque. --- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 4,7 %

Son constat, basé sur nombre d’études, est catégorique : en général, les X manquent d’ambition et de confiance en eux. En témoigne, selon elle, leur faible taux de création d’entreprises. Les données du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation indiquent que seulement 4,7 % des 35-44 ans sont des entrepreneurs, alors qu’au même âge, 6,1 % des boomers avaient leur propre compagnie.

05 septembre, 2010

Caricatures : semaine du 30 août au 5 septembre

La pensée du jour

....les intervenants font un travail colossal et il ne faut pas minimiser la qualité des interventions qu'ils font. Malheureusement, ceux qui tentent de contourner le système et agir de façon hors-norme lorsque nécessaire se font taper dessus, quittent ou tombent dans l'épuisement professionnel... --- Samuel Harper - Médecin de famille au Centre de pédiatrie sociale Centre-Sud et au CSSS Jeanne-Mance

(NDLR : Finalement, c'est le système qui gâche tout. Alors, qu'est-ce qu'on attend pour s'en débarrasser?)

Le chiffre du jour : 162 000 $

C'est avec plaisir que la Fiducie du Chantier de l'économie sociale annonce un investissement total de 162 000 $ sous forme de capital patient opérations dans l'École de percussions du Québec, plus connue sous le nom de l'École de percussions Samajam.
.......
La Fiducie du Chantier offre du capital patient sans remboursement de capital avant 15 ans (variant de 50 000 $ à 1,5 M$ en capital patient). Ce capital permet de soutenir les opérations des entreprises et d'appuyer des investissements immobiliers pour le développement de nouvelles activités. Ces fonds peuvent être consentis pour le démarrage et la consolidation d'entreprises ainsi que pour le développement de nouveaux projets d'économie sociale. À ce jour, la Fiducie du Chantier de l'économie sociale a autorisé des investissements de plus de 16,8 M$ dans les entreprises d'économie sociale, ce qui a permis des investissements totaux de 133 M$ mais plus important encore, la consolidation et la création de plus de 1 500 emplois.

04 septembre, 2010

La pensée du jour

Prophète de malheur est un métier prisé et populaire au Québec. Leur métier ? Inventer des scénarios catastrophiques pour empêcher l’exploitation des forêts, le développement de nos ressources minières, la construction des nouveaux barrages électriques et tuer dans l’œuf toute possibilité de développement gazier ou pétrolier au Québec.


Que l’on parle des gaz de schiste, des mines d’uranium ou des barrages, on a droit au même argumentaire qui se résume finalement à peu de choses : c’est toujours dangereux et c’est jamais nécessaire. Selon eux, le Québec pourrait se passer de milliards de dollars d’investissements et les régions pourraient bien perdre des milliers d’emplois. Tout cela ne serait pas très grave car il suffit ultimement de changer notre mode de vie…--- Pierre Duhamel

Le chiffre du jour : 784 $

Les Québécois ayant des enfants à l'école, de la maternelle à la 12e année, prévoient dépenser 381 $ en moyenne, soit 18 $ de moins que l'an dernier, pour préparer la rentrée des classes, selon une étude de la Banque Scotia réalisée récemment par Harris/Decima. En cours d'année, les parents prévoient dépenser un montant additionnel de 403 $ en frais accessoires, ce qui est similaire à l'an dernier (400 $).

03 septembre, 2010

La pensée du jour

Parler du cynisme de l'homme de la rue face à la politique est devenu un sujet de conversation aussi banal que la température. Toutes les causes, même improbables, ont été soupesées. Mais on s'est peu attardé à ce qui crève pourtant les yeux?: l'extraordinaire capacité qu'ont certains personnages politiques de lancer des débats oiseux, inutiles, fantaisistes. --- Mario Roy

Le chiffre du jour : 85 %

Autrement dit, il est vrai que le revenu diminue avec l'âge, mais la baisse est loin d'être dramatique. À 75 ans, les revenus des aînés atteindront en moyenne 85% des revenus qu'ils touchaient 20 ans plus tôt sur le marché du travail. --- Claude Piché

02 septembre, 2010

La pensée du jour

Ça ressemble presque à un «running gag». S'il existe au Québec une ressource qui pourrait peut-être apporter un peu de prospérité, on peut être presque certain qu'un mouvement va naître pour s'opposer à son exploitation. C'est maintenant au tour de l'uranium. --- Alain Dubuc

Le chiffre du jour : 30 %

L'écart salarial sévère qui sépare les pharmaciens des hôpitaux de ceux des pharmacies privées freine considérablement l'intérêt des candidats pour la pharmacie hospitalière. C'est ce qu'indique un récent sondage de l'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) mené auprès des étudiants du programme de maîtrise en pharmacie d'hôpital.


Plus précisément, 44 % des répondants affirment avoir hésité à s'inscrire au programme de maîtrise en pharmacie d'hôpital à cause de cet écart salarial de l'ordre de 30 %.

01 septembre, 2010

Le financement des partis politiques

L’influence indue des magouilleurs sur les gouvernements ramène à l’avant-scène la question du financement des partis politiques.

Évidemment, les interventionnistes profitent de l’occasion pour pousser leur solution. Selon eux, les partis politiques doivent être financés à même les fonds publics. Cette solution plaît énormément à la plupart des politiciens pour qui la tâche de collecteur de fonds est répugnante.

Toutefois, cette solution est antidémocratique. La liberté d’appuyer le parti de son choix est une composante essentielle du droit à la libre expression.

Sous prétexte de favoriser la diversité et la démocratie, les politiciens ont obligé les contribuables à financer, au moins en partie, tous les partis politiques proportionnellement au nombre de votes recueillis lors des dernières élections. Ainsi, mes impôts contribuent bien malgré moi à financer des organisations politiques qui préconisent des mesures interventionnistes nuisibles au développement économique du Québec.

Dans une véritable démocratie, puisqu’aucun parti politique ne représente ma vision de la société, je ne serais pas obligé de les financer. Les économies obtenues me permettraient de supporter financièrement des organisations qui militent en faveur de la liberté comme le Québécois Libre http://www.leblogueduql.org/ et le Réseau Liberté Québec http://www.liberte-quebec.ca/ ou qui défendent les intérêts des contribuables comme la Ligue des contribuables du Québec http://www.soscontribuables.ca/.

Le financement des partis politiques à même les fonds publics conduit irrévocablement au désintéressement de la population et met en péril les fondements mêmes de la démocratie.

Le financement des partis politiques devrait être strictement limité à la participation des électeurs. Il y a environ 6 millions d’électeurs au Québec. Si les frais d'adhésion au parti étaient de 50 $, non déductibles, cela représenterait un potentiel de revenu de plus 300 millions par année pour l’ensemble des partis. Même si seulement le quart des électeurs payaient leur adhésion, cela est plus que suffisant pour financer adéquatement une campagne électorale tous les 4 ou 5 ans. Cette approche offre plusieurs avantages :

  • Le DGE pourrait facilement vérifier la légalité des contributions puisque seules les personnes physiques demeurant au Québec seraient être membres d’un ou de plusieurs partis politiques. Bien sûr, il s’y glisserait quelques membres illégitimes, mais ce phénomène demeurerait marginal;
  • Les partis devraient être à l’écoute de l’ensemble de la population pour attirer le plus de membres possible;
  • Grâce au renouvellement annuel de leur adhésion, les électeurs pourraient envoyer annuellement un message fort et clair aux politiciens. En effet, les électeurs pourraient choisir annuellement le ou les partis auxquels ils désirent adhérer.
En obligeant les partis à encourager la participation du plus grand nombre, le système favoriserait la démocratie. Il est temps d’abandonner un système qui oblige les contribuables à financer des partis politiques contre leur gré.