Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 mai, 2010

Le rouge et le vert (deuxième partie)

Dans la première partie, Serge Schweitzer faisait l’apologie du capitalisme comme solution à la pauvreté. Dans la deuxième partie, il explique comment et pourquoi la propriété privée, l’essence même du capitalisme, protège l’environnement des abus.

La pensée du jour

L'éthique est-elle destinée à «bien faire» ou à «faire bien paraître»? Dans cette affaire, et en observant la situation en politique québécoise, j'ai bien peur que l'éthique ne soit réduite qu'à de l'esthétique, de l'éthique de vitrine destinée à faire croire que tout ira alors que rien ne changera. ---René Villemure

Le chiffre du jour : 630 millions $

Le ministre de l'Agriculture, Claude Béchard, a annoncé jeudi qu'il limitera la contribution du gouvernement à 630 millions $ pour chacune des cinq prochaines années. La contribution de Québec avait été fixée à 305 M$ en 1996 mais le gouvernement a enregistré des dépassements de coût chaque année depuis la création du programme. Les largesses de l’assurance récolte ont ainsi coûté 730 M$ au gouvernement en 2009.

30 mai, 2010

Caricatures : semaine du 24 au 30 mai 2010

La pensée du jour

Nous avons plus que jamais besoin d’un Robin des Bois. Pas pour attaquer les riches. Pour protéger les pauvres et la classe moyenne contre le détournement de leurs impôts au profit des groupes d’intérêts – gros syndicats, grosses entreprises, etc. – et autres profiteurs du système.

Nous avons besoin d’un Robin des Bois pour freiner les excès des politiciens. Excès qui, sinon, auront tôt fait d’enchaîner nos enfants à une dette écrasante, tout en étouffant leurs parents avec d’incessants nouveaux impôts et taxes.

Nous avons besoin d’un Robin des Bois pour nous défendre contre notre propre gouvernement. --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 930 M$

Selon les dernières estimations du gouvernement canadien, il en coûtera 930 millions de dollars pour assurer la protection des délégations qui viendront aux rencontres du G8 à Huntsville, Ontario, et au G20 à Toronto du 25 au 27 juin 2010.

29 mai, 2010

La pensée du jour

Il y a quelques jours, je (Richartd Martineau) m’étonnais du fait que la firme de sécurité BCIA ait fait faillite cinq mois après avoir reçu un prêt de 1,3 million de dollars d’Investissement Québec.

.......
La réponse d'IQ :

Il est donc faux d’affirmer que les analystes d’Investissement Québec n’ont pas fait leur travail. Le dossier B.C.I.A. a été analysé de façon rigoureuse, sur la même base que tous les autres dossiers d’entreprises traités par Investissement Québec. Pour la dernière année financière seulement, plus de 200 professionnels qualifiés et compétents ont permis à notre Société de réaliser plus de 2 000 interventions financières. --- Robert Teasdale, VP IQ via Richard Martineau

(NDLR : pas très rassurant tout ça! Beaucoup de fonctionnaires pour faire de mauvais prêts. Pourquoi croyez-vous que la Financière Desjardins a exigé une garantie de prêt d'IQ? Dah!)

Le chiffre du jour : 500 millions $

Au Canada, les provinces (à l'exception du Québec) ont fait le choix des médicaments génériques: ceux-ci représentent maintenant près de 25% des dépenses en médicaments, alors qu'au Québec les médicaments génériques représentent moins de 18% des dépenses en médicaments. Si le Québec favorisait davantage l'utilisation du médicament générique et rejoignait la moyenne des autres provinces canadiennes, le gouvernement réaliserait des économies de près de 500 millions de dollars par année!

28 mai, 2010

La pensée du jour

Depuis des années, on sait que les médecins doivent accepter que les infirmières accomplissent plus d’actes médicaux, que les techniciens et les infirmières auxiliaires doivent prendre une partie de la tâche des infirmières, et ainsi de suite jusqu’aux préposés. Chaque fois qu’une tâche est ainsi déléguée, le système fait des économies. Les pharmaciens pourraient également déléguer certains pouvoirs de prescription. Or, malgré les bonnes intentions déclarées, ce dossier progresse peu, victime des corporatismes rivaux. Chères corporations professionnelles, tout en demandant aux contribuables de payer encore plus, faites donc preuve de plus de flexibilité s.v.p.! --- Françoise Bertrand

Le chiffre du jour : 17h36

La situation est loin de s’améliorer dans les services d’urgence des hôpitaux de la province. Selon le cinquième palmarès des urgences compilé par le quotidien La Presse, les patients n'ont jamais attendu aussi longtemps sur une civière au Québec.

En fait, selon le quotidien, ils séjournent en moyenne 30 minutes de plus dans les urgences que l'an dernier, soit 17h36

C'est 2h12 d'attente de plus qu'il y a 5 ans pour l'ensemble de la province.

27 mai, 2010

Santé : le fléau de la multiplication des patrons

Tous les experts vous le diront, une entreprise gérée par plusieurs patrons est vouée à l’échec. Les patrons se contredisent l’un l’autre, s’engagent dans des luttes de pouvoir néfastes à la bonne marche de l’organisation, multiplient les interventions inutiles et souvent nuisibles, etc.

Le système de santé est la plus grande victime de la multiplication des patrons. Il y a le patron politique (le ministre), le patron bureaucratique (les fonctionnaires), le patron syndical (les différents syndicats de l’établissement), le patron professionnel (les différents ordres de médecin) et finalement le DG de l’établissement. Aucun humain ne peut gérer une telle structure. Au mieux, les établissements de santé soumis à l’ego de ses trop nombreux patrons peuvent fournir un minimum de service. Pour faire plus, le personnel soignant et administratif doit contourner les règles et contraintes imposées par les trop nombreux patrons et cela à leurs risques et périls.

Le cas du CSSS d’Arthabaska et de l’Érable, rapporté dans le Journal de Montréal, est un exemple type qui démontre clairement qu’il est impossible de gérer efficacement un monopole d’État.

Aux prises avec une convention collective qui au fil des ans est devenue un vrai carcan, et un manque criant d’infirmières, le directeur des ressources humaines du CSSS avait deux choix : laisser les services se détériorer comme dans la plupart des CSSS ou contourner la convention collective pour embaucher des infirmières non assujetties à la convention collective.

Il y a plein d’infirmières à la retraite qui veulent travailler, mais elles refusent de se soumettre aux contraintes ridicules de la convention collective. Le Directeur RH a donc créé une agence (une OSBL) qui embauche ces infirmières et ensuite les seconde au CSSS. Ainsi, ces dernières ne sont pas assujetties à la convention collective du CSSS.

Je félicite le Directeur RH et son DG qui, à leurs risques et périls, ont trouvé une solution créative au problème de pénurie de personnel. Toutefois, n’est-il pas ridicule que des gestionnaires, dont le mandat est de fournir des services de qualité à la population, soient continuellement contraints à se battre contre le système?

En théorie le système est sensé appuyé les gestionnaires de première ligne et leur fournir les ressources et les outils nécessaires à leur travail. Pourtant, dans la vie de tous les jours c’est le contraire qui se passe.

Malgré les trop nombreux discours qui prétendent le contraire les politiciens, les syndicats, les fonctionnaires et les ordres professionnels veillent à protéger leurs droits acquis au détriment des gestionnaires locaux et des usagers.

Le résultat : un système qui coûte de plus en plus cher et qui soigne les structures plutôt que les usagers.

La pensée du jour

Exploiter la maladie d'un élu, sabrer la rémunération d'un autre: telle est la politique au Québec ces temps-ci. Tout est permis. L'Assemblée nationale est devenue étable. La soue nationale. --- André Pratte

Le chiffre du jour : 2,3 milliards $

Une fois que la période d'exclusivité des brevets a été respectée, il serait normal d'encourager l'utilisation des médicaments génériques moins coûteux. Le régime d'assurance médicaments a coûté 2,3 milliards de dollars du trésor public en 2009, et les Québécois consomment plus de médicaments que la moyenne canadienne, soit 879$ par personne contre 756$, sans doute à cause de ce régime universel. En toute logique, c'est le gouvernement qui devrait privilégier les génériques, et les pharmaciens devraient le faire spontanément, sans avoir besoin de cadeaux.

26 mai, 2010

Déficit : il faut « affamer la bête »

Lors du dernier budget, le ministre Bachand s’est engagé à réduire les dépenses pour mieux nous faire avaler les augmentations de taxes et de tarifs de 4 milliards.

Depuis, les taxes sur l’essence, les tarifs d’Hydro-Québec et plusieurs autres mesures d’augmentation des revenus ont été mis en œuvre ou sont sur le point de l’être. C’est à croire que le gouvernement est efficace….lorsqu’il s’agit de fouiller dans les poches des contribuables.

Par contre, en ce qui concerne les réductions de dépenses le gouvernement semble incapable d’agir. Bien sûr, on a sur papier gelé les augmentations de salaire et annulé les bonis des fonctionnaires. Il reste à voir si cela aura un effet tangible sur la masse salariale. Il ne faut pas sous-estimer la créativité des fonctionnaires lorsqu’il s’agit de protéger leurs intérêts.

Les dépassements de coût, le dédoublement des structures, le club med des fonctionnaires, les subventions, les commissions de consultation, etc., tout cela continue comme si l’argent poussait dans les arbres.

L’histoire démontre que le seul moyen de forcer un gouvernement à réduire ses dépenses c’est de lui couper les vivres.

Il faut « affamer la bête » ou elle nous bouffera.

La pensée du jour

L'efficacité générale d'un système n'est pas liée à son caractère privé ou public, mais au fait d'être un monopole ou pas. Qu'elle soit privée ou publique, une organisation qui n'affronte pas de compétition parce qu'elle détient un monopole, dont la clientèle n'a pas la possibilité d'aller ailleurs, n'aura pas d'incitation forte à s'améliorer. --- Joseph Facal

Le chiffre du jour : 3,2 M$

On ne connaît pas encore le prix que devra payer la STM pour l’acquisition de ses nouvelles voitures. On estime toutefois la valeur du contrat à 3,4 G$, ce qui représenterait un coût d’acquisition de 3,2 M$ pour chacune des 1053 voitures sous commande ferme ou en option que désire acheter la STM.

Le 13 mai 2010, la Commission de transport de Toronto a annoncé l’exercice d’une option pour acquérir de Bombardier 186 voitures de métro pour un prix total de 390 M$, soit 2,1 M$ par voiture. L’assemblage de ces voitures se fera à l’usine de Bombardier qui est située à Thunder Bay, en Ontario.

25 mai, 2010

La crise grecque

Emmanuel Martin
Comment expliquer la crise grecque ? La Grèce est-elle seule responsable ? La solution de sauvetage est-elle une bonne nouvelle ? Qu'en est-il de la démocratie en Europe ? Autant de questions auxquelles Emmanuel Martin tente de répondre dans ce nouveau podcast.

Ce podcast d’environ 25 minutes donne un avant-goût de ce qui attend le Québec. Espérons que tous les politiciens auront la sagesse de l’écouter et surtout de le comprendre.

La pensée du jour

Une fois passées les grandes réformes pilotées par les commis de l'État, il aurait fallu et depuis fort longtemps déjà relever le vrai défi de toute grande administration, celui de décentraliser les pouvoirs et les responsabilités réels en faveur des institutions et établissements qui sont les plus proches des citoyens qu'ils doivent servir. Si l'État veut que le peuple ait du pain, il n'est pas obligé pour autant de se faire lui-même boulanger. --- Jean-Noël Tremblay, Denys Larose, Michel Héroux et Normand Chatigny

Le chiffre du jour : 44 %

Selon une nouvelle étude publiée aujourd'hui par l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), plus de deux Canadiens âgés sur cinq (44 %) vivant dans un établissement de soins en hébergement ont reçu un diagnostic de dépression ou présentent des symptômes de cette maladie.

(NDLR : Compte tenu de la mauvaise qualité des services et de la nourriture il est surprenant que seulement 44 % des usagers souffre de dépression.)

24 mai, 2010

Les leçons à tirer de la crise économique de 1873

André Dorais

La crise économique de 1873 a longtemps été qualifiée de «Grande Dépression», notamment en Europe. Aujourd’hui, non seulement on a laissé ce titre à celle des années 1930, mais on tend de plus en plus à mettre de côté l’idée qu’il s’agissait d’une dépression, ou d’une récession pour utiliser l’expression contemporaine. Pourquoi tant d’ambivalence? Est-ce parce que les critères d’évaluation ont à ce point changé ou parce que certains événements demeurent incompris?

En utilisant les critères d’aujourd’hui pour déterminer s’il y avait récession entre les années 1873 et 1896, période généralement utilisée pour évoquer la dépression, on devrait conclure par la négative. Pas une seule année de cette période n’a-t-on enregistré de production nationale négative. La production nationale aux États-Unis entre les années 1869 et 1879 était de 6,8% par année (Friedman & Schwartz, 1963); tandis que le PNB du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne était de plus de 16% pour chacune des décades couvrant cette période (encyclopédie StateMaster).

Les critères utilisés à l’époque pour déterminer s’il y avait récession ne se basaient pas de façon prédominante, comme c’est le cas aujourd’hui, sur la production nationale. Plusieurs économistes y voient une avancée scientifique, mais à l’instar des économistes de l’École autrichienne je considère qu’on n’évalue toujours pas les bons facteurs de croissance économique : liberté individuelle, respect de la propriété, etc. Toujours est-il que sur la base du PIB et de ses corollaires non seulement on ne peut pas conclure à une dépression entre 1873 et 1896 en Europe, ou entre 1873 et 1879 aux États-Unis, mais on en est très loin. Alors quels ont été les facteurs qui ont pu faire croire à une dépression? Et pourquoi cela a-t-il de l’importance aujourd’hui?

Plusieurs événements spectaculaires sont survenus d’un côté et de l’autre de l’Atlantique, mais on se contentera d’en rappeler deux : la démonétisation de l’argent métallique au profit de l’or, en février 1873 aux États-Unis, peut être considérée comme l’élément déclencheur qui a conduit à l’effondrement des bourses mondiales quelques mois plus tard. Plusieurs banques déclarent faillites et puisque celles-ci avaient beaucoup investies dans l’immobilier, en Europe, et les chemins de fer, aux États-Unis, suivant les incitatifs gouvernementaux, tout ce qui gravite autour de ces industries pique du nez. Cela explique le chambardement, mais un chambardement n’est pas une dépression.

Il y avait un autre facteur spectaculaire qui a contribué, à tort et uniquement dans certains milieux, au sentiment de dépression : une baisse générale des prix dans un contexte de croissance monétaire. À tort, car c’est grâce à cette baisse que la production a pu être aussi forte qu’indiquée; elle est au centre de l’avancée économique de l’Europe et de l’Amérique. Malheureusement, cette baisse générale des prix était vue par les syndicats et plusieurs dirigeants, aussi bien gouvernementaux qu’industriels, comme un ennemi à combattre. Cela demeure vrai aujourd’hui.

Une baisse générale des prix n’est pas un synonyme de dépression

Les syndicats et plusieurs dirigeants d’entreprises combattent la baisse générale des prix pour une raison fort simple : ne pas avoir à s’adapter au monde qui change autour d’eux. Ils apprécient les prix plus bas, mais ne sont pas toujours prêts eux-mêmes à contribuer à cet effort. Il leur est plus facile de demander l’aide des gouvernements, qui passent des lois les favorisant d’une manière ou d’une autre au détriment du reste de la population. Le prix à payer pour cet appui gouvernemental se traduit en libertés réduites, frein à l’innovation, la production et la richesse.

Il est utile de rappeler qu’une baisse moins importante des salaires qu’une baisse générale des prix constitue en réalité une augmentation nette des salaires. Une baisse des salaires ne conduit donc pas nécessairement à une perte du pouvoir d’achat. Imaginez maintenant qu’il n’y ait pas d’aide sociale, ni de salaire minimum. Dans ce monde, qui correspond en partie à 1873, tous ceux qui désirent travailler contre rémunération non seulement le peuvent, mais y sont incités. Ce n’est qu’une question de prix et conséquemment de salaire. La production augmente et les charges sociales diminuent. Les prix des produits diminuent davantage que les salaires. Plutôt que de vivre dans le cercle vicieux de la dépendance au gouvernement, comme c'est trop souvent le cas aujourd’hui, on tend de plus en plus vers l’autonomie. Tout le monde y gagne. Seules certaines lois, bien intentionnées mais malavisées, bloquent ce processus.

Une limite à la réduction des prix et des salaires constitue un frein à la croissance économique. Il existe plusieurs façons de s’y prendre sans avoir à agir directement sur eux. On peut limiter la réduction des prix en exigeant que les entreprises utilisent du matériel particulier, en établissant des quotas ou des barrières tarifaires, en exigeant que les travailleurs soient affiliés à un groupe plutôt qu’à un autre, en exigeant une main-d’œuvre locale, etc. Lorsqu’un gouvernement limite la réduction des prix, il consolide les «grosses» entreprises au détriment de celles qui cherchent à se tailler une place auprès des consommateurs. De même, lorsque les gouvernements limitent la réduction des salaires, ils empêchent certains candidats de se faire valoir ou d’acquérir une expérience pertinente. Faute de ne pouvoir profiter d’une augmentation de la concurrence, les consommateurs sont privés de ressources qu’ils auraient pu utiliser à d’autres fins.

Moins il y a d’intervention gouvernementale, plus les prix des biens économiques tendent à baisser. Les consommateurs, c’est-à-dire tout le monde, s’en trouvent plus riche. Aujourd’hui, il n’y a pratiquement que dans le secteur des nouvelles technologies où l’on constate une baisse des prix. À l’inverse, on retrouve les plus grandes hausses des prix dans les secteurs fortement nationalisés : justice, santé, éducation, etc.

Dans un monde dynamique il y aura toujours des ajustements à effectuer et des décisions pénibles à prendre. Des produits et des services disparaissent au profit de d’autres, ce qui entraîne des mouvements de personnel, changement de carrière, etc. Ce n’est pas toujours agréable de vivre ces changements, mais ceux-ci sont dans l’intérêt de tous, y compris ceux qui en sont directement affectés. Ou bien on les accepte et on passe à autre chose, ou bien on les refuse et on stagne. Les gouvernements nous permettent de stagner, car c’est surtout grâce à leur aide qu’un refus se traduit en pratique.

Évidemment, les gouvernements ne présentent pas leur aide comme une source de stagnation, mais plutôt comme une source de solidarité, de compassion, d’intérêt public, de bien commun, etc. Plusieurs individus finissent par y croire. Il s’agit d’une illusion réconfortante. Non seulement les gouvernements permettent aux uns et aux autres d’éviter d’avoir à réduire leurs prix et leurs salaires de façon ponctuelle, mais ils mettent en place des mécanismes et des institutions pour éviter systématiquement ces réductions.

Au début du 20e siècle on assiste à la nationalisation de la monnaie, c’est-à-dire au contrôle absolu de la monnaie par les gouvernements centraux dans le but théorique de stabiliser les prix. La pratique cherche plutôt à ne pas les faire reculer. Malgré ce contrôle absolu, total, de la création monétaire, les gouvernements du monde entier accusent tout le monde sauf eux-mêmes des cycles économiques et des hausses et des baisses vertigineuses des prix qui les accompagnent.

Ils parlent de réforme du système financier, mais en excluant d’entrée de jeu leur contrôle de la monnaie. Pire, à chaque crise ils trouvent l’occasion de l’étendre. Pour eux, une réforme n’a qu’une direction et les coupables se trouvent toujours ailleurs que dans leur cour. Ils sont juges et parties. Ils sont incapables d’envisager que leurs rôles, et plus généralement celui de l’État, pourraient être réduits, voire abolis, pour le mieux être de tous.

Ils veillent à leur propre intérêt avant celui de la population qu’ils disent représenter. Dans ces circonstances, ils saisissent la moindre occasion pour se faire voir et entendre sous le prétexte d’agir dans l’intérêt public. Stopper la baisse des prix qui a prévalue de 1873 à 1896 était l’une de ces occasions. Les politiciens ont combattu en vain ce qui pourtant n’apportait que des avantages aux consommateurs. Pour ne pas avoir à revivre cette période de prospérité, qui était vue comme une dépression, ils ont fini par mettre en place des monopoles sur la monnaie de part et d’autre de l’Atlantique. La «déflation», ou plus précisément la baisse générale des prix, n’est plus maintenant que de l’histoire ancienne. Les politiciens l’ont vaincue. Elle était associée de trop près à la dépression, la Grande Dépression de 1873… Après on se demande pourquoi les cycles économiques tendent à se répéter!

Les politiciens se disent sûr d’eux, de sorte qu’il n’y a pas de négociation possible. Ils étendent leur contrôle des services, augmentent les salaires et l’assurance emploi, sauvent les entreprises, empruntent et «impriment» des billets comme jamais, bref ils font tout pour augmenter les prix, soit tout ce qu’il ne faut pas faire pour repartir sur une base solide. Ils rejettent l’idée même d’une baisse générale des prix, car cela remettrait en cause leurs monopoles des services, celui de la monnaie en tête de liste.

La principale leçon à tirer de la crise de 1873 est de reconnaître qu’une baisse générale des prix et des salaires n’a rien d’épouvantable, bien au contraire. Elle permet de déterminer si les produits et les services sont offerts efficacement; elle permet d’aller de l’avant, de s’adapter au monde qui nous entoure et de s’enrichir honnêtement au détriment de personne. Lorsque les gouvernements n’empêchent pas la baisse générale des prix, tout le monde y gagne. En ce sens, revenir à 1873 ne constitue pas un retour en arrière, mais la meilleure façon d’aller de l’avant.

20 mai, 2010

Le gouvernement est accro aux subventions

Lors du dernier budget, le ministre Bachand jurait gros comme le bras que le party était fini. Il spécifiait que le ménage serait fait dans les programmes de subvention et qu’aucun nouveau programme ne serait instauré à moins que l’argent soit déjà disponible.

Malheureusement, il a oublié d’en parler au ministre Gignac et à Investissement Québec, la banque d’investissement du gouvernement financée à même l’argent des contribuables.

Le 18 mai dernier, IQ annonçait un nouveau programme appelé « Financement écologique ». Bien entendu, pour éviter de contredire le ministre Bachand, IQ a présenté le nouveau programme sous la forme d’un « nouveau volet de son programme d’aide au financement des entreprises ».

Donc, il n’y a pas de nouveau programme!!

Il faut être tordu et pas à peu près pour mentir aussi effrontément à la population. Les électeurs ont toutes les raison d’être cyniques.

Essentiellement, toutes les entreprises oeuvrant au Québec sont admissibles à ce nouveau programme. Toutefois, il faudra que l’entreprise fasse une profession de foi environnementale et que la description du projet utilise l’expression « réduction des GES » à toutes les deux phrases. Dans ce cas, l’entreprise est assurée d’obtenir un prêt de dix ans pouvant couvrir jusqu'à 100 % des dépenses reliées au projet.

Bien entendu, pour rassurer les contribuables, le programme stipule que l’entreprise doit avoir une structure financière saine, une gestion adéquate, un personnel qualifié et une organisation solide.

Dah! Il est bien évident que si c’était le cas, l’entreprise n’aurait pas besoin d’IQ pour se financer.

Rien n’a vraiment changé depuis le dernier budget si ce n’est l’augmentation des taxes et des tarifs.

Mais de quoi je me plains?

Le gouvernement ne s’est jamais engagé à réduire les dépenses. Bien au contraire, le ministre des Finances s’est engagé à augmenter les dépenses de l’État de 3 % par année.

Malheureusement, la plupart des faiseurs d’opinions n’y ont vu que du feu et depuis ne cessent d’encenser le courage du ministre Bachand.

J’espère seulement qu’ils auront le courage et l’honnêteté d’accepter leur part de responsabilité dans la faillite éventuelle du Québec.

La pensée du jour

Le danger nous guette de voir de plus en plus de Québécois et de Québécoises se sentir de moins en moins solidaires de ce que l'État décide en leur nom. Car depuis l'établissement d'une fonction publique moderne à l'époque de la Révolution tranquille, l'État pense et propose des solutions à nos problèmes dans tant de domaines et de matières qu'il a pris progressivement en charge la responsabilité de notre propre vie. Pour ainsi dire, il y a chez-nous un label Québec: un vivre ensemble fabriqué par l'État et utilisable selon les règles fixées par lui. Alors pourquoi devrions-nous réfléchir aux conséquences de nos actes quand il suffit de suivre le mode d'emploi ? --- Jean-Noël Tremblay, Denys Larose, Michel Héroux et Normand Chatigny

Le chiffre du jour 58 %

Trente ans après le référendum de 1980 et quinze ans après celui de 1995, une majorité de 58% des Québécois juge que le débat sur la souveraineté du Québec est dépassé, alors qu'une minorité de 26% estime qu'il est plus pertinent que jamais. Telle est la principale conclusion d'un sondage CROP mené auprès de 1000 répondants par le biais d'un panel WEB entre le 15 et le 22 avril dernier sous les auspices de l'Idée fédérale, un réseau québécois de réflexion sur le fédéralisme.

19 mai, 2010

Crise : faux droits et irresponsabilité

Cet excellent texte d’Emmanuel Martin nous rappelle que ce sont les politiques interventionnistes qui sont responsables en premier lieu de la dernière crise financière et économique.

Comme on ne résout pas une crise de surendettement en augmentant la dette, on ne résoudra pas une crise économique causée par l’interventionnisme en augmentant l’interventionnisme, comme le proposent la plupart des gouvernements.

Il faut constamment le rappeler aux politiciens qui profitent de la crise pour favoriser leurs principaux contributeurs aux caisses électorales, les banques, au détriment des contribuables.
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La troisième mort de Keynes

Emmanuel Martin – Le 17 mai 2010. Dès octobre 2008 nous prédisions que les mesures de sauvetage et de relance proposées par les divers États ne traitaient pas la racine du problème et ne feraient que l’empirer : elles prépareraient en réalité de nouvelles bulles en générant de nouveaux « faux droits » au sens de Jacques Rueff, faux droits qui étaient précisément à l’origine de la crise. L’histoire nous a malheureusement donné raison. Aux États-Unis (chômage, endettement) comme en Europe (endettement, crise de l'euro) la crise s'amplifie de manière dramatique.

Alors que nombre de médias faisaient leurs choux gras en étalant des inepties sur une soi-disant crise d’ un capitalisme ultralibéral, nous tentions de rappeler toutes les politiques interventionnistes qui avaient modifié les incitations des acteurs sur les marchés immobiliers et financiers, et qui empêchaient justement la discipline de marché : politique monétaire laxiste et annonces que la banque centrale US injecterait des liquidités en cas de problème (le fameux « Greenspan put » déresponsabilisant) ; politique sociale du logement abordable aux USA (via les stratégies délirantes de Fannie Mae et Freddie Mac suivant les objectifs de l’administration américaine et la réduction drastique de l’apport personnel décidée par Bush avec l’American Dream Downpayment Act, ou encore effets de l’affirmative action en matière d’octroi de prêt bancaire via le Community Reinvestment Act) ; politiques de restriction foncière (les smart growth policies) qui ont accentué la bulle spéculative. Quant à la réglementation financière infantilisante et à la tradition des bail-outs déresponsabilisant les acteurs de la finance… on ne voit pas trop où se trouvait la discipline de marché.

A l’automne 2008 Michel Rocard pouvait se lamenter que Milton Friedman soit décédé : il l’aurait volontiers traîné devant la justice internationale pour crime contre l’humanité du fait de son idéologie malfaisante. Le soi-disant président libéral Nicolas Sarkozy lui emboîtait le pas en rappelant que « l’idéologie de la dictature des marchés et de l’impuissance publique est morte ». Hugo Chavez l’avait félicité, c’est un signe. Le quotidien économique et financier Les Échos consacrait encore il y a six mois un numéro de son magazine Les Enjeux à Keynes, ressuscité en « homme de l’année », enterrant ainsi les principes du libéralisme. Parmi d’autres, le Professeur Sandye Gloria-Palermo, pourtant spécialiste de l’économie autrichienne et (pourrait-on penser) de son analyse du fonctionnement des marchés fondée sur la responsabilité entrepreneuriale, chantait la mort du cygne néolibéral et faisait les louanges du pragmatisme keynésien : il fallait lui rappeler que c’était précisément le pragmatisme interventionniste qui avait généré l’irresponsabilité et donné la crise.

« Crise de (mauvaise) foi ? » nous demandions-nous ? Qu’un énarque socialiste ne comprenne pas les mécanismes du marché, passe encore. Mais que des économistes oublient que la déresponsabilisation des acteurs par divers filets de sécurité, garanties publiques, et autres subventions, ne permet pas de parler de « marchés libres », voilà qui était plus difficilement compréhensible. Le petit détail qui caractérise des marchés libres, c’est qu’il soient effectivement… libres, ce qui implique des acteurs responsables – et responsabilisés. L’autre petit détail était que pour la France par exemple, les niveaux de dépenses publiques et d’endettement avant la crise, ne permettaient absolument pas de parler de système ultralibéral (52% du PIB en dépenses publiques…) : l’État n’avait jamais « disparu », bien au contraire.

Malheureusement ce message n’était pas vraiment vendeur. Il est vrai que les excès scandaleux de quelques PDG de la finance n’ont pas aidé. Quoi qu’il en soit le débat s’est focalisé sur le retour de Keynes, le « retour » de l’État, de la dépense publique, de la dette, de la sainte « relance » et même sur la remise en question des odieux critères de Maastricht. Le diagnostic étant erroné, le traitement ne pouvait qu’être totalement inapproprié.

La cause de la crise américaine d’hier et de la crise européenne de demain (et la nouvelle crise américaine de demain !) est en réalité la même, bien qu’à des niveaux différents : l’endettement irresponsable encouragé et promu par le politique obsédé par le crédo keynésien : il faut de la demande, de la consommation pour la croissance. Exactement comme la crise américaine était celle de la dette des ménages, la crise actuelle est celle de la dette des États.

Hier l’endettement des ménages US avec des taux d’intérêt très bas, des prêts à taux variables dont M. Greenspan faisait la promotion, des subventions et garanties tout azimuts pour consommer du logement ; Aujourd’hui l’endettement d’États aux politiques budgétaires irresponsables, incapables de se réformer et d’en donner pour leur argent à leurs citoyens, si ce n’est leurs « clients » (le cas de la Grèce est instructif à cet égard), et engouffrant des ressources de manière improductive, acculés à s’endetter pour rembourser leur dette. Cette crise de la dette des États ne date pas d’hier, mais les investisseurs réalisent enfin que les États sont allés trop loin : au-delà d’un certain seuil d’endettement un État ne rend plus service à ses citoyens, il détruit de la valeur, des ressources, comme une entreprise qui produit des biens dont personne ne veut.

La prise de conscience est-elle arrivée ? Les annonces de « bonne gestion » de la part des gouvernants ne sont-elles pas que de la poudre aux yeux pour rassurer les investisseurs (de moins en moins dupes) ? En effet parallèlement, on crée des nouveaux fonds de sauvetages qui permettront toujours plus d’aléa moral et d’irresponsabilité. « L’urgence de la situation l’impose »… Comme depuis des années.

Au-delà de l’aspect strictement économique, il faut lire ici les signes d’une crise de la démocratie : la démocratie des faux droits et de l’irresponsabilité. Sans doute une fin de régime : celui de la démocratie keynésienne. Qu’on se le dise : Keynes est bien mort, une troisième fois. Il est temps que nos décideurs lise Jacques Rueff pour revenir au seul principe qui guide une société ouverte : la responsabilité.

Emmanuel Martin est analyste sur http://www.unmondelibre.org/.

La pensée du jour (2)

Bombardier Transport et Alstom demandent à la cour d'annuler l'avis international lancé par la Société de transport de Montréal Rebondissement dans l'affaire du renouvellement du métro de Montréal.
(NDLR : Merci M. Béchard)

La pensée du jour

C'est ainsi qu'à la longue les normes et les règles de gestion émanant de l'État et des conventions collectives «nationales» deviennent le cahier de charge des gestionnaires locaux sans égard à la clientèle à desservir et à la qualité de la vie professionnelle en milieu de travail. Pire, les directions des établissements sont évaluées sur l'application des règles et normes étatiques. --- Jean-Noël Tremblay, Denys Larose, Michel Héroux et Normand Chatigny

Le chiffre du jour : 2/3

Dans les indicateurs de performance, le Québec se classe au mieux au 5e rang, voire au 9e et 10e rang, bon dernier de classe, parmi les provinces canadiennes. Ainsi, à peine un médecin québécois sur cinq utilise des dossiers médicaux électroniques, comparativement à 43 % en Ontario, à 100 % aux Pays- Bas et à 98 % en Norvège./ Les deux tiers des Québécois ont de la difficulté à obtenir des soins en dehors des urgences, le soir, la fin de semaine ou durant un jour férié, ce qui est sous la moyenne canadienne.

18 mai, 2010

La pensée du jour

Quand un employé (fonctionnaire) se retrouve sans poste, on lui offre en général autre chose, mais il conserve le droit de refuser, s'il juge que l'offre n'est pas intéressante. --- JdM

Le chiffre du jour : 35 %

Les formes de violence psychologique ou verbale les plus couramment rencontrées par le personnel enseignant sont :

- les propos méprisants (74 %);

- l'intimidation (46 %);

- les menaces d'agression physique (35 %);

- le harcèlement (25 %).

Fait non négligeable, le sondage démontre que cette violence psychologique ou verbale apparaît dès le préscolaire et demeure constante jusqu'à la fin du secondaire. Près du quart (23 %) des enseignantes et enseignants indique subir des actes de violence psychologique ou verbale sur une base régulière.

17 mai, 2010

Un environnement économique enlisé dans les années 70

Selon une étude de KPMG intitulée « Special Report : Focus on tax », Montréal trône en tête de peloton en ce qui concerne le fardeau fiscal des entreprises.

Les fiscalistes de KPMG ont évalué la compétitivité fiscale (1) de 41 centres urbains internationaux de plus de 2 millions de populations.

Montréal se classe au quatrième rang derrière Vancouver (1ier) et deux villes mexicaines, mais devant Toronto (5e).

Bravo, pour une fois que nous ne traînons pas dans le peloton de queue, il faut s’en féliciter.

Mais alors, pourquoi les politiciens prétendent-ils devoir offrir des centaines de millions en subvention pour attirer et garder les entreprises au Québec?

Serait-ce que malgré un fardeau fiscal attrayant l’environnement économique demeure peu concurrentiel par rapport aux autres grandes villes du monde :

• Les infrastructures routières datent d’une autre époque et sont dans un état de décrépitude avancée;

• Les grands projets d’infrastructure sont invariablement torpillés par les groupes d’intérêt;

• Le réseau de transport en commun est déficient, mais coûteux;

• Les lois du travail étaient avant-gardistes il y a quarante ans, mais sont grandement inadaptées à une économie mondialisée;

• La réglementation est souvent périmée, parfois arbitraire et toujours très coûteuse;

• Le régime public de santé soigne d’abord la santé des structures;

• Le réseau universitaire est sous financé et s’enlise dans la médiocrité;

• Les finances publiques sont au seuil de la faillite;

• Les syndicats et les groupes d’intérêts font la pluie et le beau temps;

• La législation linguistique, bien que nécessaire, n’en constitue pas moins un irritant important;

• Etc.

Malheureusement, les politiciens préfèrent concocter des programmes de subvention plutôt que de créer un environnement économique et social efficace et attrayant.

Un fardeau fiscal compétitif est un avantage considérable, mais bien insuffisant pour compenser les lacunes d’un environnement économique qui s’est enlisé dans les années 70.

(1) Le fardeau fiscal inclut les impôts et les taxes (sur les profits et le capital, les taxes de vente et foncières, les taxes d’affaires) et les charges sociales prévues par la loi (Régie des rentes, l’assurance-emploi, la CSST, les congés parentaux, l’équité salariale).

La pensée du jour

Tant qu’on refuse de laisser les mauvais parieurs – la plupart des grandes banques – encaisser leurs pertes et manger leurs bas, on retarde la véritable reprise économique. Tant qu’on refuse de laisser l’économie se purger de ses mauvaises créances, et qu’on refile la facture aux citoyens, on empire le problème. Et on sème les graines d’une crise bien plus violente à venir. --- David Descôteaux

Le chiffre du jopur : 9,4 %

Contrairement à un mythe qui laissait croire en un Québécois débrouillard, self-made-man et entrepreneur, seulement 7,8% des gens d'ici ont l'intention de se lancer en affaires contre près du double au Canada anglais (14,1%).

Non seulement peu de Québécois veulent devenir entrepreneurs, mais seulement 4,6% ont fait des démarches concrètes pour le devenir.

Ce n'est donc pas pour rien que seulement 9,4% des gens au Québec sont propriétaires d'entreprise, alors que ce taux est de 17,3% dans le reste du pays.

16 mai, 2010

Caricatures : semaine du 10 au 16 mai 2010

La pensée du jour

Pourquoi régler nous-mêmes le problème (du système d'éducation) à sa source quand l'État-maman peut le faire pour nous?

On va donc faire des études, organiser des tables rondes, publier des actes, imprimer un document, réfléchir sur un projet de loi, consulter les professeurs... et, paf! il y aura des élections et un autre gouvernement, et tout ça sera à recommencer...--- Richard Martineau

Le chiffre du jour : 240 $

Vous ne le savez pas, mais en tant que Canadiens nous payons tous une partie de la facture pour le plan de sauvetage européen.

En effet, une partie de ce plan contient des engagements du Fonds monétaire international (FMI) totalisant 250 milliards de dollars (G$) US. Et où, pensez-vous, le FMI prend-il l’argent? Son financement provient de ses membres, soit les 186 pays.
.......
Le Canada a un quota d’environ 3 %, ce qui signifie que le plan européen représente une facture de 7,5 G$. Ou à peu près 240 $ par personne!

15 mai, 2010

On ne peut plus rien dire

Du vrai bonbon!

Pensée du jour

Ce ne sont pas les ressources financières et humaines qui posent problème; c'est davantage l'organisation des services qui est en cause, a été à même d'observer M. Salois. D'autres systèmes de santé internationaux performent mieux avec un niveau de ressources humaines similaire et des investissements parfois moindres.

Le chiffre du jour : 11 %

Cette année, elle a confié cette tâche à la firme indépendante NIRIC qui a prélevé au moins 150 échantillons de façon anonyme sur chaque site. Au Québec, 75 endroits ont été visités.

Les résultats sont surprenants. À l'Assemblée nationale, 8 % des mégots analysés en laboratoire proviennent de tabac de contrebande.

Pas moins de 11 % des mégots de cigarettes prélevés sur le terrain de l'édifice du ministère du Revenu, à Québec, rue de Marly, proviennent de tabac de contrebande.

14 mai, 2010

Le remplacement des voitures de métro, quel gâchis!

Il semble bien que les dés sont jetés et que la STM relancera un appel d’offre international pour le renouvellement des voitures du métro.

Tout ça, pourquoi?

Parce qu’en 2006 le ministre Béchard, chouchou incontesté du premier ministre, a imposé un contrat gré à gré entre la STM et Bombardier, une entreprise du comté de M. Béchard.

La saga du remplacement des voitures de métro est le dernier d’une longue liste de projet (la 30, les trains de banlieue, la rue Notre-Dame, la liste complète) qui démontre que nos politiciens, tout parti confondu, sont incapables ou ne veulent pas gérer en fonction des intérêts de la population.

Est-ce vraiment de l’incompétence ou serait-ce plutôt que les politiciens ont troqué le rôle de représentant des intérêts de la population pour celui de représentant des groupes d’intérêt?

Prenons, à titre d’exemple, le cas du projet de remplacement des voitures de métro. La défense des intérêts des usagers et des contribuables exigeait que ce projet suive un processus de soumission serrée pour obtenir le meilleur rapport prix/qualité. Mais le gouvernement a jugé opportun d’imposer à la STM une négociation de gré à gré avec Bombardier. Il est évident que le but visé était de favoriser les intérêts de Bombardier et de son syndicat même si cela devait se faire au détriment des usagers et des contribuables.

Mais Alsthom ne l’entendait pas ainsi et la justice lui a donné raison. Au lieu de profiter de l’occasion pour remettre le projet sur les rails, le gouvernement a récidivé. En permettant à Alsthom et Bombardier de former un consortium, la STM perdait tout pouvoir de négociation ce qui, encore une fois, favorisait les intérêts du consortium au détriment de celui des usagers et des contribuables.

Il est arrivé ce qui devait arriver. Devant un client aussi accommodant, pourquoi Alsthom et Bombardier se seraient-ils gênés pour multiplier les marges.

Les prix proposés par le consortium étaient tellement hors norme que le PLQ a craint de soulever l’ire de la population. Pour une deuxième fois, au lieu de profiter de cette nouvelle occasion pour remettre le projet sur les rails, le gouvernement a préféré multiplier le projet par trois en le faisant passer de 342 voitures à près de 1 000. Ainsi, il devenait possible de berner la population en camouflant l’augmentation indécente des prix dans un nouveau projet beaucoup plus important.

Heureusement, ce changement ne respectait pas les règles du droit international. La STM a donc dû refaire ses devoirs. Les Chinois et les Espagnols ont profité de l’occasion pour participer au processus de soumission.

La STM sera donc probablement obligé de revenir à la case zéro et reprendre tout le processus en respectant les règles de l’art comme cela aurait dû être fait dès le départ. Le gouvernement en profitera-t-il pour finalement remettre le projet sur les rails ou cherchera-t-il une autre façon de favoriser les intérêts du consortium Alsthom/Bombardier?

Au fur et à mesure que les délais s’accumulent le service se détériore. La STM en est rendue à devoir planifier l’addition de centaines d’autobus pour pallier aux pannes de plus en plus fréquentes du métro dues à la vétusté des voitures.

En plus, cette saga a déjà coûté des centaines de millions aux contribuables et la caisse enregistreuse continue d’additionner les frais de toutes sortes à vitesse grand V.

Tout ça pour favoriser au départ les intérêts de Bombardier et de son syndicat.

Vraiment, nous n’avons rien à envier aux républiques de bananes.

P.S. Où sont les partis d’opposition dans ce dossier, eux qui sont si prompts à déchirer leur chemise sur la place publique pour tout et rien. Craignent-ils de perdre les généreuses contributions de Bombardier ou de soulever la colère du syndicat?

La pensée du jour

L’économiste Claude Montmarquette n’hésite pas à comparer la situation financière du Québec à celles de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne, des pays endettés en pleine crise financière qui sont forcés d’adopter des mesures d’économies draconiennes.

Le chiffre du jour : 40 %

Qui sait, par exemple, que 40 % du coût de production d'un agneau du Québec est payé directement au producteur par l'Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), et 60 % seulement par le consommateur? Or, ce programme de soutien financé aux deux tiers par les contribuables et au tiers par les producteurs a accumulé un milliard de dettes, surtout à cause de l'industrie du porc. Une dette que Québec vient de transférer en totalité aux contribuables... «pour la dernière fois», promet-on, ce qui reste à voir!

12 mai, 2010

La pensée du jour

Ce n'est donc pas un problème de pénurie de main-d'oeuvre qui est à la base des difficultés. Le Québec a plus de médecins per capita qu'ailleurs au Canada. Nos infirmières travaillent moins d'heures en moyenne que les infirmières canadiennes et ontariennes. Comme ce fut souligné dans de multiples études, notre problème en est un de gouvernance, de manque d'évaluation et de concurrence, ainsi que de rigidité dans l'organisation du travail du monde médical. --- Claude Montmarquette

Le chiffre du jour : 2,4

Les fonctionnaires du gouvernement provincial commettent peu d'écarts de conduite ou encore la sécurité d'emploi les protège des sanctions.

Selon des données obtenues en vertu de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics, dans plus d'une dizaine de ministères, la moyenne de congédiements disciplinaires est de 2,4 personnes par année pour chacun d'eux.

11 mai, 2010

La pensée du jour

Malheureusement, dans ce dossier qui poireaute depuis trois ans au mépris du fait que la vieille structure de Turcot périclite à vue d'oeil, on a beaucoup entendu l'opinion d'une pléthore d'associations militantes et de groupes communautaires du quartier (combien de gens compte chacune de ces associations?)... mais comme c'est la coutume dans ce genre de consultation, on n'a pas beaucoup entendu l'opinion des usagers de l'échangeur Turcot. Aucun groupe de pression ne représente Monsieur et Madame Tout-le-Monde. --- Lysiane Gagnon

Le chiffre du jour : 78 %

Un sondage Léger Marketing publié en janvier 2009 montre que 78% des Albertains estiment que la fédération canadienne leur coûte plus cher qu’elle ne leur rapporte.

10 mai, 2010

Le rouge et le vert, première partie

Serge Schweitzer utilise l’humour raisonné pour nous expliquer que les réchauffistes sont un danger public.

Voici un court extrait de sa vidéo :

« ….il faut sans cesse rappeler ce qui nous a sorti de notre pauvreté. La solution s’est appelée le capitalisme. C’est le même qui demain sauvera les pauvres. Les institutions font les incitations, les incitations les comportements, les comportements les résultats. Sinon, ne vous y trompez pas, c’est le déclin qui nous menace si jamais les écologistes les plus exaltés prenaient demain le pouvoir. »

La pensée du jour

Mon constat ? Les décisions administratives actuelles des institutions scolaires visent davantage la performance des établissements que celle de leurs élèves. --- Une enseignante via Pierre Foglia

Le chiffre du jour : 81 703 569 $

Le gouvernement du Québec continue de subventionner allègrement la construction et la rénovation de centres sportifs municipaux et privés un peu partout en province.

De la somme totale de 81 703 569 dollars en subventions annoncée publiquement par les différents ministères du gouvernement la semaine dernière, presque 35 M$ ont été alloués pour des infrastructures de loisirs et de sports.

09 mai, 2010

Caricatures : semaine du 3 au 9 mai 2010

La pensée du jour

Chez-nous, ce sont les Claude Villeneuve, Hubert Reeves, Jean Lemire, Jacques Languirand, Charles Tyssère, Steeven Guilbeault qui régentent de façon totalitaire la science du climat transmuer par leurs soins en une religion anti-humaniste. Et aucun d’entre eux n’est climatologue! ---Jacques Brassard

Le chiffre du jour : 704 milliards $

Talonné par les partis d'opposition, le gouvernement conservateur de Stephen Harper est toutefois intervenu vigoureusement en mettant en place en 2009 son Plan d'action économique. Ottawa s'est engagé à investir quelque 60 milliards de dollars canadiens pour remettre l'économie à flot. Il a déjà dépensé 28 milliards $ pour l'année fiscale en 2009-2010 et prévoit d'injecter encore 19 milliards$ dans le cadre de son plan de relance en 2010-2011. Bien que le plan prendra fin en mars 2011, cette intervention massive a fait en sorte que le Canada se retrouve aujourd'hui avec une dette dépassant les 704 milliards $ (en date du 31 mars 2009) et un déficit estimé à plus de 3% du PIB (54 milliards $).

08 mai, 2010

La pensée du jour

Évidemment, la posture idéologique du monde médical (opposition au ticket modérateur) est le produit typique du modèle québécois: un discours vertueux et indigné qui dans ce cas-ci, nous fait monter sur le podium de la vertu avec les deux grands poseurs idéologiques que sont la Corée du nord et Cuba. Tous les autres pays, selon les prêtres de l’État payeur unique en santé, pêchent par leur approche mercantile en matière de santé. --- Joanne Marcotte

Le chiffre du jour : 10,5 %

Sans cet obstacle (cloisonnement des métiers de la construction), les travailleurs québécois de la construction pourraient hausser leur productivité, ce qui permettrait au gouvernement et aux contribuables québécois d’épargner sur les coûts de construction d’ouvrages, notamment pour les infrastructures. Dans une étude de 2002, l’économiste Pierre Fortin a estimé l’impact total de la Loi R-20 sur l’augmentation du coût global de construire à 10,5%. --- David Descôteaux

06 mai, 2010

Mots et expressions à bannir

Le mot « consensus » est probablement le mot le plus galvaudé par les politiciens et les groupes d’intérêt. À peu près tous les communiqués de presse émanant de ces groupes affirment que leurs propositions font consensus auprès des intervenants quand ce n’est pas auprès de l’ensemble de la population.

La ministre Lyne Beauchamps affirme qu’il y a consensus chez les entreprises pour augmenter la redevance de la collecte sélective de 50 % à 100%; le CRE Montréal affirme qu’il existe un consensus chez les Montréalais pour limiter la circulation des véhicules dans l’échangeur Turcot; le pape de l’écologie, Steven Guilbault, affirme à tout bout de champs qu’il y a consensus pour bannir les gaz à effet de serre; etc.
Selon Wikipédia, un consensus est un accord général (tacite ou manifeste) parmi les membres d'un groupe, pouvant permettre de prendre une décision sans vote préalable. Bien que le consensus désigne un accord unanime (ou plutôt, l'absence d'opposition), l'usage récent en fait parfois l'opinion ou le sentiment d'une forte majorité. Le consensus comme méthodologie de prise de décision cherche à mettre l'accent sur la validité de l'opinion de chaque participant et se refuse à entériner un choix qui n'aurait pas au moins l'accord de tous.
Si l’on s’en tient à cette définition, les consensus sont rares, voire quasi inexistants. C’est à croire que les politiciens, les syndicats et les groupes d’intérêt de tout acabit prennent leurs désirs pour des réalités.

La signification des mots et expressions qu’ils utilisent pour berner la population, sont à des années lumières de la réalité.

Voici quelques exemples de mots et d’expressions utilisés abusivement et leur vraie signification :

Il y a consensus - « Ceux qui ne pensent pas comme moi sont des cons » ;

C’est un projet de société - « J’ai un beau projet, donc les contribuables doivent le financer » ;

C’est une question de santé et de sécurité publique - « Je ne sais pas vraiment de quoi je parle, mais c’est une question de survie pour les Québécois » ;

C’est une valeur québécoise – « Il n’est pas questions d’abandonner aucun de mes privilèges » ;

C’est un bien commun – « Si je ne peux pas en avoir, il faut l’enlever à ceux qui en ont » ;

C’est du domaine public – « Tout le monde doit avoir le même service pourri »;

Etc.

La pensée du jour

La Grèce est très mal gérée. Elle vit au-dessus de ses moyens depuis très longtemps et l’évasion fiscale y est généralisée, si bien que le gouvernement est privé d’importants revenus fiscaux, ce qui a contribué de façon importante à son endettement, qui s’en va vers 150 % de son PIB en 2014). Ses obligations ont été décotées et commandent des taux de rendement de 4 à 5 fois plus élevés que les titres allemands de même terme. --- Jean-Paul Gagné
(NDLR : Au rythme où vont les choses, dans 5 ans "Grèce" aura été remplacé par "Québec")

Le chiffre du jour : 10,5 %

Il y a huit ans, l’économiste Pierre Fortin estimait déjà l’impact de la Loi R-20 (Loi sur la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction) sur l’augmentation des coûts de la construction au Québec à 10,5 % et une enquête de Samson Bélair permettait d’évaluer à 17% le temps perdu en raison de la réglementation québécoise pour l’exécution de travaux dans l’industrie de la machinerie de production.

05 mai, 2010

La Grèce : le futur du Québec en accéléré

Nous avons le privilège de constater en temps réel, par l’intermédiaire de la Grèce, ce qui nous attend si nous persistons à ignorer nos réalités économiques.

Il y a encore une majorité de Québécois qui, sous l’emprise de la pensée magique, croient qu’il est possible de vivre indéfiniment au-dessus de nos moyens. Pour eux, les lucides sont des prophètes de malheur néolibéraux qui crient au loup dans l’unique but de minimiser le rôle de l’État bienfaiteur au profit des méchantes entreprises privées.

Je recommande fortement à tous les drogués de la pensée magique de suivre de près ce qui se passe en Grèce. Si rien n’est fait rapidement, le Québec sera la Grèce de demain.

Après leur adhésion à la communauté européenne, les Grecs se sont imaginé qu’ils pouvaient vivre indéfiniment au-dessus de leur moyen grâce aux généreuses subventions de la communauté européenne. Les politiciens en ont profité pour multiplier le nombre de fonctionnaires et leur accordé tout ce qu’ils demandaient au nom de la paix sociale et bien entendu dans l’espoir non avoué d’obtenir leur vote.

La réalité a bêtement rattrapé les Grecs et mit fin au règne de la pensée magique.

La Grèce, incapable de faire face à ses obligations financières, a vu ses taux d’intérêt triplés, voire quadruplés en l’espace de quelques semaines. Dans de telles conditions, la Grèce avait deux choix : faire faillite et renégocier le remboursement de sa dette ou quémander de l’aide auprès des pays de la communauté européenne. C’est le deuxième scénario qui a prévalu.

Les Grecs ont acquis le titre ignoble d’irresponsables. Alors, dorénavant ce sont les créanciers (FMI, l’Allemagne, la France, etc.) qui dicteront les politiques financières et économiques du gouvernement grec.

Le réveil est brutal, le gouvernement devra réduire son budget de plus de 30 milliards d’Euro sur trois ans :

• La suppression des 13e et 14 mois de salaire dans la fonction publique et celle des 13e et 14e mois de pensions pour les retraités du public comme du privé. Cela représente des diminutions de salaire et de retraite de plus de 14 %. On est bien loin d’une augmentation de 7 % sur cinq ans tel que proposé par le gouvernement du Québec. J’espère que Mme Carbonneau prend des notes.

• Dès cette année, une nouvelle hausse de deux points de la TVA, qui s'élève actuellement à 21%. Voilà une belle façon d’encourager le travail au noir et la double comptabilité.

Est-ce que l’exemple dramatique de la Grèce va enfin nous donner le courage de prendre nos responsabilités ou allons-nous, comme les Grecs, attendre que nos créanciers nous rappellent à l’ordre?

Nous avons le choix, mais c’est un choix d’autant plus difficile que nous avons vécu dans l’illusion de la gratuité depuis deux générations.

La pensée du jour

La semaine de quatre jours pour les élus est la meilleure chose qui puisse arriver aux contribuables québécois. Plus les sessions parlementaires sont courtes, moins les députés ont de temps pour dilapider notre argent en adoptant lois, programmes, subventions ou projets pour séduire les groupes de pression. Bref, moins ils travaillent, moins ils causent de dommages. --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 3050

Chose sûre, une agitation étatique toujours plus grande est nécessaire pour saigner l'éternel cochon de payant. Entre 1999 et 2004, quelque 3050 emplois ont été créés pour percevoir des taxes et contrer l'évasion fiscale. Au ministère du Revenu, on embauche toujours davantage pour traquer les récalcitrants.

04 mai, 2010

La pensée du jour

Et quand on demande à la classe politique de réduire ses dépenses, elle fait la sourde oreille ou, au mieux, elle concocte un budget qui jette de la poudre aux yeux et qui camoufle habilement le fait qu’elle fournira un effort insignifiant, voire carrément nul. Le budget de notre ministre des Finances, Raymond Bachand, en est d’ailleurs un bel exemple. --- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 66 600

Se souvient-on du fameux «spécial deux pour un», un employé de l'État remplacé pour deux qui partent? Or, si leur nombre était de 59 000 (équivalent temps complet) en 1998, il était passé à 66 600 (ÉTC) en 2008. Depuis un an, même en pleine crise, les effectifs de la fonction publique ont augmenté.

03 mai, 2010

Caricatures : semaine du 26 avril au 2 mai 2010


La pensée du jour

Tout compte fait, cependant, il serait peut-être bon de nous rappeler quelques chiffres. Une place en garderie privée coûte 37 $ par jour alors qu’une place en CPE en coûte 45 $.

Dites-moi, si les profits des garderies privées sont si excessifs, n’aurait-on pas le droit de nous poser la question sur le coût des CPE? Qu’est-ce qui explique la différence de 20%? Il doit bien y avoir des profits à quelque part? Excessifs même. Elle va où, tout cet argent? Je vous laisse deviner. --- Joanne Marcotte

Le chiffre du jour : 4 800

Non, on ne sera pas capable de contrôler durablement les dépenses de l'État.

Plusieurs l'admettent en invoquant les coûts du système de santé. Mais il y a d'autres facteurs. Par exemple, le nombre de programmes de subventions et d'aides diverses accessibles ici est de... 4800! Dont 1800 gérés par Québec! Et en supprimer un n'est facile qu'à la condition de le remplacer par un nouveau, plus généreux.

02 mai, 2010

Pensée du jour

D'autres sociétés, tels la France et les pays scandinaves, laissent une place beaucoup plus grande à l'entreprise privée pour livrer les services publics, du transport urbain aux soins de santé, ce qu'elles font très efficacement tout en atteignant encore mieux que le Québec les objectifs sous-jacents de redistribution économique et de justice sociale. --- Marcel Côté

Le chiffre du jour : 217

En 1997 déjà, Québec avait annoncé qu'il le ferait (réduire le nombre d'organismes gouvernementaux). Il y en avait alors 204. Cinq ans plus tard, en 2002, on en comptait 205. Aujourd'hui, il y en a 217... un bouquet que Québec promet encore une fois d'émonder. Or, qui doute que, dans cinq ans, il y en aura non pas moins, mais davantage encore?

01 mai, 2010

Le chiffre du jour : 3,4 milliards

Combien toutes ces règles (réglementation de l'industrie de la construction) nous coûtent-elles? L’économiste Pierre Fortin a estimé en 2002 que la Loi R-20 dans son ensemble augmentait le coût global de construire de 10,5%. La réglementation aurait, selon lui, un impact négatif sur le PIB québécois de 1,5% chaque année. Soit une perte de 3,4 milliards $ et de 52 000 emplois.

La pensée du jour

Au nom du noble principe de vouloir protéger les consommateurs qui signent des contrats d’achat de produits et de services, le gouvernement porte entrave à notre liberté, nous déresponsabilise, nous infantilise et nous fait payer pour. --- Éric Duhaime